À propos

Comment un certain désir s'y prend-il pour impliquer des puissances tierces dans ses entreprises ? C'est le problème de ce qu'on appellera en toute généralité le patronat, conçu comme un rapport social d'enrôlement.
Marx a presque tout dit des structures sociales de la forme capitaliste du patronat et de l'enrôlement salarial. Moins de la diversité des régimes d'affects qui pouvaient s'y couler. Car le capital a fait du chemin depuis les affects tristes de la coercition brute. Et le voilà maintenant qui voudrait des salariés contents, c'est-à-dire qui désireraient conformément à son désir à lui. Pour mieux convertir en travail la force de travail il s'en prend donc désormais aux désirs et aux affects.
L'enrôlement des puissances salariales entre dans un nouveau régime et le capitalisme expérimente un nouvel art de faire marcher les salariés. Compléter le structuralisme marxien des rapports par une anthropologie spinoziste de la puissance et des passions offre alors l'occasion de reprendre à nouveaux frais les notions d'aliénation, d'exploitation et de domination que le capitalisme voudrait dissoudre dans les consentements du salariat joyeux.

Et peut-être de prendre une autre perspective sur la possibilité de son dépassement.


Rayons : Entreprise, économie & droit > Economie mondiale > Economie française


  • Auteur(s)

    Frédéric Lordon

  • Éditeur

    La fabrique éditions

  • Distributeur

    Immatériel

  • Date de parution

    23/03/2015

  • EAN

    9782358721028

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    224 Pages

  • Action copier/coller

    Dans le cadre de la copie privée

  • Action imprimer

    Dans le cadre de la copie privée

  • Partage

    Dans le cadre de la copie privée

  • Diffuseur

    Immatériel

  • Entrepôt

    immatériel.fr

  • Support principal

    ebook (ePub)

Aucune information sur l'accessibilité n'est disponible

Frédéric Lordon

Directeur de recherche au CNRS, Frédéric Lordon est notamment l'auteur de Jusqu'à quand ? Pour en finir avec les crises financières, (Raison d'agir, 2008), La Crise de trop, (Fayard, 2009), Capitalisme, désir et servitude (La Fabrique, 2010).

empty