A l’occasion de la COP21, à l'occasion de nos choix en régions, à l'occasion de laisser mieux à nos enfants, la revue Esprit se demande comment les sciences humaines élaborent de nouveaux outils conceptuels pour habiter la Terre de manière responsable. Le dossier réunit les contributions de Philippe Descola, Dale Jamieson, Pierre Charbonnier et Catherine Larrère, ainsi qu’une table ronde composée de savants et de politiques. A côté de ce numéro une suggestion de 4 livres. Décembre 2015.
LA PASSION DU COMPLOT
PADIS Marc-Olivier : Débats et déraisons. Introduction (en accès libre)
LEDOUX Aurélie : Doute conspirationniste et regard critique. Entretien
FŒSSEL Michaël : Apologie du complot. Encadré
BRONNER Gérald : L'espace logique du conspirationnisme
SOUFRON Jean-Baptiste : Le virus du conspirationnisme
MONGIN Olivier : Le complot vu de Suisse. Encadré
PADIS Marc-Olivier : Le style paranoïaque à l'ère numérique
Punir la haine ?
GIRARD Charles et BLEICH Erik : Que faire des discours de haine en démocratie ?
GIRARD Charles : Pourquoi punir les discours de haine ?
DILHAC Marc-Antoine : Tolérer les extrêmes
BLEICH Erik : Deux poids, deux mesures ? La justice française face aux discours islamophobes
VAN NOORLOOS Marloes : Des mots qui blessent dans un monde globalisé
CALVÈS Gwénaële : Les normes onusiennes relatives au "discours de haine": une cohérence problématique ?
Pierre Brossolette
Geneviève de Gaulle Anthonioz
Germaine Tillion
Jean Zay.
" NE NOUS RACONTONS PAS d’histoires : le moment d’unanimité nationale qu’a vécu la France dans le contrecoup des attaques des 7, 8 et 9 janvier 2015 était une réponse nécessaire mais insuffisante aux malaises révélés par les actions terroristes. Il fallait ménager un moment de recueillement et d’hommage. Mais celui-ci ne fournit pas le guide de conduite pour un sursaut politique. Les manifestants qui se sont réunis spontanément dès le 7 janvier ont exprimé leur refus de l’inacceptable : la violence contre la liberté de pensée. Cette mobilisation, renforcée par la condamnation de l’attaque antisémite du 9 janvier, exprime un sentiment prépolitique, une conviction fondamentale touchant aux conditions du vivre-ensemble. Mais elle ne requalifie aucunement une classe politique guettée par l’impuissance. Elle n’indique pas comment combler les fractures sociales aggravées par la crise. Elle ne lève pas les inquiétudes sur l’affaiblissement des institutions publiques. " Edito, Les France du 11 Janvier (lire la suite ici)
& une sélection de livres proposés dans ce numéro 412 |