Intitulé « La Gaspésie chantée », le dossier de ce numéro fera revivre aux lecteurs une époque où la fête et les rencontres étaient coutumes. Loin des grands centres, isolés, mais pas seuls, les Gaspésiens ont appris à chanter au rythme de la mer et des saisons et nombreux sont les artistes ayant émergé de cette région qui se sont illustrés sur la scène nationale. De ses origines folkloriques dans les « veillées » jusqu'à son évolution vers l'époque des chansonniers et de son véritable essor dans les années 1980 et 1990, ce dossier spécial présente notamment l'ensemble vocal Les Voix du Large de Gaspé, le témoignage du chansonnier Pierre Michaud ainsi qu'une entrevue avec le poète, chanteur et auteur de chansons Gilles Bélanger.
Lorsque l'automne s'installe en Gaspésie, de nombreux villages se vident de leurs citoyens et de leurs travailleurs. Mais où sont-ils tous? Partis dans la forêt, à la chasse! Les premiers Gaspésiens ont appris l'art de la trappe et de la chasse chez les Mi'gmaq, ce qui a forgé le développement économique de la région. De génération en génération, la chasse a évoluée, s'est implantée pour devenir un moyen de subsistance puis une tradition pratiquée avec une ferveur quasi religieuse. Qu'elles soient vues comme utilitaires, louables, économiques, abusives ou destructrices, la chasse et la trappe ne laissent personne indifférent. Les textes de ce numéro font valoir différents point de vue sur cette tradition passionnante en nous faisant découvrir son histoire, sa magie, ses héros et ses défis.
Le besoin d'aimer et d'être aimé est vieux comme le monde, tout comme l'est le désir de concrétiser l'amour entre deux êtres par le mariage. Le dossier thématique de ce numéro s'est intéressé à l'évolution des traditions entourant l'amour et le mariage depuis le 17e siècle - où le libertinage est coutume chez les Mi'gmaq - jusqu'à l'âge d'or du mariage dans les années 30 et aux unions libres d'aujourd'hui. Des chansons issues de la tradition orale nous renseignent sur toute l'importance du sentiment amoureux dès les années 1750. Quelques anecdotes entourant des mariages mixtes (entre anglophones et francophones, interdits par le clergé catholique) et clandestins sont évoqués ainsi qu'une histoire d'amour particulière unissant un couple ayant fêté leurs noces de platine (70 ans) en 2014.
La navigation le long des côtes accidentées de la péninsule gaspésienne a toujours été des plus périlleuses. On le doit à l'abondance des récifs et à l'absence, avant le milieu du 19e siècle, de phares et de cartes marines adéquates. Confrontés à d'épais brouillards imprévisibles, les navigateurs confondent parfois l'entrée de la baie des Chaleurs avec celle de la baie de Gaspé ou du fleuve Saint-Laurent. La Gaspésie s'avère donc ainsi la scène de centaines de naufrages et de tragédies humaines. Grâce à une abondance d'articles sur le sujet, le lecteur découvre au fil des pages de ce numéro un univers fascinant fait d'échouements, de mutineries, de pillages, de survivants et d'épaves... Des récits aux péripéties et aux dénouements tous plus imprévisibles les uns que les autres.
D'où remonte la tradition du hockey dans la péninsule gaspésienne et qu'elle en a été l'évolution? À Gaspé, on fait mention de parties qui se tiennent sur la baie dès les années 1890. Ce numéro nous transporte à cette époque où des patinoires étaient improvisées sur des marres d'eau gelée et où l'on utilisait du crottin de cheval gelé comme rondelles et des catalogues comme jambières aux gardiens. Au quatre coin de la Gaspésie, chaque village avait ses patinoires, ses équipes de hockey ainsi que ses « glorieux ». Tant chez les joueurs que chez les partisans, le hockey est devenu au fil des ans une véritable passion et, avec la venue des arénas, le sport s'organisera et se développera afin de permettre à plusieurs Gaspésiens d'atteindre les rangs des professionnels. Ce dossier consacré à la fièvre du hockey accompagne l'exposition « Nos glorieux Gaspésiens » du Musée de la Gaspésie.
Que mangeait-on autrefois? Dans quelles mesures la diversité du peuplement a-t-elle façonné une tradition culinaire bien gaspésienne? Des pratiques mi'gmaq à la cuisine familiale et traditionnelle et aux tables des restaurants, un art culinaire, un goût pour le bien-manger a pris forme en Gaspésie, marqué par des influences tant locales qu'étrangères. Les articles de ce numéro nous font découvrir des méthodes anciennes de préparation des aliments, comme la cuisson à la cambuse, pratique bien courante chez les pêcheurs d'autrefois, et la cuisine de camp de bûcheron des années soixante, entre autres. D'autres textes témoignent de plats marquants, comme le cipâte de Haute-Gaspésie, la « kiaude » d'Alma Pelletier de Pointe-Jaune ou les « langues de morues », un mets très prisé des Gaspésiens, mais pas par les visiteurs! Cuisiniers, mères de familles et restaurateurs sont à l'honneur dans cette édition parsemée de recettes d'antan que les lecteurs pourront s'amuser à cuisiner à la maison.
Pendant longtemps, les Gaspésiens ont dû compter sur leurs propres moyens pour confectionner leurs vêtements. Les habits, plus fonctionnels qu'esthétiques, passent d'un enfant à un autre jusqu'à ce qu'ils soient recyclés dans la confection d'une courtepointe ou d'un tapis. Quelle place le vêtement a-t-il occupé dans l'histoire de la péninsule? Magazine Gaspésie dresse le portrait de la tradition vestimentaire gaspésienne en s'intéressant à celle des pêcheurs et des religieuses ainsi qu'aux métiers du vêtement et des artisans ayant marqué leur profession. À lire, notamment, le parcours du Syrien Michel Abdelnour, propriétaire d'un magasin général de Chandler, l'histoire de tante "Bake", une chapelière avant-gardiste de Cap-Espoir et l'itinéraire impressionnant de la jeune designer de mode Marie Geneviève Cyr, originaire de Carleton-sur-Mer, aujourd'hui enseignante et adjointe à la direction du programme BFA Design à la Parsons School For Design à New York.
Le thème de ce numéro d'hiver de Magazine Gaspésie, le monde de l'enfance, particulièrement celle d'autrefois : celle des familles nombreuses, de la camaraderie, des rituels religieux, du voisinage tissé serré, des traditions. Sept auteurs se relaient pour évoquer le passé de manière pittoresque à travers des récits autobiographiques qui incluent les souvenirs de nul autre que René Lévesque! La chronique Archives donne quant à elle de nouveau la parole à Charles Robin, personnalité marquante du XVIIIe siècle dans la région. D'autres articles nous brosseront le portrait de municipalités (le poste de pêche Manche-d'Épée) ou d'individus engagés politiquement (Joseph Sasseville-Roy et Évariste Dubé). À noter qu'en collaboration avec le magazine, le Musée de la Gaspésie présentera également jusqu'en mai 2017 une exposition sur le thème de l'enfance.
Ce numéro de printemps porte sur un sujet fascinant et pittoresque : la toponymie, livre ouvert sur la petite et la grande histoire d'une région. Les noms des villages, des lacs, des rivières, des routes et des rangs forment une toponymie unique qui permet de parcourir l'âme et la tradition orale de la Gaspésie. Magazine Gaspésie se propose de lever le voile sur l'origine de toutes ces appellations qu'elle soit amérindienne, particulièrement mi'gmaq, française ou britannique. Certaines dénominations sont plutôt baroques : à vous de découvrir ce qui se cache derrière la « craque-à-Madame-Chauvin »! Quelles sont les originalités de la toponymie gaspésienne par rapport au reste du Québec? Que dit-elle sur la mémoire collective particulière de la région? Au-delà des noms officiels existent également une pléthore d'expressions locales que le rédacteur Jean-Marie Fallu et plusieurs autres auteurs se plaisent à lister et à décrypter. Douze articles composent ce grand dossier.