Leurs noms sont indissociables. Ils ont construit une oeuvre à deux voix où la beauté et le talent de l'acteur ont servi l'éclat de son Pygmalion. Leur histoire d'amour, brûlante et fructueuse, donna naissance à ses livres, des pièces de théâtre et des films marquants. Avec Jeannot, l'enfant terrible, Cocteau forma ainsi le couple mythique gay de la grâce et de la poésie.
Bertrand Meyer-Stabley nous raconte cette histoire d'amour exemplaire qui se transforma en une amitié profonde, sans cesse habitée par la gratitude, le respect et, chez Jean Marais, la fidélité du souvenir.
« Lorsque je rêve de la vie après la mort, l'action se passe toujours au Ritz à Paris », se plaisait à raconter Ernest Hemingway. Son attachement pour ce palace qu'il avait contribué à libérer en août 1944 n'était que l'un des nombreux signes de la passion qu'éprouva cet auteur pour la ville lumière.
Il consacra deux titres à Paris : une partie de son roman Le Soleil se lève aussi qui demeure l'un des plus beaux témoignages sur l'après-guerre et sur ces jeunes Américains fous qui appartenaient, selon le mot de Gertrude Stein, à la génération perdue ; et Paris est une fête, son ultime texte, qui retrace sa vie rive gauche de la fin 1921 à 1926.
On y voit évoquer le dollar à cinq francs, « Le Sacré-Coeur blanc et soufflé comme une bulle de savon », la Rotonde, la Closerie des Lilas, le Bal Nègre, les six jours du Vel' d'Hiv, le jazz, les matches de boxe au Cirque d'Hiver, les ombrages du Luxembourg. Suivre Hemingway dans ses années parisiennes est électrisant tant ses pérégrinations sont nombreuses, et palpitante sa capacité à transformer la réalité sous diverses identités : reporter, apprenti romancier, boxeur aguerri, turfiste, journaliste sportif, grand voyageur. Il se montre un homme aux goûts simples, qui aime humer l'air de la capitale, observer les variations de sa lumière, discuter à la bonne franquette avec les garçons de café et les habitants de son quartier.
Mettre ses pas dans les siens, c'est retrouver une insouciance, une vie bohème où chaque bistrot a son atmosphère, chaque quartier sa librairie, chaque rive ses flâneurs. Sous sa plume, Paris devient une terre de rencontres, de liens, d'amour et de joie, comme un espace mystérieux, changeante et immuable à la fois.
Longtemps journaliste à ELLE, Bertrand Meyer-Stabley est l'auteur de nombreuses biographies dont « Françoise Sagan, le tourbillon d'une vie » (Pygmalion), » La comtesse Tolstoï » (Payot), » 12 muses qui ont changé l'Histoire » (Pygmalion).
Le 30 septembre 1955, sur une route de Californie, un garçon de vingt-quatre ans devenu une star de cinéma en quelques mois se tuait au volant de sa Porsche. James Dean allait devenir un mythe avec seulement deux pièces et trois films à son actif.
Elève à l'Actor's Studio, il lui faut deux ans pour conquérir Broadway. Avec « A l'est d'Eden » naît un nouveau profil de héros, juvénile, tourmenté et rebelle. Bisexuel, Jimmy multiplie les aventures, mais seule sa romance avec l'actrice Pier Angeli le marque profondément.
Après avoir tourné coup sur coup « La Fureur de vivre » et « Géant », il signe un contrat de neuf productions avec la Warner, qui s'engage à lui laisser en diriger deux. L'accident fatal vient couronner sa fulgurante carrière mieux qu'aucun film.
« Il est mort au bon moment, dira Humphrey Bogart. Il a juste eu le temps de devenir une légende. Si Dean avait vécu plus longtemps, il n'aurait jamais pu l'assumer. »
Tout le monde croit connaître Bernadette Chirac depuis qu'elle est première dame de France. Impression trompeuse, car celle-ci se plaît à brouiller les pistes, et à demeurer dans le statut d'« inconnue célèbre ». Un auteur aussi averti que Bertrand Meyer-Stabley, a dû enquêter deux ans pour écrire la biographie de Bernadette Chirac. Une vie placée sous le signe de l'amour, des épreuves et de la constance : épreuve de la guerre avec une famille éparpillée, et un oncle héroïque qui inspire une forme de règle morale ; coup de foudre pour un jeune étudiant nommé Jacques Chirac ; victoires durables ou éphémères de la vie politique, vécue en communion avec son mari, échecs, abandons et soirs de triomphe ; drames familiaux, auxquels il faut faire front sans jamais prendre le temps de se plaindre... Ni hagiographique ni médisant, ce portrait sérieux et documenté évoque le rôle clef et campe la personnalité d'une femme qui a plongé trente ans, par amour, dans le bain de la politique. Il apprendra, à ceux qui veulent l'ignorer, la part que Jacques Chirac doit à son épouse dans ses succès. Il rappellera que c'est aussi avec Bernadette Chirac que s'écrira l'histoire politique des prochaines années.
Bernadette et Jacques Chirac, un couple de Français comme les autres ? Si Bernadette aime la lecture, les concerts, les antiquités, s'avoue volontiers timide, Jacques préfère les week-ends laborieux, déteste les flâneries, les vagabondages, les distractions. Chez les Chirac, on n'étale pas ses sentiments, on agit. Et cela quels que soient les drames qui ponctuent l'existence (ils ne manquent pas dans la chronique familiale). Et de père en fille. Car Claude, qui a pris en charge la communication de l'Élysée, semble attirée par la politique. Ce livre donne à voir aussi bien l'enfance, la jeunesse, l'itinéraire politique du chef de l'État, les grandes rencontres qui ont marqué sa vie, et la conduite de la politique extérieure, que la vie quotidienne à l'Élysée et la vie familiale.