Les petites entreprises ont longtemps été négligées par les économistes, les historiens et les pouvoirs publics. Leur contribution à l'histoire industrielle a été ignorée dans les processus de croissance et d'industrialisation depuis la fin du XVIIIe siècle. Après la Seconde Guerre mondiale, l'hégémonie conceptuelle de la productivité et de l'efficacité du fordisme ont contribué à ériger la grande entreprise en modèle. Mais le ralentissement de l'économie dans les années 1970 a permis de reconsidérer le rôle de la petite entreprise.
Au début des années 1920, les artisans français s'organisaient en artisanat. Le mot lui-même apparaît à cette date. L'artisanat a donc un siècle et le moment paraît opportun pour revenir sur son histoire. Depuis l'industrialisation au xixe siècle, il paraissait pourtant voué à disparaître. Cette disparition n'a pas eu lieu. L'artisanat affiche au contraire au début du xxie siècle une vitalité certaine. Le livre cherche donc à comprendre les raisons de cette disparition non advenue.
Le xxe siècle des artisans propose une synthèse, dans un format accessible à tous, de la recherche sur un siècle d'histoire des artisans. Au fil des chapitres, le livre questionne et déconstruit quelques-unes des nombreuses idées reçues sur l'artisanat, à commencer par le mythe de sa disparition.
Il faut attendre l'entre-deux-guerres pour que l'artisanat soit reconnu par les pouvoirs publics comme une catégorie à part entière, avec l'instauration d'un statut fiscal et du crédit artisanal, avec la création des chambres des métiers et du registre des métiers. Dès lors les prémices d'une politique artisanale, qui prendra toute sa dimension dans les années 70, peuvent voir le jour. C'est l'analyse de l'influence de cette politique sur l'évolution de l'artisanat entre 1938 et 1970 qu'a choisi d'étudier Cédric Perrin. En 1938, l'artisanat est un secteur dynamique dont la croissance est fondée sur la mobilité sociale et géographique. Plus tard Vichy glorifie les artisans dans sa propagande mais cette période est avant tout un temps de pénuries, notamment de main d'oeuvre, de crédit et de matières premières. Après la Libération, l'artisanat vit une grave crise qui impose une modernisation. À l'écart des priorités économiques de la Nation, les artisans se sentent abandonnés : ils voient leurs impôts s'alourdir alors que le crédit se restreint. À partir de la fin des années 1950, l'État réintègre ce secteur dans sa politique économique avec une commission de l'artisanat au Commissariat général du Plan : l'assistance technique se développe, le crédit et la fiscalité artisanale sont réformés. Les progrès sont nets sans toutefois être à la hauteur des besoins. À travers le prisme de l'artisanat, Cédric Perrin apporte un éclairage nouveau sur l'histoire de l'industrialisation française ainsi que sur le rôle économique de l'État pendant et après la seconde guerre mondiale. « Au total, le livre conteste l'idée d'un déclin de l'artisanat et explique sa survie par son dynamisme interne plus que par l'aide (très relative au regard d'autres secteurs comme l'agriculture) qu'il a reçue de l'État. » Michel Lescure.
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L'ouvrage s'adresse particulièrement aux étudiants qui préparent une épreuve de culture générale. Il concerne plus largement tous ceux qui, au-delà des réponses des encyclopédies en ligne, souhaitent disposer d'articles de fond sur des thèmes clés d'hier et d'aujourd'hui.
L'artisanat regroupe en France, comme dans tous les pays industrialisés et en, développement, des entreprises dynamiques et innovantes aussi bien sur le plan technique que social. Mais si les artisans font notre quotidien, ils rencontrent de nombreuses difficultés économiques, politiques et sociales. L'ensemble de ces contributions traite de ces questions sous divers aspects, temporalités et aires géographiques. L'objectif de ce volume est de montrer par petites touches la diversité de l'artisanat aujourd'hui.
Une synthèse accessible et sans équivalent dans le domaine.Au regard des très nombreux ouvrages portant sur la France pendant la Seconde Guerre mondiale, l'histoire économique et sociale de la période de Vichy fait indéniablement figure de " parent pauvre " : les ouvrages de synthèse récents sur le sujet sont inexistants, le dernier ayant été écrit par Alfred Sauvy il y a plus de trente ans. Pourtant, ce domaine est sans doute celui où les connaissances ont le plus progressé à travers de nombreux travaux de toute nature. Lesquels permettent d'analyser les conséquences de l'Occupation sur l'évolution de plusieurs branches ou secteurs jusque-là très peu étudiés (électricité, transports, biens de consommation, industries culturelles, agriculture, etc.), d'approfondir les relations entre l'Etat, les entreprises et les organisations patronales, de comprendre les conséquences des contraintes allemandes sur les échanges (notamment la division du territoire en différentes zones - ce que les auteurs nomment " une France morcelée "). L'ouvrage s'interroge également sur les procédés et les résultats de l'épuration économique, ainsi que sur les éventuels héritages de la période sur le moyen ou long terme. Il apparaît au final que la France fut certainement - par choix et/ou par force - le pays d'Europe le plus mobilisé en faveur de l'effort de guerre allemand.
La clarté de l'organisation d'ensemble permet une lecture fluide et aisée s'adressant au plus grand nombre.