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Caroline Guibet Lafaye
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Kant ; logique du jugement esthétique
Caroline Guibet Lafaye
- Editions L'Harmattan
- Ouverture Philosophique
- 9 October 2015
- 9782296346505
Alors même que la littérature critique sur la philosophie kantienne est abondante, rares sont les études qui ont porté sur les deux champs de la réflexion que sont la logique et l'esthétique. cet ouvrage met à l'épreuve de la logique kantienne les jugements esthétiques élaborés dans la Critique de la faculté de juger, et en particulier le jugement de goût. Cette analyse permet d'évaluer la pérennité du projet et de la démarche transcendantale de Kant, alors même que Kant a d'abord exclu de la philosophie transcendantale la critique du goût et a longtemps retardé le projet même d'une l'esthétique.
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Esthétique kantienne et esthétique hégélienne se présentent comme l'origine duale de l'esthétique, en tant que théorie de la sensibilité et philosophie de l'art. Tout semble les opposer. Pourtant le fil conducteur d'une analyse logique permet de saisir entre elles, une filiation. Celle-ci se révèle à partir de l'actualisation esthétique de la table kantienne des concepts purs de l'entendement de la Première Critique . De la même façon, c'est à partir de l'actualisation des catégories (formes, essence, matière, contenu, effectivité, possibilité, nécessité) et des principe de la Grande Logique que l'esthétique hégelienne se déploie en son autonomie.
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On ne va pas y aller avec des fleurs : violence politique, des femmes témoignent
Caroline Guibet Lafaye, Alexandra Frénod
- Hors d'atteinte
- FAITS ET IDEES
- 22 September 2022
- 9782382570401
Quand on me demande « Comment vous accommodez-vous de la violence ? », je rétorque : « Et vous ? Quelles guerres légitimez-vous ? Quelle violence trouvez-vous juste ? »
Qu'est-ce que c'est, la violence ? Il y a celle, aveugle, sans but, que les gens utilisent parce qu'ils n'ont plus d'autre solution. Et il y a celle qui provient de l'État, que beaucoup trouvent normale.
Pour ma part, j'ai grandi dans une société violente, mais je ne suis pas quelqu'un qui aime en user. Ça ne me procure absolument aucun plaisir.
À un moment de leur vie, neuf femmes, âgées aujourd'hui de 25 à 74 ans, ont participé à des luttes politiques impliquant des affrontements. Action directe, les Brigades rouges, la Rote Armee Fraktion mais aussi ETA, les Black blocs ou le Kurdistan : si les contextes et les époques diffèrent, elles ont toutes en commun d'avoir usé d'une violence politique qu'elles jugeaient nécessaire.
Dans les entretiens ici rassemblés par Alexandra Frénod et Caroline Guibet Lafaye, elles racontent ce qui les a amenées à prendre cette décision, comment elles l'ont vécue et ce qu'implique le choix de cette violence quand on est une femme.
Ingénieure d'études au CNRS, Alexandra Frénod a notamment codirigé, avec Caroline Guibet Lafaye, S'émanciper par les armes ? Sur la violence politique des femmes (Presses de l'Inalco, 2019).
Caroline Guibet Lafaye est directrice de recherche au CNRS. Agrégée et docteure en philosophie de l'Université Paris-I Panthéon-Sorbonne, elle consacre ses recherches en sociologie et en philosophie politique aux processus d'engagement dans la violence politique clandestine. -
S'émanciper par les armes ? ; sur la violence politique des femmes
Caroline Guibet Lafaye, Alexandra Frénod, Collectif
- Presses de l´Inalco
- 2 October 2019
- 9782858313266
Dans le sillage de la contestation sociopolitique de la fin des années 1960, les démocraties occidentales connaissent une vague de violence révolutionnaire dont des hommes et des femmes s'emparent comme d'un outil politique. Les groupes armés d'extrême gauche se caractérisent par une implication et un engagement remarquables des femmes. Le climat des années 1970, les situations de résistance et les luttes de libération sont propices à la renégociation des rôles masculins et féminins. Les femmes sont également au coeur du projet de libération nationale de certaines organisations de la gauche turque et kurde, aujourd'hui encore, comme elles l'ont été en Amérique latine ou en Asie du Sud. Interroger la violence politique des femmes revient à porter l'accent sur un phénomène quasi exclusivement décliné au masculin. Pourtant, le genre constitue un outil heuristique pour saisir ce que la féminisation fait à la violence politique et à son inscription dans l'espace sociopolitique. En croisant les dimensions sociale, politique et sexuée, le recueil S'émanciper par les armes ? propose des lectures interdisciplinaires de la lutte armée au féminin et revisite les systèmes de valeurs dans lesquels la violence politique et la violence des femmes sont prises.
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La question cosmopolitique est restée en marge de l'intérêt qui a été porté à la pensée juridico-politique de Kant. En ce sens, le présent ouvrage vient combler une lacune dans l'exploration des ressources de l'oeuvre. Mais l'intérêt philosophique de la question cosmopolitique dépasse très largement ce cadre. Elle atteste d'abord que la théorie politique de Kant ne se limite pas à une théorie de l'État. Il doit y avoir un en deçà et un au-delà de l'État, où la politique dépasse l'idée de peuple pour atteindre celle d'humanité. Le cosmopolitisme est cette théorie politique de l'humanité. En ce sens, Kant est l'antidote de Carl Schmitt, qui portait en lui la haine de l'idée cosmopolitique. Cet antagonisme théorique entre Schmitt et Kant, entre le poison et le remède, est largement attesté dans ce volume. Ce qui montre à quel point nous avons besoin aujourd'hui du cosmopolitisme de Kant, pour penser le passage de la guerre à la paix, la place de l'hôte étranger dans nos sociétés complexes et la nouvelle configuration d'un monde globalisé.
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L'esthétique dans le système hégélien
Caroline Guibet Lafaye, Jean-louis Vieillard-baron
- Editions L'Harmattan
- Ouverture Philosophique
- 9 October 2015
- 9782296357990
L'esthétique hégélienne est, dans la littérature critique philosophique, un domaine peu exploré, voire confiné aux marges de l'hégélianisme. Peu de travaux envisagent l'esthétique hégélienne pour elle-même. Il s'agit, dans ce recueil, après l'Esthétique de Hegel publié aux éditions l'Harmattan en 1997, de déterminer, sans parti pris, sa place et sa fonction dans le système hégélien, dans une mise en perspective de l'esthétique par rapport, notamment à la religion, à la logique et à la philosophie de l'esprit.
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L'égalité, une passion française ?
Michel Forsé, Olivier Galland, Caroline Guibet Lafaye, Maxime Parodi
- Armand Colin
- Hors Collection
- 20 March 2013
- 9782200287153
La société française traverse une crise économique majeure. Entre un chômage de « longue durée », pour les uns, et des revenus mirifiques pour les autres, les inégalités sont exacerbées. La « passion insatiable pour l'égalité », qu'Alexis de Tocqueville associait chez les peuples démocratiques à leur « goût naturel pour la liberté », serait émoussée.
Un tel constat mérite d'être questionné, car l'égalité n'est pas qu'une simple affaire d'arithmétique. Loin des jugements hâtifs, cet ouvrage montre, au contraire, que les Français ne cèdent pas à la facilité démagogique. Leurs souhaits sont aussi éloignés d'une pure méritocratie que d'un égalitarisme absolu. Certes, leur confiance est affectée par les difficultés actuelles, mais ils tiennent bon sur les principes de justice sociale.
Dès lors, comment les inégalités sociales sont-elles perçues ? Quels principes de justice sont convoqués pour les juger ? Et quelles améliorations sont souhaitées ? Fondé sur un sondage représentatif et une série d'entretiens qualitatifs approfondis, cet ouvrage présente et analyse les réponses des Français à ces interrogations.