Ce roman vrai, puissant à couper le souffle, fait alterner le destin parallèle de deux gamines extraordinairement belles, séparées à l'âge de douze ans, et les témoignages d'outre-tombe de prostituées assassinées, pendues, lapidées en Iran.
Leurs voix authentiques, parfois crues et teintées d'humour noir, surprennent, choquent, bousculent préjugés et émotions, bouleversent. Ces femmes sont si vivantes qu'elles resteront à jamais dans notre mémoire.
À travers ce voyage au bout de l'enfer des mollahs, on comprend le non-dit de la folie islamiste : la haine de la chair, du corps féminin et du plaisir. L'obsession mâle de la sexualité et la tartufferie de ceux qui célèbrent la mort en criant « Allah Akbar ! » pour mieux lui imputer leurs crimes.
Ici, la frontière entre la réalité et la fiction est aussi fine qu'un cheveu de femme.
Roxane arrive à Paris.
Comme bagage, elle n'a que son enthousiasme, sa naïveté, son désir et sa rage d'apprendre le français. Elle veut devenir française par la langue. Mais la langue française se révèle implacable, une compagne infidèle. Quelle belle garce cette langue, la plus belle. Quelle belle grâce cette langue, la plus belle. Les bribes d'une enfance iranienne troublent son monde parisien. Les souvenirs murmurent tout bas.
Elle se découvre un confident mythique : Montesquieu. Elle se raconte et raconte le monde d'aujourd'hui à l'inventeur des Lettres persanes. Dans une écriture où l'imaginaire se confond avec le réel, où la drôlerie et la fantaisie le disputent à la mélancolie et à l'amertume, la vie d'une jeune femme est mise en scène une femme qui connaît le prix à payer pour ne pas perdre pied face à la réalité. Ce roman, souvent proche du conte, impressionne par la légèreté, l'humour et la sobriété de ton.
Un roman de formation. Une histoire à suivre.
«J'ai quinze ans, je m'appelle Fatemeh mais je n'aime pas mon prénom. Je vais être pendue bientôt...» L'amour fusionnel d'une adolescente pour sa tante muette, l'amour passionné de celle-ci pour un homme tournent au carnage dans l'Iran des mollahs. Chahdortt Djavann fait un récit court, incisif et dénué de tout artifice. Écrite dans un cahier, par une adolescente de quinze ans en prison. La muette est une histoire qu'on n'oublie pas.
« Je ne respecte les règles d'aucun romancier » affirme Chahdortt Djavann. En effet, la voilà qui entre et sort de manière virtuose de son roman, comme si elle franchissait les frontières d'un pays. Narratrice de sa fiction, elle en devient aussi un des personnages.
Après « faute de naissance », un premier chapitre intime où l'auteur confesse son « indélicatesse d'être née sans pénis après un frère mort », elle nous raconte, de Téhéran à Ispahan, le destin de plusieurs femmes qui paient un prix effroyable pour avoir joué autour d'une fontaine, refusé un mariage arrangé en vivant un amour homosexuel, ôté son voile en public ou tenu tête à un mari puissant.
Dans le dernier chapitre aux allures de conte, l'auteur traverse l'Europe, l'Arménie et l'Azerbaïdjan et rentre clandestinement dans son Iran natal, au risque d'être arrêtée comme espionne. Elle y retrouve deux cousines, devenues grandes résistantes, qui vont changer le cours de l'Histoire.
Voici le roman le plus atypique, le plus poétique et le plus audacieux de Chahdortt Djavann dont la plume, limpide et puissante, nous surprend et nous transporte.
Le propos de ce livre est avant tout didactique et pédagogique.
À partir de faits et de constats précis (en Europe ou dans les mondes musulmans), Chahdortt Djavann analyse les mécanismes sournois par lesquels l'idéologie islamique s'est créée, s'est insinuée, puis propagée, et comment elle gagne chaque jour plus de terrain en France et en Europe. Elle identifie et nomme les caractéristiques de cette idéologie.
Parallèlement, et à partir d'une réflexion sur les croyances et les cultures, cet essai questionne quelques notions qui semblent aller de soi, et qui pourtant constituent un terreau langagier favorisant l'offensive idéologique de l'intégrisme. Il passe au crible quelques concepts qui servent de point d'appui aux idéologues de l'islam et insiste sur la rhétorique à l'oeuvre dans le traitement de la place et du rôle du Coran dans le discours islamique. Pour Chahdortt Djavann, il s'agit de montrer comment les idéologues de l'islam ont piégé tout débat et tout discours intellectuel et politique. De révéler comment, faisant feu de tout bois, ils ont imposé très insidieusement leur langage à tous.
Une fois mis en évidence les piliers de cette idéologie, ainsi que les modalités de son fonctionnement, chacun devrait disposer d'arguments logiques et solides pour combattre la diffusion de certains délires contagieux. Surtout les professeurs qui sont en première ligne face à des élèves influencés par des prédicateurs sans culture ni scrupule...
Aux dirigeants, aux institutions, ensuite, de mettre en place des stratégies réellement « politiques », et de prendre - s'ils en ont la volonté, voire le courage - les décisions qui s'imposent.
« La crise nucléaire iranienne n'aura pas de fin heureuse », était la première phrase de mon article publié dans Le Figaro le 28 juin 2007. La même année, je publiai un essai de 400 pages sur le même sujet. Dans Le Monde du 10/04/2015, alors que la terre entière félicitait Obama, j'ai qualifié l'accord à venir d'erreur historique. C'est dire que mon engagement et mes convictions ne datent pas d'hier. Depuis juillet 2015, où l'Iran a eu les coudées franches grâce à la levée partielle des sanctions, la situation s'est aggravée au Moyen-Orient, comme en Europe, qui a été frappée par des attentats meurtriers. Dans ce bref ouvrage polémique, je m'intéresse à la nature du régime iranien, à sa politique, à ses objectifs et à ses actes. Je démontrerai que :
- Le but du régime est de posséder la bombe atomique. C'était déjà le but du régime du chah.
- Les investissements dans l'énergie nucléaire civile et militaire ont été à l'encontre des intérêts du peuple iranien et ont engendré une catastrophe écologique de grande ampleur en Iran, pays sismique avec de vastes régions arides.
- Les sanctions dues aux activités nucléaires ont frappé durement le peuple iranien tout en permettant, via le marché noir, l'enrichissement des dirigeants qui détiennent et contrôlent l'économie du pays.
- Les ambitions régionales du régime, son implication en Afghanistan, en Irak, au Liban, en Syrie, au Yemen, ont été néfastes aux populations de ces pays, au peuple iranien et à la communauté internationale.
- L'idéologie islamique, qui est devenue un cancer mondial à l'état de métastase, a été créée, pensée, expérimentée en Iran et exportée par le régime de Téhéran. Khomeiny répétait : « Nous exporterons l'Islam au monde entier ». Chose faite.
- J'accuse une partie de la diaspora iranienne dans le monde occidental, cette diaspora qui a défendu depuis 30 ans l'idée de l'évolution du régime, qui défend les prétendus « réformateurs » et préconise des négociations avec eux.
À l'heure où des dissensions divisent le camp occidental, cet essai propose des solutions radicales et inattendues pour en finir avec le cancer du régime iranien.
C'est un roman à deux temps où s'entrelacent des séances de psychanalyse que l'héroïne poursuit à Paris et le récit de son parcours d'émigrée. Suite à un viol collectif par les gardiens de l'ordre moral, Donya fuit Téhéran. Arrivée à Istanbul, elle décide d'avorter, apprend la mort de son père, et cherche désespérément un travail. Rien n'est jamais acquis pour une Iranienne désargentée qui doit partir tous les trois mois en Bulgarie pour renouveler son droit de séjour.
Elle s'embarque dans un bus rempli de malfrats pour Sofia en 1991, et atterrit dans un hôtel de passe. Trois mois plus tard, elle manque mourir à la frontière de Bulgarie lors d'un deuxième voyage. Outre son boulot dans une clinique à Istanbul, elle devient danseuse orientale pour payer ses études. Les paysages somptueux du Bosphore contrastent avec les lugubres faubourgs de Sofia.
Pourtant c'est à Paris, au cours de l'analyse, que surgissent les révélations les plus inattendues. Les souffrances d'une enfance terrible, une mère qui délaisse Donya dès la naissance car elle désirait ardemment un garçon. Une mère qui ne pardonne jamais à sa fille d'être une fille. Un père ruiné devenu opiomane et fou. Une fillette qui tente de se faire aimer par ses parents grâce à son intelligence. Une adolescence « coupable » et brisée. Et une jeune femme qui ne parvient à pardonner ni à ses parents ni à son pays. La maîtrise progressive du français constitue le seul bonheur de l'héroïne. Une jeune femme qui fuit la réalité insoutenable en inventant des mensonges sincères !
Au fil des séances et de l'histoire, se profile, sous le regard myope de son psy, la fin tragique d'une jeune femme rattrapée par son destin.
Le guide a déclaré : « Ne laissez pas se détruire la structure solide du régime. Si vous remarquez que quelqu'un insiste pour semer le chaos et provoquer des conflits, sachez qu'il est soit un traître soit extrêmement ignorant. » Pour parler comme le guide, car j'ai été élevée dans les jupes des mollahs, je vous dirai, chers dirigeants occidentaux : si, autour de vous, quelqu'un insiste pour que vous dialoguiez avec ce régime afin d'encourager les réformateurs, sachez qu'il est soit un traître soit extrêmement ignorant. Le problème est la structure même du régime et son idéologie.
Un gamin des rues, Rody, est condamné à perpétuité pour un triple meurtre dans un trou perdu de l'Amérique profonde.
Lors de ses tête-à-tête dominicaux avec l'avocate commise d'office, Rody lui raconte son intimité avec Big Daddy, grand pervers criminel qui avait fait de lui son « fiston ».
Argent, drogue, sexe et loi de la haine, blancs, noirs, obèses, prostituées: tout y passe...mais rien ne se passe comme on peut l'imaginer.
« Rody's case », l'affaire Roddy, est médiatisée et devient un enjeu de la campagne politique du gouverneur : consentira-t-il à le relaxer ?
Trois voix, trois histoires tendent cette intrigue pour composer un suspense psychologique d'une rare efficacité où chaque chapitre recèle une surprise, un retournement ou un coup de théâtre.
Roman politique et social, roman intime, roman noir : âmes sensibles, s'abstenir !