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Le pain. Quelle charge symbolique s'est accrochée,au fil des siècles, à ce produit de première nécessité pour les hommes. Véritable phénomène de civilisation, il s'est répandu depuis la plus haute Antiquité aux régions les plus extrêmes de la planète humaine. Le pain, c'est aussi un métier : celui du boulanger qui a livré un exceptionnel folklore. Personnage charismatique, il travaille la nuit et dort le jour, mène une vie à l'envers mais n'oublie pas, même aux temps de disettes, de compter ses écus. Mais l'homme est protégé : Saint-Honoré veille sur lui.
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Le Passeur de la liberté
Christian Bouyer
- FeniXX réédition numérique (Lieu Commun)
- 15 June 2016
- 9782402033091
Ce diable de Beaumarchais ! En cette douce soirée d'avril 1784, cet homme de tous les expédients jette à la face poudrée de l'élégante assistance du Théâtre-Français son Mariage de Figaro, cette pièce qui, l'air de rien, ébrèche les privilèges aristocratiques mieux que ces libelles qui commencent à pulluler... C'est que la France du bon Louis XVI n'en finit pas de frémir : les salons brocardent les ministres ; les nobles s'entichent d'idées nouvelles et audacieuses ; le peuple des faubourgs grogne dans ses ateliers ; et l'on sait désormais que cette fin de règne était grosse d'une révolution. L'auteur braque ses feux sur un milieu privilégié, celui des libraires-imprimeurs, qui alimente en ouvrages séditieux des colporteurs qui vont répandre, à travers le royaume, la « mauvaise parole » de l'égalité, de la liberté, de la fraternité. Il ne fait pas toujours bon publier cette littérature en France : une lettre de cachet a tôt fait d'embastiller les pamphlétaires récalcitrants... Mais les Pays-Bas, depuis plus d'un siècle, offrent un havre de tolérance à qui veut simplement affirmer son droit à la parole. Aussi Nicolas Maillard, dépêché par l'imprimeur Janin qui tient boutique au Palais Royal, franchira-t-il les frontières pour ramener à Paris un lot de livres, de « l'encens pour le peuple », au contenu rebelle... Mais la censure royale veille. Alors Maillard empruntera les chemins de France pour « écouler » ce chargement dangereux, se mêlant à la fièvre populaire, rédigeant ici un cahier de doléances, jetant là son brandon dans le bouillonnement qui aboutira aux États-Généraux. Le Passeur de la liberté est un roman à la fois picaresque et historique, une fresque à la gloire de la Révolution française, à ses premiers balbutiements, alors même qu'elle ne sait pas encore qu'elle va bouleverser l'humanité.