filter
Categories
Éditeurs
Languages
Formats
Presses de Sciences Po
-
La banque sous l'occupation
Claire Andrieu
- Presses de Sciences Po
- ACADEMIQUE
- 2 April 2012
- 9782724686029
Ce livre est un récit : celui des relations que nouèrent en France la profession bancaire et l'État par la loi du 13 juin 1941. L'alliance alors conclue n'a pas été rompue mais réaffirmée en 1945, avant d'être consacrée par la loi de 1984. Englobant le Front populaire et la Libération, l'ouvrage apporte des nuances au tableau de l'Occupation. A travers les vicissitudes du temps, comment évaluer la part de collaboration volontaire et la dose de compromis obligé dans les relations qu'entretinrent les banquiers avec la puissance occupante ? Le premier d'entre eux, président du comité d'organisation et président directeur général de la Société générale, fut-il un collaborateur ou un négociateur contraint, un défenseur des seules grandes banques ou un protecteur de l'ensemble de la profession ? Ce sont ces questions qui constituent la trame de l'ouvrage. En montrant l'évolution, sous la Troisième République, des mentalités de droite et de gauche au regard de la réglementation, en démêlant les fils embrouillés de la politique et du droit économique, en dissociant les boucliers confondus de la défense nationale et de la réaction corporative, et en signalant les points de rencontre entre la Résistance et la Collaboration, mais aussi leur opposition radicale, cette étude « pas à pas » donne de l'Occupation l'image complexe d'un enchevêtrement de noir et de blanc. C'est ce réseau de relations hétérogènes et pourtant communes qui rendit particulièrement ardue la tâche d'une épuration dont l'ambition reposait sur l'hypothèse d'un passé simple.
-
La résistance aux génocides ; de la pluralité des actes de sauvetage
Jacques Semelin, Claire Andrieu
- Presses de Sciences Po
- ACADEMIQUE
- 4 December 2008
- 9782724686968
Quand la haine et la peur gagnent un pays, que la guerre et le massacre se propagent, il est toujours quelques hommes et quelques femmes qui ne se laissent pas entraîner. Sans mot dire, ils se tiennent de côté. Dans le secret et le risque, ils veulent aider plus que dénoncer, protéger plus que détruire. Parfois, ceux-là même qui participent au carnage tentent aussi de sauver. Dans ces situations d'extrême violence, une résistance civile, improvisée, tend à se développer, faite d'une multitude de petits actes individuels et de l'action de quelques organisations clandestines.
À partir de 3 cas - les génocides des arméniens, des juifs et des tutsis -, cet ouvrage représente la première tentative à la fois internationale, comparative et pluridisciplinaire pour constituer l'acte de sauvetage en objet de recherche, en se dégageant de la catégorie mémorielle du « Juste ». Le résultat est d'une richesse exceptionnelle et dérangeante. Impossible de dresser un portrait type du sauveteur, cependant les actes de sauvetage témoignent d'un fait historique : l'existence discrète d'une société informelle de sauvetage - si fragile soit-elle - dès que commence le génocide.
Réunissant trente chercheurs de onze pays, cet ouvrage est dirigé par Jacques Sémelin, historien et politiste, directeur de recherche CNRS au CERI (Centre d'études et de recherches internationales de Sciences Po), Claire Andrieu, professeure des Universités en histoire contemporaine à l'Institut d'études politiques de Paris, et Sarah Gensburger, docteure en sociologie (EHESS).