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Antiquité (jusqu'en 476)
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Sur la mer Violette ; naviguer dans l'Antiquité
Claude Sintès
- Les Belles Lettres éditions
- Signets Belles Lettres
- 16 January 2018
- 9782251906485
La mer pour les Anciens n'est ni bleue ni verte, mais violette, ou vineuse, et versatile. Dans ces pages pleines de sel et d'embruns on lira les craintes et les espoirs de ceux qui vont en mer, les plaintes et les angoisses de ceux qui restent à terre. On naviguera au commerce, à la plaisance ou au cabotage, avec des équipages aguerris, aux ordres de capitaines qui se repéraient aux étoiles pour maintenir leur cap, sans instruments, sans cartes mais avec un sens marin confondant. Malgré les prières adressées aux dieux on croisera parfois la route peu recommandable d'un pirate et on essuiera des tempêtes monstrueuses.
Plus de 100 extraits, issus des traductions Belles Lettres, rassemblés et assortis d'une brève présentation destinée à éclairer leur lecture, racontent le quotidien de ceux qui vont sur l'eau ainsi que les créatures extraordinaires qui la peuplent, tantôt bénéfiques comme les Néréides, tantôt maléfiques comme les Sirènes ou le gouffre Charybde. -
Notre monde est confronté aujourd'hui aux pirates somaliens ou nigérians qui attaquent indifféremment les navires de plaisance ou les pétroliers. Les Romains ont connu eux aussi bien des difficultés avec le pirate, ennemi insaisissable dès qu'il était dans son élément, réfractaire à tout traité et que le peuple haïssait plus que tout. La fin de la République romaine permet d'observer un moment de l'histoire antique où deux formes de piraterie cohabitent. La petite piraterie, immémoriale, dérangeante, dangereuse pour ceux qui la subissent mais qui n'interfère pas outre mesure dans la conduite du monde. Autrement plus préoccupante est la grande piraterie car ce ne sont plus des individus isolés qui s'y livrent mais des peuples entiers, avec leurs villes, leurs ports, leurs arsenaux. Apparue sur les rivages désolés de l'Anatolie, en Cilicie, une forme particulièrement virulente de banditisme marin va gagner peu à peu le bassin méditerranéen, se combinant avec d'autres facteurs et d'autres pirateries localisées pour finalement gêner l'expansion souveraine de Rome. Cet ouvrage donne à comprendre comment ces forbans travaillaient, quels étaient leurs bateaux, leurs tactiques, leurs butins mais aussi quels efforts a dû déployer le Sénat romain pour réduire puis éliminer ces redoutables Ciliciens.