Hans Blær est un troll trans de trente-trois ans.
Hans Blær a les joues rasées de frais, de faux ongles en gel rose, une poitrine imposante, plus petite que celle de sa mère, et un torse velu, un peu plus que celui de son père. Hans Blær est né hermaphrodite, sa mère a refusé une opération immédiate, et iel s'est choisi le seul prénom épicène de la langue islandaise.
Très jeune, iel a compris que les adultes n'avaient pas le monopole de la définition de la moralité. Et, un jour, iel s'est retrouvé derrière un écran et a compris qu'iel pouvait dire tout et son contraire, être ellui et tous les autres à la fois. Et, puis, Hans Blær est devenu célèbre, sur Internet, à la radio, à la télé : un·e freak en croisade contre les gauchos et la bien-pensance, un·e kamikaze ultra cultivé prêt à brûler tout sur son passage, un·e incendiaire sans pitié jusqu'au jour où iel fera le pas de trop et devra fuir la police, le public, la presse - la lie, la pègre et la racaille...
Norddahl nous livre ici un roman explosif, drôlement cruel et cruellement poignant, sur les excès idéologiques des sociétés contemporaines, sur la volatilité anonyme des réseaux sociaux et sur les absurdités morales qui imprègnent nos sphères les plus intimes. L'auteur est un franc-tireur qui semble tirer à l'aveugle sur la foule, mais qui vise entre les yeux des contradictions et de l'hypocrisie sociale du XXIe siècle. Un chef-d'oeuvre qui n'épargne rien ni personne.
"Le fil du rasoir est le décor romanesque préféré d'Eiríkur Örn Norddahl." - Mathieu Lindon, Libération
"Joyeux trublion littéraire, le géant islandais Eiríkur Örn Norddahl n'a peur de rien ni de personne et s'empare avec une intelligence malicieuse des sujets qui fâchent pour cramer au lance-flammes les travers de nos sociétés modernes." - Léonard Desbrières, Lire Magazine Littéraire
"Découverte assez hors norme de cette rentrée qui s'inscrit dans l'ère de réflexion de notre temps et a pour ambition de casser les codes pour les réformer ! [...] Une manière originale et intelligente de questionner ce qu'est réellement l'humain!" - Librairie L'impromptu (Paris)
Événement dans l'histoire mondiale : Agnes Lukauskaite et Omar Arnarson se rencontrent par un dimanche matin glacial dans la queue des taxis au centre-ville de Reykjavik.
Trois ans plus tard, Omar brûle entièrement leur maison, conduit jusqu'à Keflavík et quitte le pays en avion.
L'histoire commence en réalité bien avant, au cours de l'été 1941, quand la moitié des habitants d'une petite ville lituanienne, Jurbarkas, sont massacrés dans la forêt alentour. Deux arrière-grands-pères d'Agnes participent au massacre - l'un d'eux tue l'autre - et trois générations plus tard Agnes met l'Holocauste au cour de sa vie. Son obsession l'amène à rencontrer Arnor, un néonazi cultivé.
Illska parle d'Holocauste et d'amour, d'Islande et de Lituanie, d'Agnes qui se perd en elle-même alors que l'ambassadeur d'Islande en Lituanie reconnaît l'indépendance des pays baltes et que des criminels lituaniens commencent à opérer depuis Reykjavik, d'Agnes qui ne sait pas qui est le père de son enfant ni si elle veut finir sa thèse sur l'extrême droite islandaise ou chater avec son amant néonazi, d'Agnes qui aime Omar qui aime Agnes qui aime Arnor.
La lecture de ce texte déclenche une jubilation aussi intellectuelle que sensuelle, due autant aux fulgurances de la pensée qu'à la maîtrise impeccable de la langue et de la narration. Illska est un livre surprenant et immense écrit par un homme jeune, mais qui est appelé à devenir un grand, sans doute un très grand écrivain.
"Voici sans le moindre doute le livre le plus inhabituel de la rentrée : un Islandais nommé Eiríkur Örn Norddahl a réussi à écrire un roman qui rassemble sous le même toit l'Holocauste, la crise économique, la montée des néonazis en Europe et un triangle amoureux d'une franchise étonnante." - Profile, Allemagne
"Illska, Le Mal, est une conversation claire avec le présent. Norddahl est un vrai génie. Il n'y a pas un temps mort dans le texte. En tant qu'ouvre politique Illska est un pur chef-d'ouvre. " dv Daily " Eiríkur Örn Norddahl a écrit un livre cruel et parfois cruellement drôle sur la façon dont l'idéologie et l'histoire imprègnent nos sphères les plus intimes. C'est Illska." - Spiegel online, Allemagne
"Avec ce livre, Norddahl s'est fait une place parmi les auteurs les plus audacieux et progressistes de sa génération." - Vidsja, National Broadcasting service
"Tellement maîtrisé, original et cool que ça en est effrayant." - Frettabladid Daily, Islande
Eiríkur Örn Norddahl est né à Reykjavik en 1978 et a grandi à Isafjordur. Il a commencé à écrire vers 2000, mais la nécessité l'a amené à faire d'autres choses pour gagner sa vie. Il a vécu à Berlin en 2002-2004 puis dans plusieurs pays d'Europe du Nord, en particulier à Helsinki (2006-2009) et en Finlande (2009-2011) et dernièrement au Viêtnam. En 2004 il a été un des membres fondateurs du collectif poétique d'avant-garde Nyhil, en Islande.
En 2008, il a reçu le Icelandic Translators Award pour sa traduction du roman de Jonathan Lethem, Les Orphelins de Brooklyn. Il a obtenu une mention Honorable au Zebra Poetry Film Festival de Berlin en 2010 pour son animation poétique, Hphp Bks.
En 2012 Norddahl a reçu le Icelandic Literary Prize, catégorie fiction et poésie, ainsi que le Book Merchants' Prize pour son roman Illska.
Prix de la littérature islandaise
Prix des libraires Meilleur roman islandais 2012
Halldor Gardar, député du parti conservateur, se réveille un matin dans un monde complètement différent de celui qu'il a quitté la veille en s'endormant.
Le mont Esja brûle, dégageant un nuage de fumée qui recouvre Reykjavík. Austurvllur, la place du Parlement, est envahie par les manifestants qui reviennent chaque fois que la police les évacue. Des tempêtes de sable dévastatrices s'abattent sur le pays, des femmes tombent des immeubles et s'écrasent sur les trottoirs. La situation est telle qu'Halldor s'enferme dans une chambre d'hôtel et sèche les séances parlementaires où d'ailleurs les députés en viennent aux mains.
Mais quand une petite fille marocaine lui demande de l'aider à arracher ses parents des griffes du gouvernement islandais qui veut à tout prix les "intégrer", sa vie prend un sens nouveau et insoupçonné...
Tout d'ailleurs change dans l'île, les femmes prennent le pouvoir, renégocient la dette et ouvrent le territoire à 80 millions d'émigrants.
Eiríkur Örn Nordahl est né à Reykjavik en 1978 et a grandi à Isafjordur. Il a commencé à écrire vers 2000, mais la nécessité l'a amené à faire d'autres choses pour gagner sa vie. Il a vécu à Berlin en 2002-2004 puis dans plusieurs pays d'Europe du Nord, en particulier à Helsinki (2006-2009) et en Finlande (2009-2011) et dernièrement au Viêtnam. En 2004 il a été un des membres fondateurs du collectif poétique d'avant-garde Nyhil, en Islande.
En 2008, il a reçu le Icelandic Translators Award pour sa traduction du roman de Jonathan Lethem, Les Orphelins de Brooklyn. Il a obtenu une mention Honorable au Zebra Poetry Film Festival de Berlin en 2010 pour son animation poétique, Hphp Bks.
En 2012 Norddahl a reçu le Icelandic Literary Prize, catégorie fiction et poésie, ainsi que le Book Merchants' Prize pour son roman Illska.
Futur proche : nous sommes cernés par les caméras de surveillance ; impossible de se déconnecter. On voit tout, tout le temps ; les réseaux sociaux s'immiscent même dans les cabinets de toilette.
Bienvenue dans la surVeillance : au royaume de la transparence, tout ce qui est caché est suspect.
Áki et Lenita viennent de se séparer et se vengent par personnes interposées en se livrant à toutes sortes d'expériences sexuelles sous l'oeil attentif des webcams. Tous deux écrivains, ils sont en train d'achever chacun leur roman dont ils espèrent qu'il fera date et remportera de multiples prix, mais peut-on vraiment rester soi-même dans la fusion amoureuse ?
À Isafjrdur, le soleil estival, qui ne se couche jamais, commence à pâlir et les mystérieuses coupures d'électricité se multiplient, privant les habitants des joies du voyeurisme ; un groupe d'étudiants en arts squatte une ancienne usine de crevettes en cultivant des projets louches ; les autorités sévissent, sans être toujours raisonnables.
Dystopie contemporaine, Heimska est une satire vibrante de notre addiction à la vie des autres, de notre obsession de la transparence, de notre vanité sans bornes. Eiríkur Örn Norðdahl passe le monde à la moulinette : l'art, l'amour et la politique sont autant d'illusions narcissiques qu'il convient de déboulonner, brillamment, avec une joie féroce.
Prix Transfuge du meilleur roman scandinave 2017