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Eric Marty
15 produits trouvés
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Le sexe des modernes ; pensée du neutre et théorie du genre
Eric Marty
- Seuil
- Fiction et Cie
- 25 March 2021
- 9782021414516
Disjoindre le sexe et le genre est un geste éminemment moderne, théoriser cette dissociation l'est plus encore.
Ce livre est d'une certaine manière l'histoire de ce geste. Il nous mène des grandes entreprises déconstructrices de la Modernité des années 1960-1980 jusqu'au triomphe contemporain de la théorie du genre : de Sartre, Lacan, Deleuze, Barthes, Derrida ou Foucault jusqu'à Judith Butler.
Pourtant, parce qu'il s'agit d'un objet aussi fuyant que précieux, le sexe des Modernes est aussi un révélateur. Loin d'être tout à fait commun aux deux espaces intellectuels que sont l'Europe et les États-Unis, il est peut-être témoin de leurs divisions : disputes, équivoques, héritages détournés, et guerres silencieuses ou avouées...
Il s'agit ici non seulement d'éclairer des doctrines récentes que la confusion des temps travaille à obscurcir, mais d'explorer ce qui s'est déplacé au tournant des XXe et XXIe siècles entre le continent européen et le continent américain. Transmission ou au contraire fracture ?
Car le moment est venu d'interroger le partage du sexe et du genre sous l'angle de son histoire puisque cette histoire est la nôtre, et sans doute plus que jamais.
E.M. -
Le métier d'écrire
Pourquoi Roland Barthes ? C'est peut-être à cette interrogation que le présent livre tente de répondre. Plus de vingt-cinq ans après sa mort, mais aussi, après la disparition, dans les années qui suivirent, de toute une génération qui avait donné un sens neuf à l'acte de penser, une telle question n'est pas indécente. Davantage qu'une nécessité, elle trouve un certain charme à être posée.
Roland Barthes, le métier d'écrire expose Barthes à trois lectures : " Mémoire d'une amitié ", récit autobiographique qui raconte au quotidien les dernières années ; " L'oeuvre ", qui parcourt la totalité des textes dans leur déploiement chronologique et singulier ; " Sur les Fragments d'un discours amoureux ", séminaire qui décrypte la stratégie souterraine du livre le plus connu de Barthes, à travers les motifs obsédants de l'Image et du " Non-Vouloir-Saisir ".
Le témoignage, le panorama, le séminaire : tout cela constitue un véritable cheminement. Au récit de la rencontre du jeune disciple avec le maître succèdent une méditation sur l'oeuvre et son exploration minutieuse. " Le métier d'écrire " devient alors la formule même de la vie d'écrivain.
E.M.
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Pourquoi le XX siècle a-t-il pris Sade au sérieux ?
Eric Marty
- Seuil
- Fiction et Cie
- 10 March 2011
- 9782021049121
" Pourquoi le XXe siècle a-t-il pris Sade au sérieux ? " Cette question a la force de l'évidence. Elle n'a pourtant jamais été posée aussi clairement et ouvertement que dans ce livre qui explore un des fétiches culturels, philosophiques et politiques majeurs de la séquence moderne dont les acteurs sont ici Adorno, Klossowski, Bataille, Blanchot, Foucault, Lacan, Deleuze, Sollers, Barthes... ou encore Pasolini avec son terrible et magnifique Salò ou les 120 journées de Sodome.
Chacun de ces penseurs, écrivains ou artistes a fait de Sade un personnage fondamental de son aventure intellectuelle qui fut aussi une aventure personnelle.
Le temps est venu d'interroger cette fascination ambiguë qui nous concerne profondément, et peut-être plus que jamais.
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Roland Barthes, la littérature et le droit
Eric Marty
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 25 April 2015
- 9782021029321
" La littérature et le droit à la mort " est le titre d'un texte célèbre de Maurice Blanchot.
Trente ans après la mort de Roland Barthes (26 mars 1980), un de ses proches amis, Éric Marty, lui rend un hommage fondé sur les textes mêmes, en particulier le Journal de deuil, publié en 2009.
Rappelant le climat des années 1970, et soulignant l'audace et parfois la solitude de Barthes, ce bref essai issu d'une conférence donnée le 9 février 2010 au Collège de France, part d'une question éminemment moderne : " qu'ai-je le droit, que m'est-il possible d'écrire ? "
Avec le Journal de deuil, Barthes plonge au plus profond de l'intime, tout au bord de là où la parole s'éteint. Ce texte, suggère Éric Marty, ne pouvait exister qu'à titre posthume, car il n'y avait personne pour l'entendre du vivant de l'auteur. Ce Journal était posthume dans son écriture même.
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Paul et Manu, deux amis inséparables, portent bien la cinquantaine. Surtout depuis que le démon de midi a frappé à leurs portes presque simultanément. Tous deux ont quitté leurs femmes respectives pour des compagnes bien plus jeunes. C'est d'ailleurs le principe du démon de midi et ils n'ont pas dérogé à la règle.
Paul file le parfait amour avec Lisa, jeune blogueuse qu'il a parfois du mal à suivre. Quant à Manu, il a ouvert un nouveau chapitre de sa vie aux côtés d'Élodie, spécialiste en cosmétiques.
Après avoir passé les premiers mois sur un nuage, nos deux compères seraient-ils en train de redescendre tout doucement sur terre ? Alors que le salon de Paul se met à ressembler à celui d'un psychanalyste, on est en droit de se poser la question... -
L'ecriture du jour. le ""journal"" d'andre gide
Eric Marty
- Seuil
- Essais littéraires (H.C.)
- 29 August 2019
- 9782021437461
Le Journal de Gide a quelque chose de fondateur en ce qu'il réalise comme aucun autre ce qui fait la loi même de cette pratique qu'est l'Écriture du jour. Ni autoportrait, ni autobiographie, nos confession qui sont des entreprises de rétrospection, le Journal traque et dessine dans la trivialité fragmentée des jours, une trace singulière de soi à même le Réel.
En ce sens, l'écriture du jour est la tentative de se dépendre de toutes les doxa tout en s'y affrontant : les discours du Monde, comme les discours du Moi ; mais c'est également le lieu où s'éprouve au présent l'authenticité de la parole dans ses engagements les plus exclusifs : l'amour, le mysticisme, le politique.
Si Gide a pu passer pour le premier des Modernes grâce aux innovations formelles de son œuvre romanesque, son Journal extraie de lui un visage plus secret, plus fascinant et moins saisissable : celui du premier des Maîtres que le vingtième siècle ne cessera, au travers de ses lecteurs les plus attentifs (Sartre, Blanchot, Camus, Barthes, Lacan...), de vouloir ressaisir.
Ce livre a obtenu lors de sa première publication en 1985, le Grand Prix de la critique.
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Sacrifice est l'histoire d'une circoncision.
A l'origine, l'arrivée d'un roi à la souveraineté incertaine, puis celle d'un étranger dans un village à l'orée du désert. Le rêve du premier et les fausses prophéties du second révèlent à un enfant, héros de l'aventure, l'existence de ce rite mystérieux dont son sexe porte témoignage.
La fiction s'organise ainsi autour de ce sacrement dans un monde où le symbolique s'effondre, où les affabulations, les mythomanies, les rêves, les faux-semblants gouvernent et rongent toutes les certitudes de l'enfant: le circoncis.
Nous sommes dans un temps et un territoire archaïques non précisés.
En quittant son village pour se rendre à travers le désert dans une grande cité d'Orient, l'enfant connaîtra avec une prostituée la possibilité de nouer sa vie à un fil moins énigmatique. Mais l'espace de la ville n'est sans doute pas moins menteur, mystificateur et meurtrier que celui d'où il vient.
Le roman, à la fois burlesque et cruel, associe le mythe et sa parodie, l'initiation érotique et les contre-initiations perverses dans un univers où la mort, la destruction et le désir sont conjointement les enjeux immédiats de l'existence. Et ceux de l'écriture même du livre.
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La violence de l'acte critique suppose une histoire, des concepts, une pathologie, une rhétorique, une philosophie. Y compris dans ses excès, cette violence peut avoir également une ambition fondatrice, contenir un désir de vérité, aspirer à une régénération du champ où s'exerce sa puissance polémique. Il s'est donc agi d'explorer la violence critique dans tous ses sens et dans toute son ambivalence comme interrogation retournée sur le geste critique lui-même, dans sa plus grande amplitude, pour approcher au plus près, dans son détail comme dans sa nature, ce qui se joue dans l'exercice des facultés de juger.
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" Dans le village de Landon, à l'extrême nord de la France, celui qu'on appelait la fille était déjà depuis longtemps la proie de nombreux hommes. Il était la proie. Un joli gibier. "
La fille, c'est Claudie, un garçon du village avec qui le narrateur a connu une idylle lorsqu'ils étaient enfants. Mais une dizaine d'années plus tard, c'est à une sorte de chasse à la fille que Claudie est confronté, avec pour protecteur et sauveur celui qui raconte l'histoire. Protecteur et sauveur ? Disons aussi l'un de ses poursuivants les plus acharnés.
Ce roman cruel, tendre, poétique, réaliste, ne raconte pas seulement une histoire d'amour et de violence hors des normes, il dépeint aussi toute une humanité, celle d'un petit village à l'écart du monde, dont les habitants terribles et attachants hantent et colorent les rêves, les errances, les désirs des deux héros.
Auteur de nombreux essais, Éric Marty enseigne la littérature contemporaine. La Fille, après Sacrifice (1992) et Le Cœur de la jeune Chinoise (2013), est son troisième roman.
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" Il se revoyait maintenant le rasoir dans la main droite, revenir près du lit où elle reposait. Et le mouvement précis, sûr et net avec lequel il l'avait égorgée. Où avait-il appris un tel geste ? D'où le possédait-il ? Et cette démarche de fou ? D'où lui venait-elle ? Un meurtre, il le savait maintenant, il suffit d'en commettre un, et l'on comprend alors que ce n'est pas si difficile. Le meurtrier n'éprouve pas seulement de la jouissance, il atteint à une connaissance, c'est-à-dire une délivrance.
Il sait que la vie humaine n'a aucune valeur. "
Assassinats, enlèvements, un groupe de l'extrême gauche radicale sème désordre et violence dans Paris, se joue de la police et des médias. Au cœur des événements, une jeune prostituée chinoise, Lu, et un activiste en fuite du nom de Politzer vont croiser leurs destins de désir et de mort.
Un thriller politique intense et une satire cruelle de la France contemporaine. En même temps que l'histoire d'une passion.
Essayiste et écrivain, Éric Marty enseigne la littérature contemporaine à l'Université Paris-Diderot.
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En données corrigées des variations saisonnières, on peut affirmer sans se tromper que Michel Fabre-Tesquier n'est pas au meilleur de sa forme. Sa fin de mandat à l'Élysée n'a rien du long fleuve tranquille sur lequel il aimerait bien voguer.
Une routine lassante, un Premier ministre de gauche aux dents longues, des résultats en berne, une Première dame soupçonneuse : la vie au 55 rue du Faubourg Saint-Honoré n'est pas de repos. Malgré tout, soutenu par deux jeunes loups, le Président de la République s'accroche aux branches. À vrai dire, il n'a même aucune intention de quitter le Palais. Pour ce, il est prêt à tout... -
Dublin, 1920. L'insouciance, mâtinée d'un brin d'inconscience, essaie de se frayer un chemin en plein coeur de la guerre d'indépendance qui fait rage aux quatre coins de la ville. Espiègle chef de bande, Billy va voir son destin basculer au fil des rencontres et des événements. Défier les rivaux venus de l'autre côté de la Liffey est une chose, entrer dans l'univers obscur et impitoyable de la lutte en est une autre ; surtout quand on est adolescent et qu'on rêve d'être un jour le meilleur joueur de hurling de Dublin...
À PROPOS DE L'AUTEUR
Journaliste pendant vingt-six ans, Éric Marty change d'horizon professionnel et se lance dans l'écriture de son premier roman. Cet amoureux de l'Irlande et passionné de sa tumultueuse histoire raconte une tranche de vie rattachée à la Verte Erin. -
Jean-Étienne, cadre très supérieur, a la fâcheuse manie de compter ses sous. Myrtille, chanteuse lyrique, est plus connue pour sa tessiture vocale que pour sa malice. Tous deux forment un couple dans l'air du temps puisqu'en instance de divorce. S'ils ne cessent de s'envoyer des piques au quotidien, ils sont, paradoxalement, d'accord sur les termes de leur séparation. Tout irait presque dans le meilleur des mondes s'il n'y avait pas Édouard, dont le couple se dispute la garde.
Situation classique ? À un détail près : Édouard est le hamster de la famille. Quand le comportementaliste animalier est obligé d'intervenir, on imagine bien qu'il ne s'agit pas d'un divorce comme les autres. Entre Jean-Étienne et sa future ex-épouse, tous les coups sont permis pour garder Édouard. Lequel compte les points et observe avec acuité la situation en voix off. Ce qui ne manque pas de piquant. Y aura-t-il un vainqueur et un perdant au terme de cette bataille iconoclaste ?4 personnages et 1 voix-off
6 scènes
Décor : un salon
Environ 1h30
À PROPOS DE L'AUTEURAncien journaliste à l'Indépendant puis Midi Libre à Narbonne, Éric Marty a changé de voie et s'est lancé dans l'écriture. Après avoir signé quatre romans ayant l'Irlande en toile de fond, il a bifurqué vers le théâtre et la comédie. Le fils caché est sa deuxième pièce après Je veux rester à l'Élysée. -
Roland Barthes ; "en sortant du cinéma"
Antoine de Baecque, Marie Gil, Eric Marty
- Hermann
- 26 September 2018
- 9791037023254
Roland Barthes, à l'exception de Gilles Deleuze, fut, de tous ses contemporains, l'intellectuel le plus investi dans l'interprétation du phénomène cinématographique : en témoignent l'importance des textes consacrés à cet objet culturel, sémiologique, mythologique, au travers de Greta Garbo, Eisenstein, Pasolini, Antonioni, Chaplin, les frères Marx, Téchiné et tant d'autres figures contemporaines du cinéma. Mais Barthes fut aussi celui qui, par son rapport critique au cinéma - rapport paradoxal d'attraction et de résistance -, nous a appris cette distance nécessaire pour regarder, d'un regard qui dure, «?l'image cinématographique?» que le consumérisme culturel tout comme le flux filmique ont tendance à dérober à nos yeux. «?En sortant du cinéma?», titre d'un texte célèbre de Barthes, a ainsi pu servir d'intitulé à ces rencontres et ces réflexions collectives qui nous invitent, avec lui, à y revenir.
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Le cinéma nous regarde, il en sait souvent plus sur nous et notre époque que ce que nous croyons savoir sur lui. Il nous livre un instantané photographique du temps qui passe et ouvre la possibilité de la critique au coeur du divertissement. Cet art des masses est un art du monde, des peuples, du peuplé, du dépeuplé, du populaire, et parfois du populiste. Le cinéma, ce n'est pas exactement le film, c'est ce qui, dans le film, ne relève pas du sens, en quelque sorte la part folle et non théologique du film. Ce art excède son esthétique, en rendant sensible en lui la trace des spectres, de l'oublié, du sans-voix et du laissé-pour-compte. « Dès qu'il eut franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre », entend-on dans Nosferatu de Murnau. Ces traces ou ces apparitions de fantômes sont inséparables du rêve et de la remémoration qui a lieu au cinéma. La pensée est cinématographique, depuis des temps immémoriaux, elle rêve et pense en cinéma. Depuis que le cinéma existe par ses films, depuis que prolifèrent ces singulières temporalisations des images par le mouvement, le cinéma suscite, invente et innerve la pensée.