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Eric Trochon
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Le poltergeist d'Enfield ; the Enfield poltergeist
Eric Trochon
- Oxalide
- 1 January 1970
- 9782916881676
Extrait
Je m’appelle Kilian Broddy, j’habite une petite ville de France, je suis né d’une mère française un peu excentrique et d’un père anglais, donc forcément très excentrique. Avec une hérédité pareille, comment voulez-vous que je ne sois pas un peu bizarre ? Ma mère est maîtresse d’école. Mon père, je ne sais pas trop. Il est tout le temps parti pour son travail, des fois en Angleterre, des fois ailleurs, mais je ne sais pas vraiment ce qu’il fait pour « gagner l’argent du ménage », comme dit grand-mère. Elle radote toujours des choses sans intérêt, ma grand-mère. Mes parents m’appellent Kiki, y compris devant mes copains. J’aime pas trop. À l’école, les autres m’appellent juste Broddy. Il y en a même qui pensent que c’est mon prénom, ils ne font pas bien la différence. J’aime pas trop non plus. D’une manière générale j’aime pas bien qu’on m’appelle. J’aime mieux qu’on me laisse tranquille. Maman et moi, on est assis tous les deux sur le canapé du salon qui est bien cosy de partout avec tous ses bibelots. On regarde un de mes DVD préférés, un vieux film de Tarzan en noir et blanc. Maman regarde aussi, elle dit que ça lui rappelle quand elle était petite. Elle dit qu’elle aimait bien Tarzan parce qu’elle était un vrai garçon manqué à l’époque, mais j’ai du mal à la croire. Elle est toute menue et elle pleure tout le temps, surtout ces derniers temps. Je pense que c’est parce qu’elle se dispute souvent avec mon père, enfin quand il est là. Tiens, par exemple là, elle pleure.
My name is Kilian Broddy. I live in France, in a small city. My mother’s French and a bit eccentric, and my father’s English — which means he’s very eccentric. With such heavy heredity, there’s no way I can’t be slightly weird. My mother is a primary school teacher. I’m not sure what my father’s job is. He’s always away on business. Sometimes he goes to England, sometimes elsewhere, but I don’t really know what he does “to earn his daily bread,” as Grandma says. My grandmother is always babbling about boring things. My parents call me Kiki, even when my friends are around. Can’t say that I like it much. At school the other guys just call me Broddy. Some of them even think it’s my first name, they don’t really know which is which. Can’t say that I like it much either. As a rule I don’t like being called. I’d rather be left alone. Mum and I are sitting on the settee in the sitting-room that is nice and cosy with all its ornaments. We are watching one of my favourite DVDs, an old Tarzan in black and white. Mum’s watching it with me because she says it reminds her of the time when she was a little girl. She says she liked Tarzan because she was a real tomboy at the time, but I find that hard to believe: she’s very tiny and she’s always crying — she’s been doing that a lot lately. I think it’s because she often quarrels with my father — that is, when he’s around. Now, for instance, she’s crying. -
Le poltergeist d'Enfield Tome 2 : les voix de l'au-delà ; the enfield poltergeist Tome 2 : voices from the bey
Eric Trochon
- Oxalide
- 1 September 2011
- 9782916881959
Table des Matières
1
— Je m’appelle Kilian Broddy. J’ai 11 ans. Ma mère est maîtresse d’école et mon père est recherché par toutes les polices de France.
— Tu vas me saouler longtemps avec ça ? Remets-toi, ça fait trois jours maintenant que ton père s’est évadé.
Je suis allongé sur le lit, face à un poster de Snoop Dogg, dans la chambre de Tariq, mon meilleur copain. Et je me demande si notre amitié n’est pas en train de partir à nouveau en sucette.
Enfin, c’est mon seul copain, et vu comme il me parle, c’est dire la vie que j’ai ! Mais bon, il est toujours là quand j’ai des ennuis et ça, ça n’a pas de prix. Quand même, il est bien pénible des fois.
Comme là, par exemple.
— Tu m’excuseras, ça fait tout de même un choc : il y a moins d’une semaine j’avais une vie normale, et tout d’un coup je découvre que mon père est trafiquant de drogue et que ma mère est complice de son évasion. Mais c’est pas grave, il faut que je m’y fasse, tout va bien, youpi !
— Arrête de dramatiser, l’Angliche. Personne n’est mort. De quoi tu te plains ?
— Oui, tu as peut-être raison. Mais bon, ça me perturbe quand même, et puis figure-toi que ça recommence.
— Qu’est-ce qui recommence ?
1
“My name is Kilian Broddy. I’m 11. My mother’s a primary school teacher, and my father’s being hunted down by all the French police forces.”
“When are you going to quit repeating that? Get over it! It’s three days now since your father escaped.”
I’m lying on the bed in Tariq’s room, facing a Snoop Dogg poster. Tariq’s my best friend. Mind you, I’m wondering if our friendship is not going down the drain again. Well, he’s my only friend, and given the way he talks to me, you see the kind of life I have. Anyway, he’s always there when I’m in trouble and that is priceless. All the same, he can be a pretty big nuisance sometimes. Like now, for instance.
“Well, I’m sorry, but it’s been a bit of a shock. Less than a week ago I was living a normal life, and all of a sudden I discover that my father’s a drug dealer and that my mother helped him to escape. But who cares? All I have to do is get over it, everything’s fine, yippee!”
“Hey limey, stop making it bigger than it is. Nobody died. So what are you complaining about?”
“Yes, maybe you’re right. Still, all the same, it bothers me. And let me tell you this: it’s beginning all over again.”
“What is beginning all over again?” -
Extrait
Bureau du commandant de police Fourrier. Vendredi 30 septembre, 9h15.
— Hé, Al ! Tu veux un café tant que je suis debout ?
— Comment tu m’as appelé, là, Jean-Jacques ?
— Ben quoi, t’aimes pas ? Al, ça fait américain, Al Capone, tout ça, ça en jette, non ?
— Sans vouloir t’offenser, mon JJ, on n’a pas grand chose à voir avec l’inspecteur Harry ou l’Arme Fatale, tous les deux. On est juste deux pauvres losers dans un commissariat de banlieue pas franchement glamour.
— Justement, mon Alex, justement. Le glamour, il faut savoir le créer. Surtout là où il n’y en a pas. Si on se contente d’être Alex Fourrier et Jean-Jacques Aubert, officiers de police judiciaire, on va finir par se pendre comme à France Télécom.
Police Commander Fourrier’s office. Friday 30 September, 9:15 a.m. “Hey, Al! Want some coffee while I’m still up?”
“How did you just call me, Jean-Jacques?”
“What, don’t you like it? ‘Al’, that sounds American. Al Capone and all that, you know. It’s cool stuff, don’t you think?”
“Well, I wouldn’t want to hurt your feelings, my JJ, but we don’t have much in common with Dirty Harry or Lethal Weapon. We’re just two poor losers in a glamourless suburban police station.”
“Precisely, my Alex, precisely. You’ve got to create glamour. Especially where there is none. If we’re satisfied with being Alex Fourrier and Jean-Jacques Aubert, judicial police officers, we’ll end up hanging ourselves the way they do at France Télécom.” -
Répertoire des sauces
Brian Lemercier, Eric Trochon
- Flammarion
- Gastronomie
- 1 June 2022
- 9782080270115
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