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Erik Rudnik
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Région de MUNICH, 1791. Par une nuit glaciale de février, une femme s'enfuit, se lançant dans une course effrénée, ses pieds nus martelant le sol gelé, de la buée sortant de sa bouche à mesure que s'allongeait sa foulée. La peur au ventre et les yeux écarquillés, elle scrute les environs ne sachant par quel chemin passer pour échapper aux villageois lancés à sa poursuite... Elle reprît son souffle et ses esprits, se releva quand soudain, elle reçut un coup d'une rare violence à la tête ainsi qu'un autre derrière le genou ce qui la fît tomber à terre avant qu'elle ne perde connaissance. Quand elle ouvrit les yeux, il lui fallut un long moment pour reprendre ses esprits et s'apercevoir dans quelle situation elle se trouvait. Elle se rendit compte qu'elle était ligotée, nue devant le village au grand complet. Alors que se déroulait son « procès », elle sentit que quelque chose d'anormal se préparait et vît que tout autour d'elle, des yeux observaient l'assistance. Tout à coup les villageois s'enfuirent pour tenter d'échapper à une horde d'être difformes décapitant et éviscérant tous ceux qu'ils parvenaient à attraper... Quand le calme revint, la vie venait de quitter son enveloppe charnelle et elle vit son corps inanimé de l'extérieur sans pour autant éprouver quelconque douleur. « Ma chère, je me présente, je suis Azazel, le gardien des âmes damnées et je suis venu de l'enfer pour vous emmener, en effet, je voudrais passer un marché avec vous... »
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Quand il entra dans le château du royaume des ombres, l'homme se dirigea vers la salle principale, il était sûr que son maître était là et qu'il attendait de lui des informations précieuses en vue d'élaborer son plan machiavélique pour prendre sa revanche contre l'archange noir. Il s'engouffra dans le long couloir tout le long duquel on entendait des râles de douleurs et des plaintes qui émanaient des murs. Ce n'était pas des statues ordinaires qui décoraient les murs de ce couloir, mais bien des êtres à demi emmurés, (certains tenaient des torche dans leurs mains afin d'éclairer le passage). Les suppliques et les lamentations amusaient visiblement le visiteur revenu du monde des vivants. Il marchait sur un tapis, fait en peau humaine et taché de sang, dont la puanteur cadavérique qui en émanait flattait, son nez démoniaque...