Fanchon Fadette n'a pas bonne réputation au village. On prétend même que cette fillette laide et moqueuse est une sorcière. Malgré ces apparences trompeuses, la petite Fadette recèle pourtant un coeur d'or, et le beau Landry succombe à son charme. Mais leur amour rencontre bien des obstacles : la jalousie du frère jumeau de Landry, les médisances, la pauvreté de la jeune fille... La petite Fadette doit alors se résoudre à un grand sacrifice.
George Sand dresse le magnifique portrait d'une héroïne fière et libre, en proie aux préjugés. Éloge de la tolérance, ce récit est également une émouvante histoire d'amour.
Edition enrichie (Préface, notes, appendice, annexes, chronologie et bibliographie)On l'appelait « la mare au Diable », car ses brumes, le soir, égaraient les voyageurs. Perdus à leur tour, Germain, Marie et le Petit Pierre sont forcés d'y passer la nuit. Le laboureur et la jeune fille ont le coeur triste. Germain va chercher une épouse pour s'occuper de ses enfants orphelins de leur mère. A quoi bon se marier, pense-t-il, quand l'amour n'y est pas. Et Marie a quitté sa mère, ce matin, en larmes, pour se louer comme bergère à la ferme des Ormeaux, si loin. Seul, Petit Pierre, le fils de Germain, est heureux et confiant. De lui dépendra le sort de ceux qu'il aime tant.
Dédié à Chopin, ce bref roman champêtre a un charme inégalé. George Sand a vu le beau dans le simple. Elle chante, quelquefois en patois, les joies de l'amour, de l'enfance et du travail de la terre. Beaucoup d'amour et un peu d'idéalisme sont ses secrets.
Présentation et notes de Marielle Caors.
Indiana se morfond au Lagny en compagnie de son vieux mari, rude et autoritaire , elle attend un messie qui la délivrera. Raymon de Ramière, qui a séduit Noun, la femme de chambre, rencontre Indiana lorsqu'elle fait son apparition dans le monde, à un bal. Il en tombe amoureux et décide de la séduire...
Édition enrichie (Présentation, notes, chronologie et bibliographie )Lorsqu'en 1847 George Sand, qui a déjà fait paraître ses plus grands romans, entreprend à quarante-trois ans son Histoire de ma vie, elle définit ainsi son futur livre : « C'est une série de souvenirs, de professions de foi et de méditations dans un cadre dont les détails auront quelque poésie et beaucoup de simplicité. Ce ne sera pourtant pas toute ma vie que je révélerai. » Son modèle n'est pas Rousseau, ni d'ailleurs les Mémoires d'outre-tombe qui vont commencer à être publiés et où elle voit trop de pose et de drapé. Son ambition n'est pas d'inscrire sa vie dans le mouvement de l'Histoire, mais d'offrir le récit d'une existence de femme et d'écrivain qui côtoie rapidement Balzac et Sainte-Beuve, l'abbé de Lamennais et le socialiste Pierre Leroux - et bien sûr Musset et Chopin.
Le lecteur trouvera ici le tiers, environ, de cette oeuvre immense dont les vingt volumes commencent à paraître en 1854 et qui occupe une place essentielle dans l'histoire de l'autobiographie. Car si d'autres femmes, avant Sand, ont écrit des mémoires, la singularité de son Histoire de ma vie est qu'on y découvre pour la première fois le récit de formation d'une jeune fille qui a voulu être artiste - mais un récit sans égotisme parce que au miroir de sa propre existence elle désire que se retrouvent tous les autres enfants du siècle :
« Ecoutez ; ma vie, c'est la vôtre. »
Edition de Brigitte Diaz.
Armurier de talent, Sept-Épées rêve de devenir patron et de s'installer à la ville haute, chez les bourgeois. Mais pour satisfaire cette ambition, il lui faudrait sacrifier son amour pour la belle Tonine...
Roman social méconnu, La Ville noire brosse un portrait sensible de la fierté ouvrière et esquisse une utopie socialiste lumineuse.
TOUT POUR COMPRENDRE
o Notes lexicales
o Biographie de l'autrice
o Contexte historique et littéraire
o Genèse et genre de l'oeuvre
o Chronologie et carte mentale
TOUT POUR RÉUSSIR
o Explications linéaires guidées
o Sujet de commentaire guidé
o Glossaire d'analyse littéraire
o Arts et médias
GROUPEMENTS DE TEXTES
o Villes, pouvoir et idéal
o Quatre femmes puissantes.
Edition enrichie (Préface, notes, dossier, biographie, bibliographie)
« Il y avait la branche aînée et la branche cadette des Mauprat. Je suis de la branche aînée. Mon grand-père était ce vieux Tristan de Mauprat qui mangea sa fortune, déshonora son nom, et fut si méchant que sa mémoire est déjà entourée de merveilleux. »
À l'aube de la Révolution française, dans une province reculée du Berry, Bernard de Mauprat est élevé dans la violence et la dépravation par son grand-père et ses oncles. Un soir, dans de sinistres circonstances, il fait la connaissance de sa cousine Edmée. Intelligente et volontaire, élevée dans l'esprit des Lumières, elle parvient à prendre son rustre cousin sous son aile. Commence alors un long apprentissage pour Bernard, qui devra s'éduquer et s'amender pour espérer, un jour, devenir digne d'Edmée.Tout à la fois saisissant portrait de femme, conte philosophique et roman d'éducation, Mauprat marque un tournant résolument socialiste et féministe dans l'oeuvre de George Sand.Préface, notes et dossier de Marie Baudry.
"Pauline était vêtue de brun avec une petite collerette d'un blanc scrupuleux et d'une égalité de plis vraiment monastique. Ses beaux cheveux châtains étaient lissés sur ses tempes avec un soin affecté ; elle se livrait à un ouvrage classique, ennuyeux, odieux à toute organisation pensante : elle faisait de très petits points réguliers avec une aiguille imperceptible sur un morceau de batiste dont elle comptait la trame fil à fil. La vie de la grande moitié des femmes se consume, en France, à cette solennelle occupation."
Aurore Dupin (1804-1876), connue en littérature sous le pseudonyme de George Sand, est une figure centrale de la littérature du XIXe siècle. Elle a activement travaillé à la diffusion d'idées où le progrès, la liberté, l'égalité et la justice le disputent à la place des femmes dans une société qu'elle souhaite entièrement renouvelée.
Alors que M. Flochardet ramène de pension sa fille unique de huit ans, Diane, un accident sans gravité les contraint à passer une nuit au château de Pictordu, abandonné et en partie en ruines. Ce lieu a la réputation d'être hanté : est-il vraiment gardé par la mystérieuse "Dame au voile", dont Diane croit avoir entendu l'invitation à entrer après l'accident ?
Un conte enchanteur, un merveilleux portrait d'enfant par l'auteur de La petite Fadette.
George Sand écrit en quelques jours, au printemps 1839, cette « fantaisie » qui compte parmi ses oeuvres les plus originales.
Au moment de la naissance de sa petite-fille, le prince de Bramante avait pris, dans le plus grand secret, la décision de l'élever comme un garçon, afin de pouvoir lui transmettre ses biens à sa mort. Gabriel, ignorant tout de sa nature véritable, mène donc l'existence physique et intellectuelle des jeunes gens de son âge jusqu'au jour de sa majorité où le prince lui révèle la vérité. Désormais, il lui faudra choisir : rester Gabriel, dans l'opulence et la liberté ; ou devenir Gabrielle, dans « l'éternelle captivité du couvent ».
Située en Italie, à une époque indéterminée, la pièce a néanmoins valeur universelle puisqu'elle illustre la singulière difficulté d'être femme dans une société qui tient pour acquis « la faiblesse et l'asservissement d'un sexe, la liberté et la puissance de l'autre ».
Elle n'avait que quatre ans quand elle partit pour la première fois. En 1808, la petite Aurore Dupin accompagne sa mère en Espagne pour y rejoindre son père, aide de camp du maréchal Murat. Des années plus tard, en 1829, elle rédige un court texte pour évoquer ce souvenir d'enfance. S'il est littérairement très anecdotique, le récit est passionnant car il jette déjà les bases de ce que sera le récit de voyage à la George Sand : moins une tentative touristique de décrire le pays traversé - encore que quand elle se livre à l'exercice elle y excelle - qu'un prétexte à parler d'elle, à mettre en scène son autobiographie, à jeter au fil du récit incises et digressions. S'ils n'ont pas été cantonnés à sa chambre, les voyages de Sand ont toujours tourné autour d'elle. C'est ce qui en fait aujourd'hui l'irremplaçable singularité.
Ce premier volume contient Voyage en Espagne, Voyage chez Monsieur Blaise, Voyages en Auvergne, Lettres d'un voyageur et Un hiver à Majorque.
Edition enrichie (préface, notes, commentaires sur l'oeuvre et chronologie)Un champi était un enfant abandonné dans les champs par ses parents. En grandissant, disent « les bonnes gens », les champis deviennent des paresseux et des voleurs. Non, pas s'ils sont aimés, répond George Sand. Une pauvre femme, la Zabelle, puis Madeleine, une jeune femme mal mariée, recueillent un bel enfant et l'aiment tant qu'il le leur rend au centuple. Il n'est question, dans ce livre, que d'amour, amour maternel et amour filial, amour frivole ou passionné. Les romans champêtres de George Sand se passent dans les bois et les champs, dans les cours de ferme et les fêtes campagnardes. Ils rayonnent de pureté. Ils sont aussi un acte de foi et d'espérance en un avenir meilleur pour les pauvres et les malheureux. Pour eux, George Sand a combattu toute sa vie.
Préface et commentaires de Maurice Toesca.
Notes de Marie-France Azéma.
Thérèse comprit fort bien, à première vue, le dépit et la jalousie qui avaient dicté cette lettre. - Et pourtant, se dit-elle, il n'est pas amoureux de moi. Oh ! non, certes, il ne sera jamais amoureux de personne, et de moi moins que de toute autre.Et, tout en relisant et rêvant, Thérèse craignit de se mentir à elle-même en cherchant à se persuader que Laurent ne courait aucun danger auprès d'elle. - Mais quoi ? quel danger ?Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
BnF collection ebooks - "Deux touristes anglais découvrirent, il y a, je crois, une cinquantaine d'années, la vallée de Chamounix, ainsi que l'atteste une inscription taillée sur un quartier de roche à l'entrée de la Mer-de-Glace."BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
Pour la première fois réunie en un seul volume, la correspondance de George Sand aux femmes qu'elle fréquenta, révélatrice de ses idées progressistes et de son féminisme avant l'heure.George Sand est sans conteste l'une des plus grandes épistolières francaises.
Ce volume propose une vaste anthologie de lettres aux femmes qu'elle a connues ou qui l'ont accompagnée au long de sa vie.
Ces lettres témoignent avec force combien l'écrivaine fut faconnée par les femmes importantes de sa vie, à commencer par sa mère, sa grand-mère et ses amies de pension. Elles détermineront sa vision de la famille et de la féminité, qu'elle développera plus tard dans ses romans.
En plus de ces dernières et de diverses amies, on y trouve également ses trois correspondantes les plus fameuses : Marie d'Agoult, Pauline Viardot et la sulfureuse Marie Dorval, avec laquelle elle entretint peut-être une relation amoureuse. Celles-ci l'accompagneront de facon déterminante dans ses choix de vie comme dans ses idées, si libres, qui marqueront son oeuvre et sa vie.
C'est donc l'être profond de George Sand qui se révèle à travers ses lettres, ce qu'il présente d'audacieux, d'original et de si ouvert.
Apparaissent en pleine lumière la femme engagée, la femme de combat et la femme moderne qui inspireront dans son sillage toutes celles à venir.
BnF collection ebooks - "Qui es-tu ? et pourquoi ton amour fait-il tant de mal ? Il doit y avoir en toi quelque affreux mystères inconnus aux hommes. A coup sûr, tu n'es pas un être pétri du même limon et animée de la même vie que nous ! Tu es un ange ou un démon, mais tu n'es pas une créature humaine. Pourquoi nous cacher ta nature et ton origine ?"BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
À soixante-huit ans, George Sand invente, pour amuser et instruire ses petites-filles, une dizaine de contes merveilleux. Au dire de la grand-mère, la nature est un monde peuplé d'esprits, dans lequel, secrètement, les montagnes s'animent (Le Géant Yéous), les nuages chantent (Le Nuage rose), les grenouilles et les fleurs conversent (La Reine Coax, Ce que disent les fleurs)... Même les statues et les tableaux, dans Le Château de Pictordu, prennent vie. Autant de faits extraordinaires dont seuls les enfants, véritables héros de ces contes d'apprentissage, peuvent être témoins...
Dernier ouvrage publié du vivant de George Sand, les Contes d'une grand-mère (1873-1876) manifestent la vitalité sans faille de cet écrivain. Par-delà l'enseignement transmis aux enfants, c'est sa philosophie qu'elle dévoile à la veille de sa mort : voir, entendre, comprendre, aussi loin que possible.
Le Meunier d'Angibault est un roman de George Sand, publié en 1845 chez Desessart (3 vol. in-8°) à Paris. Une partie de l'action se déroule au moulin d'Angibault, sur la commune de Montipouret, et au Château de Sarzay. George Sand est le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, romancière, auteur dramatique, critique littéraire française, journaliste, née à Paris le 1er juillet 1804 et morte au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876. Elle compte parmi les écrivains prolifiques avec plus de soixante-dix romans à son actif, cinquante volumes d'oeuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques. À l'image de son arrière grand-mère par alliance qu'elle admire, Madame Dupin (Louise de Fontaine 1706-1799), George Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte contre les préjugés d'une société conservatrice. George Sand a fait scandale par sa vie amoureuse agitée, par sa tenue vestimentaire masculine, dont elle a lancé la mode, par son pseudonyme masculin, qu'elle adopte dès 18294, et dont elle lance aussi la mode. Extrait : -- Parce que nous aurions tort de nous familiariser avec vous, et que vous auriez tort de nous traiter en égaux. Ça vous attirerait des désagréments. Vos pareils vous blâmeraient ; ils diraient que vous oubliez votre rang, et je sais que cela passe pour très mal à leurs yeux. Et puis, la bonté que vous auriez avec nous, il faudrait donc l'avoir avec tous les autres, ou cela ferait des jaloux et nous attirerait des ennemis. Il faut que chacun suive sa route. On dit que le monde est grandement changé depuis cinquante ans ; moi je dis qu'il n'y a rien de changé que nos idées à nous autres. Nous ne voulons plus nous soumettre, et ma mère que voilà, et que j'aime pourtant bien, la brave femme, voit autrement que moi sur bien des choses. Mais les idées des riches et des nobles sont ce qu'elles ont toujours été. Si vous ne les avez pas, ces idées-là, si vous ne méprisez pas un peu les pauvres gens, si vous leur faites autant d'honneur qu'à vos pareils, ce sera peut-être tant pis pour vous. r
BnF collection ebooks - "Parmi les nombreux protégés du favori Concini, don Antonio d'Alvimar, Epagnol d'origine italienne, qui signait Sciarra d'Alvamar, fut un des moins remarqués, et cependant un des plus remarquables par son esprit, son instruction et la distinction de ses manières. C'était un fort joli cavalier, dont la figure n'annonçait pas plus de vingt ans, bien qu'à cette époque il en déclarât trente."
Edition enrichie (Préface, notes, dossier sur l'oeuvre, chronologie et bibliographie)En 1823, le comte de Villepreux, qui souhaite restaurer les boiseries de sa chapelle, engage le père Huguenin et son fils Pierre, qui vient tout juste d'achever son Tour de France. A peine les travaux commencés, le vieux menuisier se blesse et, pour le remplacer, Pierre part chercher un de ses compagnons : son ami Amaury le Corinthien qui, comme lui, rêve d'un monde fraternel et fondé sur l'égalité. Mais justement, ce n'est qu'un rêve, et quand Pierre s'éprendra d'Yseult de Villepreux, il découvrira que le libéralisme du comte est un leurre.
En 1840, lorsque George Sand fait paraître Le Compagnon du Tour de France, l'histoire dont elle fait le récit et qui se déroule près de vingt ans plus tôt est rétrospectivement marquée du désenchantement que les attentes déçues de la révolution de 1830 ont fait naître.
Et cependant, ce roman socialiste, qui doit beaucoup aux idées de l'utopiste Pierre Leroux et au Livre du compagnonnage d'Agricol Perdiguier, ce roman est celui de l'espérance. Il se peut que Pierre Huguenin connaisse la mélancolie : il la dépasse dans un rêve prophétique qui nous donne à comprendre que pour la romancière aussi l'Histoire est perfectible.
George Sand (1804-1876)
"Les premiers jours de juillet 1808 vinrent s'accomplir au château de Germandre, en Bourbonnais, des événements assez romanesques. C'est de ces trois journées que nous allons essayer de suivre toutes les phases et de tracer un fidèle récit.
Germandre était une terre considérable, de la valeur d'un million tout au moins. L'antique manoir, situé dans un agreste paysage, était somptueusement meublé à l'ancienne mode, sans aucun égard pour celle du moment, qui n'admettait que de pauvres et menteuses imitations des arts grec et romain. On y voyait donc encore des lits à colonnes torses richement sculptés, que le mépris des modernes traitait de corbillards, ou de ces lits François Ier montés sur des estrades et dressant jusqu'au plafond leurs dossiers revêtus d'ouate et de satin piqué, véritables monuments qui donnaient l'idée de l'importance des personnages dont ils avaient jadis abrité le sommeil. Dans toutes les chambres, les unes tendues de cuir doré, les autres de tapisseries des plus curieuses, un amateur d'antiquailles (antiquailles était alors un terme de dédain) pouvait s'arrêter longtemps à contempler, entre autres raretés, les tambours des portes et le revêtement des embrasures en bois sculpté avec reliefs dorés, les cheminées enjolivées de figures et de guirlandes dans le goût de la Renaissance les unes en marbre, d'autres en bois ou en pierre, peintes de couleurs si vives, qu'elles semblaient achevées de la veille ; mais surtout les sujets représentés sur les murailles, et qui méritent une mention particulière."
Le marquis de Germandre, grand amateur d'énigmes, n'est plus... Toute sa famille est présente aux funérailles puis à l'ouverture du testament. Qui va hériter des richesses du marquis ? Une dernière énigme du marquis !
À l'occasion d'une discussion, un soir, à la campagne, sur la façon dont il convient de punir l'adultère féminin, Sylvestre formule une curieuse théorie : il faut punir l'infidélité par... l'amitié. Théorie que cet homme misérable de 75 ans compte illustrer par le récit par le récit d'un épisode de sa vie passée...C'était autour de l'année 1843. Alors âgé de 49 ans, le narrateur part pour l'Italie, afin d'y gagner sa vie comme enseignant. À la frontière suisse, il rencontre un riche paysan des Diablerets, Jean Morgeron. Il s'y arrête pour faire des travaux de terrassement, et prend racine. Après bien des hésitations, il finit même par épouser Félicie, la soeur de Jean... et découvre que celle-ci le trompe avec son cousin Tonino !Torturé de jalousie, il décide alors de la punir en la privant de toute relation intime. Et parvient, en effet, à la pousser au désespoir...
Art, amour et politique sont les grands thèmes de cet ample roman - à la fois roman sentimental, roman de formation et roman des origines - qui raconte l'histoire d'un jeune Français montreur de marionnettes se produisant en Suède durant Noël 1770.
BnF collection ebooks - "J'étais arrivé à Bassano à neuf heures du soir, par un temps froid et humide. Je m'étais couché, triste et fatigué, après avoir donné silencieusement une poignée de main à mon compagnon de voyage. Je m'éveillai au lever du soleil, et je vis de ma fenêtre s'élever, dans le bleu vif de l'air, les créneaux enveloppés de lierre de l'antique forteresse qui domine la vallée. Je sortis aussitôt pour en faire le tour et pour m'assurer de la beauté du temps."BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
Ce recueil réunit une série d'articles, initialement publiés dans Le Temps. George Sand s'y abandonne librement à l'écriture. Politique, religion, nature, place dans l'univers... sont autant de domaines ou sujets dans lesquels s'exerce une réflexion profonde et précise portée par une langue d'une très grande beauté.
« Tout ce qui est, est réceptacle ou effusion, élément ou aliment de vie. Il faut la respiration de tous les êtres pour que chacun de nous ait sa dose d'air respirable. Les nuages sont la sueur de la terre, il faut que tout y transpire pour que nous ne soyons pas desséchés. Il faut que le plus petit astre de la voie lactée fonctionne dans le mode d'existence qui lui est départi pour que l'univers subsiste. Comme la goutte d'eau que le soleil irise, nous avons des reflets, des projections immenses dans l'espace. Et moi, pauvre atome, quand je me sens arc-en-ciel et voie lactée, je ne fais pas un vain rêve. Il y a de moi en tout, il y a de tout en moi. » G. S.