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Georges Bernanos
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C'est une paroisse comme il en est bien d'autres, dévorée par l'ennui, la mesquinerie. En découvrant ce petit village de l'Artois, son nouveau curé mesure l'ampleur du sacerdoce. Il a pour lui sa jeunesse et sa foi. Et trop d'orgueil pour renoncer. Le salut des âmes, voilà son affaire - peu importe les âmes. Peu importe l'avarice du pauvre, le fier dédain du riche. Ni la solitude, ni le doute ne le rongent. Tout à la fois dupe et sauveur, guide et victime, l'humble pasteur fera sien le sacrifice de l'Agneau.
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Les grands cimetieres sous la lune
Georges Bernanos
- Éditions Payot
- Classiques (Petite Bibliothèque Payot)
- 13 September 2023
- 9782228934008
En juillet 1936, la guerre civile éclate en Espagne. Elle durera trois ans, faisant plus de 600 000 morts. Depuis Majorque où il s'est installé, Bernanos voit d'abord d'un oeil favorable la « croisade » franquiste. Brutalement, la réalité lui saute au visage : les enlèvements et les exécutions de malheureux déclarés « républicains », donc ennemis, sur dénonciation, par vengeance ou par intérêt ; et les évêques cautionnant ces tueries tout en bénissant les canons de Franco. Horrifié, Bernanos s'attache alors à dénoncer avec vigueur la terreur exercée et la guerre d'extermination menée par les nationalistes avec le soutien du clergé. De cette révolte naîtront "Les Grands Cimetières sous la lune", un « témoignage de combat » sur ce conflit qui annonça les grandes catastrophes du siècle.
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La liberté, pour quoi faire ?
Georges Bernanos
- Éditions Payot
- Littérature française (Petite Bibliothèq
- 28 February 2024
- 9782228935166
"La pire menace pour la liberté n'est pas qu'on se la laisse prendre - car qui se l'est laissé prendre peut toujours la reconquérir -, c'est qu'on désapprenne de l'aimer, ou qu'on ne la comprenne plus." Dans "La liberté, pour quoi faire ?", conférence de 1947 qui reprend pur titre le mot cynique de Lénine, Bernanos nous avertit de l'essor d'un nouveau totalitarisme. Sous couvert de démocratie, il se propage désormais via le culte du progrès technologique, de l'efficience et du profit. Rien ni personne n'y échappe. Bien implantée, cette civilisation des machines grignote petit à petit les cerveaux, jusqu'à liquider toute résistance, toute vie intérieure, tout esprit de liberté...
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Un jeune prêtre tourmenté par sa propre impuissance, une jeune fille désespérée, des paroissiens tentés par l'impiété : tels sont les personnages de ce drame d'un monde sans dieu.
Écrit de 1919 à 1926, dans le foisonnement d'une époque où tout bascule, où la question du mal, de l'humiliation et du temps sont centrales, Sous le soleil de Satan est l'un des grands romans nés de la première guerre mondiale. L'affrontement entre les hommes se métamorphose ici en un affrontement entre les âmes.
Après Proust et avant Céline, Bernanos met le roman au défi du mysticisme, en proposant une nouvelle littérature, sensuelle et visionnaire, où la puissance métaphysique s'ajoute à la violence du pamphlétaire. Il est temps que Bernanos retrouve sa place parmi les plus grands romanciers, celle d'un Dostoïevski français. -
Dialogues des carmélites
Georges Bernanos
- FeniXX réédition numérique (Éditions de l'École)
- Pierres d'angle
- 9 January 2020
- 9782307055143
La meilleure définition qu'on ait donnée de Bernanos est celle de Charles Plisnier, qui écrivait dans les Cahiers du Rhône : « Ainsi cet homme apparaît-il comme un monstre d'exigence, parce qu'il fut un monstre d'amour. » Bernanos ne fut pas un écrivain de profession. Il a écrit pour vivre, et il a vécu pour écrire et pour secouer ses frères en Jésus-Christ. Ce fut un chrétien engagé, romancier, journaliste, pamphlétaire. Dialogues des Carmélites n'est pas seulement une oeuvre de commande, c'est une oeuvre inspirée d'une autre : Die letzte am Schafott (La Dernière à l'échafaud), de Gertrud von Lefort.
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La France contre les Robots
Georges Bernanos
- Éditions Payot
- Petite Bibliothèque Payot
- 5 April 2023
- 9782228933094
Publié en 1947, "La France contre les robots" s'insurge contre l'essor du capitalisme industriel et la religion du progrès technique, qui construisent un monde déshumanisé où la vie tout entière est orientée par l'efficacité, la performance et la rentabilité. À l'homme ratatiné, uniformisé, Bernanos oppose l'homme rêveur et réfléchi, et en appelle à la révolution des élans généreux et de la jeunesse contre la société matérialiste.
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L'auteur de "Sous le soleil de Satan" nous fait pénétrer dans les cercles infernaux d'une famille de petite noblesse provinciale, dont la jeune fille, Chantal de Clergerie, illuminée par la grâce, rayonne de pureté, de fraîcheur et de joie. Partageant innocemment la foi trompeuse du prêtre Chevance, elle devient l'instrument privilégié de l'action de Dieu lui-même, le Grand Imposteur. À travers une galerie de personnages inoubliables - le père, aussi médiocre historien que carriériste; la mère, cramponnée à son trousseau de clés; le psychiatre, le prêtre, les domestiques sournois... - il nous plonge dans un univers de Chute et de Rédemption, de Ténèbres et de Lumière, de Bien et de Mal, de Joie et de Souffrance extatique dont nul ne ressort indemne. "Chaque être si misérable qu'on le suppose,a néanmoins sa vérité. Mais qu'importe la vérité des êtres à qui n'a jamais entrepris de chercher sa propre vérité ? " Troisième roman de Bernanos - mais qui devait à l'origine être le deuxième volet des "Ténèbres", dont le premier s'appela "L'Imposture" - "La Joie" a été récompensé par le Prix Femina en 1929.
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Considéré comme l'oeuvre majeur de Bernanos, Monsieur Ouine démarre dans la fournaise d'une journée d'été. Dans un village, un crime a été commis et les dénonciations anonymes vont bon train, engendrant un climat délétère. Quelle est la responsabilité de cet étrange Monsieur Ouine, personnage au corps flasque et suintant ? C'est tout le mystère du mal qui est ici relaté.
Georges Bernanos (1888-1948), a écrit quelques-unes des oeuvres majeures de la France littéraire du XXe siècle. On lui doit Sous le soleil de Satan, Les Grands cimetières sous la lune ou encore La France contre les robots.
« Monsieur Ouine est le chef-d'oeuvre de la littérature bernanosienne. » - Juan Asensio, Stalker.
« Le titre le plus prisé aujourd'hui des inconditionnels de Bernanos. » - Le Monde -
Georges Bernanos (1888-1948)
"Lettre d'Olivier Mainville à sa tante.
Ma chère tante, j'aurais dû vous écrire à l'occasion des fiançailles d'Hélène et le temps passe, passe. Vingt jours à votre Souville, vingt jours tous pareils, avec leur compte exact d'heures, de minutes, de secondes - et encore l'horloge de la paroisse doit vous faire bonne mesure, treize heures à la douzaine peut-être, sait-on ? - vingt jours de province, enfin, c'est quelque chose. Ici, voyez-vous, ce n'est rien. On les arrache au calendrier par poignées, les jours, on les jette à peine défraîchis pour en avoir tout de suite des neufs. Et personne n'a l'idée de vérifier le total, à quoi bon ? Dieu est honnête. Aussi, lorsque vous me parlez de donner l'emploi de mon temps, je vous admire. Le seul point fixe de mon espèce de diorama tournant, c'est toujours, depuis décembre, ma visite quotidienne à M. Ganse - ce que vous appelez si drôlement mon secrétariat. Singulier secrétaire ! J'arrive chaque après-midi à trois heures tapant. Je fume des cigarettes en compagnie du patron jusqu'à cinq heures. Tandis que nous causons - il écoute avidement, cyniquement, il est curieux de tout, avec des étonnements qui me semblent presque naïfs, de brusques retours sur lui-même, absolument déconcertants, qui vous donnent envie de rougir - Mme Alfieri, la première secrétaire, achève de mettre au net les pages dictées le matin. Puis je dois les relire au patron qui commence par hausser les épaules, s'énerve, et à la dixième ligne me prie régulièrement de lui fiche la paix."
Olivier Mainville travaille chez l'écrivain Ganse. Il écrit une lettre à sa tante, lettre dans laquelle il décrit aussi bien l'écrivain que son neveu cynique, Philippe, et son énigmatique secrétaire, Mme Alfieri. Cette lettre est lue par son patron...
Roman inachevé de Georges Bernanos. -
L'Imposture déroute puisque tout y semble pure noirceur : nuit des mensonges et imposture d'un prêtre, Cénabre, qui a perdu la foi. Mais l'a-t-il jamais possédé ? Les personnages de ce roman paraissent tous êtres emprisonnés dans une cellule dont ils ne parviendront jamais à s'échapper. Bernanos écrit sans doute ici les plus belles pages de la littérature française sur les turpitudes de l'âme.
Georges Bernanos (1888-1948), a écrit quelques unes des oeuvres majeures de la France littéraire du XXe siècle. On lui doit Sous le soleil de Satan, Les Grands cimetières sous la lune ou encore La France contre les robots. -
La grande peur des bien-pensants
Georges Bernanos
- République des Lettres
- 29 August 2019
- 9782824904825
Sous couvert d'une biographie d'Edouard Drumont, quarante-cinq ans d'Histoire de France - de 1870 à 1915, de la Commune à l'Affaire Dreyfus en passant par le scandale du canal de Panama - forment la trame de ce brillant pamphlet-hommage. De l'auteur antisémite de "La France juive", qu'il appelait "mon maître", Bernanos dresse le portrait d'un grand homme idéaliste aux prises avec tous les bien-pensants de l'époque: bourgeois conservateurs, républicains, socialistes, juifs, francs-maçons, parlementaires, militaires, prêtres et autres notables qui ne songent qu'à s'enrichir et à se concilier les faveurs de ceux qui les briment, tout en préparant inconsciemment la Grande Guerre à venir. "La Grande Peur des bien-pensants", récit de l'agonie de la France chrétienne et violent réquisitoire contre une République corrompue, est l'occasion pour Bernanos d'exprimer toute la colère antibourgeoise et anticapitaliste qui l'anime. À travers le récit de la fin solitaire d'un Drumont vaincu et désespéré, c'est aussi une sorte de testament de sa propre jeunesse.
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Mouchette, une jeune fille de treize ans, vit dans l'indifférence de sa famille et le dédain de ses camarades. Un soir, une mauvaise rencontre sera décisive pour son avenir. Quel est ce secret trop lourd à garder ? Quand elle reviendra au village, il va en tout cas lui attirer toujours plus d'ennuis et de mépris...
Georges Bernanos (1888-1948), a écrit quelques-unes des oeuvres majeures de la France littéraire du XXe siècle. On lui doit Sous le soleil de Satan, Les Grands cimetières sous la lune ou encore La France contre les robots.
« Roman d'abandon, pour un monde moderne abandonnée » - Fabula
« Il ne me reste qu'à vous exprimer ma vive admiration. » - Simone Weil -
Scandale de la vérité ; essais, pamphlets, articles et témoignages
Georges Bernanos
- Bouquins
- 10 January 2019
- 9782221240649
On ne présente pas Bernanos, on l'a lu, on le lit. Soixante-dix ans après sa mort, il apparaît plus que jamais dans sa totale singularité. Bernanos n'est pas seulement un écrivain impressionnant, il est aussi un mélange étonnant d'individualité irréductible et d'engagement à la fois constant et inclassable : aucun parti politique, aucune idéologie, aucune droite ni aucune gauche n'ont pu récupérer à leur profit les essais et pamphlets de cet admirateur d'un autre " irrécupérable " : Léon Bloy. Catholique flamboyant, Bernanos n'hésite pas, bien que royaliste de coeur, à soutenir les républicains pendant la guerre d'Espagne, ni, bien que nationaliste, à s'exiler au Brésil lorsque certains " nationaux " prennent le pouvoir en profitant de la victoire allemande de 1940. Il voit alors en Charles de Gaulle un " prédestiné " et se rallie à la cause résistante qu'il incarne. Ce volume rassemble ses essais majeurs et un grand nombre de ses articles politiques, historiques ou littéraires, témoignages directs de l'histoire universelle vécue par l'écrivain. À côté de textes devenus des classiques, comme Les Grands Cimetières sous la lune ou Le Chemin de la Croix-des-Âmes, on trouvera ici des oeuvres fondamentales, comme Nous autres Français ou La France contre les robots, ainsi que des chefs-d'oeuvre rares mais indispensables à la compréhension de l'itinéraire de Bernanos : son Saint Dominique ou son magnifique essai sur Jeanne d'Arc, Jeanne relapse et sainte. Lire ou relire Bernanos n'a jamais cessé d'être nécessaire et l'est peut-être plus encore aujourd'hui où ses maîtres mots et principes directeurs, " révolte de l'esprit " et " scandale de la vérité ", sont les meilleures répliques au poids des conformismes et à l'inertie des consciences.
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"Le crime est rare; je veux dire le crime qualifié, authentique, tombant sous le coup de la loi. Les hommes se détruisent par des moyens qui leur ressemblent, médiocres comme eux. Ils s'usent sournoisement. Et les crimes d'usure, monsieur, ça ne regarde pas les juges !..." Un presbytère de campagne, un prêtre étrange et nouveau venu, et par une nuit lugubre, un crime. Ainsi commence un récit fascinant où Bernanos donne au roman policier la dimension d'une aventure spirituelle, où les passions se heurtent sous le couvert de l'innocence, où la violence se dissimule sous le charme et l'apparence de piété. Quels rapports unissent le jeune curé de Mégère et Evangéline, la nièce de la châtelaine assassinée ? A quel mystère sordide, le juge Frescheville va-t-il être confronté ? Sous la lente progression de l'enquête, la vérité, trop tôt devinée, n'est pas sans ménager quelque surprise. Peu à peu, le drame s'élève au-dessus du fait divers, il devient, dans le lyrisme et l'écriture dense de Bernanos, un problème moral posé au lecteur.
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Le volume que vous tenez entre les mains n'est pas un livre comme les autres. Dans la composition reproduite ici, il a été imprimé clandestinement au cours de l'été 1943. Diffusé dans une France occupée, il consistait simplement en huit pages recto-verso, pliées et non reliées. Un tract. Un cri de colère.
« Où allons-nous ? » demande Georges Bernanos. Depuis le Brésil, où il s'est exilé en 1938, le romancier a observé avec angoisse le saccage nazi de toutes les valeurs. Il a pressenti que celui-ci risquait de produire son souffle destructeur au sein des sociétés européennes longtemps après la victoire alliée. Qu'il s'agisse de la trahison des classes dirigeantes « emportées par leur mépris et la haine du peuple », du machinisme, de l'État total, de l'empire de l'argent, de la dictature anonyme ou de « l'immense appareil législatif et administratif » qui s'est mis en place pendant la guerre, l'écrivain aux dons de prophète a vu que l'humanité ne retrouverait pas ce qu'elle avait perdu - ou qu'elle le retrouverait sous une forme méconnaissable. Un texte saisissant. -
La révolte de l'esprit ; écrits de combat 1938-1945
Georges Bernanos
- Les Belles Lettres éditions
- 23 May 2017
- 9782251903514
Après le scandale des Grands Cimetières sous la lune sur les « dessous de la Croisade espagnole et l'épuration franquiste », Georges Bernanos décide en 1938 de quitter la France : « La triple corruption nazie, fasciste et marxiste n'avait presque rien épargné de ce qu'on m'avait appris à aimer. » L'auteur de Sous le soleil de Satan s'installe au Brésil fin août 1938, décidé à devenir fermier pour gagner sa vie. Mais il est rattrapé par les événements qui se déroulent en Europe et qui l'atteignent au plus profond de lui-même. Le temps est venu pour lui d'autres Écrits de combat.
La Révolte de l'esprit est un recueil d'articles écrits au Brésil, dans la presse et pour la BBC, entre 1938 et 1945. Jamais regroupés du vivant de leur auteur, ils forment un pendant au Chemin de la Croix-des-Âmes, recueil composé par Bernanos avant son retour en France. C'est la première fois que ces textes paraissent sous ce titre en un volume distinct. Bernanos y livre, dans son style fulgurant, son combat pour la France libre. Mais à travers son temps, il voit plus loin. Ses Écrits de combat, souvent prophétiques et toujours courageux, constituent sans aucun doute l'une des lectures les plus salutaires de la littérature française du XXe siècle. Elle est plus que jamais nécessaire aujourd'hui. -
Saint Dominique
Georges Bernanos
- Éditions du Cerf
- LITTERATURE HORS COLLECTION
- 1 July 2021
- 9782204145022
Quel est le mystère d'une vie sainte ? Quel est le secret d'une figure qui a radicalement transformé son temps ? Quelle énigme recèle une existence qui continue d'inspirer des milliers de femmes et d'hommes des siècles après sa disparition ?Né vers 1170 en Espagne, Dominique Nuñez de Guzman meurt le 6 août 1221 à Bologne, en Italie, après avoir traversé la France. C'est là où, sautant les âges, avec son talent de médium mystique, le romancier Georges Bernanos le rattrape. Le voilà qui dresse la fresque biographique du fondateur des Dominicains qui a révolutionné la spiritualité, embrasé l'Université, intimidé les princes, sermonné les papes, façonné l'Europe et réformé l'Église. Mais l'écrivain, avant tout, se penche sur l'agonisant pour recueillir, par-delà les codes convenus de l'hagiographie, son ultime confession. Celle qu'il doit à ses frères, à ses soeurs et, en premier lieu, à Dieu.La rencontre spirituelle et littéraire de deux géants convaincus qu'il n'est d'autre raison de vivre que d'apporter le feu au monde.Georges Bernanos (1888-1948) publie son Vie de Saint Dominique en 1928 chez l'éditeur d'art La Tour d'Ivoire : le plus méconnu de ses textes restera aussi celui qu'il jugera le plus intime et le plus essentiel.Cette publication anniversaire est accompagnée d'une préface et d'une postface de deux dominicains contemporains : respectivement Gérard Timoner III, Maître de l'Ordre, et Nicolas Tixier, Provincial de France.
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Lorsque Georges Bernanos commence à rédiger les articles qui formeront Le Chemin de la Croix-des-Âmes, il est au Brésil. Quelques mois avant l'appel du 18 juin 1940, dans Les Enfants humiliés, il prophétisait : « Mon pays est soigneusement tenu dans l'ignorance de ce qu'il défend, de ce qu'il risque de perdre, de ce qu'il est presque sûr de perdre si quelque miracle ne suscite pas au dernier moment un homme qui parle enfin à son coeur, à ses entrailles. »À un ami, il confie début 1940 : « Dans la plus profonde humiliation et avec une honte écrasante, je viens de reprendre la conscience de mon pays. » À travers ses articles écrits entre 1940 et 1945 dans les journaux brésiliens ou pour la BBC, Bernanos dénonce les responsabilités dans la défaite française, la France de Vichy, la collaboration. Il soutient la Résistance et de Gaulle. Mais il voit aussi plus loin. Car la Seconde Guerre mondiale marque la fin d'un monde, l'avènement d'une civilisation de masses et celui de la technologie, « de la matière qui prévaut lentement contre l'homme alors qu'il se donne l'illusion de l'asservir ». Cette crise sans précédent, qu'il a entrevue dix ans plus tôt, est celle d'une société dont le but « est la simple consommation de ce qui est (...) à mesure qu'approche le jour attendu, infaillible, de la libération absolue de l'homme, non pas de l'Homo sapiens du philosophe antique, mais de l'homme total, qui ne se connaît ni Dieu ni maître, étant à soi seul sa propre fin ».Une telle crise appelle une révolution des consciences. Au-delà du témoignage, cette édition du Chemin de la Croix-des-Âmes prend une résonance particulière aujourd'hui.
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«Mais situons d'abord M. Georges Bernanos dans nos perspectives littéraires. Il n'a pas été d'abord facile à définir. "Sous le soleil de Satan" le faisait apparaître comme un romancier du surnaturel, spécialité assez rare en France et qui n'a pas de province littéraire bien établie. "L'imposture" et "La joie" semblaient préciser M. Georges Bernanos comme le romancier du prêtre, autre spécialité extrêmement difficile et chez nous peu commune. Mais bientôt, les dons de polémiste de M. Georges Bernanos éclataient dans la "Grande peur des bien-pensants", mettant alors sa pensée, sa tradition intellectuelle en pleine lumière.» (Ramon Fernandez)
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Deux romans mais une histoire commune !
Lorsque Bernanos commence à écrire Un crime, il a alors deux manuscrits en chantier : Un mauvais rêve et Monsieur Ouine. Le manuscrit écarté d'Un crime a été retrouvé. Il permet de donner un meilleur texte pour Un mauvais rêve, roman né en partie du refus d'Un crime et resté inédit du vivant de l'auteur.
Georges Bernanos (1888-1948), a écrit quelques unes des oeuvres majeures de la France littéraire du XXe siècle. On lui doit Sous le soleil de Satan, Les Grands cimetières sous la lune ou encore La France contre les robots. -
Bernanos Georges - Journal d'un curé de campagne : Le nouveau curé d'Ambricourt, un jeune prêtre plein de zèle, s'installe dans sa paroisse. La fragilité de sa santé est largement compensée par son énergie morale et son ardent désir d'aider ses paroissiens à sortir de l'ennui qui les ronge. Mais, accaparé par les multiples soucis de sa vie quotidienne - dont le manque d'argent n'est pas le moindre - incapable d'accomplir son ministère avec une autorité suffisante, il accumule les maladresses... Dans cet ouvrage, grand prix du roman de l'Académie française, un des plus émouvants de Bernanos, la technique du journal fictif permet à l'auteur de décrire l'itinéraire spirituel du personnage central tel que celui-ci le perçoit, au niveau d'une humanité vécue dans l'angoisse, la souffrance, le doute. Ce texte dépasse largement la question du catholicisme et de la vie d'un curé. (source : partenaire ELG)
Le héros est avant tout un idéaliste, plein d'enthousiasme, qui va se heurter, à sa hiérarchie - ce qui n'est guère étonnant - mais aussi à ses ouailles, dont il trouble les habitudes, et qui trouvent dans la réalisation de menus profits ou l'accomplissement de leurs préoccupations bassement matérielles, une sordide jouissance. Et l'idéaliste finira mal... (source : partenaire ELG)
« La première page du livre est vraiment d'une très grande beauté, quand il décrit le petit village de sa paroisse qui croule sous l'ennui et le compare à une bête couchée sous la pluie. Il y a beaucoup d'autres passages qui évoquent des images avec force, c'est une écriture qui touche profondément l'imagination. Au final on se sent vraiment bouleversé par ce jeune prêtre convaincu et on a l'impression d'avoir touché un peu l'indicible. » ( -
Bernanos Georges - La France contre les Robots : Nous assistons, écrit Bernanos, «...à la naissance d'une civilisation inhumaine qui ne saurait s'établir que grâce à une vaste, à une immense, à une universelle stérilisation des hautes valeurs de la vie. ... Rivé à lui-même par l'égoïsme, l'individu n'apparaît plus que comme une quantité négligeable. ... Le progrès n'est plus dans l'homme, il est dans la technique, dans le perfectionnement des méthodes capables de permettre une utilisation chaque jour plus efficace du matériel humain. ...
«Or, le système n'est pas du tout l'oeuvre des savants, mais celle d'hommes avides qui l'ont créé pour ainsi dire sans intention - au fur et à mesure des nécessités de leur négoce. On connaît le mot de Guizot: «Enrichissez-vous!» ... La lutte féroce des égoïsmes était la condition indispensable et suffisante du progrès humain. ... Lorsque [les marchands] trouveront devant eux des concurrents, vous les verrez contempler d'un oeil sec les plus effroyables carnages; l'odeur des charniers ne les empêchera pas de dormir. Bref, le jour où la superproduction menacera d'étouffer la spéculation sous le poids sans cesse accru des marchandises invendables, vos machines à fabriquer deviendront des machines à tuer, voilà ce qu'il est très facile de prévoir. ... Je ne tire aucune satisfaction d'amour-propre à vous dire que notre société est en train de crever, parce que cela se voit très clairement à sa mine. ... Obéissance et irresponsabilité, voilà les deux Mots Magiques qui ouvriront demain le Paradis de la Civilisation des Machines. ... Voilà longtemps que je le pense, si notre espèce finit par disparaître un jour de cette planète, grâce à l'efficacité croissante des techniques de destruction, ce n'est pas la cruauté qui sera responsable de notre extinction ... mais bien plutôt la docilité, l'irresponsabilité de l'homme moderne, son abjecte complaisance à toute volonté du collectif.»
«Un demi-siècle après Bernanos, nous pouvons témoigner qu'il a dit vrai, nous pouvons même nous avancer encore plus loin que lui: l'ennemi le plus implacable et le plus destructeur de toute vie de l'esprit, c'est le capitalisme industriel. ... Mais le fait est que La France contre les robots devrait être mieux compris à l'aube du XXIe siècle qu'au milieu du XXe et que Bernanos est bel et bien le plus grand prophète de ce que j'appellerai l'écologie spirituelle.» -
Bernanos Georges - La Joie : Voici la suite de L'imposture. M. de Clergerie, sa mère (qui joue la comédie de la folie) et sa fille, Chantal, ont provisoirement quitté Paris pour un séjour à Laigneville. Ils profitent de l'agréable été normand. Au cours d'une discussion avec son père, la jeune Chantal laisse percevoir sa nature mystique, sa pureté et sa simplicité, mais elle ne se sent pas prête pour prendre le voile. Son père souhaite pourtant qu'elle s'établisse: il est surtout soucieux de sa carrière de savant et du fauteuil qu'il brigue à l'Académie. Une scène avec sa grand-mère qui a perdu la raison montre les aptitudes étranges et comme surnaturelles de Chantal de Clergerie: elle semble capable de communiquer avec les âmes...
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Bernanos Georges - Écrits de Jeunesse : Ces premiers écrits sont ceux d'un Bernanos royaliste militant. (Il rompra une première fois avec l'Action française à la fin de la guerre en 1918 puis définitivement en 1932, horrifié par la répression franquiste en Espagne, pays qu'il quittera pour le Brésil après que sa tête ait été mise à prix par Franco. Il renoncera également à un antisémitisme, perceptible dans « La grande Peur des Bien-Pensants » de 1931, qu'il condamne dans le courant de la seconde guerre mondiale.) Les nouvelles de 1907, écrites pour la revue « Le Panache » mettent souvent en scène une noblesse guerrière qui combat pour l'honneur. D'autres un peu plus tardives (1914) sont plus complexes abordant des problématiques comme celle de la mort ou du conformisme.
Il nous a paru intéressant de vous présenter cet écrivain en devenir, dans un style souvent déjà précurseur de celui de ses oeuvres majeures, malgré un contenu bien souvent simpliste. À mettre en regard avec « Sous le soleil de Satan », son premier succès, livre de 1926, écrit après cette guerre qu'il glorifie en 1907 mais à laquelle il vient de participer.