Hector France n'est pas un écrivain pour lecteurs délicats. Officier en Algérie durant les années 1860, il compose ici à partir de ses souvenirs de jeunesse seize fictions qui forment les mille et un jours du cauchemar colonial.
Armé d'un style affûté et d'un humour grinçant, loin de se complaire dans des bizarreries exotiques nimbées des vapeurs du kif, il écorche vif l'orientalisme flamboyant : délires de soldats traumatisés, bassesses révulsantes de misérables poussés à la dernière extrémité, ignominies des puissants - le cynisme et l'oppression envahissent la scène jusqu'à basculer parfois dans l'horreur pure.
La gifle remue aujourd'hui avec d'autant plus d'efficacité que Sous le burnous, paru en 1886, constitue comme une épouvantable préface à l'autre guerre d'Algérie - en réalité la même, sans doute - dont les plaies profondes n'ont pas fini de suppurer.
To be or not to be ! s'écria Hamlet. Être ou ne pas être, voilà la question. John Bull l'a posée autrement. Paraître ou ne pas paraître c'est ce qu'il faut dire ; question de vie ou de mort sociale. Entre ces deux pôles, s'étalent toutes les nuances de sa rigidité.Tout faire et n'être soupçonné de rien, point capital. Pouvoir répondre hardiment la main prise barbotant dans le tronc des pauvres : « Voyez, j'y dépose un souverain », comble de l'art.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
« Il n'y a de Dieu que Dieu et Mohamed est le Prophète de Dieu. »« A lui appartiennent le levant et le couchant ; de quelque côté que vous vous tourniez, vous rencontrez sa face. »Telles sont les paroles écrites dans le Livre, mais je puis te dire ce qui n'y est pas écrit et que répètent ceux d'entre nous que nous nommons les sages.Entre Dieu et le Prophète, il est un Maître tout-puissant ; il fait et défait ; il éclaire et il éteint, il sème les mondes et y jette les nations.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Le curé d'Althausen passait pour être vertueux. L'était-il réellement ?. A vrai dire, je ne l'ai jamais cru, à trente ans, on n'est pas vertueux ; on peut essayer de l'être ; on réussit rarement. Quoi qu'il en fût c'était un singulier homme.Il avait un culte profond pour le sens commun et l'on disait qu'il enseignait à ses ouailles une étrange doctrine ; par exemple, qu'une journée de travail était plus agréable à Dieu qu'une journée de prières, que les temples étaient pour les oisifs et qu'une bonne action valait bien une messe.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.