Laurent a vingt-sept ans. Abandonné par son père, élevé par sa mère et sa grand-mère paternelle, il a la vie devant lui et des rêves plein la tête. Quand sa grand-mère décède, Laurent découvre qu'elle l'a porté Légataire Universel. Ce jour, après vingt années d'absence, un homme revient brusquement dans sa vie. Son père, qui le jeta dans les enfers d'un secret, d'un pouvoir, d'un serment au dessus des lois. Bonjour à toutes et à tous,Laurent, c'est moi. J'existe et vous m'avez peut-être déjà croisé. Je suis bien réel, à peu près vivant et voilà quinze années déjà que je tiens à bout de bras ma vie en lambeau, avec un Diable, un Serment et un Secret sur le dos.Ici, je me livre, je me fous à poil comme on dit. Je dévoile ma vie, notre vie, plongée dans les enfers, dominée par un homme dont la couleur des gants lui ouvre toutes les portes. Dont les vôtres, assurément. Je mets les points sur les i, j'établis des liens et je laisse la conscience et l'imagination de chacun faire le reste. Le Secret mène à ça, après tout. Parce que je n'ai aucun droit dans les tribunaux, je vous laisse juge, Tribunal Citoyen, de ce que vous lirez. Moi il me faut mettre un coup de pied au cul à un homme, un Frère, et tous mes tontons flingueurs. Aussi ce livre sera ma thérapie, un hurlement, mon dernier cri."Tu n'es pas un Frère". Phrase que je n'ai que trop entendue. C'est vrai, je ne suis qu'un Citoyen. C'est pour ça que j'en suis là. Et vous ? Vous êtes citoyen ? Ou vous êtes Frangin ?
L'Individu serait, dit-on, de retour. Mais s'il revient, c'est qu'il s'est d'abord éloigné ou qu'il a été chassé. Car l'Individu n'a pas que des amis. À peine naissait-il sous sa forme moderne au XVIIIe siècle, qu'une coalition hétéroclite d'ennemis se constituait contre lui, dont le discours virulent a pris parfois l'aspect d'une véritable idéologie dominante. De Rousseau à Mao, en passant par Lamennais, Comte, Bakounine ou Maurras, sont ici réunis les principaux chefs d'accusation confrontés aux plaidoyers de Locke, Constant, Nietzsche ou Popper. Loin d'être clos, ce débat éclaire les enjeux culturels et idéologiques du présent et du proche avenir : si l'Histoire ne se répète pas, le fait est que l'Individu n'en finit pas de revenir.
Moscou à Wall Street : un dossier explosif qui mêle Histoire, espionnage et argent. Ce livre dévoile une réalité incroyable : l'Union soviétique a édifié, à travers l'Occident, un empire financier, commercial et industriel. Moscou possède, en effet, en Europe et aux États-Unis, des banques, des sociétés prospères, dont les noms et les activités sont, pour la première fois, révélées ici. Une gigantesque toile d'araignée, qui permet à l'U.R.S.S. d'obtenir crédits et technologies. Le lecteur découvrira également : comment des centaines d'hommes sont vendus chaque année par l'Allemagne de l'Est à la R.F.A., en échange de millions de marks ; qu'une société soviétique approvisionnait en pétrole les troupes de l'O.T.A.N. ; comment l'U.R.S.S. et le KGB ont failli prendre le contrôle, en Californie, de banques et de sociétés de High Tech, fabriquant des produits militaires ; que des grandes banques occidentales soutiennent l'économie soviétique en versant, chaque année à Moscou, entre 7 et 10 milliards de dollars, par l'intermédiaire de banques communistes implantées à l'Ouest. Moscou à Wall Street : une réflexion de fond qui dissipe les séductions et illusions du gorbatchevisme.
Dans Les Années cinquante, Jacques Laurent regroupe ses principaux articles consacrés à la littérature et à la politique parus dans les revues La Table ronde, Arts et principalement La Parisienne qu'il avait fondée en 1951. Dans le contexte de l'après-guerre, l'engagement politique de l'écrivain et de l'intellectuel était de règle, et les revues de l'époque, notamment Les Temps modernes de Jean-Paul Sartre et La Parisienne de Jacques Laurent, incarnaient des points de vue parfois violemment opposés sur cette question fondamentale. Avec Jacques Laurent et La Parisienne, la liberté en littérature disposait d'un défenseur ardent face au pouvoir de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir qui préconisaient l'engagement politique et le roman à thèse. Avec Jacques Laurent, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, François Mauriac, André Malraux, Thierry Maulnier... nous retrouvons les années cinquante.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
L'effondrement est un livre événement : au terme d'une longue enquête menée à Moscou, Washington et dans plusieurs capitales européennes, Éric Laurent apporte des révélations stupéfiantes sur la chute de Gorbatchev et la fin du communisme. L'Histoire se déroule sous nos yeux. À bord du croiseur Maxime Gorki, ancré dans la baie de Malte, George Bush donne des leçons de capitalisme au numéro Un soviétique. Les complots se nouent dans les coulisses du Kremlin, tandis que Gorbatchev est totalement désinformé par son bras droit, Valery Boldine. Dans un restaurant de Washington, le futur chef du KGB, Vladimir Krioutchkov, dialogue avec les responsables de la CIA. À Zurich et à Genève, des communistes conservateurs, qui vont déclencher le putsch en août 1991, négocient secrètement avec des banquiers occidentaux des ventes massives d'or et de roubles. George Bush prévenu, plusieurs semaines à l'avance, du complot qui se prépare, tente, en vain, de convaincre Gorbatchev de la gravité de la menace. Les financiers du cartel de Medellin essaient de prendre le contrôle d'une partie de l'économie russe. Dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, Bush décide d'abandonner son ami Gorbatchev, pour se rapprocher d'Eltsine. Un document sans précédent sur l'événement majeur de cette fin du siècle.
Autrefois, Zem Sparak fut, dans sa Grèce natale, un étudiant engagé, un militant de la liberté. Mais le pays, en faillite, a fini par être vendu au plus offrant, malgré l'insurrection. Et dans le sang de la répression massive qui s'est abattue sur le peuple révolté, Zem Sparak, fidèle à la promesse de toujours faire passer la vie avant la politique, a trahi. Au prix de sa honte et d'un adieu à sa nation, il s'est engagé comme supplétif à la sécurité dans la mégalopole du futur. Désormais il y est "chien" - c'est-à- dire flic - et il opère dans la zone 3, la plus misérable, la plus polluée de cette Cité régie par GoldTex, fleuron d'un post- libéralisme hyperconnecté et coercitif. Mais au détour d'une enquête le passé va venir à sa rencontre.
C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent, et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l'importance à leurs yeux, ceux qu'ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le coeur de trois hommes. Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d'hommes en devenir.
Depuis les grottes de la préhistoire, les hommes côtoient les chauves-souris, le plus souvent sans le savoir tant elles sont furtives. Qu'elles nous effraient ou nous fascinent, elles demeurent, pour la plupart, encore méconnues et mal-aimées. Passionné depuis l'enfance, Laurent Tillon invite le lecteur à pénétrer discrètement dans leur intimité pour découvrir des animaux aux capacités surpassant de loin les pouvoirs de nos super-héros. Aujourd'hui, la découverte des multiples interactions qui nous lient à elles nous obligent à leur prêter attention. Alors que de multiples crises émergent (biodiversité, climatiques et sanitaires), les chauves-souris offrent des éclairages passionnants sur la manière de reconsidérer nos façons de vivre.
Plus troublant encore : leur vie sociale est si riche et si intense que nous pourrions bien être nous-mêmes au centre des intérêts de ces fantômes qui peuplent nos nuits...
Que diraient les arbres si on les écoutait ?
A la suite de son premier livre Et si on écoutait la nature ? (Payot), Laurent Tillon s'attache aujourd'hui à raconter l'histoire d'un chêne pédonculé bien particulier de la forêt de Rambouillet. Alliant une sensibilité naturaliste développée depuis l'adolescence aux découvertes scientifiques les plus récentes, l'auteur est pour la première fois en mesure de réaliser la biographie de cet arbre majestueux en pleine force de l'âge. A travers la vie pleine de suspense et de rebondissements de ce chêne, c'est l'occasion de brosser, avec tendresse et humour, les portraits étonnants de toute une galerie d'êtres qui interagissent avec lui, du champignon invisible (mais néanmoins indispensable) au cerf et au loup en passant par le capricorne, le mulot et bien d'autres encore. Bien qu'en apparence parfaitement immobile, Quercus tisse des liens indéfectibles avec tous les habitants de la forêt. Prédation bien sûr, mais surtout coopération et alliances à tous les étages, du sous-sol à la canopée.
Ayant dressé ses premières feuilles quelques décennies avant la Révolution française, dans un paysage de lande arborée difficilement imaginable aujourd'hui, Quercus raconte aussi un volet de l'histoire tumultueuse des hommes à travers leurs relations complexes et ambigües aux arbres. De la forêt royale vouée au seul divertissement de la cour jusqu'au souci du végétal qui irrigue maintenant des pans entiers de la société, Laurent Tillon évoque avec empathie l'émergence et l'évolution de la sensibilité au vivant.
"Tuez-moi, sinon vous êtes un assassin."
Telles sont les dernières paroles de Franz Kafka qui implore une autre dose de morphine à Robert Klopstock, son ami étudiant en médecine. À son chevet, sa compagne Dora Diamant veille sur lui. Tandis qu'Ottla, la soeur chérie, attend à Prague des nouvelles.
Robert, Dora, Ottla : ce roman raconte l'histoire de ces trois personnages clés de la vie de Kafka et entrecroise leurs destins, marqués au-delà de l'imaginable par sa présence et son oeuvre. Robert deviendra, à New York, un éminent chirurgien spécialiste de la tuberculose. Dora survivra à la persécution nazie puis stalinienne, en portant jusqu'à nous la mémoire de Kafka. Ottla, elle, accompagnera dans les chambres à gaz un groupe d'enfants juifs après avoir célébré, au camp de Theresienstadt, le soixantième anniversaire de la naissance de son frère.
À travers ce roman dans le siècle, Laurent Seksik explore de manière inédite l'oeuvre et la vie de Franz Kafka. L'auteur des Derniers jours de Stefan Zweig et du Cas Eduard Einstein mêle à nouveau, avec émotion et érudition, la grande histoire et le tragique de vies façonnées par l'empreinte d'un géant.
Il ne reste presque plus rien à La Bassée : un bourg et quelques hameaux, dont celui qu'occupent Bergogne, sa femme Marion et leur fille Ida, ainsi qu'une voisine, Christine, une artiste installée ici depuis des années.
On s'active, on se prépare pour l'anniversaire de Marion, dont on va fêter les quarante ans. Mais alors que la fête se prépare, des inconnus rôdent autour de la maison.
Laurent Mauvignier livre un roman magistral. Dans le thriller façon Mauvignier, le suspense n'est pas, ou si peu, affaire d'action. C'est une histoire de langage. Si l'un des compliments que l'on adresse fréquemment aux bons polars a trait à la concision de leur style, à l'efficacité d'une langue ramassée tout entière occupée à décrire ce qui a lieu, Histoires de la nuit mérite une pluie d'éloges pour des raisons absolument inverses.
Plus la phrase s'allonge, plus l'angoisse augmente, et plus le lecteur est attentif à ses ondulations, ses changements de rythme, ses relatives et autres volutes digressives - et plus, à nouveau, le suspense s'accroît. Une seule phrase de l'écrivain peut charrier à la fois les pensées d'un personnage, ce qu'il dit (qui échoue toujours à transmettre l'essentiel), ses déplacements dans l'espace, la lumière, tant de sensations, sans oublier, parfois, une fausse piste pour égarer le lecteur. Certaines scènes, même pas particulièrement porteuses d'enjeux narratifs, sont ainsi étirées au maximum. Cette dilatation produit un effet étonnant, qui teinte d'étrangeté le réalisme du roman, lui donne les allures cauchemardesques d'un conte. Un conte qui pourrait être tiré de l'épais recueil Histoires de la nuit, dans lequel Marion pioche ce qu'elle lit à Ida au moment du coucher, même si ce n'est pas toujours de l'âge de l'enfant, qui en sort tremblante. (Raphaëlle Leyris, Le Monde)
Dans une Antiquité imaginaire, sur les terres du roi Tsongor, éclate une guerre inextinguible. Souba, antihéros de ce roman épique et initiatique, part édifier sept tombeaux pour ensevelir les sept visages de l'inconsolable roi défunt.
Un jeune touriste en voyage à Bali va consulter un vieux guérisseur qui décèle chez lui, en dépit d'une bonne santé, un mal-être existentiel. Pourquoi ? Le jeune homme l'ignore… Invité à s’interroger, le voici embarqué dans une relation qui l'amènera à une prise de conscience capitale : ce que l'on croit - de soi-même, de la vie - devient notre réalité. Mais chacun peut se libérer de ce qui l'empêche d'être heureux…Michelangelo Marchese fait vivre avec intensité cette fable qui est aussi un guide d’épanouissement personnel.
Durée : 04H00
© Anne Carrière 2008 © et (P) Audiolib, 2010
Sous le soleil écrasant du Sud italien, le sang des Scorta transmet, de père en fils, l'orgueil indomptable, la démence et la rage de vivre de ceux qui, seuls, défient un destin retors.
Quand Salina meurt, il revient à son fils, qui a grandi seul avec elle dans le désert, de raconter son histoire, celle d'une femme de larmes, de vengeance et de flamme. Laurent Gaudé réinvente les mythes pour écrire le geste d'une héroïne lumineuse et sauvage.
Alors que la guerre vient de s'achever, dans les décombres de Berlin, Käthe et Gerd s'engagent dans la construction du monde nouveau pour lequel ils se sont battus. Ils imaginent un programme où les enfants des élites intellectuelles, retirés à leurs familles, élevés loin de toute sensiblerie, formeraient une génération d'individus supérieurs assurant l'avenir de
l'Allemagne de l'Est. Mais, à l'ouest du mur qui s'élève, une femme a d'autres idéaux et rêves de renouveau. Liz, architecte américaine, entend bien tout faire pour défendre les valeurs du monde occidental. Quand Gerd rencontre Liz, la force de ses convictions commence à vaciller...
Ainsi Berlin, second roman de Laurent Petitmangin, confirme l'immense talent de son auteur pour sonder les nuances et les contradictions de l'âme humaine. Avec son héros tiraillé entre deux femmes, ballotté par l'Histoire, se tenant à mi chemin entre deux facettes de Berlin, deux mondes, l'auteur dessine le duel entre sentiments et idéaux, un combat éternel mené contre soi-même.
La double trajectoire d'un policier des frontières qui perd le sens de sa mission et d'un jeune émigrant soudanais qui tente d'atteindre l'Eldorado européen. Par l'auteur du Soleil des Scorta (prix Goncourt 2004).
L'incroyable histoire vraie de l'arme la plus effroyable jamais créée.Le 6 août 1945, une bombe atomique ravage Hiroshima. Des dizaines de milliers de personnes sont instantanément pulvérisées. Et le monde entier découvre, horrifié, l'existence de la bombe atomique, première arme de destruction massive. Mais dans quel contexte, comment et par qui cet instrument de mort a-t-il pu être développé ?Véritable saga de 450 pages, ce roman graphique raconte les coulisses et les personnages-clés de cet événement historique qui, en 2020, commémore son 75e anniversaire. Des mines d'uranium du Katanga jusqu'au Japon, en passant par l'Allemagne, la Norvège, l'URSS et le Nouveau-Mexique, c'est une succession de faits incroyables mais vrais qui se sont ainsi déroulés.Tous ceux-ci sont ici racontés à hauteur d'hommes : qu'ils soient décideurs politiques (Roosevelt, Truman), scientifiques passés à la postérité (Einstein, Oppenheimer, Fermi...) ou acteurs majeurs demeurés méconnus, tels Leó Szilàrd (le personnage principal de cet album, un scientifique qui remua ciel et terre pour que les USA développent la bombe, puis fit l'impossible pour qu'ils ne l'utilisent jamais), Ebb Cade (un ouvrier afro-américain auquel on injecta à son insu du plutonium pour en étudier l'effet sur la santé) ou Leslie Groves (le général qui dirigea d'une main de fer le Projet Manhattan) - sans oublier, bien sûr, les habitants et la ville d'Hiroshima, reconstituée dans La Bombe de manière authentique.Extrêmement documenté mais avant tout passionnant, comparable en cela à la série TV Chernobyl, cet ouvrage s'impose déjà comme le livre de référence sur l'histoire de la bombe atomique.
Sibylle, à qui la jeunesse promettait un avenir brillant, a vu sa vie se défaire sous ses yeux. Comment en est-elle arrivée là ? Comment a-t-elle pu laisser passer sa vie sans elle ? Si elle pense avoir tout raté jusqu'à aujourd'hui, elle est décidée à empêcher son fils, Samuel, de sombrer sans rien tenter.
Elle a ce projet fou de partir plusieurs mois avec lui à cheval dans les montagnes du Kirghizistan, afin de sauver ce fils qu'elle perd chaque jour davantage, et pour retrouver, peut-être, le fil de sa propre histoire.
« Avec Continuer, Laurent Mauvignier nous propulse dans les montagnes kirghizes, et s'arrête, s'installe. L'immobilité pour mieux dire le mouvement des choses, la vitesse pour en saisir la paralysie. Tel a toujours été le secret de son écriture, qui dessine ici le parcours accidenté du voyage initiatique d'une Bordelaise avec son fils adolescent, au fin fond de l'Asie centrale. Sibylle a vendu sa maison en France pour payer cette cavale de secours à Samuel, garçon en perdition, déscolarisé, déphasé, désaxé, dont la peur de l'avenir s'est transmuée en peur du présent.
Hymne incomparable à l'amour d'une mère pour son fils, Continuer est aussi un grand livre d'aventures, sauvage et abrupt. Au plus près de la nature, Mauvignier signe un somptueux western où les chevaux sont rois. Doubles des héros, à la fois témoins, soutiens et médiums, ils soufflent et crapahutent, sondent et protègent. Ils habitent les plus belles pages du livre, avec un passage d'anthologie où l'action est décrite par son reflet dans l'oeil d'un cheval. Effet miroir vertigineux, où Mauvignier parvient à dire l'unité de l'homme, de l'animal et du cosmos, malgré la pluralité des phénomènes et des cataclysmes, dont toute son oeuvre littéraire recolle les morceaux. » (Marine Landrot, Télérama)
Continuer est paru en 2016.
Spécialiste de l'extrême droite et du régime de Vichy, Laurent Joly resitue Éric Zemmour dans la tradition politique du « nationalisme ethnique », né au tournant du XXe siècle et dont les idées ont été portées au pouvoir en 1940.
Si Zemmour veut réécrire l'histoire de Vichy et de la persécution des juifs, c'est que son projet vise à rendre possibles des politiques disqualifiées depuis les crimes de la collaboration : mettre à bas l'État de droit, stigmatiser des minorités, expulser deux millions d'étrangers et de « mauvais Français »...
Se fondant sur des sources inédites, exhumant des controverses oubliées, Laurent Joly démontre dans cet essai implacable qu'Éric Zemmour n'hésite pas à falsifier les faits historiques afin d'unir les droites sous l'étendard de la haine de l'étranger. Ce que le polémiste dit et écrit sur Pétain, Vichy et la Shoah est révélateur de ce qu'il est, de ce qu'il pense et de ce qu'il veut faire si lui-même ou ses idées arrivaient au pouvoir.
Les mensonges anciens ne font pas des « vérités » nouvelles : l'histoire scientifique est un acte de salubrité publique à l'ère de la malhonnêteté intellectuelle triomphante.
L'humanité a bouleversé le système Terre, assurant son confort mais menaçant son avenir. Comment en est-on arrivés là et surtout... comment en sort-on ?!
L'apocalypse est-elle vraiment pour demain ? Plutôt que de céder au désespoir, ce manuel citoyen est là pour vous aider à relever le grand défi de notre avenir (et, au passage, convaincre quelques irréductibles sceptiques !).
Voici donc un parcours pédagogique en six étapes qui s'ouvre sur un état des lieux de la planète et décrypte l'Anthropocène comme un fait humain à l'origine de la totalité des processus physiques affectant aujourd'hui le système Terre. Après avoir envisagé divers scénarios de prospective, il propose des solutions sociopolitiques viables, inspirées des diverses sciences - changer de régime énergétique, réformer le système économique, réguler le Web et l'espace, etc. -, pour ne pas se laisser aspirer par le vortex.
Un livre stimulant et ludique pour se montrer à la hauteur des enjeux et s'inventer un futur habitable dans un monde solidaire et durable.
Laurent Testot est essayiste, spécialiste d'histoire globale et journaliste scientifique. Son premier livre chez Payot, Cataclysmes. Une histoire environnementale de l'humanité (2017), a remporté le prix Léon de Rosen de l'Académie française 2018.
Nathanaël Wallenhorst, docteur en sciences de l'environnement, science politique et sciences de l'éducation, est enseignant- chercheur à l'université catholique de l'Ouest. Son dernier livre sur l'Anthropocène : Qui sauvera la planète ? (2022).
Ils ont été appelés en Algérie au moment des « événements », en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d'autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies.
Mais parfois il suffit de presque rien, d'une journée d'anniversaire en hiver, d'un cadeau qui tient dans la poche, pour que, quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier.
Des hommes a reçu le prix des Libraires et le prix Initiales en 2010.
« Des hommes, magnifique et bouleversant lamento collectif, n'est pas un roman sur la guerre d'Algérie, c'est un livre où parlent tous ceux qui ne trouveront jamais la paix. C'est un livre sur la guerre qui continue après la guerre. Aussi violente, sanglante, et injuste, elle est désormais intérieure, comme une hémorragie interne dont on ne guérit pas. Même si Laurent Mauvignier raconte, avec une force et une précision incroyables, les derniers combats entre l'armée française et le FLN, le traumatisme qu'il décrit est le même que celui dont ont souffert, à en devenir fous, à en mourir, les rescapés du Chemin des Dames ou les vétérans du Vietnam.
C'est le septième livre de Laurent Mauvignier. Le plus accompli, le plus torrentiel, le plus étourdissant, celui qui les rassemble tous. [...] Sa prose, étonnante, organique et polyphonique, mêle les récits de tous les anonymes pour n'en faire qu'un. » (Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur)
Vers l'an mille : la fille d'Erik le Rouge met cap au sud.
1492 : Colomb ne découvre pas l'Amérique.
1531 : les Incas envahissent l'Europe.
À quelles conditions ce qui a été aurait-il pu ne pas être ?
Il a manqué trois choses aux Indiens pour résister aux conquistadors. Donnez-leur le cheval, le fer, les anticorps, et toute l'histoire du monde est à refaire.
Civilizations est le roman de cette hypothèse : Atahualpa débarque dans l'Europe de Charles Quint. Pour y trouver quoi ?
L'Inquisition espagnole, la Réforme de Luther, le capitalisme naissant. Le prodige de l'imprimerie, et ses feuilles qui parlent. Des monarchies exténuées par leurs guerres sans fin, sous la menace constante des Turcs. Une mer infestée de pirates. Un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques.
Mais surtout, des populations brimées, affamées, au bord du soulèvement, juifs de Tolède, maures de Grenade, paysans allemands : des alliés.
De Cuzco à Aix-la-Chapelle, et jusqu'à la bataille de Lépante, voici le récit de la mondialisation renversée, telle qu'au fond, il s'en fallut d'un rien pour qu'elle l'emporte, et devienne réalité.
Grand prix du roman de l'Académie française