Jean est seul, caché par quelques pierres sur le flanc de la montagne. La colonne de blessés et les derniers maquisards rescapés ont dû le laisser là. Amputé de la jambe gauche quelques jours plus tôt, il les retardait trop. Il a mal, peur et soif. Alors il se raccroche au souvenir de sa jeune femme, à sa fille qui vient de naître et qu'il ne connaît pas encore. Il ne regrette pas vraiment de s'être engagé, mais quand même, il n'avait pas imaginé ça. La mort, il y a pensé, bien sûr. Mais on fait quoi, estropié, unijambiste à vingt-trois ans ? Jean regarde le soleil se lever, il est si beau sur la montagne ce matin encore.
Cinquante ans après la mort d'un père qu'il a à peine connu, Laurent Seyer lui offre une nouvelle vie et, par le prodige du roman, comble les blancs laissés par la mémoire.
Laurent Seyer vit un pied à Paris, l'autre dans les Landes. Il a commencé à écrire sur le tard. Tous ses romans ont été publiés par Finitude.
Elle s'appelle Naomi Strauss, elle est parisienne, un peu bobo, journaliste dans un hebdo « plutôt de gauche ». Lui, c'est Nick Doyles, chauffeur de taxi à Liverpool, évidemment supporter de foot et ouvertement pro-Brexit. Quand la première est envoyée pour interviewer le second, ça ne peut faire que des étincelles. Entre incompréhensions et préjugés, la rencontre est houleuse et le « vivre ensemble » prôné par la journaliste ne semble pas aller de soi. Il ne faudra rien de moins qu'un acte héroïque improbable, un incident diplomatique impliquant la Reine et un chant repris en choeur par tout un stade, pour qu'ils éprouvent l'un envers l'autre un début de tolérance, voire de complicité.Cette comédie à l'anglaise, façon Laurent Seyer, tente de réconcilier smoothie bio et fish & chips, « vivre ensemble » et « chacun chez soi ».
Malgré une carrière qui le mène aux quatre coins du monde, Laurent Seyer est toujours resté fidèle aux deux passions qui ont construit son adolescence : la littérature et le football. À plus de 50 ans, il fréquente les stades avec assiduité et publie aujourd'hui son deuxième roman, après le remarqué Les Poteaux étaient carrés (Finitude, 2018).
Mai 1976, l'épopée des Verts enflamme la France. Ce soir, Saint-Etienne rencontre le Bayern de Munich en finale de Coupe d'Europe. Nicolas a treize ans et depuis que sa mère est partie, c'est son amour du foot et de Saint-Etienne qui l'aide à supporter son quotidien de collégien, un père médiocre, une belle-mère écervelée et son fils abruti. Quand les Verts perdent le match (par deux fois les poteaux carrés ont empêché le ballon de rentrer) le monde de Nicolas s'effondre.
Laurent Seyer mêle avec subtilité le déroulé de ce match de légende avec les souvenirs et les réflexions de Nicolas. Durant ces 90 mn, se dévoile un adolescent marqué par l'indifférence de son père et ayant remplacé la chaleur d'une famille par une passion pour le foot. Mais quand celle-ci vous déçoit, que reste-t-il ?
Malgré une carrière qui le mène aux quatre coins du monde, Laurent Seyer est toujours resté fidèle aux deux passions qui ont construit son adolescence : la littérature et le football. À plus de 50 ans, il fréquente les stades avec assiduité et, lui qui a toujours écrit, s'est enfin décidé à envoyer son premier roman à un éditeur.