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Laurie Bedard
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Les univers parallèles, ce sont des séries de poèmes en vers et en prose, au rythme serré, comme autant de moments hallucinés sauvés de l'oubli, d'instantanés en mouvement, de scènes vues de l'intérieur. Une conscience inquiète se déchire entre la fuite et le refus, la colère et l'acceptation, la douleur et la joie, aux prises avec les violences réelles et symboliques qui, s'immisçant en nous, altèrent l'expérience et l'image qu'on a de nous-mêmes, des autres, de notre histoire. Le passé et le présent se reconstruisent en des mondes possibles, où une femme refuse que le silence se referme sur elle, que l'obscurité noie son regard.
Entre narration, ekphrasis et expérience de pensée, Les univers parallèles nous plonge dans une matière sombre aux contours lumineux, où des sensations contradictoires saisissent le corps et l'esprit, où chaque moment de sérénité a un prix, où la paix et l'adéquation à une image non blessée de soi se gagnent de haute lutte. -
Revue Liberté 327 - Le temps des enfants
Laurie Bedard, Marie-Andree Bergeron, Anne-Renee Caille, Thomas Carrier-lafleur, Alexandre Cloutier, Véronique Dassas
- Collectif Liberté
- 25 February 2020
- 9782924414613
Partout dans le monde, les manifestations pour le climat mettant les jeunes à l'avant-scène se multiplient. Les enfants prennent les devants, s'organisent, refusent d'assister passivement à la liquidation programmée de leur avenir. Curieusement - ou alors est-ce un signe des temps ? -, on a observé, au cours des dernières années, une mobilisation similaire, mais à plus petite échelle, chez les adolescents de Parkland, en Floride, engagés dans la lutte pour le contrôle des armes à feu aux États-Unis après une tuerie dans leur école secondaire. Les jeunes manifestants pour le climat, tout comme les élèves de Parkland avant eux, ne sont en fait pas tant des militants que des citoyens qui agissent et qui réclament le droit d'exercer pleinement leurs libertés civiles, même avant d'avoir atteint l'âge de la majorité légale. Alors qu'ils s'imposent aujourd'hui comme une force politique majeure, on voit s'exprimer un malaise, comme si ceux qui, parmi les adultes, détiennent le pouvoir avaient du mal à admettre la légitimité d'un discours porté par des individus qu'on a l'habitude d'encadrer, d'éduquer, de soigner, mais aussi de contraindre, de limiter, de contrôler. Que signifie donc ce refus de concevoir l'enfant comme un sujet politique ?
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Espace. No. 117, Automne 2017
Andre-Louis Pare, Aseman Sabet, Laurie Bedard, Dominique Sirois-Rouleau, Maria Golovteeva, Ray Cronin, Anne-Lou Vicente
- Le Centre de diffusion 3D
- 26 September 2017
- 9782923434384
Le dossier du numéro d'automne d'Espace art actuel proposé et codirigé par Aseman Sabet, a pour thème Frissons/Shivers, et témoigne de la réactualisation de la dimension affective dans le domaine artistique. Qu'il s'agisse de réflexions à partir d'oeuvres abordant les émotions en art ou de réflexions théoriques sur la réception esthétique, les textes de ce dossier démontrent que l'art actuel offre un bassin particulièrement fertile pour analyser le thème du frisson, et ce qui en découle, tant du point de vue de l'objet que du sujet. Reste à se demander jusqu'où les émotions régénèrent notre être sensible. Comment des expériences immersives peuvent-elles développer un imaginaire apte à réaffirmer notre présence au monde ? Ce numéro est aussi l'occasion de présenter, dans la section « Évènements », la 57e édition de la Biennale de Venise et la 8e édition de la Manif d'art de Québec. Il coïncide également avec le 30e anniversaire de la revue.
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Revue Liberté 326 - 60 ans de luttes et d'idées. 2. La déroute des héros
Laurie Bedard, David Bélanger, David Bernard, Simon Brousseau, Thomas Collombat, Véronique Dassas, Alain Deneault,
- Collectif Liberté
- 12 November 2019
- 9782924414583
Ici, les textes tentent, chacun à leur manière, de détricoter des mythes, de troubler les grands récits et de sonder les figures héroïques qui font la trame de notre histoire. Qu'annonçaient ces oeuvres, ces mouvements, ces grandes idées et ces personnages qu'on a érigés au rang d'idéal, placés en surplomb de la société ? Qu'est-ce que leur traversée du temps dit de nous, aujourd'hui ?
Mais pourquoi, demanderez-vous, personnaliser cette question, en parlant de « déroute des héros » comme on déboulonne des statues ? N'a-t-on pas déjà renoncé à quelque chose lorsqu'on chasse le spectre de ceux et celles (surtout ceux, car nous avons la mémoire bien sélective) qui nous ont si longtemps inspirés ? La « déroute des héros » désigne en fait un phénomène plus vaste. Quelque chose comme un déplacement ; une tentative d'éclairer les angles morts qui, peut-être, nous ont longtemps empêchés de voir que ce que nous tenions pour extraordinaire travaillait en fait contre nous, contre le rêve de justice et de liberté pour le plus grand nombre possible. Il ne s'agit pas de répudier un héritage ni d'affirmer que nous ne croyons plus à rien, que rien dans notre passé ne mérite d'être défendu. Cela témoigne plutôt de la fin de la naïveté.
Nous proposons qu'il soit encore possible de faire autre chose que danser autour du brasier. Réfléchissons ensemble, rassemblons-nous, écrivons pour échapper à la déprime des temps, à sa terrible uniformisation ; faisons preuve d'imagination et de courage politique, et tentons l'impossible, puisqu'il y a devant nous un défi immense, ce que nous rappellent
les adolescents qui descendent dans la rue les vendredis. La déroute des héros désigne l'urgence de retrouver l'essentiel : cette impulsion qui se passe d'héroïsme, qui ne mise pas sur la grandeur des individus ou des mythes, mais sur la mise en commun des espérances. -
ici la nuit est chaude et nue et transparente
tes pieds fondent dedans
comme un comprimé au fond d'une pinte
quelqu'un fume il y a cette épaisseur dans l'air
tu laisses brûler les sons à travers les bouffées
petit à petit tu parles on a levé la main avant toi
tu attends tu crois voir poindre un hasard
tu regardes un vieux chien tu ne vois pas toujours
ce qui doit être vu parfois tu passes
tu laisses la locomotive traîner ton regard
et tu avances
tu es ici chez toi
tu peux laisser tomber tes membres
sur n'importe quel meuble tu peux laisser pendre
ta tête très très près du plancher
prétendre à l'immobilité
ici tu dors tu suspends ton corps
aux clôtures des ruelles aux arbres des champs
c'est un jardin un accueil
un insecte sur une particule de roche
c'est main par main refaire les liens
diviser toute matière