« Cinéphagie ou cinéphilie? »: la revue oscille entre ces deux approches, tent[ant] de réconcilier les diverses façons de voir le cinéma en acceptant sainement les mutations du regard » (Élie Castel). En effet, à l'instar de ses récents numéros, Séquences nous propose une grande diversité de points de vue sur le cinéma, allant d'une analyse du cinéma politique lors du dernier Festival de Cannes, d'un résumé du livret de la trame sonore de Mon oncle Antoine et de regards critiques sur les grands films de l'année tels que Au-delà des collines (Mungiu) et Hannah Arendt (von Trotta). À lire aussi : une étude sur la thématique de la nourriture au cinéma et une entrevue avec Denis Côté dont le film Vic + Flo ont vu un ours est en couverture.
En couverture, le film-exploit de Haifaa Al-Mansour, Wadjda, premier long métrage réalisé non seulement en Arabie Saoudite, mais par une Saoudienne avec des acteurs saoudiens. Une oeuvre de femme pour les femmes qui sert à raconter la naissance, l'enracinement et le dépassement d'un interdit (une fille sur un vélo dans le film et une femme avec une caméra dans la vraie vie). Séquences profite de la sortie prochaine de Lowlife à Cannes pour revisiter la carrière cinématographique de James Gray, auteur entre autres de The Yards et We Own the Night. La musique tient une belle part dans ce numéro avec une étude de l'utilisation des pièces de Wagner au cinéma, une analyse de l'impact de Live and Let Die, trame sonore du fameux James Bond du même nom et une critique de Ne change rien, un exceptionnel documentaire musical mettant en vedette la fabuleuse actrice et chanteuse Jeanne Balibar.
Séquences sait toujours nous réjouir avec un sommaire bien garni et varié. D'abord, un incontournable de l'automne : Le démantèlement (en couverture) de Sébastien Pilote. La revue nous offre sa critique du film ainsi qu'un entretien avec le réalisateur. Des entrevues avec Abdellatif Kechiche (La vie d'Adèle - Chapitres 1 & 2), Marion Vernoux et Fanny Ardant (respectivement la réalisatrice et l'actrice principale des Beaux jours) retiennent notre attention. Dans la section « Panoramique », les festivals de films d'Angoulême, de San Sebastián et Fantasia font l'objet de comptes-rendus tandis que la programmation est FFM est analysée durant neuf pages détaillées.