Inédit en français, "Aphorismes et définitions" dévoile une facette moins connu d'un des plus grands auteurs espagnole du vingtième siècle.
Soixante-deux contes, et autant de vies minuscules : histoires singulières et universelles, petites misères et grands combats. Unamuno fait revivre le monde qui l'entoure, celui des commerçants, fonctionnaires, habitués des cafés ou des casinos, servantes au grand coeur et chasseurs fanfarons. Il puise dans le folklore basque, dans les scènes de la vie quotidienne, dans les questions de société. Écrits de 1888 à 1925, proches des Fictions de Borges ou des nouvelles de Dino Buzzati, ces contes témoignent d'un réalisme de l'absurde, tantôt gouailleur, tantôt pessimiste. L'auteur nous entraîne dans une introspection aux frontières du fantasme, en mettant à nu nos rêveries morbides, nos peurs héritées de l'enfance, qu'il tempère par d'heureuses plongées dans la réalité terrienne du pays basque.
Intellectuel humaniste, passionné de débats, érigeant le paradoxe au rang d'oeuvre d'art, l'auteur du Sentiment tragique de la vie fut à la fois un penseur mélancolique et un écrivain engagé. Entrons dans l'univers mental de celui qui lança aux franquistes de Salamanque, en 1936, quelques mois avant sa mort : "Vous vaincrez, mais vous ne convaincrez pas".
San Manuel Bueno, Mártir es una novela filosófica de Miguel de Unamuno. Es una novela de madurez, en la que va desgranando sus propias ideas sobre la religión, la vida, la muerte y la conciencia.
El relato nos cuenta la vida de un párroco que, aun habiendo perdido la fe, intenta mantener las creencias de su pueblo. Refleja la preocupación existencial, la alternativa entre la verdad y la mentira consoladora. Aparece la duda. No es creyente pero actúa como si lo fuera. La novela está organizada en clave simbólica: el lago, la montaña (Fe) coronada por la Peña del Buitre (angustia de la duda), la nieve, los nombres de los personajes, etc...
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Miguel de Unamuno. "Ce que j'appelle le sentiment tragique de la vie dans les hommes et dans les peuples est tout au moins notre sentiment tragique de la vie, à nous, Espagnols et peuple espagnol, tel qu'il se reflète dans ma conscience qui est une conscience espagnole, faite en Espagne. Et ce sentiment tragique de la vie est le sentiment catholique lui-même de la vie, car le catholicisme, et surtout le catholicisme populaire, est tragique. Le peuple abhorre la comédie. Le peuple, quand Pilate, le petit-maître, l'homme distingué, l'esthète, le rationaliste si vous voulez, veut lui donner la comédie et lui présente le Christ en dérision en disant: "Voici l'homme?" se mutine et crie: Crucifie-le, crucifie-le! Il ne veut pas la comédie, mais la tragédie. Et ce que Dante, le grand catholique, a intitulé "la comédie divine", est la plus tragique comédie qui ait été écrite. (...) Et il y a une figure, une figure comiquement tragique, une figure en laquelle se voit tout le tragique profond de la comédie humaine, à savoir la figure de Notre-Seigneur Don Quichotte, le Christ espagnol, en qui se résume et s'inclut l'âme immortelle de mon peuple. Peut-être la passion et la mort du chevalier à la Triste Figure sont-elles la passion et la mort du peuple espagnol. Sa mort et sa résurrection. Et il y a une philosophie, et jusqu'à une métaphysique quichottesques, et aussi une logique et une éthique quichottesques, et une religiosité quichottesque. C'est la philosophie, la logique, l'éthique, la religiosité que l'on a essayé dans cette oeuvre d'ébaucher et de suggérer." - Miguel de Unamuno.