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Littérature
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« Elles ont surgi d'une vague. » Elles, ce sont les femmes qui peuplent les mythes grecs, celles qui ont tenu bond face aux épreuves, qui ont aimé à la folie, qui ont lutté, trahi, tué parfois. Elles, ce sont les héroïnes qui accompagnent Murielle Szac depuis des décennies, celles qui l'inspirent dans sa vie comme dans son écriture. Mais ce sont également ces femmes de notre temps, rencontrées lors de séjours en Grèce, et qui portent à bout de bras leur foyer et leurs rêves. Qu'elles soient issues de la fiction ou faites de chair et d'os, toutes sont convoquées à travers ces poèmes. Les mots y sont imprégnés de l'odeur de la sauge et du diktam. Les voix se mêlent au bruissement des branches d
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Eleftheria
Murielle Szac
- Éditions Emmanuelle Collas (Anne Carrière)
- Emmanuelle Collas
- 26 August 2022
- 9782490155552
"1940, au nord de la Crète, dans la ville côtière de Chania. La communauté juive de l'île retrouve sur le rivage le rabbin Elias pour célébrer Tashlikh à Rosh Hashana, le nouvel an hébraïque. Rebecca marche au milieu des femmes. Difficile d'échapper aux conversations et aux commérages sur le prochain mariage de Stella avec le Crétois non juif, Yorgos, mais aussi sur la guerre qui a commencé en Europe.Plus à l'est, au pied des Montagnes Blanches, à la taverne de Kournas, le village de la jeune Ariadni, les conversations vont aussi bon train. Metaxas, le dictateur au pouvoir à Athènes, saura-t-il résister à Mussolini et à son allié, Hitler, et qu'adviendra-t-il alors ?Bientôt, sur le vieux port de Chania, le bateau de Nikos et Ioannis, le Tanaïs, est réquisitionné par l'armée grecque. Au sud de l'île débarque Petros, un photographe venu de Varsovie, qui passe son temps à tirer le portrait des habitants de l'île... Rebecca pense à Kostas et Rachel court retrouver Nikos. Malgré la menace, la vie continue... jusqu'au matin du 20 mai 1941, lorsque le IIIe Reich lance sur la Crète une invasion aéroportée, nom de code « opération Merkur », dernière bataille de la campagne des Balkans.Quand résonnent les premières explosions, Stella vient de donner naissance à son premier enfant.
Faut-il fuir ou rester ? Où trouver la liberté : dans un mariage de fortune au-delà des océans ou avec un chrétien ? à moins que ce soit dans la résistance à l'ennemi, à tout prix ? Rebecca et son inséparable amie, Rena, rêvent de liberté en Amérique. C'est l'heure pour chaque habitant de l'île de savoir si il est libre de choisir son destin.Avec Eleftheria, Liberté !, Murielle Szac, nous livre un magnifique roman choral et solaire, où derrière chaque histoire personnelle se tisse une histoire partagée, celle de femmes et d'hommes qui vivent en Crète pendant la seconde guerre mondiale. Un épisode méconnu de l'Histoire." -
« Appelle-moi Ange ou Angelotti, comme tu préfères. »
L'autre essaie de sourire.
« Moi, c'est P'tit Louis. Tout le monde m'appelle comme ça. Même mes bourreaux... »
Ange et P'tit Louis sentent qu'ils se ressemblent. Un même désir de vivre. Une même volonté de ne pas abdiquer devant les pourris, les corrompus, les lâches. Cette secrète harmonie les réunit, sans un mot, et la nuit s'écoule. Sept Juifs et deux résistants raflés par la milice de Paul Touvier attendent la mort dans un placard au siège de la milice à Lyon. Parmi eux, un homme chante Tosca, l'opéra de Puccini, l'air de celui qui va mourir à l'aube.
Avec ce court roman, implacable et troublant, Murielle Szac nous livre un huis clos sur le fil du rasoir entre résistance et liberté. Un texte édifiant sur l'antisémitisme de la milice française en 1944 qui résonne fortement aujourd'hui. -
Auschwitz est mon manteau et autres chats tsiganes
Ceija Stojka, Murielle Szac
- Bruno Doucey
- EN RESISTANCE
- 21 February 2019
- 9782362292262
Elle dit que « le tournesol est la fleur du Rom », qu'elle est une Tsigane qui aime « la pluie, le vent et l'éclair, quand les nuages masquent le ciel ». Elle dit qu'Auschwitz est son manteau et qu'elle ne connaît pas la peur car sa peur s'est arrêtée dans les camps.
Elle dit que les notes de ses chansons en romani « sont toutes encore en désordre », mais que cela ne l'empêche pas de dire « Oui à la vie ». Elle, c'est Ceija Stojka, la première femme rom rescapée des camps de la mort à témoigner par l'art et par la poésie. Les poèmes de cette autodidacte ont été arrachés aux carnets où se mêlaient dessins, souvenirs de l'horreur, notes journalières et listes de mots allemands dont elle voulait apprendre l'orthographe. Publiés pour la première fois en France, ils révèlent une artiste majeure de notre temps.
Merci, Ceija, d'avoir tellement donné.
Ceija Stojka est née en Autriche en 1933 dans une famille rom d'Europe centrale. À l'âge de dix ans, elle est déportée avec sa famille et survit aux camps d'Auschwitz-Birkenau, Ravensbrück et Bergen-Belsen. Quarante ans plus tard, elle éprouve la nécessité de rompre le silence. Débute alors pour cette autodidacte un extraordinaire travail de mémoire, tant dans le domaine de l'écriture que dans celui de la peinture, qui fait d'elle la première femme rom rescapée des camps de la mort à témoigner.