On croit à la fois bien connaître l'oeuvre de Freud et sa vie. Mais que sait-on réellement de l'homme, de ses choix, des pratiques et des conditions ayant permis ses découvertes sur la sexualité... ?
C'est ce Freud-là, saisi « sur le vif » que nous invite à découvrir Jean-Pierre Kamieniak à travers une série d'ouvrages brefs qui révèlent des facettes méconnues de l'homme et du chercheur.
Comment fut-il amené à appréhender la sexualité infantile ? Et quel accueil fut réservé à cette découverte « scandaleuse » effectuée par un auteur alors jugé « malfaisant et obscène », qu'elle rendit « presqu'universellement impopulaire » ? Comment le célèbre analyste appréhenda-t-il la masturbation ? Et quelle signification radicalement nouvelle offrit-il de cette supposée étiologie de toutes les « maladies nerveuses » qu'elle incarnait aux yeux de l'ensemble des savants ? Et comment comprenait-il ce phénomène appelé « ménopause masculine » ?
La psychanalyse n'est pas sortie toute armée de la tête de Sigmund Freud : elle est le résultat de sa propre expérience vécue. Celle d'un homme parmi les hommes, un être bien vivant, avec lequel on ne peut que partager cet ordinaire familier dont il a su, lui, extraire les lois universelles qui régissent les conduites humaines.
Professeur d'art dramatique et de mise en scène à l'Ecole nationale supérieure d'art dramatique de Cracovie, Krystian Lupa est un metteur en scène reconnu dans toute l'Europe. Ces entretiens sur la conception dramatique et la pratique de son métier sont une une première en langue française.
La baisse de la fertilité des sols, le surpâturage, les feux de végétation et la déforestation font partie de la liste des fléaux qui affligent la terre agropastorale en Afrique soudano-sahélienne. Pour inverser cette tendance de dégradation, des techniques en agroécologie sont préconisées, en l'occurrence les aménagements antiérosifs, les systèmes agroforestiers et de culture sur couverture végétale, l'objectif ultime étant une meilleure gestion des sols pour une productivité agricole satisfaisante, durable et respectueuse de l'environnement.
Projet de voyage... telle une évasion vers d'autres horizons, des chemins qui s'ouvrent à nous, des senteurs qui éveillent nos narines, de vives couleurs qui s'offrent à nos pupilles... autant de curiosités et d'aventures qui enrichissent ce saut vers l'inconnu.
Ce voyage, parfois introspectif, toujours instructif, prend une tout autre dimension lorsqu'ELLE le partage avec LUI - et réciproquement. La passion côtoie l'exaspération, l'altérité se fond dans l'affinité, la solitude perd de l'altitude.
ELLE et LUI, ce sont aussi des respirations, quelques lignes qui se suffiront à elles-mêmes. Nul besoin d'épiloguer tant la puissance des mots balaie toute hésitation, laissant libre cours à la méditation, à l'admiration ou encore à la consternation.
Pourquoi les discussions autour de la PAC suscitent-elles autant de débats passionnés ? Pourquoi le niveau de son budget, reste-t-il un des plus élevé de l'Union, et son niveau est-il aussi symbolique ?
Pour la France, la PAC représente encore un enjeu important. D'autres pays - l'Espagne, la Pologne, et d'autres récemment intégrés - partagent ce point de vue. Mais les pays plus « libéraux », comme les Pays-Bas, les pays scandinaves et même l'Allemagne, critiquent l'interventionnisme et le coût budgétaire de la PAC. 2019 est une année charnière pour l'Europe. Après le Brexit et les évolutions attendues des priorités politiques européennes, la PAC de 1962 sera un souvenir historique. Il revient aux citoyens européens de construire avec les agriculteurs, des objectifs partagés pour les agricultures et les territoires ruraux, tenant compte de déclinaisons particulières par pays et par régions pour qu'elle soit lisible et acceptée.
L'ouvrage se divise en 5 parties : - les débuts de la PAC (1957-1980) ; - les années charnières (1980-1992) ; - la réforme de 1992 et les accords de Blair House ; - l'Agenda 2000 et la réforme de 2003 puis l'après-2003 ; - quelques pistes de propositions pour remplacer la PAC.
Le lecteur trouvera dans Le jardin parle - ou retrouvera, si d'aventure les carnets de Jean-Pierre Issenhuth lui sont familiers - les principaux thèmes qui composent l'imaginaire de ce dernier : le jardinage, la nature, le bricolage, l'éducation, la lecture, la débrouillardise, l'essor spirituel au coeur de la vie active, l'harmonie... L'éventail des textes réunis ici est large, passant de la lettre au poème, de la nouvelle à la note. On y retrouve cependant à l'oeuvre une même économie, celle de la brièveté. Elle procède d'un rapport prudent au langage, mais donne avant tout à l'intelligence de l'écrivain un véhicule rapide, efficace, propice aux traits d'ironie punissant la bêtise, de même qu'aux éclairs de la surprise ou aux embellies de la plénitude. En bon essayiste, l'auteur, léger comme l'abeille, fait butin de tout et de rien. Il mène ses explorations à contretemps, c'est-à-dire à bonne distance de l'actualité où toute capacité de présence se dilapide. Car en fin de compte, c'est de cela qu'il est question : savoir habiter le monde. Se révèle ainsi, en filigrane de ce livre comme partout ailleurs chez Issenhuth, une aspiration morale mise en lumière par une constante attention à « la conduite de la vie ».
Dans son nouvel ouvrage, l'auteur et ancien publicitaire Jean-Pierre Lenardeux donne un aperçu de la vie quotidienne d'une agence de pub sous ses aspects les plus noirs et, en l'espèce, les plus sanglants. Entre deux cadavres va naître une somptueuse idylle : celle d'un publicitaire au placard et d'une belle capitaine de police qui doit mener une enquête tordue face à un commissaire borné.
Les débuts de roman que Youssef empile dans la boîte au pied de son bureau sont autant de morceaux de miroir dans lesquels se reflète son identité fragmentée. Son ex partie, le Moyen-Orient à feu et à sang, un rapport à remettre tous les vendredis... Comment faire naître le sens d'un monde en déroute dans lequel on n'a pas trouvé sa place ? Comment rêver quand il nous est impossible de même fermer l'oeil ?
Les massifs dunaires voguent d'un bout à l'autre du désert, sous l'orchestration des étoiles, et moi, je suis perdu dans leurs méandres. Quand la solitude devient insupportable, quand la violence que je vois est trop immonde, je m'échoue, en quelques clics, au pied de mirages dissipés.
Jean-Pierre Gorkynian est un Montréalais d'origine syrienne. Il anime à la radio web de l'UQAM une chronique sur la transmigrance en littérature. Rescapé est son premier roman.
Depuis un siècle et demi, des centaines de romans français ont été inspirées par l'Afrique du Nord, et particulièrement l'Algérie et le Sahara. Cette production, largement nourrie de l'expérience coloniale, ne s'est pas tarie après les indépendances, et le retour des communautés européennes en France. Au contraire, elle offre aujourd'hui une vitalité et une diversité surprenantes, témoignant sans doute du rôle de miroir, que continue à jouer pour nous - et pas seulement dans l'expression littéraire - la référence à l'Afrique du Nord et au Maghreb.
C'est cette continuité, que le présent ouvrage collectif a tenté de saisir. La littérature coloniale est traitée ici, à travers des auteurs et des aspects mal connus : Élissa Rhaïs, Victor Barrucand, Charles Courtin, les premiers romanciers algériens, le Grand Prix littéraire de l'Algérie. La production actuelle, peu inventoriée jusqu'à maintenant, montre combien le passé pèse sur le présent, mais combien aussi il est reconstruit en fonction des nécessités du présent. Elle est illustrée, dans ce recueil, par des propos de Jean Pélégri, et des études sur : Jean-Pierre Millecam, la littérature judéo-maghrébine, les autobiographies et les livres à compte d'auteur, les thèmes de "l'Algérie heureuse". Enfin, trois interventions sont consacrées à la place centrale que continue à tenir le désert dans notre imaginaire.
Les méthodologies d'apprentissage des langues étrangères ont fortement varié durant les siècles, et notamment au vingtième. De la grammaire traduction à la méthode actionnelle, en passant par les méthodes structuro-globales, behavioristes, naturelles, communicatives, voire éclectiques, les raisons des modifications sont à chercher tant du côté de l'évolution et des avancées scientifiques, notamment dans le domaine des sciences humaines, que des modifications des besoins et de la prise en compte de la valeur des échanges linguistiques, sans oublier les changements idéologiques qui les sous-tendent. Les évolutions technologiques ont également apporté leur lot de potentialités nouvelles. Tous ces changements ont également eu un impact sur la relation entre apprenants et enseignants, à côté de laquelle se sont par ailleurs développés d'autres modes d'apprentissage qui sont venus compléter la panoplie des méthodes, notamment en contexte multilingue. L'apprenant, devenu acteur de son apprentissage, trouve des ressources ailleurs qu'auprès de l'enseignant de langue, que ce soit par le biais d'enseignements de matières spécifiques donnés en langue étrangère (enseignement ÉMILE-CLIL), de nouvelles technologies (blended learning ou Moocs, plateformes en ligne ou applications) ou en ayant recours à des pairs, le cas échéant, hors de la classe (tables de conversation ou tandems linguistiques). Le présent volume se propose d'étudier scientifiquement quelques-uns de ces dispositifs d'accompagnement : leur conception, leurs conditions d'apparition et les résultats observés.
Cette anthologie des poètes français du XVIème siècle porte sur les poètes membres de la Pléiade. La Pléiade est un groupe de sept poètes dont les plus éminents sont Pierre de Ronsard (1524-1585) et Joachim du Bellay (1522-1560). Autour de l'helléniste Jean Dorat, ce groupe réunit Étienne Jodelle, Jean-Antoine de Baïf, Jacques Peletier du Mans, Rémy Belleau et Pontus de Tyard. Ils proclament le rejet de leurs prédécesseurs et une rupture complète avec la poésie du Moyen Âge. Leur programme poétique est présenté en 1549 par Du Bellay dans Défense et illustration de la langue française. Il souhaite " défendre " la langue française contre le latin qu'utilisent les humanistes à une époque où la poésie néo-latine était en plein essor ; en voulant faire de la langue française une langue noble, l'égale du grec et du latin, la Pléiade s'inscrit dans un projet politique plus large, initié par François Ier, qui avait fait du français la langue officielle du royaume (Ordonnance de Villers-Cotterêts, 1539). Pourtant, Du Bellay serefuse à imiter les poètes français et rejette les formes médiévales, à l'exception de la chanson. Contre la complexité des systèmes de rimes des Grands rhétoriqueurs, il engage le poète à communiquer ses émotions dans des pièces richement ornées, érudites et musicales. Trois genres sont déclarés nobles : la tragédie, l'ode et l'épopée ; l'épigramme, l'églogue et l'élégie sont acceptées.
Séquences s'en est fait un devoir : la couverture du dernier numéro de l'année se doit de mettre à l'honneur un film québécois. Ici, une tendre histoire de famille racontée avec une finesse rare, menée par des comédiens irréprochables : Les être chers d'Anne Émond, son deuxième long métrage. Le rédacteur en chef de la revue, Élie Castel, a rencontré la cinéaste de Nuit #1 pour discuter des thèmes de la famille, de la nostalgie du temps qui passe et des choix de procédés filmiques pour les mettre en images. En gros plan, Anna de Charles-Olivier Michaud, Anton Tchekhov - 1890 de René Féret et les critiques de La terre et l'ombre de César Acevedo, de Mistress America, le nouveau film de Noah Baumbach coscénarisé encore une fois avec Greta Gerwig, et du fort remarqué The Diary of a Teenage Girl de Marielle Heller.
L'entrepreneuriat représente l'un des principaux moteurs de la création de la richesse collective. Or, au Québec comme dans presque tous les pays industrialisés, l'entrepreneuriat connaît actuellement un ralentissement sous l'effet du vieillissement démographique et de l'intensification de la concurrence avec l'émergence de nombreux pays du Sud. S'il est évident que le dynamisme entre-preneurial varie selon les territoires et dans le temps, ces facteurs ne suffisent pas à tout expliquer.
Les auteurs de cet ouvrage cherchent à comprendre les mécanismes qui favorisent l'entrepreneuriat, à mesurer ce processus et, surtout, à identifier ce qu'il faut pour le soutenir et le stimuler. Après avoir défini ce qu'est l'entrepreneuriat, ils résument les nombreuses études conceptuelles et appliquées portant sur ses causes et ses déterminants, tout en discutant des contraintes et des difficultés qui n'ont pas encore été surmontées pour leur analyse. Ils mesurent ensuite ces multiples causes et déterminants en contexte québécois afin d'expliquer quelles variables sont les plus décisives pour assurer le dynamisme entrepreneurial.
Décideurs politiques, intervenants, fonctionnaires, étudiants et chercheurs, bref tous ceux cherchant les meilleurs moyens pour soutenir le développement régional, l'entrepreneuriat et les petites et moyennes entreprises, seront intéressés par cet ouvrage.
Peurcé militi ? [...] qu'eus de famille. Touts ataou de machan puou, aqueure race dous Hillots [...]. Et pus Henri, n'oublidi pas l'aoute famille : leu dou trabailh, leu qui ne pot pas tout jamais dide ço que se peunse.« Pourquoi je milite ? C'est de famille. Tous comme ça de mauvaise humeur, cette engeance des Landais [...]. Et puis Henri, je n'oublie pas l'autre famille : celle du travail, celle qui ne peut jamais dire ce qu'elle pense ». Alliant verve gasconne et conviction politique, les Lettres à Henri signées Peyrot ont été publiées pendant la période du Front Populaire (1936-39), puis l'immédiat après-guerre (1945-48) dans le Travailleur landais, hebdomadaire de la SFIO. Quelle position prend leur auteur, instituteur laïque, face aux luttes locales (celles des métayers) et nationales, aux menaces de guerre, et retour d'Oag, après 45, face à la collaboration, aux problèmes du ravitaillement, aux débuts de la guerre froide ? Ces textes amènent à mettre en question la vulgate sur le pacifisme aveugle des enseignants, la « démission nationale » de la gauche, la France immunisée contre le fascisme, et l'usage exclusivement réactionnaire du « patois ». Ils apportent le témoignage d'un acteur intermédiaire, ni tout à fait anonyme ni personnage politique reconnu, de ce temps d'où nous venons.
Proposés en version originale et dans une traduction de Guy Latry, ces textes sont présentés et annotés par Micheline Roumégous, la fille de Peyrot.
Poète, professeur, critique, petit-fils d'un charpentier alsacien, Québécois depuis des lustres, plus paysan qu'homme de lettres, Jean-Pierre Issenhuth a publié des carnets (Chemins de sable, Le Cinquième Monde) qui rassemblent ses réflexions de jardinier et de promeneur, débusquant dans la littérature et la physique contemporaine les voix qui ouvrent des pistes, lisant le monde tel qu'il va, ruminant ses humeurs humanistes et misanthropes dans une cabane construite de ses mains. L'auteur est paradoxalement un ennemi de la littérature se nourrissant de littérature, « un ermite activement préoccupé de communauté », pour qui « la contradiction est le fond des choses, leur beauté, leur vérité possible et leur moteur ». Disparu en juin 2011, il laisse avec La Géométrie des ombres son testament de journalier du verbe.
Francis Colomia est un rebelle au coeur tendre et au redoutable crochet droit, prompt à se battre pour défendre ses principes. Sa vie a basculé le jour où l'inspecteur Levarois lui a demandé son aide.
Avertissement : Toute ressemblance avec des personnages, des lieux ou des événements réels, est purement fortuite.
L'État patron, c'est moi, je le suis comme Président-directeur général d'une des plus grandes entreprises nationalisées... Nommé par la gauche, tu tomberas avec la gauche, me disent mes amis... L'entretien avec le ministre de tutelle avait duré trente minutes... Après avoir vérifié que j'étais correctement habillé, que je parlais sans vulgarité, que j'étais propre et courtois, il me confirma que ma nomination serait officielle demain à l'issue du conseil des ministres... Je ne savais rien de l'entreprise, mon ministre n'était pas plus au courant... Vous vous débrouillerez, me dit-il. Je jouis d'un pouvoir absolu, bien supérieur à celui de mes collègues du privé... J'ai la liberté d'exercer ce pouvoir à condition de donner, quotidiennement, le sentiment à l'administration qu'elle est utile... En fait l'État surveille tellement ses entreprises publiques, que ces contrôles ne servent à rien. Chez moi, l'État est partout... et de ce fait il est nulle part. Les cons, j'avais besoin d'un milliard de francs. J'en ai demandé trois, ils m'en ont donné deux. L'État me pardonnera de gaspiller un milliard de francs dans une opération industrielle qui échoue... Il ne me pardonnera jamais de lui résister publiquement, fut-ce pour économiser 500 millions sur l'argent public... J'informe son conseil d'administration pour qu'il me fiche la paix... S'il n'était pas d'accord avec ma façon de gérer, je ne vois pas ce qu'il pourrait faire ; je n'ai jamais vu un conseil d'administration d'entreprise publique démissionner son président.
La croisière autour du monde, à bord de "France", avait commencé sous les meilleurs auspices, mais il a fallu qu'un cuisinier repêche un cadavre, pour que la routine de cette petite ville flottant sur tous les océans, soit perturbée. Par instinct, autant que par goût, le commissaire de bord va se muer en détective, pour enquêter sur cette curieuse affaire, qui en dévoilera bien d'autres...
Alain-Pierre Mahuzier, par le biais de cette enquête, nous dépeint la vie à bord de France, comme si nous y avions vécu, avec humour et un sens aigu du détail. Passagers et équipage apparaissent avec leurs qualités et leurs travers, et sont les acteurs d'une comédie humaine filant à une allure de croisière, la dernière sous pavillon tricolore.
Issu d'une thèse de doctorat dirigée par M. François Caron sur La politique des prix en France de 1944 à 1952, cet ouvrage retrace l'histoire de la plus violente inflation enregistrée en France à l'époque contemporaine avec un indice des prix officiels qui augmente de 25 fois entre 1938 et 1952. A partir d'une documentation exceptionnelle par son ampleur et par sa diversité, Michel- Pierre Chélini s'attache à présenter l'ensemble des facteurs qui participent au processus inflationniste de ces années de reconstruction ; au-delà d'une simple politique des prix rapidement dépassée dès 1945, on mesure le rôle de la volatilité des salaires, du déficit budgétaire et du déficit des paiements extérieurs. Au fil du récit, le lecteur voit se dérouler les différentes étapes du processus : le dérapage de 1944-1945 qui aurait pu être contenu, l'incohérence de 1946 et l'impuissance de 1947, le redressement enfin de 1948-1949, malheureusement provisoire. « La politique des prix est ainsi analysée dans une triple perspective : pour elle-même d'abord, sous le double aspect de la réglementation et du contrôle ; elle est ensuite replacée dans le cadre de la politique économique, monétaire, budgétaire, fiscale et planificatrice, replacée enfin dans le mouvement général de l'économie. La fin des pénuries aurait dû marquer la fin de l'inflation. Il n'en fut rien avant quatre ans (1948-1952). Michel-Pierre Chélini nous aide à comprendre pourquoi. Il y eut bien une inflation à la française, associée à des pratiques spécifiques, soit trop, soit insuffisamment dirigistes, selon les secteurs et selon les moments ». François Caron
Freud, un enfant de l'humour ? Ma vie n'a d'intérêt que dans son rapport avec la psychanalyse affirmait, voici un siècle, ce grand praticien et théoricien de l'humour que fut Freud. Aussi, de ce point de vue, ne peut-on que s'interroger sur la relative mésestime en laquelle il a tenu son livre Le mot d'esprit et sa relation à l'Inconscient, bien que cet ouvrage, écrit et paru en même temps que les Trois essais sur la théorie sexuelle, ait contribué, à l'évidence, aux fondements de la science nouvelle. Pourquoi semblable dépréciation ? Comment comprendre une telle réserve de la part d'un défricheur, familier de terrains autrement plus aventureux et osés ? Quels mystères recèle donc l'histoire juive pour que le maître, après s'être tu pendant vingt-deux ans, éprouve cependant la nécessité d'y revenir dans ce petit article, tout autant énigmatique que constitue l'humour ? C'est que le livre de 1905 appartient aussi aux matériaux de l'auto-analyse et que, à travers le mot d'esprit juif, dans cet effort pour s'approprier son histoire, le fils Freud s'est trouvé ici directement confronté à l'énigme de son identité. Une identité inscrite dans la judéité qui, si elle renvoie bien entendu à Jacob, son vieux juif de père, ouvre, plus sûrement encore, sur sa belle et jeune mère Amalia, conquise par son premier fils. De fait, à côté des motifs politiques justifiant une telle retenue - éviter à la psychanalyse l'étiquette de science juive - il faut envisager l'existence de mobiles proprement intimes. En se livrant à l'analyse de cet humour juif, qui le séduit tant et qu'il a hérité de son père, Freud découvre, caché derrière ce dernier, le personnage majestueux de la mère des premiers temps. Ainsi - et bien qu'il s'en défende - c'est à l'élaboration métapsychologique du lien à la mère des origines, que Freud nous convie et nous conduit, à travers l'humour dont elle constitue indéniablement la matrice.
Un jeune sauvage débonnaire vivait en son désert. Dieu voulut qu'il fût curieux. Un groupe de cavaliers, entrevus dans la poussière d'une piste, suffit à le lancer à la poursuite de l'humaine engeance... Il remonte le Nil, aborde en Crète, découvre l'Europe dans sa capitale éternelle, Rome, et sa plus agréable allégorie, la femme. Que croyez-vous qu'il advint ? Rien de ce que vous pouvez prévoir. Devenu, par amour, un farouche tenant de la civilisation occidentale, l'ex-sauvage voit se liguer contre lui le pape, le comité Nobel, l'ONU et... sa femme. Tout ce beau monde étant désireux de lui fournir une gloire qu'il ne saurait accepter. Avec, pour seuls alliés, un ordinateur monomaniaque et une jeune Alexandrine au pubis épilé, que vouliez-vous qu'il fît ? Qu'il écrivît, parbleu ! C'est ce qu'il entreprend, adressant à un roi, seul lecteur utile, la relation de sa vie, de ses gloires, de ses incohérences et, surtout, de son ironie. Dans l'espoir d'éviter l'attribution du prix Nobel de la paix dont on le menace...
Cet ouvrage a pour objet un exposé systématique, circonstancié et synthétique du droit des obligations en s'inspirant de la tradition des grandes synthèses que connaît notre droit.Il se caractérise par une vue non seulement scientifique, mais aussi pragmatique de cette importante partie du droit privé.
Il est le couronnement de plus de 30 années d'enseignement du droit des obligations à la Faculté de droit de l'Université Libre de Bruxelles, conjuguées avec une pratique quotidienne de cette matière et avec la publication de diverses études spécifiques sur le sujet.
Le plan des trois volumes que comporte l'ouvrage est classique :
- une partie préliminaire comprend une introduction, une définition de l'obligation et la présentation de certains concepts généraux ;
- la première partie est ensuite consacrée aux sources des obligations ;
- la deuxième partie décrit le régime général de l'obligation, prise comme telle, indépendamment de sa source ;
- la troisième partie a pour objet la théorie des preuves.
Cet ouvrage est destiné non seulement à tous les praticiens du droit privé (magistrats, avocats, notaires, juristes d'entreprise, fonctionnaires, experts comptables, fiscalistes, réviseurs...), mais aussi aux étudiants en droit et à ceux qui enseignent et étudient cette matière.
Zibidibida est parmi nous, irrésistiblement attiré par une friandise rose bien de chez nous. Il a l'air inoffensif, avec sa bonne bouille et ses idées naïves, mais attention ! Il est aussi porteur d'un message révolutionnaire, un message qui va remettre en cause l'hégémonie même des humains sur la planète Terre...
Vocabulaire, grammaire, conjugaison : maîtrisez le parler québécois et vous serez accueilli avec le sourire au Québec !Ce petit guide du parler québécois ravira les amoureux de la langue française qui veulent connaître la signification et l'origine de tout le vocabulaire du Québec au-delà des expressions les plus célèbres.
Il comblera également tous ceux qui prévoient de partir dans la belle province, actifs ou étudiants qui apprendront à maîtriser les formules et la syntaxe québécoise afin de s'intégrer plus rapidement sur place.
Enfin, les touristes de retour d'un voyage au Québec, séduits et nostalgiques de l'accent et des expressions locales, pourront rapporter un souvenir de ce qu'ils ont entendu pendant leur séjour.