Parti à pied de Saint-Malo pour rallier l'île d'Ouessant, Rémi Huot se lance à la poursuite de l'ouest durant 800 kilomètres de littoral armoricain. Emporté par ce besoin confus de composer avec la mer, il dit le passage des caps et la traversée des estrans, le défilement des rivages et l'enchaînement de ses nuits à la belle étoile, toutes tournées vers le grand large. Du cap Fréhel à la pointe de Pern, il explore jusqu'au bout le dur du granit et le néant des falaises, de la baie de Saint-Brieuc à la mer d'Iroise, il se laisse traverser par la constance de l'automne et le ressac de l'océan. Dans les embruns d'octobre, l'auteur se place à l'affût des pluies et des éclaircies et son regard à fleur d'eau se tient prêt à saisir la moindre tonalité sauvage que sa marche solitaire donne à voir.
Après des études universitaires en biologie, Rémi Huot délaisse la profession d'ornithologue pour se consacrer à l'écriture. Elle l'engage sur un chemin plus solitaire, celui des longues marches où la pensée finit par se frotter au monde sauvage. À l'affût des beautés de la nature, il a quitté son Val-d'Oise natal pour les Pyrénées-Orientales.
Tous ceux qui se sont intéressés, de près ou de loin, à la vie mystérieuse de l'ours sont finalement tombés d'accord sur les possibilités de l'observer. Ils sont légion celles et ceux qui, par crainte ou par passion, l'ont traqué des vies entières sans jamais le voir. Au risque d'attendre sans succès aux heures crépusculaires, Rémi Huot se doit tout de même d'essayer. Désireux de rencontrer la bête à l'état à sauvage, il part à l'est de l'Europe, marcher à rebours des grands chemins et des lieux communs, dans un pays perdu. Se mettre à la recherche de l'ours, c'est d'abord vivre un morceau de solitude dans les bois et se plier à l'exigence de la marche. C'est prendre les heures d'attente comme autant de chances de ne faire plus qu'un avec l'espace naturel et se dire que la quête se vaut bien à elle seule.
Après des études universitaires en biologie, Rémi Huot délaisse la profession d'ornithologue pour se consacrer à l'écriture. Elle l'engage sur un chemin plus solitaire, celui des longues marches où la pensée finit par se frotter au monde sauvage. À l'affût des beautés de la nature, il a quitté son Val d'Oise natal pour les Pyrénées-Orientales.