Sibylle Grimbert
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Un grand roman d'aventures sur le thème de la relation homme-animal.
1835.
Gus, un jeune zoologiste, est envoyé par le musée d'histoire naturelle de Lille pour étudier la faune du nord de l'Europe.
Lors d'une traversée, il assiste au massacre d'une colonie de grands pingouins et sauve l'un d'eux. Il le ramène chez lui aux Orcades et le nomme Prosp. Sans le savoir, Gus vient de récupérer le dernier spécimen sur terre de l'oiseau.
Une relation bouleversante s'instaure entre l'homme et l'animal. La curiosité du chercheur et la méfiance du pingouin vont bientôt se muer en un attachement profond et réciproque.
Au cours des quinze années suivantes, Gus et Prosp vont voyager des îles Féroé vers le Danemark. Gus prend progressivement conscience qu'il est peut-être le témoin d'une chose inconcevable à l'époque : l'extinction d'une espèce. Alors qu'il a fondé une famille, il devient obsédé par le destin de son ami à plumes, au détriment de tout le reste. Mais il vit une expérience unique, à la portée métaphysique troublante : qu'est-ce que veut dire aimer ce qui ne sera plus jamais ?
À l'heure de la sixième extinction, Sibylle Grimbert interroge la relation homme-animal en convoquant un duo inoubliable. Elle réussit le tour de force de créer un personnage animal crédible, de nous faire sentir son intériorité, ses émotions, son intelligence, sans jamais verser dans l'anthropomorphisme ou la fable. Le Dernier des siens est un grand roman d'aventures autant qu'un bouleversant plaidoyer dans un des débats les plus essentiels de notre époque.
Sibylle Grimbert est éditrice et romancière. Ella a déjà publié aux Éditions Anne Carrière Le Fils de Sam Green, Avant les Singes, La Horde.
Titre lauréat du Prix littéraire 30 millions d'Amis.
« C'est plus qu'un tour de force, c'est fascinant » - Michel Houellebecq
« Un livre extraordinaire » - Teresa Cremisi
« Un tour de force » - Joël Dicker
« Je n'imaginais pas qu'un grand pingouin (...) puisse me faire battre le coeur... » - Didier Decoin -
Ganaël rêvait depuis des siècles de posséder un être humain quand il a rencontré Laure, dix ans, une petite fille vive, drôle, si douce. Maintenant il est en elle, et il raconte son irrésistible prise de pouvoir. Bientôt, il pourra lui apprendre le goût du mal, la voracité, l'absence totale de pitié que les démons sont venus répandre dans le monde.
Mais les humains sont un peuple étonnant : rien ne se passera comme prévu. Ce sera pire.
Avec La Horde, Sibylle Grimbert s'empare du thème de la possession pour explorer la cruauté et la magie de l'enfance.
Un suspense qui ravira les amateurs de frissons horrifiques, servi par une écriture magnétique teintée d'ironie.
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Dans Le Fils de Sam Green, Sibylle Grimbert nous invite dans l'intimité d'une famille. Un fils vient de perdre foi en son père. Et alors que sa croyance s'écroule, il doit affronter une question létale : a-t-il été une victime, parmi d'autres, d'un égoïste, ou a-t-il été, par égoïsme, le complice d'un bourreau ?
Voici un thème classique, puissant, où l'auteur déploie son talent pour la capture d'instants fugaces, l'entrelacement signifiant des non-dits, et la maîtrise du drame familial. Mais ce Sam Green n'est autre que Bernard Madoff, et Sybille Grimbert, une puissante vigie.
L'affaire Madoff est inexplicable dans une perspective rationnelle : elle reposait sur une arnaque si grossière qu'en toute logique ses victimes - dont le point commun était d'être bien informées des us et pratiques de ce milieu de la finance - ne pouvaient pas tomber dedans. Mais voilà, les pigeons avaient foi en leur bourreau et en un monde de privilèges et de toute-puissance dont ils n'auraient jamais osé formuler qu'ils le rêvaient magique, avant qu'il ne se transforme en malédiction planétaire.
Le Fils de Sam Green est bâti sur un axiome shakespearien bien connu : "Le monde entier est un théâtre. Et tous, hommes et femmes, n'y sont que des acteurs. "Il possède d'ailleurs des accents "leariens" indéniables. C'est un roman aussi tranchant que vital parce qu'en nous rendant familier un drame que l'on préfère imaginer opaque et étranger, l'auteur nous pousse la scène de la plus grande tragédie de notre temps. Par la force amère et la triste élégance de sa démonstration, la complainte du Fils de Sam Green nous interdit de nous prétendre pantins et nous laisse acteurs, c'est-à-dire libres de croire ou pas, d'agir ou pas, d'être ou de passer.