Marie dit la vie la vie
tu n'as que ce mot aux lèvres
c'est vrai j'avoue la vie est le seul
refuge, je ne sais plus trop à force
si « j'écris sur vous au lieu de
mourir » ou pour rejoindre un verbe au présent
« et me sentir mille choses heureuses à la fois »
ayant atteint « la bienveillance du réel »
du genre ces bras entre nous respirés
alors c'est gagné la vie la vie
Stéphane Bouquet, scénariste, danseur, critique, traducteur, a publié plusieurs livres de poésie ou autour de la poésie (les derniers en date, Les Amours suivants et Vie commune, Champ Vallon, 2013 et 2016, et La Cité de Paroles, Corti, 2018). Les Amours suivants et Vie commune sont traduits aux Etats-Unis.
Ce livre pose une question simple qui peut se dire de plusieurs façons : qu'est-ce que vivre ensemble ? et comment s'y prendre ? Quelles sont, aujourd'hui, les utopies (amoureuses, amicales, collectives) à notre disposition pour refonder un espoir commun ?Ce livre pourrait sembler fourre-tout : il contient trois poèmes, une pièce de théâtre, trois récits. Mais son projet est plutôt de dire qu'il n'y a pas besoin, ni de raison, de tailler des territoires trop précis et étanches, des spécialités impénétrables. La porosité est l'idéal ici défendu : la frontière souple ou flexible, la limite qui n'en est pas une.
Stéphane Bouquet parcourt les vingt dernières années de l'oeuvre, d'Impitoyable (1992) à J. Edgar (2012), et cherche à comprendre les causes de cette réputation, étant entendu que la qualité des films ne saurait suffire à l'expliquer. Il propose le portrait à la fois admiratif et acerbe d'un artiste américain qui a produit une série inlassable d'auto-portraits et fini par devenir, pour beaucoup de spectateurs français, le rêve américain en soi. Ou ce qu'il en reste.