Ecrit à la fin de savie, alors que Zweig a été contraint par les nazis de s'exiler au Brésil, c'est le récit poignant d'une addiction au jeu et de ses effets dévastateurs.
Une seule fois, Mrs C. a cédé, surprise, à l'envie subite d'aimer un inconnu...
Chaque année, le jour de son anniversaire, un écrivain reçoit des fleurs d'une inconnue. Une année, c'est une lettre. L'inconnue se dévoile?
Stefan Zweig avait le génie pour saisir, dans des portraits qui figurent parmi ses oeuvres les plus saisissantes, la vérité intime des grands esprits, des romanciers et poètes, et des puissants de ce monde. Son "Nietzsche" ne fait pas exception, qui raconte une soif absolue de vérité, d'indépendance, de poésie, mais aussi la défaite, celle du corps malade du philosophe, celle aussi de la raison, devenue l'esclave de la folie et la victime d'une forme de burn-out. Qu'on ne s'y trompe pas cependant, ce Nietzsche par Zweig est aussi, en creux, un Zweig par Nietzsche : hypercréativité, esprit de liberté, lutte contre l'effondrement.
Ce wagon plombé qui fera « voler en éclat l'ordre du monde », c'est bien sûr le récit du fameux retour de Lénine en Russie, fin mars-début avril 2017, raconté ici par Zweig à la fois comme « un passionnant roman d'espionnage » et comme l'un des moments clés de l'histoire mondiale. Ce récit est suivi de « Voyage en Russie », où Zweig relate son voyage de 1928. Pour lui, la Russie est d'une importance cruciale - moins politique et plus littéraire que, par exemple, chez Walter Benjamin, qui, exactement au même moment, séjourne à Moscou (voir son Journal de Moscou). Le livre comprend également « La plus belle tombe du monde » (sur Tolstoï), et « Sur Maxim Gorki » (1931).
Un médecin raté. La moiteur et et le racisme des Indes néerlandaises en 1912. Une femme hautaine et fragile. Le secret qu'elle porte. L'ensorcellement du désir. Et l'amok. Ce récit où l'enfantement, la jalousie et la paranoïa s'entremêlent jusqu'au drame nous offre une puissante illustration du poison des normes sociales et de la charge brutale, aveugle, de la passion lorsque soudain elle nous étreint.
Zweig aimait Freud ; Freud appréciait Zweig. L'auteur de «La Confusion des sentiments» lui rendit hommage en 1932 avec ce portrait saisissant qui célèbre la puissance de l'esprit.
Ce que sont les histoires d'amour, un garçon, une fille, à l'âge du premier baiser, nous le disent aussi bien que les adultes. Aimer, être aimé ; se tromper, blesser ; rougir sans savoir pourquoi, rêver ; sentir les corps mieux que les mots : entre marivaudage gothique et conte cruel, Une histoire au crépuscule (1908) et Petite nouvelle d'été (1906) racontent deux adolescents aux prises avec des sensations et des sentiments qu'ils ne comprennent pas encore. Quiproquos, fausses pistes, coups de théâtre - la surprise est reine dans ces récits où le simple fait d'ouvrir une lettre ou de laisser parler son coeur peut bouleverser une vie.
Un petit baron. Mondain, tête à claques et pourtant séducteur. Le désir, pour lui, est un jeu. Mais avec qui jouer ?
Six textes inédits de Stefan Zweig sur la poésie et les poètes, et en premier lieu Charles Baudelaire, dont on va célébrer le bicentenaire, mais aussi Victor Hugo, Paul Verlaine, Rainer Maria Rilke, etc.
Qu'est-ce qu'un héros ? Deux textes de Stefan Zweig à redécouvrir, dans la veine du Wagon plombé. Deux textes sur deux explorateurs, deux moments de l'Histoire, deux lieux cruciaux pour aujourd'hui (les océans, les pôles). Le premier, qui donne son titre au livre, raconte la découverte du Pacifique, en septembre 1513, par Vasco Nunez de Balboa (cette « fuite dans l'immortalité » renvoie au fait que Bilboa, sorte de bandit rebelle dont la tête risquait d'être mise à prix, n'avait pas d'autre issue pour s'en sortir que de devenir un héros). Le second, intitulé « La lutte pour le pôle Sud », raconte la dernière et tragique expédition de Robert Falcon Scott en Antarctique, en janvier 1912.
L'antisémitisme, le judaïsme et la guerre : deux nouvelles de Zweig, écrites l'une alors qu'il a vingt ans, l'autre sur la fin de sa vie, explorent l'ambivalence à l'égard de ses origines de celui qui se disait volontiers "juif par hasard". Dans un shtetl d'Europe centrale, au moment de fêter un mariage, les juifs doivent soudain fuir dans la nuit et la neige une bande de tueurs : Dans la neige, récit peu connu de 1901, livre comme une préfiguration des persécutions nazies. Il est suivi du Chandelier enterré, longue nouvelle écrite en 1937, alors que les persécutions sont devenues réalité. Zweig y dépeint, à travers les pérégrinations du chandelier à sept branches du temple de Jérusalem aux Ve et VIe siècles, le désespoir du peuple en exil, l'oppression, l'injustice et la détermination des juifs à retourner en Terre sainte.
Il lui avait tout consacré, sa vie et son argent, mais cette nuit-là, sur la Riviera, c'est le choc : le père surprend sa fille qui sort de la chambre d'un inconnu. Obsédé par cette vision, incapable d'en parler, il se laisse gagner par une étrange violence...
L'argent gagné sur le dos des autres, la réputation, les réseaux sociaux, tels sont quelques-uns des thèmes de cette pièce de Zweig, écrite en 1925 et adaptée du Volpone de Ben Jonson, qui fit un triomphe sur les scènes du monde entier. En France, nous n'en connaissions qu'une version plus courte, adaptée et traduite par Jules Romains, qui fut mise en scène en 1928 par Charles Dullin au théâtre de l'Atelier. C'est la version originale de Zweig, inédite en français, qui est ici traduite.
Jérémie le vaincu, Jérémie le prophète de la paix... La défaite nous rend-elle plus fort ? D'où vient la mystérieuse résilience du peuple juif ? Tels sont les deux thèmes de cette pièce de 1917, entre guerre et religion, ancrée à la fois dans la réalité apocalyptique de la Grande Guerre et dans une quête spirituelle et identitaire. Sans doute l'oeuvre à laquelle Stefan Zweig tenait le plus.
La version que nous publions ici, qualifiée de définitive par Zweig, date de 1928. Elle est inédite en français. Figurent en annexe deux textes de Zweig sur la Galicie, datant de 1915 et eux aussi inédits en français.
Avec une préface de l'historienne Annette Wieviorka, spécialiste de la Shoah et de l'histoire des juifs au XXe siècle.
Rédigés pour la plupart en pleine guerre, les quatre textes réunis ici (Le monde sans sommeil, Episode sur le lac Léman, La contrainte et Ypres) restituent l'extraordinaire gamme d'émotions et de sensations qui secouèrent toute l'Europe durant et juste après le premier conflit mondial.