Joseph Fouché (1759-1820) est l’une des figures les plus énigmatiques de son temps. Il a servi avec zèle la République, le Directoire, le Consulat, l'Empire et la Monarchie. Homme de l'ombre, disciple de Machiavel, Fouché aura survécu à tous les changements de régime sans jamais se départir de cette « absence de conviction » qui fascina Balzac autant que Stefan Zweig.
Élève chez les Oratoriens, il devint sous la Révolution un pilleur d'églises. Conventionnel modéré, il vota la mort du roi et participa activement au massacre des Lyonnais royalistes. Ambassadeur du Directoire à Dresde, il cambriola son ambassade. Ministre de la Police, à l'abri derrière ses fiches et ses mouchards, il tint tête à Talleyrand et à Bonaparte. Signataire du premier manifeste sur l'égalité, il meurt richissime, duc d'Otrante et sénateur.
Joseph Fouché, c'est l'art du reniement, la grâce du traître. Il n'y a pas de personnalité plus décriée que cet homme politique au sang-froid.
Stefan Zweig nous donne ici un saisissant portrait de Fouché, en qui il voit la première incarnation d’un type politique moderne : l’homme de l’ombre, dissimulé, manipulateur, actionnant en coulisses les mécanismes du pouvoir réel.
Illustrations sonores tirées de Beethoven : Symphonie n°7, deuxième mouvement, Allegretto
Durée : 09H47
Insel Verlag, 1929 © Williams Verlag, Zürich et Atrium Press, 1976 © Éditions Grasset 1969 © et (P) Audiolib, 2019
Préface écrite et lue par Elsa Zylberstein
Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l'ombre, n'attendant rien en retour que de pouvoir le confesser. Une blessure vive, la perte d'un enfant, symbole de cet amour que le temps n'a su effacer ni entamer. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie. La voix d'une femme qui se meurt doucement, sans s'apitoyer sur elle-même, tout entière tournée vers celui qu'elle admire plus que tout.
Avec Lettre d'une inconnue, Stefan Zweig pousse plus loin encore l'analyse du sentiment amoureux et de ses ravages, en nous offrant un cri déchirant d'une profonde humanité. Ici nulle confusion des sentiments : la passion est absolue, sans concession, si pure qu'elle touche au sublime.
Léa Drucker met ici sa grande humanité et toute sa sensibilité dans l'incarnation parfaite de « l'inconnue ».
Né en Autriche en 1881, mort au Brésil en 1942, auteur de romans, de pièces de théâtre et de poèmes, Stefan Zweig excelle dans l'essai, la biographie et la nouvelle,. Comme dans la Confusion des sentiments ou Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme, on retrouve ici son génie de la psychologie, son art de suggérer par un geste, un regard, les tourments intérieurs, les arrières-pensées, les abîmes de l'inconscient.
De formation théâtrale classique, Léa Drucker est nominée deux fois au Molière de la révélation théâtrale féminine ; elle poursuit depuis un brillant parcours au théâtre, à la télévision et au cinéma.
Durée : 1 h 40 min