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Virginia Woolf
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« Une femme, pour être en mesure d'écrire, doit avoir de l'argent et une chambre à elle ; et cela, comme vous allez le voir, ne résout en rien le grand problème de ce qu'est la vraie nature de la femme et la vraie nature de la littérature. »Virginia Woolf interroge dans cet essai incontournable toutes les constructions historiques, économiques et sociales qui, au fil des siècles, ont empêché les femmes d'écrire, de penser et de créer avec la même liberté que les hommes. Avec un regard volontairement impertinent et résolument moderne, elle mène une réflexion remarquable sur « les femmes et la littérature », et nous livre un texte féministe intemporel et nécessaire.Traduction et notes de Sophie Chiari.Préface de Lauren Bastide.
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Une journée dans la vie d'une femme. Vivant dans la haute société anglaise, au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'héroïne s'interroge sur ses choix - pourquoi n'a-t-elle pas épousé l'homme qu'elle aimait vraiment, qui lui rend visite ce jour-là? -, ses souvenirs, ses angoisses - pourquoi est-elle si frappée par la mort d'un ancien militaire qui ne s'est pas remis de la guerre, pourtant un parfait inconnu pour elle? Crise existentielle qui mène à un dédoublement de personnalité, aux portes de la folie.
Ce grand monologue intérieur exprime la difficulté de relier soi et les autres, le présent et le passé, le langage et le silence, mais aussi de se reconnaître soi-même. Comment s'émanciper du carcan social, comment assumer son identité? Publié en 1925, Mrs Dalloway est le chef-d'oeuvre de Woolf et l'un des piliers de la littérature du XXe siècle. Dans ce roman poétique, porté par la musique d'une phrase chantante et d'une narration incisive, les impressions deviennent des aventures. -
Des heures à lire et autres courts essais
Virginia Woolf
- Gallimard
- Folio 2 euros / 3 euros
- 7 March 2024
- 9782073048196
L'écriture romanesque n'empêcha pas Virginia Woolf d'écrire de nombreux articles ou brefs essais, comme autant de variations autour de ses grands thèmes. Cette édition réunit cinq de ces textes. Articles théoriques, conférence ou recherches stylistiques, Woolf y aborde, d'une plume superbe, des thèmes variés - du temps de la lecture au sens de la fiction moderne -, flâne dans Londres en hiver ou se prononce sur le travail des femmes.
' Les livres de notre enfance, que nous subtilisions à une étagère de la bibliothèque censée être hors de portée, ont quelque chose de chimérique et d'impressionnant, comme, dans la maison endormie, la vision clandestine de l'aube pointant sur les champs paisibles. -
Un lieu à soi rassemble une série de conférences sur le thème de la fiction et des femmes que Virginia Woolf prononça en 1928 à l'université de Cambridge. Ce vaste sujet a donné naissance à une tout autre question, celle du lieu et de l'argent, qui donne son titre à l'essai : Une femme doit avoir de l'argent et un lieu à elle si elle veut écrire de la fiction. À la manière d'un roman, et s'appuyant sur l'histoire littéraire, Virginia Woolf retrace ainsi le cheminement qui l'a conduite vers cette célèbre thèse, qui reste incontournable de nos jours.
Chef-d'oeuvre de la littérature féministe, Un lieu à soi brille d'un nouvel éclat sous la plume de Marie Darrieussecq. Jouant de l'humour et de l'ironie de Virginia Woolf, cette traduction propose une remise en perspective essentielle de la question de l'écriture et des femmes au sein de la littérature contemporaine. -
Édition enrichie d'une préface inédite de l'auteur.
Virginia Woolf raconte la vie d'un héros dont l'existence s'étend du milieu du XVIe siècle jusqu'à nos jours, et qui change de sexe. D'abord poète à l'époque élisabéthaine, puis ambassadeur à Constantinople, Orlando devient au XVIIIe siècle bohémienne ; s'habituant à sa condition de femme, il traverse ainsi l'époque victorienne puis atterrit dans les années 1920 où, toujours femme et devenu poète à succès, Orlando est à la recherche du sens du temps.
Paru en 1928, ce roman est marqué par l'innovation formelle de Virginia Woolf, son intérêt pour l'histoire de son pays, l'Angleterre, enfin sa passion pour Vita Sackville-West, aristocrate, romancière, poète, dont Orlando est la transposition fantasmée. Mêlant tous les genres littéraires - biographie, roman historique, autobiographie -, cet extraordinaire roman questionne, de manière très actuelle, l'instabilité des identités. -
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Virginia Woolf. Préface et traduction de Marguerite Yourcenar. Avec ses longs monologues intérieurs dont les courbes se succèdent et s'entrecroisent, "Les Vagues" est une composition musicale à six instruments sur le thème de la vie. Libérée de l'espace et du temps, l'intrigue s'amenuise au point de disparaître et rien ne permet de différencier les vies individuelles des six personnages, ainsi que le langage dans lequel ils expriment leur histoire de la naissance à la mort. Ce sont moins des héros qu'une suite d'impressions multiples se déroulant comme le flux et le reflux des vagues. Dans la succession des instants la romancière choisit le moment d'être qui cristallise une réalité mouvante. Derrrière la diversité des modes d'existence elle tente de retrouver l'être continu. Qu'est-ce que la vie, qui suis-je ? "Des pièces, des morceaux, des fragments" dit-elle. En faisant du monde invisible qui habite le plus profond de notre conscience et de notre inconscience l'essence du roman, Virginia Woolf atteint ici à l'essence de la poésie. "La vie n'est pas une série de lanternes disposées symétriquement; la vie est un halo lumineux, une enveloppe à demi transparente où nous sommes enfermés depuis la naissance de notre conscience jusqu'à la mort".
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« Que faut-il faire pour empêcher la guerre ? » C'est l'épineuse question à laquelle doit répondre la narratrice, double non dissimulé de Virginia Woolf, dans cet essai implacable de finesse et de modernité. Interloquée par le fait que son correspondant, un « homme qui a fait des études », sollicite l'avis d'une femme sur cette question universelle, elle s'emploie à démontrer que le patriarcat est en grande partie responsable des bouleversements du monde, et que la clé d'une paix durable réside dans l'éducation des femmes, dans leur accès au monde du travail, et dans leur émancipation. À chacune de ces trois causes, elle accepte de donner une guinée. Publié en 1938, alors que la guerre est désormais inévitable, Trois guinées a été pensé par son autrice comme la suite d'Une chambre à soi. Virginia Woolf y développe et approfondit sa réflexion, et nous livre un brillant manifeste féministe et pacifiste.
Traduction de l'anglais et notes de Sophie Chiari. -
"Le visage de Miss Barrett était le visage las d'une malade, privée d'air, de lumière, de liberté. Le sien était le chaud visage coloré d'un petit animal ; débordant de santé et d'énergie. Séparés et pourtant issus du même moule, se pouvait-il que chacun exprimât ce qui sommeillait en l'autre ? Elle aurait pu être - tout cela ; et lui - Mais non. Entre eux s'ouvrait le gouffre le plus profond qui puisse séparer deux créatures. Elle avait le don de la parole. Il en était privé. Elle était une femme ; il était un chien. Étroitement liés, à jamais distincts, ils restaient là à s'observer."
Une biographie fictive emplie de tendresse, qui reflète avec finesse la relation touchante de Miss Barrett et de Flush, son jeune cocker. Entre eux se crée un dialogue silencieux, dépourvu de mots, mais empreint de gestes et de regards affectueux. -
Une soirée d'été sur une île au large de l'Écosse. Pôle de convergence des regards et des pensées, Mrs Ramsay exerce sur famille et amis un pouvoir de séduction quasi irrésistible. Un enfant rêve d'aller au Phare. L'expédition aura lieu un beau matin d'été, dix ans plus tard. Entretemps, mort et violence envahissent l'espace du récit. Au bouleversement de la famille Ramsay répond le chaos de la Première Guerre mondiale. La paix revenue, il ne reste plus aux survivants désemparés, désunis, qu'à reconstruire sur les ruines.
Des bonheurs et des déchirements de son enfance, Virginia Woolf a fait la trame d'une oeuvre poétique, lumineuse et poignante qui dit encore le long tourment de l'écriture et la brièveté de ses joies : visions fragiles, illuminations fugaces, "allumettes craquées à l'improviste dans le noir." -
L'écrivain et la vie
Virginia Woolf
- Éditions Rivages
- Art et Littérature (Rivages Poche Petite
- 21 February 2024
- 9782743662158
Ce recueil de textes écrits tout au long de la vie de Virginia Woolf s'organise autour du rapport de l'écrivain, du lecteur ou du critique à la littérature. Plaçant la lecture au centre du dispositif, Virginia Woolf, par la finesse de sa réflexion, met au jour le fonctionnement du processus de la création littéraire.
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Ouvrage en langue anglaise / English-language book
« J'aime souvent les femmes.
J'aime leur anticonformisme.
J'aime leur complétude.
J'aime leur anonymat... »
Redécouvrez cet essai qui bouleversa toute la condition féminine à l'échelle de son siècle, dans son édition originale (anglais)
Résumé :
Une chambre à soi (titre original : A Room of One's Own) est un essai de Virginia Woolf, publié pour la première fois en 1929. Il se base sur plusieurs conférences que celle-ci a données en octobre 1928 dans deux collèges pour femmes de Cambridge, Newnham College et Girton College.
Le sujet principal de ce texte est la place des écrivaines dans l'histoire de la littérature, principalement dans le contexte britannique. Woolf se penche sur les facteurs qui ont entravé l'accession des femmes à l'éducation, à la production littéraire et au succès. L'une de ses thèses principales, qui a donné son titre à l'ouvrage, est qu'une femme doit au moins disposer « de quelque argent et d'une chambre à soi » si elle veut produire une oeuvre romanesque.
Ce texte est considéré comme tenant une place importante dans l'histoire du féminisme.
Dans un style mêlant évocation, questionnements et ironie, Virginia Woolf détaille les conditions matérielles limitant l'accès des femmes à l'écriture : difficultés pour les femmes à voyager seules pour s'ouvrir l'esprit, à s'installer à la terrasse d'un restaurant pour prendre le temps de réfléchir, à s'asseoir dans l'herbe à la recherche d'une idée ou encore à accéder à la bibliothèque des universités anglaises traditionnelles (où elles devaient être accompagnées par un membre de la faculté). Woolf s'attarde sur les contraintes liées au mariage, à la charge des enfants et du ménage, ne laissant plus le temps aux femmes de se consacrer à l'écriture. À un évêque qui déclarait qu'il était impossible qu'une femme ait eu dans le passé, ait dans le présent ou dans l'avenir le génie de Shakespeare, elle répond « il aurait été impensable qu'une femme écrivît les pièces de Shakespeare à l'époque de Shakespeare » en comparant les conditions de vie de Shakespeare et celles de sa soeur (fictive).
Quand bien même les femmes voulaient écrire dans ces conditions, elles devaient braver le discours dominant qui leur faisait douter de leurs capacités et tentait de les décourager : « La caractéristique de la femme, disait avec emphase M. Greg, c'est d'être entretenue par l'homme et d'être à son service. Il existait une masse immense de déclarations masculines tendant à démontrer qu'on ne pouvait rien attendre, intellectuellement, d'une femme. »
Woolf dégage deux éléments indispensables pour permettre à une femme d'écrire :
avoir une chambre à soi qu'elle peut fermer à clé afin de pouvoir écrire sans être dérangée par les membres de sa famille ;
disposer de 500 £ de rente lui permettant de vivre sans soucis. Elle rappelle à ce titre que les femmes ne pouvaient pas posséder l'argent qu'elles gagnaient, et déclare, à l'époque où les femmes se voient accorder le droit de vote : « De ces deux choses, le vote et l'argent, l'argent, je l'avoue, me sembla de beaucoup la plus importante. »
Quand bien même les femmes auraient pu braver toutes ces épreuves et publier un livre, elles devraient encore faire face à la critique empreinte de « valeurs masculines » : « Parlons franc, le football et le sport sont choses « importantes » ; le culte de la mode, l'achat des vêtements sont choses « futiles ». Et il est inévitable que ces valeurs soient transposées de la vie dans la fiction. »
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"I often like women.
I like their non-conformity.
I like their completeness.
I love their anonymity..."
Rediscover this essay that shook up the entire female condition on the scale of its century, in its original edition (English)
Summary:
A Room of One's Own is an essay by Virginia Woolf, first published in 1929. It is based on several lectures she gave in October 1928 at two Cambridge women's colleges, Newnham College and Girton College.
The main subject of the text is the place of women writers in the history of literature, mainly in the British context. Woolf examines the factors that hindered women's access to education, literary production and success. One of her main theses, which gave the book its title, is that a woman must at least have "some money and a room of her own" if she is to produce a work of fiction.
This text is considered to hold an important place in the history of feminism.
In a style blending evocation, questioning and irony, Virginia Woolf details the material conditions limiting women's access to writing: difficulties for women to travel alone to open their minds, to sit on the terrace of a restaurant to take time to reflect, to sit in the grass in search of an idea, or to access the library of traditional English universities (where they had to be accompanied by a member of the faculty). Woolf dwells on the constraints of marriage, childcare and housework, leaving women no time to devote to writing. To a bishop who declared that it was impossible for a woman in the past, present or future to have had the genius of Shakespeare, she replies "it would have been unthinkable for a woman to have written Shakespeare's plays in Shakespeare's time", comparing Shakespeare's living conditions with those of his (fictional) sister.
Even if women wanted to write under these conditions, they had to defy the dominant discourse that made them doubt their abilities and tried to discourage them: "The characteristic of woman," said Mr. Greg emphatically, "is to be maintained by man and to be at his service. There was an immense mass of male statements tending to demonstrate that nothing could be expected, intellectually, from a woman."
Woolf identifies two essential elements for a woman to write:
to have a room of her own that she can lock, so that she can write undisturbed by family members;
an income of £500, enabling her to live without worries. In this regard, she recalls that women could not own the money they earned, and declares, at a time when women were being granted the right to vote: "Of these two things, the vote and money, money, I confess, seemed to me by far the more important."
Even if the women could have braved all these hardships and published a book, they would still have to face criticism imbued with "masculine values": "Let's be frank, soccer and sport are 'important' things; the cult of fashion, the buying of clothes, are 'futile' things. And it's inevitable that these values are transposed from life into fiction." -
Le nom de Virginia Woolf est indissociable du quartier de Bloomsbury. Mais ses promenades dans Londres dépassaient de loin ce cadre étroit. On se souvient des rues bruyantes parcourues par Clarissa Dalloway pour aller chercher - elle-même - ses fleurs, et des cloches de Big Ben que l'on entend, de près ou de loin, sonner les heures, de Westminster à Bond Street. Romancière de génie, Virginia Woolf était aussi une essayiste prolifique. Les quinze essais proposés ici portent la trace de sa connaissance intime de la capitale, de son regard amusé ou amoureux. Dans ces textes de détails sur des quartiers bien précis (Hampstead ; Wembley ; Bloomsbury ; Oxford Street) ou des vues d'ensemble (« En avion au-dessus de Londres »), retrouve toute son intelligence du contemporain, son regard humaniste et son sens aigu du style.
Edition illustrée et complétée par des cartes des différents quartiers. -
Ces six courtes nouvelles, qui s'étendent sur toute la carrière de Virginia Woolf, condensent tout son génie littéraire. Avec une absolue liberté d'écrire, allant à l'essentiel, elle revendique l'autonomie morale, affective et sociale des femmes, et affirme leur droit à désirer. Pour elle le désir est un "moment d'être" : une expérience sensorielle totale, qu'elle saisit dans une écriture impressionniste. Il en résulte une atmosphère de rêverie langoureuse, de sensibilité érotique qui englobe tout, les êtres, les paysages et le temps. Woolf capture ici superbement l'intimité des femmes entre elles, qui s'affirment comme sujets pensants et désirants.
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Le temps, Virginia Woolf n'a pas d'autre sujet. Les années passent, de 1880 à 1918 et au temps présent, dans ce roman de 1937. Il raconte l'histoire d'une famille en trois générations, où tout change, conditions économiques, valeurs spirituelles et morales.
Les faits ne sont rien sans la vision, l'histoire sans le sentiment de la durée, l'extérieur sans l'intériorité. Le présent est pénétré de souvenirs, et le passage du temps marque les corps et les coeurs. Le miracle est que le lecteur se sent à chaque instant touché, englobé dans une histoire qui devient la sienne propre.
L'angoisse est la forme extrême de cette interrogation de la vie qui constitue comme la fondation du roman. Et son sujet, plus que la destinée de tel ou tel personnage, est bien la vie - la vie intérieure, bien sûr, et la contemplation. -
De la lecture et de la critique ; les fruits étranges et brillants de l'art
Virginia Woolf
- Les Belles Lettres éditions
- Domaine étranger
- 3 March 2023
- 9782251918709
Jane Austen, Charlotte et Emily Brontë, Katherine Mansfield et Dorothy Richardson osèrent tour à tour entrer en un jardin interdit, afin de cueillir à l'arbre de la connaissance les fruits étranges et brillants de l'art.
Leurs oeuvres offrent, telle la grenade, sous une écorce parfois âpre, une chair douce et succulente emprisonnant en grains transparents la quintessence même de la vie ensoleillée, la substance sublimée de l'expérience.
Les essais réunis en ce recueil attestent qu'outre une grande romancière, Virginia Woolf fut aussi la plus brillante des pamphlétaires et la lectrice idéale de toutes celles qui cherchèrent un autre phrasé plus androgyne que féminin. -
Édition enrichie de Françoise Pellan comportant une préface et un dossier sur l'oeuvre.
Mêlant comédie de moeurs et satire de la société anglaise à la veille de la Grande Guerre, ce deuxième roman de Virginia Woolf, paru en 1919, raconte l'éducation sentimentale de jeunes gens qui doivent choisir entre une existence confortablement ancrée dans le passé et l'aventure dans l'inconnu. Il met en scène leurs hésitations devant l'amour et le mariage, leurs interrogations sur les relations entre les sexes et la condition des femmes, leurs rapports complexes au milieu familial et aux aînés. D'une surprenante drôlerie, entre ironie et nostalgie, il dépeint un monde, celui de l'avant-guerre, qui paraissait déjà lointain en 1919.
À la violence et à la confusion du réel, Virginia Woolf oppose la sécurité d'un univers fictif familier et la cohésion d'un récit bien agencé. OEuvre d'un sujet en miettes dans un monde en chaos, Nuit et jour est la tentative, désespérée et superbe, de réconcilier "la part de soi qui agit à la lumière du jour, et la part contemplative et sombre comme la nuit". -
Comment saisir la vérité d'un être? Jacob Flanders n'est-il pas à la fois cet enfant innocent qui joue sur une plage de Cornouailles, le brillant étudiant de Cambridge, le jeune homme séduisant, entouré d'amis et pourtant seul? Il est aussi un être condamné et qui l'ignore. En souvenir de son frère mort trop jeune, Virgnia Woolf compose ce roman en forme de kaléidoscope mêlant images, impressions et fragments de dialogues.
Publié en 1922, La Chambre de Jacob inaugure la série des romans qui feront de Virginia Woolf la romancière anglaise la plus célèbre du XXe siècle. «J'ai trouvé comment commencer (à 40 ans) à dire quelque chose en parlant de ma propre voix», écrit-elle dans son Journal. Ce roman expérimental et poétique, empreint d'un lyrisme toujours contenu, portrait de l'Angleterre à la veille de la Grande Guerre, est une ode à l'insouciance perdue. -
Au début du XXe siècle, un groupe de passagers londoniens embarque pour l'Amérique du Sud. Parmi eux, la fille de l'armateur, Rachel, s'éloigne pour la première fois de la bonne société anglaise et part à la rencontre du monde et d'elle-même. Au cours de ce voyage, elle découvre des paysages exotiques et des lieux inconnus, mais elle reste poursuivie par l'univers étriqué qu'elle cherche à fuir. Buvant le thé et dissertant de littérature, ce beau monde cultivé ne parvient jamais à voir au-delà des règles de la bienséance qui oppressent Rachel.
Ce premier roman de Virginia Woolf est un miroir de l'évolution de son auteure, jusque dans la fascination pour l'eau et la mort, qui finira par la rattraper tragiquement. Mais au-delà de l'autobiographie, La Traversée des apparences pose un monde qui restera celui de Woolf tout au long de son oeuvre : un univers régulé dans lequel une héroïne, qu'elle s'appelle Rachel ou Clarissa Dalloway, étouffe et cherche sans cesse à trouver du sens, à regarder autrement pour se sauver. -
Outre la grande romancière qu'on connaît, Virginia Woolf fut aussi une formidable essayiste. Comptes rendus, essais esthétiques, pièces plus expérimentales ou plus personnelles : ces textes nous dévoilent le dialogue ininterrompu de Woolf avec la littérature - celle de ses contemporains comme celle des classiques. On découvrira aussi une femme engagée - pour la cause des femmes, pour le monde ouvrier, contre la guerre.
L'essai est pour Woolf un lieu de confrontation avec la tradition littéraire, la culture mais aussi la société. Elle y affute ses arguments, peaufine son style, travaille sa voix. Inlassablement, Woolf réinvente les possibles de l'écriture. -
« Lorsque nous y réfléchissons, comme les circonstances nous y forcent bien souvent, il nous semble soudain pour le moins étonnant que la maladie ne figure pas à côté de l'amour, de la lutte et de la jalousie, parmi les thèmes majeurs de la littérature. » (Virginia Woolf) Dans ce court texte écrit en 1926 pour la revue de T. S. Eliot, Virginia Woolf s'interroge sur cette expérience particulière dont personne ne parle, dont le langage peine à rendre compte mais que tout le monde connaît : la maladie. Lorsqu'on tombe malade, constate-t-elle, la vie normale interrompt son cours réglé pour laisser place à un état de contemplation où le corps reprend ses droits et où l'univers apparaît soudain dans son indifférence totale à la vie humaine.
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Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Virginia Woolf. Poème du silence, de l'unité perdue, "Entre les actes" illustre avec un art sans défaut la conquête de Virginia Woolf, sa connaissance intuitive de l'être, de son caractère irrémédiablement isolé et fragmentaire, son perpétuel mouvement intérieur, son déchirement, sa double vie, le silence enfin qui recouvre toute explication. Dans l'ordre même de Marcel Proust, de James Joyce, de Henri Bergson, Virginia Woolf a vécu et créé "entre les actes", entre les apparences, la citadelle légère et indestructible de la plus secrète réalité intérieure.
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In the peaceful months before the Great War, Mrs Ramsay's numerous guests and eight children are all enjoying the long summer days on the Isle of Skye. Their feelings and thoughts form an ever-changing picture, in keeping with the unpredictable weather. Will they be able to go to the Lighthouse tomorrow ? Isn't a storm brewing ?
Niveau avancé
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Virginia Woolf eut une existence emplie de livres et dédia une grande partie de son temps à cet exercice exaltant et enrichissant qu'est la lecture. Elle adorait tout particulièrement les auteurs anglais, français et russes. Au fil de ces Lectures intimes, on la découvre tour à tour amicale, enthousiaste, vibrante de colère, toujours libre dans ses goûts et ses passions, parmi lesquelles on retrouve des noms illustres - Montaigne, Mme de Sévigné, Joseph Conrad, Edgar Allan Poe, Walt Whitman - et d'autres qui le sont moins, tels Harold Nicolson ou Lytton Strachey. À tous elle accorde la même attention, à la fois bienveillante et critique, car à travers ces écrivains, gloires du passé ou confrères du cercle Bloomsbury, c'est en définitive sa propre oeuvre qu'elle analyse. " C'est un vrai régal que ce recueil de textes courts où l'on retrouve la densité de la réflexion de Woolf et son humour corrosif, révélant une sensibilité à fleur de peau autant qu'une fermeté absolue de jugement. " L'Est républicain
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Les livres tiennent tout seuls sur leurs pieds
Virginia Woolf
- Les Belles Lettres éditions
- Domaine étranger
- 14 September 2017
- 9782251905396
Pour Virginia Woolf, les livres doivent tenir tout seuls sur leurs pieds : ils n'ont besoin d'aucune exégèse pour être appréciés par leurs lecteurs. C'est vrai mais cela ne l'a pas empêchée - pour notre bonheur - de consacrer plus d'un article à ses confrères auteurs vivants ou morts et à leurs oeuvres. Et quels articles ! On en trouvera ici quelques exemples parmi les plus pertinents en même temps que certaines de ses réflexions sur la lecture et l'écriture. Ainsi défilent pour notre plus heureux plaisir, éclairés par la fulgurante intelligence de la grande Virginia, Robinson Crusoé, David Copperfield, Tchekhov, Lewis Carroll ou encore Thoreau, Conrad et Jane Austen. Ce sublime panorama se termine par ses réflexions relatives à une question qui reste d'actualité : « Est-ce que l'on écrit et publie trop de livres ? ». Celui-ci, du moins, nous manquerait s'il n'existait pas.