Paris, années 20, un ancien combattant est chargé de retrouver un soldat disparu en 1917. Arpentant les champs de bataille, interrogeant témoins et soldats, il va découvrir, au milieu de mille histoires plus incroyables les unes que les autres, la folle histoire d'amour que le jeune homme a vécue au milieu de l'Enfer. Alors que l'enquête progresse, la France se rapproche d'une nouvelle guerre et notre héros se jette à corps perdu dans cette mission désespérée, devenue sa seule source d'espoir dans un monde qui s'effondre.
Jolene n'est pas la plus belle, pas la plus fine non plus. Et pas forcément la plus sympa. Mais lorsqu'elle arrive dans cet hôtel, elle est bien accueillie. Un hôtel ? Plutôt une pension qui aurait ouvert ses portes aux rebuts de la société : un couple d'anciens taulards qui n'a de cesse de ruminer ses exploits, un ancien catcheur qui n'a plus toute sa tête, une jeune homme simplet, une VRP qui pense que les encyclopédies sauveront le monde et un chanteur qui a glissé sur la voie savonneuse de la ringardisation.
Ce petit monde vivait des jours tranquilles jusqu'à ce que Jolene arrive. En quelques mois à peine, l'hôtel devient le centre de l'attention et le quartier général d'une révolte poétique, à l'issue incertaine.
Gilles Marchand est né en 1976 à Bordeaux.
Un comptable se réfugie la journée dans ses chiffres et la nuit dans un bar où il retrouve depuis dix ans les mêmes amis.
Le visage protégé par une écharpe, on ne sait rien de son passé. Pourtant, un soir, il est obligé de se dévoiler. Tous découvrent qu'il a été défiguré. Par qui, par quoi ?
Il commence à raconter son histoire à ses amis et à quelques habitués présents ce soir-là. Il recommence le soir suivant. Et le soir d'après. Et encore. Chaque fois, les clients du café sont plus nombreux et écoutent son histoire comme s'ils assistaient à un véritable spectacle. Et, lui qui s'accrochait à ses habitudes pour mieux s'oublier, voit ses certitudes se fissurer et son quotidien se dérégler. Il jette un nouveau regard sur sa vie professionnelle et la vie de son immeuble qui semblent tout droit sortis de l'esprit fantasque de ce grand-père qui l'avait jusque-là si bien protégé du traumatisme de son enfance.
Léger et aérien en apparence, ce roman déverrouille sans que l'on y prenne garde les portes de la mémoire. On y trouve les Beatles, la vie étroite d'un comptable enfermé dans son bureau, une jolie serveuse, un tunnel de sacs poubelle, des musiciens tziganes, une correspondance d'outre-tombe, un grand-père rêveur et des souvenirs que l'on chasse mais qui reviennent. Un livre sur l'amitié, sur l'histoire et ce que l'on décide d'en faire.
Riche des échos de Vian, Gary ou Pérec, lorgnant vers le réalisme magique, le roman d'un homme qui se souvient et survit - et devient l'incarnation d'une nation qui survit aux traumatismes de l'Histoire.
Stradi naît avec un violon dans le crâne.
D'abord condamné à rester à la maison, il peut finalement aller à l'école et découvrir que les plus grandes peines de son handicap sont l'effet de la maladresse ou de l'ignorance des adultes et des enfants. Mais, à ces souffrances, il oppose chaque jour son optimisme invincible, hérité de son père inventeur et de sa mère professeur. Et son violon, peu à peu, va se révéler être un atout qui, s'il l'empêche de se concentrer sur ses devoirs, lui permet toutes sortes d'autres choses : rêver, espérer... voire parler aux oiseaux.
Un jour, il rencontre l'amour en Lélie. Ils vont s'aimer, se quitter, se retrouver, et faire couple. Jusqu'au moment où cette fantaisie permanente de Stradi va se heurter aux nécessités de la vie adulte : avoir un travail, se tenir bien en société, fonder une famille.
Comment grandir sans se nier ? Comment s'adapter sans renoncer à soi ?
Dans ce deuxième texte empreint de réalisme magique, Gilles Marchand, après le succès d'Une bouche sans personne, livre un beau et grand roman d'éducation, étonnant manifeste pour la différence, et pour les puissances de l'imagination, qui permettent de vaincre le réel, quand celui-ci nous afflige et nous opprime.
Un roman plein de musique, de fantaisie, d'imagination, de lumière et d'optimisme, accompagné par la musique des Beach Boys, et brillant de mille éclats empruntés à Gary, Vian et Perec.
Un musicien de rue, un homme qui retrouve sa vie au fond d'une brocante, des chaussures qui courent vite, deux demi-truites, une petite lampe dans un couffin, le capitaine d'un bateau qui coule, la phobie d'un père pour les manèges, un matelas pneumatique...
On ne sait jamais qui sont les héros des histoires de Gilles Marchand : objets et personnages se fondent, se confondent et se répondent chez cet auteur qui sait, comme nul autre, exprimer la magie du réel.
Sous ses airs de fantaisiste, il raconte la profondeur de l'expérience humaine.
Gilles Marchand est né en 1976 à Bordeaux. Il a notamment écrit Dans l'attente d'une réponse favorable (24 lettres de motivation) et coécrit Le roman de Bolano avec Eric Bonnargent.
Il rencontre un immense succès avec son premier roman solo, Une bouche sans personne (prix Libr'à nous 2017). Son deuxième roman, Un funambule sur le sable, confirme la naissance d'un écrivain.
Vous rêvez d'un emploi d'explorateur à mi-temps, ou d'un stage de zèbre aux haras nationaux.
Vous voudriez devenir un super héros. Une oeuvre d'art. Un ange. Un cheveu.
Vos désirs sont fous et vos plans de carrière hors normes.
Tout cela est bien joli, mais avez-vous écrit votre lettre de motivation ?
Polar littéraire.
Que se passe-t-il lorsqu'un chauffeur de taxi amnésique tombe sur l'adresse d'un personnage du roman qu'il vient de lire ? Que se passe-t-il lorsqu'après lui avoir écrit à tout hasard, ledit personnage, un ancien policier, lui répond qu'il est bel et bien vivant, qu'il n'a rien d'un être de papier et qu'il n'a même jamais entendu parler de l'auteur, un certain... Roberto Bolaño ? Ce lecteur (Pierre-Jean Kaufmann) et cet homme dont on a " volé " la vie (Abel Romero) entament alors une correspondance afin de cerner les liens qui unissent Romero et Bolaño. Mais au fil de leurs échanges, les voilà conduits à examiner aussi le passé de Kauffmann, dont l'amnésie semble cacher un lourd secret.
Articulé autour de l'œuvre du grand écrivain chilien,
Le Roman de Bolaño croise l'enquête littéraire et le thriller latino. Naviguant entre Paris, Barcelone et Ciudad Juárez, le lecteur se trouve plongé au cœur d'une histoire où le vrai n'est jamais sûr et le faux toujours possible, et où rôdent en permanence la folie, le feu, la vie et la littérature.
Éric Bonnargent et Gilles Marchand ont joué à la lettre le jeu du roman épistolaire, correspondant à plus de neuf cents kilomètres de distance sans jamais rien savoir de ce que l'autre avait à l'esprit. Pendant plus d'un an, ils se sont écrit, créant ainsi au gré de leurs échanges la trame narrative de ce qui allait devenir
Le Roman de Bolaño. Là réside en partie l'originalité profonde de ce texte : Pierre-Jean Kaufmann et Abel Romero prennent corps, se répondent, s'écoutent et s'invectivent : on en oublierait presque qu'ils n'ont jamais existé – si tant est qu'ils n'aient jamais existé...
Ulysse, 16 ans, vit avec d'autres sous la coupole protectrice du Centre, dont il n'est jamais sorti. Dehors règne la Bête. L'extérieur est hostile, empoisonné. Les enfants gravement asthmatiques, à la santé précaire, sont encadrés par des médecins.
Ava, elle, habite Paris. Elle milite pour la planète avec sa meilleure amie Nour. Quand elle découvre le secret de son père, un scientifique dévoyé, elle réussit à alerter Ulysse...
Dans chaque recueil de la collection Fidelio, cinq auteurs racontent leurs premiers émois littéraires avec l'écrivain qui a changé leur vie : ici, cinq grands noms de la littérature américaine contemporaine qui n'ont cessé de les fasciner et qu'ils évoquent, chacun à leur façon, intimement, passionnément.Nicolas Chemla évoque avec mordant l'écrivain du Nouveau Journalisme et du " réel comme hallucination " Tom Wolfe. Clarisse Gorokhoff part à l'aventure outre-Atlantique pour nous parler de son monstre sacré,
bigger than life, Norman Mailer. Gilles Marchand livre sa vision du romancier qui fut reconnu dans le monde entier pour l'inoubliable
Le Monde selon Garp John Irving. Delphine Bertholon décrit son grand amour littéraire pour celle qui reste pour elle un mystère, la discrète mais incontournable Laura Kasischke. Le critique littéraire Alexandre Fillon dit, non sans nostalgie, à quel point l'écrivain de la génération X au talent démoniaque Bret Easton Ellis a compté pour lui.
Entre le masque siglé et sigillé de l'institution polytechnicienne (EPFL, DA, ITHA, ACM, PPUR) qui sourit et se fige en d'étranges algorithmes, et la peau des personnes qui munissent l'école de leur ossature et de leur énergie, il existe un espace de liberté, nerveux et sudoripare, d'où émergent l'invention et la recherche nécessaires à allumer l'enseignement. On dira, et c'est exact, que je m'inspire ici des métaphores cryptiques de John Hejduk, architecte «nouillorquais» (dans la graphie de Queneau), né, élevé, actif à New York. Dès lors autant citer le texte complet de la «formule de Hejduk», prononcée durant l'hiver 1963-1964. Imaginez-le, la tête baissée entre les mains, comme pour authentifier et dissimuler ce murmure: «Ce qui m'intéresse, dans l'architecture, c'est l'espace entre la peau et le masque.» A l'antipode du discours cryptique, les quatre points cardinaux de l'architecture: l'art et la technique, l'économique et le social nous engagent dans un parcours pédagogique de transparence. Le mot s'unit alors à la perception de la chose, l'enseignement fonde un rapport de transmission rationnelle, permettant de questionner la cause et l'effet, entre déterminisme et théorie(s) du chaos, sentiment et raison. Ne vivons-nous pas dans une école polytechnique où les architectes, de par le rôle souvent conventionnel qui leur est attribué, sont obligés d'adopter une attitude élémentaire de sérieux qui contraste avec l'humour et les «folies» de la physique, des mathématiques, de la microtechnique, de l'informatique?