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Mallarmé au monde ; le spectacle de la matière
Barbara Bohac, Pascal Durand
- Hermann
- 31 May 2019
- 9791037036964
Voici un nouveau visage de Mallarmé : tourné vers le monde matériel autant que vers le monde social, fasciné par les grands cycles de la nature autant que par les rituels de la vie littéraire, attentif aux sollicitations du corporel et du sensible autant qu'aux lieux où souffle l'esprit. « Ah ! mon ami, que ce ciel terrestre est divin ! », s'exclamait-il en 1866. Quelques-uns des meilleurs spécialistes du poète se sont employés à scruter ces miroitements du réel dans le miroitement des mots : des proses théoriques aux Poésies et de la correspondance aux articles de critique musicale ou théâtrale.
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Études littéraires, volume 42, numéro 3, automne 2011
Marie-hélène Girard, Barbara Bohac, L. Cassandra Hamrick, Christiano Merlo, Christopher Bains, Catherine Thomas-Ripau
- Département des littératures de l´Université Laval
- 13 October 2016
- 9782920949478
Il fallut attendre l'avènement d'un nouveau millénaire pour voir paraître l'oeuvre narrative de Théophile Gautier dans l'inestimable « Bibliothèque de la Pléiade ». Jusqu'à présent, la critique a tenté de déterminer la place de cet inclassable dans l'histoire littéraire et de faire connaître ses oeuvres méconnues ainsi que ses écrits sur l'art, le théâtre, la danse, le ballet. Alors que l'on célèbre le bicentenaire de l'auteur, le temps est venu d'approfondir la question non seulement de son esthétique, mais aussi de son enracinement dans le monde, c'est-à-dire de sa philosophie. Comme l'écrit Milan Kundera, « dans l'art, la forme est toujours plus qu'une forme. Chaque roman, bon gré mal gré, propose une réponse à la question : qu'est-ce que l'existence humaine et où réside sa poésie ? » Le lecteur de l'oeuvre de Gautier rencontre-t-il des pistes de réponse à ces questions fondamentales ou alors la visite-t-il hâtivement comme un musée poussiéreux? L'enthousiasme des chercheurs de l'Amérique et de l'Europe invités à relire l'oeuvre de Gautier à l'occasion de son bicentenaire montre bien sa vitalité, son foisonnement, sa richesse, mais aussi la nécessité et la fertilité d'un questionnement philosophique qui prend racine dans sa force et sa signification. Les perspectives adoptées ici permettent en outre de renouveler l'éclairage porté sur cette oeuvre remarquable. Gautier, comme il vous plaira, c'est-à-dire tel qu'il se donne à lire et à penser au XXIe siècle.
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Études françaises. Volume 52, numéro 3, 2016
Luc Bonenfant, Eric Benoît, Patrick Thériault, Charest Nelson, Sylvie Thorel, Barbara Bohac, Philippe Charron, Ali
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 4 July 2019
- 9782760641099
Si le silence, comme l'écrit Bertrand Marchal, figure parmi « les clichés qui font une escorte obligée [au nom de Mallarmé] », un survol des propositions de Mallarmé témoigne pourtant de considérations sur la dimension vocale du fait langagier. Dans Les Mots Anglais et ses Notes sur le langage, posthumes, Mallarmé évoque par exemple la nécessaire « lecture à voix haute des bons auteurs » comme critère d'appréciation. Si le vers rémunère « le défaut des langues », Mallarmé dit aussi que c'est par « des touches y répondant en coloris ou allure, lesquelles existent dans l'instrument de la voix ». En aval, la voix participerait donc à la réception plénière du langage totalisant d'un poème ; en amont, le poète aurait, selon Mallarmé, déjà conscience de cette nécessité en manipulant le langage afin que l'oeuvre soit dépositaire de cette vocalité dont elle assure l'écho. Ce dossier s'attache à la question de la restitution de la voix comme enjeu poétique chez Mallarmé mais aussi à celle des voix, en son sens pluriel, alors que les contributions réunies permettent de dessiner une topographie du « vocal » dans l'oeuvre mallarméenne et ses alentours.
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Études françaises. Volume 51, numéro 3, 2015
Arnaud Bernadet, Bertrand Degott, Barbara Bohac, Sebastien Mullier, Armelle Herisson, Philippe Wahl, Francois-Marie
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 15 August 2019
- 9782760641129
Faire « vibrer la corde bouffonne », tel est le programme que s'assigne Théodore de Banville au seuil des Odes funambulesques en 1857, liant durablement poésie et comique. Sous le double patronage de Heine et d'Aristophane, ce recueil à dominante satirique rejoint sur bien des points l'essai philosophique de Baudelaire, De l'essence du rire paru deux ans plus tôt. Au sein d'une oeuvre apparemment unique en son genre, l'expression funambulesque représente en vérité une scansion majeure dans l'histoire de la poésie française. D'un côté, elle puise ses moyens dans la caricature, de l'autre, elle s'adosse à la fantaisie. Certes, la corde bouffonne n'est pas toujours drôle. Elle se révèle même souvent mélancolique et grinçante. Mais elle procède d'un dessein original puisqu'il s'agit pour Banville, par ailleurs théoricien longtemps admiré du Petit traité de poésie française (1872), d'inventer « une nouvelle langue comique versifiée », centrée notamment sur la rime. Ainsi s'amorce une tradition qui compte dans ses rangs aussi bien Rostand et Verlaine qu'Apollinaire ou Jarry. Du funambulesque au mirlitonesque s'opère de la sorte une mise en crise du « lyrisme », enfin délesté du pathos romantique et propre à ouvrir le poème à son indéfinition ou à sa redéfinition. Autant de voies possibles se dessinent alors qui alternent la virtuosité et le « mal écrire ». Important les procédés théâtraux jusqu'à la cocasserie et à la fumisterie, le comique use d'équivoques prosodiques comme de stratégies parodiques, visant en priorité la dégradation, voire la déformation du poétique.