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irène inchauspé
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Une faillite si convenable
Irène Inchauspé
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- 24 August 2015
- 9782702173268
Oui, les banques sont mortelles. Créée en 1992, Pallas Stern n'est pas le Crédit lyonnais, qui fut maintenu en vie à coup de perfusions alimentées par le contribuable. Mais son histoire est au moins aussi instructive, que celle de l'établissement public. Car la réputation de toute la place est compromise par la plus grande faillite bancaire privée de l'après-guerre, déclarée en juin 1995. Ni le Trésor, ni la Commission bancaire, ni la COB, n'ont pu empêcher le désastre. Sans parler du prestigieux conseil d'administration de la banque, où siégeait, sous la houlette de Gérard Eskénazi, tenu pour un magicien de la finance, la fine fleur de l'establishment. Pourquoi ? Qui est vraiment responsable de cette déroute qui aura finalement coûté cinq milliards de francs à quelques grands investisseurs, mais surtout à des milliers de petits créanciers ? Une minutieuse enquête, appuyée sur de nombreux documents confidentiels.
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L'horreur fiscale, ce n'est pas seulement le taux d'imposition élevé qui touche les Français. C'est un système déréglé, incohérent, opaque et, qui plus est, injuste.
Irène Inchauspé et Sylvie Hattemer, journalistes économiques, ont mené l'enquête, épluché des rapports, rencontré des experts, soulevé les tapis, débusquant les idées reçues, les démonstrations biaisées, les fausses solutions. Et elles ont découvert que la préférence française pour l'impôt a abouti à une situation bien pire encore que ce que l'on pouvait imaginer. Classes moyennes, chefs d'entreprise, héritiers, retraités : personne n'échappe à la tonte généralisée. Et le pire, c'est que cette rafle fiscale ne sert à rien, puisque la dette continue à progresser.
Alors, oui, les Français sont en colère, et ils expriment leur ras-le-bol avec les armes à leur portée : les plus riches s'exilent, les grands groupes délocalisent une partie de leurs équipes dirigeantes, les patrons créent leur entreprise à l'étranger. Ceux qui restent manifestent dans les rues, et les autres se révoltent en silence, soit en travaillant moins, soit en basculant dans la fraude.
Il va falloir faire preuve de courage et d'imagination pour nous sortir de là. En étudiant non seulement les recettes utilisées par les pays qui s'en sont sortis, mais aussi ce qui s'est fait en France dans le passé, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'il s'agissait de reconstruire le pays. Rien ne nous empêche de monter sur des épaules de géants pour voir plus loin...Sylvie Hattemer a été grand reporter au Nouvel Économiste, puis à Challenges. Irène Inchauspé est journaliste à L'Opinion. Elle a notamment coécrit avec François de Closets L'Échéance (Fayard, 2011). -
Le temps du Toujours Plus est terminé. Pour les droits comme pour les déficits. Notre situation est aussi dégradée que celle des Grecs ou des Portugais. Nous allons donc affronter les mêmes épreuves. Ce sera l'heure de vérité, l'occasion de rebâtir la France. Voici le livre d'après la vraie crise. Celle-ci combine le surendettement de l'Etat et les folies de la finance. La faillite qui menace est l'aboutissement d'une dérive de quarante ans. Car, pour entretenir ses illusions, la France s'est droguée au déficit et a fait de sa jeunesse sa variable d'ajustement. A l'arrivée, nous sommes ruinés et notre modèle est perverti.Face à ces dangers, la droite dénonce les dérives des finances publiques et la gauche celle de la finance privée. Pour François de Closets et Irène Inchauspé, toutes les questions doivent être posées et méritent des réponses sans tabou. Pourquoi la France ne s'est-elle pas davantage mobilisée face au défi aventureux de la mondialisation ? Pourquoi a-t-elle laissé son industrie s'étioler dans les délocalisations et ses fleurons passer sous contrôle étranger ? Pourquoi L'Etat est-il incapable de moderniser l'administration pendant que le nouveau capitalisme pressure le monde du travail? Pourquoi a-t-on permis au système bancaire d'empoisonner les collectivités locales avec des emprunts toxiques ?Au terme de cette enquête sans concessions mettant au jour la réalité économique, sociale et financière de notre pays, on comprend que l'avenir n'est pas écrit. La France dispose de plus d'atouts dans son jeu qu'aucun autre pays. Elle est à reconstruire. Voici comment.
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Main basse sur la musique ; enquête sur la SACEM
Irène Inchauspé, Rémy Godeau
- Calmann-Lévy
- Documents, Actualités, Société
- 15 January 2003
- 9782702148624
Enquêter sur la Sacem ? Plus d'une fois, les interlocuteurs d'Irène Inchauspé et de Rémi Godeau ont tenté de les en dissuader. Des conseils en forme de menace voilée (" Vous avez tout à y perdre ") aux procès en irresponsabilité (" Vous faites le jeu des Américains ") et aux fantasmes de persécution (" Mais pourquoi nous détestez-vous tant ? ").
Pas étonnant dans ces conditions que, depuis sa création en 1850, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique ait largement échappé aux regards et aux questions, et ce malgré son statut d'entreprise privée, certes, mais chargée d'une mission de service public, à savoir répartir le plus équitablement possible les quelque 610 millions d'euros de droits d'auteur générés tous les ans par l'exploitation des oeuvres musicales.
Pourquoi cette opacité ? Parce que la Sacem se situe au confluent de tous les pouvoirs - culturel, économique, politique -, et parce qu'un homme, Jean-Loup Tournier, l'a dirigée d'une main de fer pendant quarante ans, réduisant au silence toute contestation interne et décourageant quiconque de s'y intéresser de trop près - y compris son autorité de tutelle.
Mystères de l'héritage Ravel, des droits des compositeurs juifs pendant la guerre, des coûts de fonctionnement pharaoniques : Main basse sur la musique nous permet d'entrevoir, pour la première fois, quelques-uns de ces secrets si jalousement gardés. -
C'est pas ma faute
Irène Inchauspé, Claude Leblanc
- Éditions du Cerf
- HISTOIRE HORS COLLECTION
- 26 March 2015
- 9782204108225
Qu'ont en commun François Hollande qui accuse Bruxelles de ses revers, Thomas Thévenoud qui incrimine sa phobie administrative, Jo-Wilfried Tsonga qui blâme ses supporters, Jérôme Kerviel qui se déclare victime du système ? Ou le président de région qui impute à Paris l'explosion des impôts locaux, le fonctionnaire de la Poste qui se défausse sur le règlement, le journaliste qui s'exonère d'un faux scoop, le dépanneur qui argue de l'horaire et la boulangère qui charge son employé absent ?« C'est pas ma faute ! » s'exclament-ils en choeur. Petits et grands reprennent le refrain avec entrain. Ils stigmatisent le mal français de la désinvolture, de l'irresponsabilité et de la démission.Il y a pire ailleurs ? C'était mieux avant ? Non... État providence maternant, principe de précaution pavlovien, naufrage du système scolaire, déontologie médiatique à géométrie variable, politiques longtemps responsables mais pas coupables et désormais coupables irresponsables... De juin 1940 à aujourd'hui, en passant par mai 1968, ce livre retrace notre dégringolade. Et détaille les conditions de notre sortie de l'infantilisation.Un libelle féroce et tendre sur la France et les Français. Un petit traité de la force d'âme.Passée par Le Point et Challenges, Irène Inchauspé est notamment l'auteur de L'Échéance avec François de Closets et de L'Horreur fiscale avec Sylvie Hattemer. Ex-rédacteur en chef de Courrier International et de Jeune Afrique, Claude Leblanc est l'auteur, entre autres, de L'Engrenage et du Japon vu du train. Tous deux sont journalistes à L'Opinion.