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nicolas gogol
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Notre héros, nous en convenons de bonne grâce, avait éprouvé une de ces terreurs blanches dont on ne revient pas vite, et, quoique son troïge allât à fond de train, quoique le village de Nozdref fût depuis longtemps hors de vue, caché là-bas derrière des plaines, des plis de terrain, des collines et des bocages, il regardait toujours avec frayeur, comme s'il s'attendait à être vivement poursuivi. Il respirait avec peine, et, ayant essayé de se rendre compte de ce qui se passait en lui, en glissant sa main droite au-dessous de son sein gauche, il sentit que le coeur lui battait comme se débat une pauvre caille méchamment emprisonnée dans une cage. « Eh ! quel bain il nous a fait prendre ! voyez un peu cet enragé ! »
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Edition enrichie de Georges Nivat comportant une préface et un dossier sur le roman.
"Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'envoyez-vous cette calamité ? [...] Sans nez, un homme n'est plus un homme. [...]. Si encore je l'avais perdu en duel, ou à la guerre, ou par ma faute !... Hélas non ! il a disparu comme cela, sans rime ni raison... Non, reprit-il après quelques instants de silence, c'est inconcevable." -
Nouvelles de Pétersbourg ; le journal d'un fou ; le nez ; autres nouvelles
Nicolas Gogol
- Bibliothèque russe et slave
- 23 May 2018
- 9782371240520
Les célèbres Nouvelles de Pétersbourg, écrites entre 1835 et 1842, ne furent rassemblées et réunies par l'auteur qu'en 1843 autour de ce point commun : la ville de Pierre le Grand. Mêlant l'humour et la satire au fantastique, elles sont les témoins inégalés d'une époque et des petites histoires qui se déroulent au détour de la Perspective Nevski.
« Nous sommes tous sortis du Manteau de Gogol. » (attribué à Dostoïevski)
Ce volume contient Le Journal d'un fou, Avenue Niévsky, Le Nez, Le Manteau, Le Portrait.
Traductions de Michel-Rostislav Hoffman et Tatiana Rouvenne.
EXTRAIT DU JOURNAL D'UN FOU
Le 3 octobre.
Il s'est produit, aujourd'hui, un événement tout à fait extraordinaire. Je me suis levé assez tard. Mavra m'a apporté mes souliers soigneusement cirés. Je lui ai demandé l'heure. Il était 10 heures largement passées, et je me hâtai de m'habiller. À dire vrai, j'ai bien failli ne pas me rendre du tout au bureau, m'imaginant d'avance la mine acidulée de mon chef de division. Voilà longtemps qu'il me répète :
- Dis donc, mon petit, qu'est-ce qui te prend ? Tu en as un charivari dans la tête : tantôt tu te démènes, comme si tu avais le feu au derrière, tantôt tu m'embrouilles une affaire au point que le diable lui-même y perdrait son latin - pas de majuscule au grade de l'intéressé, pas de date, pas de numéro d'ordre !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Nikolaï Vassiliévitch Gogol est un romancier, nouvelliste, dramaturge, poète et critique littéraire russe d'origine ukrainienne, né à Sorotchintsy dans le gouvernement de Poltava le 19 mars 1809 et mort à Moscou le 21 février 1852. -
En douze chants, Gogol conte l'épopée du vieux Tarass Boulba et de ses deux fils, Ostap et André, partis de l'Ukraine avec tous les Cosaques zaporogues dans une guerre sans merci contre les Polonais. Mais André rêve secrètement de la belle Polonaise qu'il a jadis entrevue...
« Tarass Boulba est un fragment, un épisode de la grande épopée de tout un peuple. » (V. Biélinski)
Traduction intégrale de Marc Semenoff (1949), accompagnée d'illustrations de Viktor Vasnetsov.
EXTRAIT
« Allons, tourne-toi, mon fils ! Dieu, que tu es drôle ! Pourquoi diable portez-vous ces soutanes de pope ? Tout le monde s'habillerait-il ainsi à l'académie ? » Telles sont les paroles avec lesquelles le vieux Boulba aborda ses deux enfants, élèves du collège de Kief, qui revenaient à la maison chez leur père.
Ses fils venaient de descendre de leurs montures. C'étaient deux robustes garçons qui jetaient encore des regards en dessous sur le monde, à la manière des élèves frais émoulus du séminaire. Leurs visages, qui respiraient la force et la santé, se couvraient de ce premier duvet que le rasoir n'avait pas encore touché. L'accueil de leur père les décontenançait ; aussi demeuraient-ils immobiles, les yeux baissés.
« Un instant, un instant ! Que je vous regarde bien ! continua Boulba, les tournant et retournant.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Nikolaï Vassiliévitch Gogol est un romancier, nouvelliste, dramaturge, poète et critique littéraire russe d'origine ukrainienne, né à Sorotchintsy dans le gouvernement de Poltava le 19 mars 1809 et mort à Moscou le 21 février 1852. -
Créée à Saint-Pétersbourg en 1836, d'après une histoire racontée à Gogol par Pouchkine, Le Révizor est la plus célèbre comédie du théâtre russe : Khlestakof, un jeune voyageur, tout juste arrivé dans une petite ville de province, est pris par les notables pour l'envoyé secret du tsar chargé d'enquêter sur eux. Auprès du rusé Khlestakof, qui n'en demandait pas tant, les notables vont rivaliser d'amabilités et de largesses.
Le Mariage, créé en 1842 mais écrit au même moment que Le Révizor, raconte les atermoiements d'un fonctionnaire, Podkoliossine, célibataire endurci décidé, peut-être, à ne plus le rester.
Traduction de Marc Semenoff, 1922
EXTRAIT
LE PRÉFET DE LA VILLE. - Je vous ai invités, messieurs, pour vous annoncer une nouvelle quelque peu désagréable : le révizor arrive.
AMMOSS PHIODOROVITCH. - Quoi ! Le révizor ?
ARTEMI PHILIPPOVITCH. - Quoi ! Le révizor ?
LE PRÉFET. - De Petrograd, incognito, et avec des ordres secrets !
AMMOSS PHIODOROVITCH. - Ah ! par exemple !
ARTEMI PHILIPPOVITCH. - Nous n'avions pas assez d'ennuis, il nous fallait encore cette tuile !
LOUKA LOUKITCH. - Seigneur Tout-Puissant ! Est-il possible d'arriver avec des ordres secrets !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Nikolaï Vassiliévitch Gogol est un romancier, nouvelliste, dramaturge, poète et critique littéraire russe d'origine ukrainienne, né à Sorotchintsy dans le gouvernement de Poltava le 19 mars 1809 et mort à Moscou le 21 février 1852. -
Tarass Boulba est un cosaque ukrainien robuste et belliqueux. Ses deux fils, Andreï et Ostap, rentrant de Kiev après avoir fini leurs études, sont très vite conduits à la Setch, le campement militaire cosaque. Une rumeur circulant dans le camp constitue un motif suffisant pour entrer en guerre contre les Polonais, au nom de la défense de la foi orthodoxe. Extrait : De quelle manière veux-tu donc te battre avec moi, est-ce à coups de poing ? - La manière m'est fort égale. - Va pour les coups de poing, répondit Tarass Boulba en retroussant ses manches. Je vais voir quel homme tu fais à coups de poing. Et voilà que père et fils, au lieu de s'embrasser après une longue absence, commencent à se lancer de vigoureux horions dans les côtes, le dos, la poitrine, tantôt reculant, tantôt attaquant. - Voyez un peu, bonnes gens : le vieux est devenu fou ; il a tout à fait perdu l'esprit, disait la pauvre mère, pâle et maigre, arrêtée sur le perron, sans avoir encore eu le temps d'embrasser ses fils bien-aimés. Les enfants sont revenus à la maison, plus d'un an s'est passé depuis qu'on ne les a vus ; et lui, voilà qu'il invente, Dieu sait quelle sottise... se rosser à coups de poing !
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Le journal d'un fou : oeu>Portrait et de La Perspective Nevsky suivi du
Nicolas Gogol
- Frémeaux & Associés
- 26 February 2016
- 3561302880655
"Nous sommes tous sortis du manteau de Gogol", Dostoïevski.
Nicolas Gogol (1809 - 1852) est l'un des écrivains les plus marquants de la littérature russe. Considéré comme l'inventeur du genre fantastique, il publie en 1835 un recueil de nouvelles Mirgorod dont est extrait Le Journal d'un fou. Ce récit, mêlant comique et tragédie, conte à la première personne la montée de la folie d'un petit fonctionnaire qui, pour s'évader d'un monde décevant, en imagine un autre, plus conforme à ses rêves. Mais, parviendra-t-il à garder le contrôle de son imagination ? Guillaume Leclère -
Le Portrait
Nicolas Gogol
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 2 October 1997
- 9782755503562
Nicolas Vassilievitch Gogol (1809-1852) croyait vraiment au diable. Mais le Malin, pour corrompre le malheureux peintre Tchartkov, délaisse ici son attirail de fumées, de goules et de harpies : un vieux portrait et quelques ducats d'or suffiront. Dans cette version pétersbourgeoise de "Faust", le fantastique a valeur d'allégorie : la création artistique est-elle sans danger pour l'âme?
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L'écriture du Nez débute en 1832 et s'achève en 1835. La nouvelle est d'abord refusée comme « sale et triviale » par L'Observateur moscovite, avant d'être publiée, en 1836, par la revue littéraire Le Contemporain, avec une présentation d'Alexandre Pouchkine. Dans ses OEuvres complètes, parues en 1843, Gogol la placera, avec Le Manteau, Le Portrait, Le Journal d'un fou et La Perspective Nevski, dans le recueil intitulé Les Nouvelles de Pétersbourg.
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Publiées en Russie en 1846, traduites aux éditions Grasset en 1957, ces Lettres spirituelles et familières ont été écrites entre 1843 et 1846. Elles témoignent d'une passion nouvelle pour Gogol, le christianisme. Il y évoque la place de l'Église en Russie, l'importance de la morale orthodoxe pour l'humanité, l'influence de la foi sur son oeuvre.
C'est aussi l'occasion pour lui de parler de littérature et de revenir sur sa vie intime. Il évoque son amitié avec Pouchkine, son rapport aux femmes, à la maladie, à la mort ; il défend l'importance de la poésie dans une société où règne la vulgarité, se livre, pendant sept pages, à un éloge du lyrisme, s'indigne que plus personne ne déclame de poèmes en public.
Gogol considérait ce recueil comme son testament. Parues six ans avant sa mort, ces lettres sont sa dernière publication majeure. Moralisateur et mystique, mais aussi brillant et cultivé, original souvent, passionné toujours, tel est le dernier Gogol qui se révèle dans ce livre. La confession d'un des écrivains les plus novateurs du xixe siècle. -
Une question aussi profonde le rendit rêveur : cependant ses regards, en quête d'objets nouveaux, tombèrent par-dessus la palissade dans la cour d'Ivan Nikiforovitch et jouirent involontairement d'un spectacle curieux. Une bonne femme décharnée sortait en bon ordre de vieux habits d'une remise et les étendait sur une corde. Bientôt un uniforme militaire aux revers usés embrassa de ses manches dressées une veste de brocart. Ensuite apparut un uniforme civil à boutons armoriés et col rongé des mites ; puis une culotte de casimir blanc toute maculée, qui jadis moulait les jambes d'Ivan Nikiforovitch, mais ne pourrait guère plus mouler que ses doigts. A côté de cette culotte en pend bientôt une autre en forme d'Y ; puis une tunique bleue à la cosaque que s'était commandée Ivan Nikiforovitch une vingtaine d'années auparavant, alors qu'il parlait de se couper les moustaches et de s'engager dans la milice. Pour compléter la tunique, une épée érigea bientôt sa pointe, comme un monument sa flèche.
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Le fonctionnaire Bachmatchkine passe ses journées à copier des actes, quand une catastrophe vient chambouler sa vie: son manteau, usé jusqu'à la corde, doit être remplacé. Il va falloir économiser pour en acheter un nouveau et cela tourne vite à l'obsession. Le jour où il enfile enfin son nouveau manteau, il rayonne de joie, mais le bonheur ne durera.
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Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Nicolas Gogol. Petit conte de la folie ordinaire dans la Russie tsariste, Le Journal d'un fou relate jour après jour la douce démence qui gagne l'esprit de Poprichtchine, petit fonctionnaire ministériel préposé au taillage de plumes sous Nicolas Ier. Terrorisé par sa logeuse, amoureux de la fille de son supérieur à la voix de canari, témoin d'une conversation entre chiens, il finit par se prendre pour Ferdinand VIII, roi d'Espagne. "On a beaucoup discuté sur mon compte et étudié quelques-uns de mes aspects, mais nul n'a jamais défini ma véritable essence. Seul Pouchkine l'a comprise. Il me disait toujours qu'aucun autre écrivain ne possédait le don de faire sentir aussi vivement la platitude de la vie, de faire ressortir avec tant de force la trivialité de l'homme vulgaire, de faire jaillir aux yeux du lecteur toutes les bagatelles, tous les petits riens qui nous échappent d'habitude." - Gogol (sur lui-même).
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SAUVAGE, GUERRIER, REBELLE ET SANGUINAIRE.
Tarass Boulba est un guerrier Cosaque fier et belliqueux. Ses deux fils, Andreï et Ostap sont à peine rentrés de Kiev après leurs études, qu'il les conduit à la Setch, le campement militaire cosaque. Tous brûlent d'en découdre, et une rumeur circulant dans le camp fournit le motif suffisant pour entrer en guerre contre les Polonais.
Lors de cette campagne sanguinaire, Andreï, le cadet, tombe amoureux d'une belle Polonaise et passe à l'ennemi. Incapable de supporter cette trahison, Tarass Boulba le tue de ses mains. Et lorsque l'aîné, Ostap, est fait prisonnier, il n'a plus qu'une idée : le venger...
Une épopée truculente, héroïque et féroce, immortalisée au cinéma par Yul Brynner et Tony Curtis en 1962.
Durée : 05H04 -
Drei fantastische Geschichten von Gogol : - Die Weihnacht - Der Wij - Wie Iwan Iwanowitsch und Iwan Nikiforowitsch sich entzweiten
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Lettres spirituelles et familières
Nicolas Gogol
- Grasset
- Littérature Etrangère
- 1 January 1985
- 9782246800132
"J'ai été très malade, presque sur le point de mourir. assemblant le reste de mes forces et profitant du premier instant de pleine lucidité de mon esprit, j'ai écrit un testament spirituel dans lequel, entre autres, j'ai imposé à mes amis d'éditer après ma mort, quelques unes de mes lettres.".
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Ces nouvelles peuvent apparaître comme les gammes de l'artiste, avant les chefs d'oeuvre qui viendront ensuite - « Le Révizor » et « Les Âmes mortes ». Un thème semble unifier une majorité de ces textes : les superstitions du peuple ukrainien. Mais les tonalités sont très diverses : comédie burlesque pour « La Foire de Sorochinietz », « La Nuit de Noël », « Le Terrain ensorcelé » - histoire un peu rêveuse de revenants pour « La Nuit de mai » - scènes d'horreur dans « La Lettre perdue », « L'effroyable vengeance ». Le tout sous-tendu par le combat du bien et du mal, au milieu des sorciers, sorcières et diables, sans oublier une pincée d'ironie. « Ivan Fedorovitch Schonka et sa tante » échappe à cette atmosphère surnaturelle et pourrait annoncer certaines histoires douces-amères de Tchékhov. Ces nouvelles sont l'occasion d'un voyage dans les différentes couches de la société ukrainienne : Cosaques (Zaporogues ou autres), paysans, commerçants, Tziganes, Polonais, Tartares, petite noblesse...
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Ces nouvelles peuvent apparaître comme les gammes de l'artiste, avant les chefs d'oeuvre qui viendront ensuite - « Le Révizor » et « Les Âmes mortes ». Un thème semble unifier une majorité de ces textes : les superstitions du peuple ukrainien. Mais les tonalités sont très diverses : comédie burlesque pour « La Foire de Sorochinietz », « La Nuit de Noël », « Le Terrain ensorcelé » - histoire un peu rêveuse de revenants pour « La Nuit de mai » - scènes d'horreur dans « La Lettre perdue », « L'effroyable vengeance ». Le tout sous-tendu par le combat du bien et du mal, au milieu des sorciers, sorcières et diables, sans oublier une pincée d'ironie. « Ivan Fedorovitch Schonka et sa tante » échappe à cette atmosphère surnaturelle et pourrait annoncer certaines histoires douces-amères de Tchékhov. Ces nouvelles sont l'occasion d'un voyage dans les différentes couches de la société ukrainienne : Cosaques (Zaporogues ou autres), paysans, commerçants, Tziganes, Polonais, Tartares, petite noblesse...
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Un essaim de filles en jupons rayés, tant jeunes que vieilles, bourdonnait dans la chambre des servantes. Pulchérie Ivanovna leur donnait des bagatelles à coudre, des fruits à éplucher ; mais, le plus souvent, elles se sauvaient à la cuisine pour y dormir à leur aise. Pulchérie Ivanovna croyait de son devoir de les tenir près d'elle et de surveiller leur conduite ; mais, à sa grande surprise, il se passait peu de mois sans que la taille de quelqu'une de ces filles ne devînt plus ample qu'à l'ordinaire. Cela semblait d'autant plus étonnant qu'il n'y avait point de célibataire dans la maison, à part certain galopin, lequel s'en allait toujours pieds nus mais affublé d'un frac gris et passait à dormir le temps qu'il n'employait pas à manger.
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Sous le nom de l'apiculteur Panko le Rouge, Gogol signe avec ces veillées ses débuts littéraires. Il y mêle, dans une veine où le comique côtoie le fantastique, les souvenirs de son enfance, de ces récits racontés le soir au coin du feu où l'on retrouve toutes les figures du folklore ukrainien : belles jeunes filles et hardis garçons, paysans et commères, sorcières et diables, revenants et roussalkas.
Traduction intégrale des huit récits en deux parties par Eugénie Tchernosvitow, 1944
EXTRAIT
Oh ! l'enivrement, la splendeur d'un jour d'été en Petite-Russie ! Combien chaudes et accablantes sont les heures où midi resplendit dans le silence et dans la chaleur torride et où l'océan bleu sans limites, penché sur la terre en une coupole lascive, semble engourdi, noyé de volupté, embrassant, serrant sa belle dans son étreinte aérienne ! Pas un nuage à cette voûte ; dans les champs, pas un bruit. Tout paraît être mort ; seule, dans les profondeurs du ciel, on voit vibrer une alouette, et son chant argenté descend les degrés de l'éther jusqu'à la terre enamourée ; de temps à autre, le cri d'une mouette ou la voix sonore d'une caille lui répondent dans la steppe. Indolents et insoucieux, comme s'ils allaient sans but, se dressent les chênes qui montent jusqu'aux nues, et les rayons aveuglants du soleil allument des masses entières de pittoresques feuillages, jetant sur les autres la nuit d'une ombre épaisse, que seule une forte brise peut illuminer de jets d'or.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Nikolaï Vassiliévitch Gogol est un romancier, nouvelliste, dramaturge, poète et critique littéraire russe d'origine ukrainienne, né à Sorotchintsy dans le gouvernement de Poltava le 19 mars 1809 et mort à Moscou le 21 février 1852. -
Este ebook presenta "Diario de un loco" con un sumario dinámico y detallado.
Diario de un loco es uno de los cinco cuentos que componen las «Historias de San Petersburgo» de Nicolai Gogol. El cuento describe cómo Aksenti Ivanovich, un funcionario de la burocracia rusa zarista, va perdiendo la razón por varios motivos: la rutina de su mísero trabajo, el amor que siente sobre la hija de su jefe y la obsesión de creer que tiene "sangre noble". Al final termina creyéndose el mismo Rey de España. Luego deviene su internamiento, donde la penosa experiencia de colisión de su locura con el entorno constituye su aciago final.
Nikolái Vasílievich Gógol (1809 - 1852) fue un escritor ruso. A pesar de que muchas de sus obras muestran la influencia de su educación y cultura ucraniana, escribió en ruso, por lo que sus obras se consideran parte de la literatura rusa. Su obra más conocida es probablemente Almas muertas, considerada por muchos como la primera novela rusa moderna. -
La collection « Connaître une oeuvre » vous offre la possibilité de tout savoir du Mariage, de Nikolai Gogol, grâce à une fiche de lecture aussi complète que détaillée.
La rédaction, claire et accessible, a été confiée à un spécialiste universitaire.
Cette fiche de lecture répond à une charte qualité mise en place par une équipe d'enseignants.
Ce livre numérique contient un sommaire dynamique, la biographie de Nikolai Gogol, la présentation de l'oeuvre, le résumé détaillé (scène par scène), les raisons du succès, les thèmes principaux et l'étude du mouvement littéraire de l'auteur.
Notre travail éditorial vous offre un grand confort de lecture, spécialement développé pour la lecture numérique. -
Le Classcompilé n° 70 contient les oeuvres de Nicolas Gogol.
Nicolas Vassiliévitch Gogol (en russe : , Nikolaï Vassilievitch Gogol ; en ukrainien : , Mykola Vassyliovytch Hohol) est un romancier, nouvelliste, dramaturge, poète et critique littéraire russe d'origine ukrainienne, né à Sorotchintsy dans le gouvernement de Poltava (Empire russe) le 31 mars (19 mars) 1809 et mort à Moscou le 4 mars (21 février) 1852. Il est considéré comme l'un des écrivains classiques de la littérature russe. (Wikip.)
Version 2
Nouveautés : Les veillées du Hameau, les âmes mortes trad. Mongault.
On consultera les instructions pour mettre à jour ce volume sur le site lci-ebooks, rubrique "Mettre à jour les livres"
CONTENU DE CE VOLUME
NOUVELLES
LES VEILLÉES DU HAMEAU 1832
MIRGOROD 1835
UN MÉNAGE D'AUTREFOIS. || MÉNAGE D'AUTREFOIS
TARASS BOULBA 1835 ET 1843
LA BROUILLE DES DEUX IVAN
LE ROI DESGNOMES || VIÏ
NOUVELLES DE PETERSBOURG 1843
LES MÉMOIRES D'UN FOU 1835
LE NEZ 1836
LA CALÈCHE || LA CALÈCHE
LE MANTEAU
LE PORTRAIT 1835 ET 1842
ROME
ROMANS
TARASS BOULBA 1835 & 1843
LES ÂMES MORTES || LES ÂMES MORTES 1842 & POST. -
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Nicolas Gogol. - "Je demande qu'à l'occasion de ma mort on ne s'empresse pas de couvrir de louanges ni de critiques mon oeuvre dans les journaux et revues: tout cela relèverait du même parti pris que durant mon existence. J'ai été très malade, presque sur le point de mourir. Rassemblant le reste de mes forces et profitant du premier instant de pleine lucidité de mon esprit, j'ai écrit un testament spirituel dans lequel, entre autres, j'ai imposé à mes amis d'éditer après ma mort quelques-unes de mes lettres. Je voulais du moins, ce faisant, racheter le caractère oiseux de toute ma production publiée jusqu'à ce jour, puisque mes lettres, de l'aveu même de ceux pour qui elles ont été écrites, répondent à un besoin plus urgent que mes oeuvres. [...] Je choisis moi-même dans les dernières lettres qu'il m'a été possible de récupérer tout ce qui se réfère davantage aux questions qui intéressent aujourd'hui la société, laissant de côté ce qui ne peut avoir de sens qu'après ma mort, excepté ce qui peut être de quelque importance pour une petite minorité. J'ajouterai deux ou trois articles littéraires, j'y joindrai mon testament lui-même. [...] Mon coeur me dit que mon livre est nécessaire et qu'il pourra être utile. Je pense ainsi, non que j'aie une haute opinion de moi-même ou que je compte sur mon savoir-faire pour me rendre utile, mais parce que jamais comme en ce moment je n'avais éprouvé un désir aussi lancinant de servir à quelque chose." - Nicolas Gogol (extrait de la préface).