Bordeaux, la capitale du vin, n'était plus la cité d'autrefois, la douce ville aux pierres d'or qui avait régné sur les tables les plus prestigieuses du monde. Rongée par l'Atlantique, dévorée par le sel et l'eau et assaillie par les insectes subtropicaux, elle était devenue une gigantesque cité lacustre ouverte sur l'horizon Le commissaire Baranowski et la lieutenante Sylla n'avaient pas eu beaucoup de difficultés à faire comprendre en haut lieu que l'enlèvement de Gloria était la seule piste sérieuse pour faire avancer l'enquête sur les disparus australiens et africains.
Depuis trois jours le préfet racontait régulièrement la même salade au ministre de l'Intérieur qui faisait semblant d'y croire, avant de la resservir, un peu assaisonnée, à Matignon. A l'échelon suprême, le Président, pressé par ses pairs africains, asiatiques et australiens, eux-mêmes sous pression de leurs peuples, commençait à perdre patience. Jusqu'ici l'Affaire des 1000 Migrateurs disparus piétinait.
En 471 après J. Christ, au coeur de l'évêché de Riez la Romaine, s'évanouit un fabuleux trésor de guerre.
En août 1944, c'est lors de la libération de la petite ville que va se dessiner un machiavélique scénario.
En Juillet 2017, les fouilles archéologiques de Riez vont se retrouver mêlées à une ténébreuse enquête.
Été 2022, Léa, vingt-sept ans, DRH dans une compagnie d'assurance parisienne, est aux premières loges lorsqu'un macchabée vieux de cinquante ans est découvert dans une propriété du Cap ferret ayant appartenu à Toussaint Casanova, ancienne figure du grand banditisme bordelais de l'après-guerre.
Grâce au récit d'un ancien policier, Léa va découvrir l'incroyable ascension de Juanita, née en 1940 aux Capucins, quartier espagnol de Bordeaux, son parcours dans une société machiste (mais en pleine mutation, secouée par les mouvements contestataires de 68 et par l'émergence d'un élan féministe), dans le monde de la prostitution et de la contrebande de l'époque. La beauté de Juanita, son tempérament, son caractère entier, sa générosité, comme en témoignent ceux qui l'ont approchée, sa volonté de s'arracher à la pauvreté, de s'émanciper, sa rébellion contre l'ordre établi et la fatalité, son puissant goût de vivre, et sa quête éperdue de vérité, de bonheur, et d'amour en faisaient une personne fascinante qui ensorcelait tous ceux qui avaient la chance de croiser son chemin.
Pour Léa, troublée par les coïncidences et en proie à un étrange phénomène d'identification, la découverte du corps ouvre la porte à toutes les interrogations. Que s'est-il passé en 1969 ? Qu'est devenue Juanita et à qui appartiennent les ossements découverts sous la terrasse ?
Joanne, Reclus : deux noms oubliés de nos jours malgré leur célébrité pendant la seconde moitié du XIXe siècle et le début du XXe. Qui étaient-ils ? Adolphe Joanne dirigea la collection de guides de voyage (les guides Joanne) édités par Librairie Hachette, qui devinrent les guides Bleus en 1919. Élisée Reclus fut le collaborateur de Joanne, avant de prendre son envol. Les deux hommes étaient animés par la même passion pour les Pyrénées : c'est ainsi que naquit l'Introduction au guide des Pyrénées, publiée pour la première fois en 1858.
Ce premier texte initia la carrière de géographe de Reclus, auteur célèbre de la Nouvelle Géographie Universelle. Son travail fut rendu possible grâce au soutien indéfectible de la Librairie Hachette qui possédait un département de géographie, dirigé d'abord par Louis Vivien de Saint-Martin puis Franz Schrader. L'éditeur diffusa très largement les connaissances de son époque à travers des récits et des guides de voyage, des atlas, des dictionnaires géographiques et bien sûr des livres scolaires.
Le système informatique d'une firme bordelaise est piraté, avec demande de rançon ; un chef d'entreprise se suicide après la révélation de ses perversions sur les écrans de ses employés ; une mystérieuse liste, émanant d'un hacker nommé Microcebus, dénonce les agissements de criminels jusque là indétectables...
Une poursuite endiablée s'engage, menée par Pascal Nekka et Carole Zubrivna-Didier, commissaires de police rivaux cornaqués malgré eux par les services secrets, la détective privée Émeline et sa copine Muriel, des hackers russes et leurs comparses sans scrupules. Ils devront affronter des périls bien réels pour découvrir les liens qui les unissent à leur insu.
Le 18 juillet 1936 commence la guerre d'Espagne dont la mémoire est restée vivace. Elle jette l'une contre l'autre les deux Espagne mais très vite se complexifie car toutes les idéologies caractéristiques du XXe siècle s'affrontent férocement dans la péninsule : celles du passé, avec les traditionalistes, tant du point de vue religieux que social, celles qui caractérisent le siècle avec les fascistes, les anarchistes, les communistes, les socialistes, les trotskystes e ... les républicains.
Les massacres, perpétrés dans chaque camp, selon une ampleur et des objectifs différents, ajoutent à la cruauté de ce conflit qui se termine par la victoire des franquistes. Pour les républicains de toutes nuances, c'est le temps de l'exil, essentiellement en France. La retirada, en 1939, charrie en une quinzaine de jours, une immense vague de 500 000 personnes, femmes, enfants, vieillards, hommes d'âge militaire, soldats et civils. Ils sont « reçus » soit dans des centres d'accueil improvisés, soit dans des camps qualifiés par les autorité françaises « de concentration ». Les hommes, intégrés d'abord dans des Compagnies, puis des Groupements de travailleurs étrangers, participent largement aux combats de la Résistance, soit dans des groupes de guérilleros, soit dans des unités françaises. Ayant participé à la libération du territoire français, ils échouent cependant en octobre 1944 dans leur tentative d'abattre le joug franquiste. L'introduction de l'Espagne franquiste dans les instances de l'ONU en 1955 sonne le glas de leurs espoirs et ils considèrent alors que le temps de « poser leurs valises » est venu. C'est le temps d'une intégration réussie dans le contexte de Trente Glorieuses.
La destruction de l'île d'Inuneko a soulevé bien des questions que Vincenti, Rodriguez, De Lisle et Steinberg refusent de laisser en suspens. Aussi, rejoignent-ils Mutriku, petit port de la côte basque espagnole, marqué par l'ombre de l'île détruite.
Mais, alors que fument encore les ruines du phare d'Inuneko, trois corps sont découverts : dans une forêt du Barétous, dans un gouffre aragonais et au coeur de la réserve ornithologique d'Artix.
Y-a-t-il un lien entre ces cadavres et l'île d'Inuneko ? Les investigations menées sur les deux versants du piémont pyrénéen ne seront pas sans danger pour nos enquêteurs qui traqueront la vérité au péril de leur vie.
Poulou, le meilleur surfeur de la côte, est accusé du meurtre du directeur de cabinet de la station balnéaire. Un témoin l'a vu dans la forêt, en pleine nuit, se planquer derrière la bagnole du mort alors forcément... Le piège se referme sur lui tant les circonstances le désignent comme coupable. Rien de tel qu'un gauchiste comme lui pour contenter le pouvoir.
Poulou ne tue pas les gens. Et comme si ça ne suffisait pas, La Belle Alex, sa sublime nana, veut un enfant. De lui. En cette fin d'été sur la côte, sa vie est un enfer. Heureusement qu'il y a des vagues...
La chaleur accablante qui enveloppe Castéja, le commissariat de Bordeaux, en cette paisible journée de juillet, semble donner le ton à l'enquête à la fois atypique et exotique dont Anselme Viloc, le flic de papier, va hériter.
Entre une histoire inconnue de son Bassin profond, une échappée dans les souvenirs savoyards de sa ville d'adoption, Chambéry, et une plongée dans une forêt primaire gabonaise parsemée de chausse-trappes, toutes aussi imprévues les unes que les autres, Anselme Viloc va devoir faire preuve de sang-froid et même d'une certaine audace.
Pour, au final, une résolution magistrale de l'affaire, à la Hercule Poirot serait-on tenté de dire !
Les troubadours seraient les inventeurs de l'amour courtois. Si c'est là la principale image que l'on se fait d'eux, on ne saurait pourtant réduire ces auteurs-compositeurs-interprètes des XIIe et XIIIe siècles à de simples poètes transis, à genoux devant leurs dames. Certes, ils chantent l'amour, ses affres et ses joies, mais c'est également en musique qu'ils clament l'adrénaline ressentie sur le champ de bataille, le mépris aristocratique à l'encontre des vilains, la moquerie mordante contre les hommes d'Église - notamment pendant et après la croisade contre les Albigeois - ; c'est avec vigueur et entrain qu'ils s'époumonent à défendre les valeurs de leur groupe social, à éduquer leurs semblables en imposant une certaine éthique, et surtout à s'amuser avec virtuosité, et non sans humour, des travers de leurs contemporains.
Le monde des troubadours est un univers riche, subtilement disparate, et souvent détonnant. Leurs chansons, de par leur grande diversité de styles, permettent d'appréhender tout un pan de la société dominante au Moyen Âge ; leurs compositions, hautes en couleurs, constituent une source d'informations très précieuse pour entendre et comprendre la voix des femmes et des hommes de ce temps.
À Toulouse, les meurtres de prostituées se suivent à une vitesse folle et se ressemblent. Tueur en série, guerre entre bandes rivales pour s'approprier de juteux trafics sur un territoire ? Ou bien, ces crimes masquent-ils une réalité plus complexe ?
Difficile de cerner les motivations du tueur tant les hypothèses sont nombreuses. Une nouvelle fois, la brigade criminelle est sur les dents pour stopper cette hécatombe car la psychose commence à s'emparer de la ville.
Mais la partie est loin d'être gagnée et le temps est compté.
Si de très nombreux ouvrages décrivent La guerre de cent ans, qui vit l'affrontement des deux grandes puissances du XIVe et XVe, la France et l'Angleterre, aucun ne l'envisageait spécifiquement localisée sur le Sud-Ouest ; et pourtant notre région fût le déclic de ces 116 ans d'affrontements et un terrain central de luttes entre les deux royaumes. Nous suivrons les batailles et chevauchées entre les deux pays qui furent discontinues, notamment les méfaits des « routiers », ex-soldats rendus à la vie civile qui vécurent de rapines sur toute notre région, vols, rapts et meurtres étaient leur quotidien.
Nous suivrons, aussi, Edward III of Windsor, Charles V le sage, Charles VII le victorieux, et les autres moins chanceux ou moins avisés... Notre Sud-Ouest garde la trace de cette époque, les églises romanes et gothiques l'on vu défiler, mais aussi les cités fortifiées, les châteaux et les monastères, un véritable itinéraire touristique dans l'Europe en paix de notre XXIe siècle.
Un livre de référence sur l'histoire de la communauté des cagots, loin des hypothèses hasardeuses voir ésotériques, l'historien Benoit Cursente s'attache à exposer les dernières recherches sur le sujet afin de donner l'éclairage le plus récent sur ce sujet fascinant. Qui était les cagots ? Pourquoi étaient ils rejetés ? Il y a t'il eu d'autres cas dans le monde ?
Bertrand de Laparayre et Marcia Formentini n'en ont pas fini d'être confrontés à la cruauté du monde. Leur micro-agence de détectives privés est sollicitée par une mère inquiète de la disparition de son fils après sa sortie de prison. Lorsqu'ils le retracent enfin sur les plages landaises, il échappe de peu à la mort. Il devra continuer à fuir et trouvera refuge le long du canal du Midi jusqu'à ce que son passé de chercheur ne le rattrape à nouveau.
Dernier acteur vivant des origines du PROJET 21, ce docteur en génétique végétale est redevenu une proie pour ceux qui ont auparavant brisé sa vie. Pas question de prendre de risques au moment du lancement de l'OGM du siècle !
Toulouse. Steve, passionné de cinéma et de nature, passe le plus clair de ses jours dans un abattoir à étourdir des mammifères pour payer ses sandwiches et ses bières et pour assurer l'avenir de sa fille Cécile. Il a depuis longtemps enfoui ses rêves d'enfant sous le fardeau quotidien de la réalité. À la suite d'un accident de la route et d'un traumatisme crânien, le monde lui apparaît sous un jour totalement nouveau.
Décidé à ne plus rien subir, il découvre avec un délice macabre qu'il peut devenir l'acteur de sa propre vie. Désaxé et hors de contrôle, il se met alors en scène jusqu'à déchaîner contre ses contemporains la violence ordinaire des abattoirs.
En 1609, dans la région de Bayonne, les confins du royaume de France avaient la réputation d'être une terre de sorcières. Aussi, à la demande du parlement de Bordeaux, Henri IV créa-t-il une Commission royale munie des pleins pouvoirs pour expurger la région de ses sorcières et, accessoirement, de ses sorciers.
Car la sorcellerie était une affaire de femmes !
Le juge de Lancre, conseiller au parlement de Bordeaux et dont les origines doivent être cherchées dans le Pays Basque va sévir sans faiblesse contre la sorcellerie, tant il est convaincu que le Diable, avec la permission de Dieu, s'efforce de subvertir la chrétienté. Il s'attaque, avec les moyens de l'époque, dont la torture judiciaire, aux sorcières qui sont dénoncées. Ce qui entraîne le retour des pêcheurs qui revenaient, les bateaux chargés de morue, ou qui se livraient à la chasse à la baleine jusqu'aux jusqu'à la limite des eaux de l'Arctique.
Dès lors de Lancre, prudent, change de proie et poursuit les membres du clergé eux-mêmes malgré la protection de leur évêque. Mais comme des incendies ont détruit les archives qui font état des procès, nous restons dans l'expectative. Quel fut le poids réel de la répression exercée par Pierre de Lancre ? Quelques chiffes sûrs mais aussi des incertitudes...
Les Carnets de Jean-Baptiste Blezio constituent le témoignage d'un prisonnier de guerre français, natif du Pays basque, en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Mobilisé en tant que réserviste en août 1939, à 31 ans, ce modeste soldat du rang, ouvrier-cordonnier venu d'Hasparren, petite commune du Piémont pyrénéen, gagne la ligne de Front et participe aux brèves hostilités du printemps 1940 en Alsace puis en Franche-Comté.
Au coeur d'une armée en déroute, le 23 juin 1940 « commence le régime du prisonnier ». Il durera toute la guerre. Rapidement évacué en Allemagne, il traverse le pays, est transféré d'un camp de prisonniers de guerre à un autre sans trop de répit et finit son périple à la frontière polonaise, après être passé par la célèbre forteresse prison de Colditz. Son camp de Prisonnier de Guerre près de l'Elbe, l'un des plus grands mouroirs pour soldats soviétiques sur le sol allemand, est libéré par l'armée rouge : « 22 avril 1945 Jour marquant dans captivité. Au réveil enfin ! on est libre ! ils sont partis !!! dans la nuit... prudence quand même.... »
Il quitte sous escorte une Allemagne dévastée, pour une nouvelle errance d'un mois à travers la Silésie, entre marches sous le commandement de l'armée rouge, soins et repos dans une zone sous contrôle polonaise, passé sous la responsabilité des autorités militaires américaines. Le 3 juin 1945, il est à Bayonne, « enfin chez moi ! ».
L'ouvrage reproduit l'intégralité de ce carnet de Guerre et présente le vécu d'un soldat français dans l'Allemagne hitlérienne. Il est présenté et commenté par son petit-fils Vincent Cosse (...) et Laurent Jalabert, professeur d'histoire contemporaine.
Elisée Reclus, géographe libertaire, est entre autres, l'auteur, au 19e siècle, de deux très grands livres : La Nouvelle géographie universelle et L'Homme et la Terre. Bien méconnu aujourd'hui, il était alors très célèbre, non seulement en France d'où pourtant il avait été proscrit après la Commune, mais aussi à l'étranger. Ses ouvrages étaient traduits en plusieurs langues...
Sa réputation dépassait largement les milieux scientifiques et il était lu par un très large public ; sa Nouvelle géographie universelle publiée à plusieurs milliers d'exemplaires, paraissait chaque semaine sous forme de fascicules. C'est que sa géographie n'était pas fastidieuse nomenclature ; il faisait découvrir le monde, décrivait les pays étrangers ; il parlait des rapports des hommes avec la nature mais aussi de leurs luttes pour le progrès et pour la liberté.
Son oeuvre est aujourd'hui est à peu près totalement oubliée. Évidemment le monde a bien changé depuis qu'il a écrit sa Nouvelle géographie universelle mais sa démarche reste exemplaire et l'ampleur de sa conception de la géographie dépasse encore largement celle de la plupart des géographes d'aujourd'hui. Ses questionnements, surtout, sont plus que jamais à l'ordre du jour.
Désindustrialisation, chômage, arrivée massive des migrants, magouilles politiques. Face à ces maux récurrents, une partie de la population française lorgne du côté des partis politiques d'extrême droite.
Dans ce climat délétère, deux policières tentent de faire la lumière sur des meurtres commis à Marseille et Hénin-Beaumont. Crimes crapuleux, racistes, politiques ?
Côte Atlantique. Frontière de l'extrême sud-ouest. La tempête rejette le corps d'un adolescent dont l'apparence interpelle le professeur De Lisle, universitaire à la retraite, qui le découvre. D'où vient-il ? Pourquoi a-t-il bravé la houle déchaînée ? Autant d'interrogations qui taraudent aussi le commissaire Vincenti et sa coéquipière, Rodriguez. Tout s'accélère quand le corps disparaît de la morgue et qu'on repêche une nouvelle victime...
De part et d'autre du piémont euskarien, sur les traces d'un passé où s'entremêlent Histoire et croyances anciennes, De Lisle, Vincenti et Rodriguez auxquels se joint Steinberg, singulière assistante férue de séries américaines et de criminologie, vont devoir affronter la face cachée de l'humain - celle qui se terre dans les replis que fomentent les puissances occultes.
Dans le service psychiatrique du docteur Kretschmer de l'hôpital marin d'Hendaye, Inax découvre que toutes les vies ne se drapent pas de la même noirceur que celle qu'il a vécue sur l'île d'Inuneko. La bienveillance des soignants ne suffit pourtant pas à éloigner le danger qui rôde autour de lui. En effet, certains faits étranges interpellent l'inspectrice Rodriguez. L'existence d'Inax est-elle en péril ? Ce service de l'hôpital est-il un endroit sûr ?
Lorsqu'un meurtre effroyable est commis presque sous les fenêtres de l'appartement où Catherine Steinberg a trouvé du répit, et qu'il semble faire écho à cette succession d'événements dont le service du docteur Kretschmer est le théâtre, le quatuor d'enquêteurs se remet à la tâche.
Le passé d'Inax cache des zones d'ombre dont la mise en lumière révèlera le destin tortueux dont il est la victime et les origines du mal qui le ronge...
Février 1947, Basses-Pyrénées. Un petit garçon assiste à la pendaison de son père, chasseur de Juifs pendant l'Occupation. Soixante ans plus tard, une grande ville du sud découvre chaque jour le corps supplicié d'un vieillard. Très vite, l'enquête révèle l'origine juive des victimes. Le passé d'une ville remonte alors à la surface et lance un ex-flic, Sébastien Touraine, et une jeune psychanalyste, Emma Steiner, dans une course folle contre l'histoire refoulée de la Libération. Ils ont six jours. Six jours pour mettre la main sur le tortionnaire avant qu'il ait achevé sa mission. Le compte à rebours ne fait que commencer... Et si c'était dans votre ville...
Le commissaire Visconti se morfond dans son camping-car, au camping des Violettes, dans l'attente qu'un ponte du 36 veuille bien lui confier une enquête. Son ami le commandant Costessec, chef de groupe au commissariat de l'Embouchure à Toulouse, l'appelle enfin et lui donne le feu vert. Un cadavre, enterré en 1986, a refait surface à Tournefeuille.
Le fil d'Ariane que va suivre obstinément le commissaire, en compagnie de son oiseau, va l'entraîner vers le passé, jusqu'en 1936, à Argelès-sur-Mer. « Sur la balustrade un oiseau me regardait. Mon oiseau ! C'était une hallucination. Le psychiatre m'avait expliqué ce processus diabolique. Lorsque mon cerveau se mettait au travail, qu'il élaborait des hypothèses tortueuses et fumeuses, lorsqu'il cherchait avec énergie l'astuce capable de confondre un criminel, tout cela au prix d'une immense cogitation, un oiseau apparaissait et me causait dans un langage que moi seul comprenais. »
Pendant sept années, de janvier 1939 à la fin de l'année 1945, les camps d'internement n'ont cessé de fleurir sur le territoire français. On en compte au moins deux cents, petits ou grands, durables ou éphémères, ruraux ou urbains. Comment interpréter un phénomène d'une telle ampleur ? S'agit-il d'un véritable mode de gestion des étrangers, des indésirables et des opposants politiques ?
Les premières mesures d'exception sont prises par la IIIe République finissante à l'encontre des réfugiés républicains espagnols. Elles sont amplifiées par le régime de Vichy, soucieux d'exclure de la Révolution nationale tous les partisans de l'anti-France, c'est-à-dire les rouges, les étrangers, les Juifs, les nomades et les francs-maçons. Elles débouchent en 1942 sur la participation de la police et de la gendarmerie française à la déportation des Juifs vers Drancy et Auschwitz. La dérive est vertigineuse. à chacun de ces moments, les camps d'internement ont occupé une place centrale. Sans eux, une répression d'une telle envergure n'aurait pas été possible. Quels sont donc ces camps ? Quel est donc ce « passé qui ne passe pas » ?
Leurs noms restent gravés sur le versant à l'ombre de notre histoire. Argelès, Gurs, le Vernet, Rivesaltes, Brens, Pithiviers, les Milles, Drancy... Faut-il les oublier ? Fait-il en parler ?