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Éditions Prise de parole
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Entre Shédiac, Moncton et Montréal, Xénia cartographie l'éclatement identitaire qui caractérise son parcours d'artiste multidisciplinaire queer acadien·ne. Examinant son enfance, ses traumas, sa sexualité, sa langue et son art, iel ouvre un espace de réflexion où la fierté n'efface pas la douleur, et où il est possible d'être critique sans cesser d'être solidaire. OEuvre de lumière, son recueil se veut surtout le témoignage flamboyant d'une vie complexe mais sans concessions.
Portée par un chiac façon Shédiac bien affirmé, la poésie de Xénia est sexy, irrévérencieuse et délicieusement cinglante. -
La poésie engagée de «Haus» dévoile la brutalité de la violence faite aux femmes et aux personnes marginalisées. Entre dénonciation et espoir, elle rend visible, en fragments, des existences trop longtemps étouffées, expose l'omniprésente culture de l'impunité.
Ce recueil est un appel à la prise de conscience, à la solidarité et au changement. Par son écriture saisissante faite de vers libres, «Haus» dérange, mais invite à agir pour rendre la maison de nouveau habitable. -
« Le poème, c'est l'acte d'être au monde à part entière, au plus intime de notre vie comme au sein de notre collectivité. Consciemment ou inconsciemment, le destin personnel participe du destin collectif. Ce sont des espaces inséparables. Toute poésie est résistance et maîtresse des lieux, car elle occupe la langue et le langage. Parole surgie de la mémoire et de tant d'inconnu, sa pensée part du coeur. Lucide, le poème cherche à dire l'histoire de nos histoires. »
- Andrée Lacelle, Dire la lumière de notre colère, préface
«Résister», «résistant», «résistante», «résistance» : c'est autour de ces mots nécessaires hier et aujourd'hui que trente-sept poètes de tous les horizons culturels de l'Ontario français créent un recueil qui ne cédera ni à la menace ni au temps.
Cet acte de création s'inscrit dans un mouvement de mobilisation artistique et citoyen face aux attaques du gouvernement Ford à l'encontre de la collectivité franco-ontarienne. Les poètes, par leurs vers, tiennent tête à l'autorité. Animés d'un sentiment vivace, et à l'instar des matériaux les plus nobles, ils résistent au temps, aux causes de la dissolution et aux limitations de leurs libertés.
Avec les textes de : Angèle Bassolé, Sylvie Bérard, Jean Boisjoli, Hédi Bouraoui, Frédérique Champagne, Nicole V. Champeau, André Charlebois, Éric Charlebois, Tina Charlebois, Margaret Michèle Cook, Antoine Côté Legault, Sonia-Sophie Courdeau, Jean Marc Dalpé, Thierry Dimanche, Daniel Groleau Landry, Brigitte Haentjens, Andrée Lacelle, Gilles Lacombe, Chloé LaDuchesse, Clara Lagacé, Gilles Latour, Louis Patrick Leroux, David Ménard, Blaise Ndala, Gabriel Osson, Michel Ouellette, Catherine Parayre, François B. Pelletier, Pierre Raphaël Pelletier, Stefan Psenak, Pierrot Ross-Tremblay, Paul Ruban, Paul Savoie, Elsie Suréna, Véronique Sylvain, Michel Thérien et Lélia Young. -
Amants fidèles
Au clair d'une lune entière
Nos ébats sont des feux
Prières d'enfants torrents de rire
Miroir des saintes tendresses
Parcours indécis des affluents
Entre les sables et les roches
Le lichen et les nouvelles pousses
Les effluves du jour s'amoncèlent
Se marient et s'unissent
Duplication et multitude
Le rythme naissant croît
Et se meut la soif plénière
L'appel est lancé
Nipimanitu
«Nipimanitu (L'esprit de l'eau)» offre une poésie spirituelle et mystique de l'effondrement, écrite dans l'urgence de tout dire. En trois mouvements - amour intégral, chute et trahison, puis résilience et retour à la vision claire -, il livre un chant révolutionnaire, puisant aux sources de la conscience, du rêve et de la mémoire, qui appelle à une transformation radicale de notre regard sur le monde.
La poésie symboliste de Ross-Tremblay traduit une métaphysique profondément innue qui repousse les limites du langage. L'auteur y exprime une cosmogonie qui aspire à l'immanence et à l'osmose entre l'humain et ce qui fonde sa vie. -
Les mots dressés par l'Académie sont de piètres montures pour traverser l'Odyssée. «Mayday» est un poème en cavale, forgé à vif sur l'enclume de la langue. Sa complainte est une célébration de l'âme humaine qui, dévastée et trempée jusqu'aux os, sait encore tenir tête à la vie.
Dyane Léger a bâti une oeuvre marquée par la révolte. Résolument féministe, son récit poétique met en mots l'impossible conciliation que confrontent les mères artistes. Écologiste, il montre aussi l'ampleur de la violence faite à la planète et aux gens qui tentent de la protéger. Polyphonique, il navigue avec brio entre divers registres de français - le chiac, le français acadien plus traditionnel, l'ancien français - et différentes langues - l'anglais, surtout, mais aussi la langue mi'gmaw, l'irlandais, l'espagnol, l'italien et le danois. -
D'ici, de demain et « de nulle part », André Leduc pousse un cri d'alarme à l'amour, à la terre. Au fil des textes, le lecteur voit éclater la chair du poète en une énergie chargée d'images, propulsée à la vitesse de la lumière. Le lecteur survole sept cent millions d'années - de l'Égypte à l'Amérique, des pyramides aux gratte-ciel - découvrant en cours de route, un « allô » intime dont l'écho se perd dans le temps, l'espace et la matière.
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Dans « le Cahier jaune », on retrouve précisément ce qui fait l'essence de la poésie de Michel Vallières et ce pourquoi on le reconnaît si chaleureusement : une voix singulière, chaude et personnelle qui se révèle dans toute sa fragilité, son inquiétude et son désir. « le Cahier jaune », c'est d'abord et avant tout la voix du poète, une parole rebelle qui laisse le champ libre à l'émotion.
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Avec ce recueil où tendresse et humour font bon ménage, le talent de conteur de Michel Vallières marque de nouveaux points. En quête de sa propre vérité, il relate ses expériences et réflexions personnelles par le biais d'une écriture précise et efficace.
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Un monde idéal d'amour, de contes de fées et d'images d'enfance est confronté à des réalités bouleversantes : anges gardiens malveillants, hommes sans bras, femmes dénuées de charité. Pas de rhétorique ni de lunettes roses. Une jeune poète parle des préoccupations actuelles de l'Ontario français.
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Jean Marc Dalpé part à la découverte de New York, Paris et Sudbury. Attablé devant un café ou une bière dans les restaurants, les cafés ou les hôtels, le poète se fait observateur des réalités parfois crues du monde qui l'entoure. Du hard-rock des hôtels du Nouvel-Ontario au jazz de New York en passant par les accordéons de Paris, Jean Marc Dalpé nous fait sentir le rythme quotidien d'ici et d'ailleurs dans un langage qui s'apparente au pouls de la rue.
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je suis assise au bord de notre histoire
on a fini de déjeuner de nos amours
toi tu es déjà debout à ramasser les miettes
d'une nuit passée en un quart d'heure
si seulement j'avais eu le temps de finir mon café
j'aurais pu lire dans la tasse
le peu d'avenir qu'il nous reste
Par ses ahurissements familiers, ses ironies de secours, ses amours malmenées dans une ville qui en a vu d'autres, «au sud de tes yeux» n'est pas sans rappeler, au féminin très singulier, la terrible lucidité d'un Patrice Desbiens. -
On entend toujours la mer
Odette Parisien
- Éditions Prise de parole
- Poésie
- 18 December 2012
- 9782894236864
Derrière le mutisme du monde naturel, une femme entend l'écho de la solitude qui l'habite. Elle est à l'affût d'une « fêlure dans le silence », par où pénétrer la mémoire des paysages maritimes. Par là se trouve l'espoir de nommer le secret mystérieux de sa douleur. Par là se trouve la quête d'une « vivante poésie » au coeur même du monde et de l'oubli.
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Au fil d'une rêverie historique, l'inspiration poétique de Pierre Albert trace l'itinéraire de sa quête d'appartenance. La poésie épouse la douleur d'un espace mal habité et d'une humanité à la fois inspirée et écrasée par le Nord.
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Une série de méditations sur le monde contemporain d'ici et d'ailleurs. Face à sa propre tradition, éclatée, comme face à la technologie de pointe, le poète témoigne d'une inquiétude grandissante. Ailleurs - au Pérou, au Maroc - comme ici, l'avenir du monde se prépare dans l'ombre. Le point de départ et le point d'arrivée de ce recueil ne font qu'un : la lucidité douloureuse est la pratique nécessaire de la parole.
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Sans bagages dans ses frissons
Michel Muir
- Éditions Prise de parole
- Poésie
- 14 August 2012
- 9782894236901
Un homme se remémore cette femme dont « les yeux l'avaient cloué sur son destin ». Ainsi s'amorce ce récit poétique où brille un amour ancien dans l'écrin patiné d'une totale solitude. Après une descente dans l'enfer de sa peine, le héros retrouve sa force et son intégrité et, sublime beauté, il rejoint sa belle dans les sortilèges de l'écriture : il lui « donne rendez-vous dans ce poème ».
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D'une voix distincte, Sylvie Maria Filion explore tour à tour la langue, l'amitié, la mémoire, la douleur et la mort. Une farandole de métaphores est présentée parfois en vers libres, quelques fois en rimes. Les textes sont lyriques, parfois ludiques et drôles comme des comptines d'enfant. Une voix originale, qui résonne de fougue, de rébellion, de hardiesse et d'invention.
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« Le jour est seul ici » est un éloge paradoxal aux puissances de la poésie. Sans complaisance, le poète affirme que ces fragiles échafaudages de la parole sont destinés à s'écrouler sous le poids du mystère qu'ils révèlent.
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« Climats » est imprégné d'une intention d'habiter et d'être habité par un lieu, l'Acadie. Un texte en quatre temps correspondant aux saisons et à leurs ambiances, où le temps et l'espace se confondent dans une présence actuelle.
Un « beau recueil de textes denses, profonds, souvent étranges, présentés en quatre volets qui répondent au rythme des saisons : le journal poétique pour le printemps, poèmes en alexandrins pour l'été, réflexions sur la mémoire et la conscience de soi pour l'automne, prose plus pragmatique, à la manière de l'essai, mais toujours avec une saveur poétique, pour l'hiver. »
- Nuit blanche -
« Vous présente les multiples incarnations de cette énigmatique seconde personne du pluriel : vous, auteur; vous, ville; vous, femme [...] À défaut d'aboutir, c'est-à-dire de saisir l'objet de ses investigations (vous), le poète trouve un second souffle dans une dialectique du désir inassouvi. Cet inassouvissement donne au vous une consistance de moins en moins ferme : vous glisse entre les doigts du poète, se dérobe, mystifie toute rencontre. [...] Vous décrit l'impossible quête d'un objet somme toute inaccessible. »
- Spirale -
Louis : Poèmes hérétiques
Gregory Scofield
- Éditions Prise de parole
- Poésie
- 17 August 2020
- 9782897442088
«Je tiens près de moi l'encre,
ma plume est une fronde
alors qu'avec les mots que je jette
mon ambition s'égare.
Je crie à Dieu, C'est un sacrilège !
Il me dit, Ou peut-être un poème.»
Gregory Scofield se met dans la peau de Louis Riel et de personnes qui l'ont connu pour dresser un portrait humain du leader politique métis. Entremêlant extraits de journaux et de poèmes de Riel, déclarations historiques et inventions, il réussit à sortir le mythe de son carcan, donne accès à des dimensions peu connues du personnage : celles de mari, de père, d'ami, d'amoureux et de poète visionnaire.
L'humour, l'inventivité et le souffle du texte sont rendus avec justesse par la traduction de Daniel Aubin, lui-même poète et conteur.
Publié originalement en anglais sous le titre «Louis: The Heretic Poems» (2011, Nightwood Editions), ce recueil est la première oeuvre de l'auteur à paraître en français. -
Dérive novembre (édition musicale)
Fredric gary Comeau
- Éditions Prise de parole
- Poésie
- 11 February 2016
- 9782897440381
«Dérive novembre» invite à se laisser porter par les sens, au fil de fragments où règnent les atmosphères, lumières, parfums, goûts et sons qui le composent. En toute sensualité, le lecteur participe à l'errance d'un poète qui, entre rêve et éveil, entre songe et matérialité, évoque son rapport au monde et à l'écriture. S'esquisse ainsi en filigrane un récit aux tonalités multiples qui, à la manière d'une symphonie, culminera, au bout de la dérive, dans une finale rageuse et fulgurante.
Cette édition contient une trame musicale composée et interprétée spécialement par Frédric Gary Comeau pour accompagner son texte. -
ma langue disparaît
mes langues épaississent
au bord d'une explosion
j'la teste du bout d'l'orteil
j'en ai pas b'soin mais c'est tentant en maudit
tout' faire sauter
qu'enfin ça coule sans embâcles
Les poèmes d'«En d'sous d'la langue» incarnent une révolte contre tout le poids qui pèse sur la langue française et les identités francophones, et un refus des exclusions et des obligations qui s'y rattachent. Portés par le français de la vie ordinaire, ils revendiquent l'impermanence des identités, observent et commentent les conséquences du colonialisme, et dénoncent les convenances propres à l'organisation sociale, politique et économique de la vie de banlieue.
Joyeusement vernaculaire, la poésie de Jérôme Melançon fait coïncider l'histoire des individus et celle des collectivités, et invite à rêver d'autres possibles. -
« À tire d'ailes » découle du regard d'une jeune femme sur son quotidien, sur les élans ou les confusions du coeur, sur les vagues à l'âme ancrés dans de vagues paysages du Nord de l'Ontario, Fauquier, Sudbury, Blind River. Le texte trace un arc narratif autour de moments clés qui se déploient en quatre temps, menant cette femme d'une jeunesse incertaine du nord ontarien jusqu'à une prise de conscience identitaire et personnelle qui ouvre une perspective de changement sur le monde.
Prix de poésie Trillium 2012 -
Ce recueil engagé de Rebecca Salazar nous transporte tantôt à Sudbury, ville où l'autrice a grandi, tantôt dans la région de Fredericton, son lieu d'accueil, tantôt encore chez ses aïeux en Colombie. Des réflexions percutantes surgissent au fil des poèmes : l'héritage lourd de violences que lèguent les réfugiés politiques à leur descendance, l'intégration difficile que peuvent vivre les personnes racisées, les diverses déclinaisons de l'identité sexuelle, les effets écologiques et les conséquences sur le corps de l'exploitation minière à Sudbury.
Salazar, lucide et tranchante, mène une guerre contre mille violences qu'elle nomme, remet en question, affronte. Iel propose un examen urgent et puissant sur le lieu et sur les identités qui se heurtent, inexorablement.
Paru en langue originale anglaise chez McClelland & Stewart en 2021, «sulphurtongue» a été finaliste au Prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie «poésie». L'excellente version française est signée par Madeleine Stratford, une traductrice deux fois finaliste au Prix littéraire du Gouverneur général et lauréate du Prix de la traduction John-Glassco.