« Dans quelles circonstances est mort Pablo Neruda ? Je vais vous détailler les recherches menées depuis 2013 par les plus prestigieux laboratoires du monde afin d'élucider les causes du décès du Nobel de littérature. Cette enquête nous emmènera au Canada, en Espagne, mais aussi en France, où Pablo Neruda a vécu. »
Dimanche 23 septembre 1973, douze jours après le coup d'État d'Augusto Pinochet, tout est prêt. Pablo Neruda, militant communiste farouchement opposé à la junte militaire, est sur le point de quitter le pays. Fuir, loin de cette nouvelle réalité chilienne, celle d'un régime qui tue ses adversaires. Bien que souffrant d'un cancer de la prostate, le poète peut encore voyager. Pourtant, saisi d'une vive douleur, il meurt dans la chambre 406 de la clinique Santa María à Santiago du Chili. Que s'est-il passé ? Quelle est la cause de son décès ? A-t-il été assassiné ?
Ce récit haletant et inédit au plus près de la vérité, fruit de dix années de travail, offre une plongée dans les coulisses de l'enquête sur la mort de Pablo Neruda et le Chili des années 1970. Un livre puissant sur un pays en quête de justice, qui continue de chercher ses disparus de la dictature.
« Je veux parler dans cet ouvrage d'une urgence nouvelle : celle de redonner toute sa dimension spirituelle à notre relation au vivant. Car, au fond, qu'est-ce qu'être un habitant de la Terre ? »
Méditer comme une montagne, c'est prendre la mesure d'une démesure. C'est considérer la nature non plus sur le mode de ce qui se prend mais par le sentiment d'appartenance qui nousrattache à elle. Les montagnes, eaux, vallées et l'au-delà de l'humain ne sont pas pour nous que des décors, des toiles de fond. Avec eux, notre histoire s'inscrit dans une histoire plus vaste que nous.
Jean-Philippe Pierron invite dans cet ouvrage à faire un pas de plus et laisser retentir, dans nos biographies, nos itinéraires, ce qui nous lie au vivant. Il ouvre un chemin riche qui mène à une nouvelle forme de disponibilité nourrie par l'expérience artistique aussi bien que par des actions modestes et pleines de sens.
Et si l'écologie ne pouvait se passer d'une révolution intérieure pour chacun de nous ? Et s'il fallait nous engager dans un véritable changement spirituel pourrepenser notre relation au vivant ?
Il y a à peine une trentaine d'années, les technologies numériques étaient absentes de nos vies. Leur arrivée à grande vitesse dans notre quotidien, initiée d'abord par les investissements des États, est aujourd'hui surtout le fait d'acteurs privés. L'approche géopolitique du numérique permet d'explorer la toile complexe des relations de pouvoir qui se tissent entre les puissances étatiques et les multinationales du numérique. Ces géants, Gafam et autres Big Tech, qui détiennent des réseaux de câbles sous-marins, des plateformes de services mondialement utilisées et une masse importante de données, développent aujourd'hui de véritables stratégies d'expansion territoriale. Leur omniprésence a engendré des rapports de dépendance inquiétants qui, avec le temps, risquent même de devenir un moyen de pression ou de négociation auprès des États. Quels risques courons-nous vraiment ? Et comment peut-on (encore) en sortir ? Voyage à la fois historique et géographique, ce livre nous donne à voir un nouveau théâtre d'opérations où, loin de l'utopie d'un internet sans frontières, l'impérialisme technologique avance à pas de géants.
« Le français est en danger », « On écrira bientôt en phonétique », « Les jeunes parlent avec 500 mots », « C'est pas dans le dictionnaire »
La langue française, si elle était morte, se retournerait dans sa tombe : tour à tour sacralisée par les chantres du roman national ou instrumentalisée par ceux qui veulent nous faire croire que nous vivons une époque décadente, la langue est indéniablement un objet politique. « Bon français », accents, langues régionales, orthographe, écriture inclusive, influences étrangères... une mise au point s'impose ! Passant en revue une quarantaine d'idées fausses, le linguiste Médéric Gasquet-Cyrus, dans cet ouvrage aussi drôle que savant, déconstruit un à un les mythes qui entourent la langue française et nous prouve que notre langue est bel et bien vivante !
"Quand Sissa proposa au roi Belkib une partie d'échecs bien particulière, ce dernier était loin de se douter des conséquences. Sissa demanda au souverain de déposer un grain de riz sur la première case, deux sur la deuxième, et de doubler ainsi la quantité de grains à chaque case. Lorsqu'il déclara se contenter du total de grains de riz sur la soixante-quatrième et dernière case, cela parut bien peu au roi, qui ne put pourtant jamais récompenser Sissa, comprenant trop tard que la quantité était en fait... astronomique. »
Si cette légende indienne dit combien les grands nombres nous dépassent, ce livre, conçu comme une balade à travers les concepts mathématiques, est une invitation à débusquer les facilités dans lesquelles nous tombons trop souvent en matière d'interprétation des chiffres et qui perturbent notre lecture du monde. Du biais de confirmation (cette tendance à sélectionner uniquement les informations qui renforcent des croyances en nous) au biais des numérateurs (un pourcentage de 0,01 % nous apparaît comme négligeable alors que 1 cas pour 10 000, mathématiquement identique, va nous inquiéter), en passant par la confusion entre cause et corrélation et autres pièges...
Comment ne pas s'indigner à l'égard d'un slogan gouvernemental martelé en pleine crise covid : « On peut débattre de tout. Sauf des chiffres » ; à l'égard aussi du manque de scrupules dans l'utilisation des chiffres à des fins politiques, économiques et sociales ? Et si l'important était d'adopter une attitude mathématique, une voie d'attention à la complexité, à la nuance, au raisonnement pour qualifier avant de quantifier ? Les mathématiques sont un bien commun à partager, pour comprendre ce qui se joue dans le monde et mieux intervenir dans le débat public.
« Il faut sortir l'Afrique du ghetto intellectuel dans lequel on l'a trop souvent enfermée. » Alain Supiot, professeur émerite au Collège de France
À l'heure d'une crise de la globalisation marchande, la fiction d'un travail-marchandise véhiculée par les pays industrialisés dès le XIX siècle gagne à être interrogée par les savoirs et les cultures jusqu'alors disqualifiés. En Afrique, si la tendance est à l'uniformisation du droit du travail portée par des firmes multinationales et des législations influencées par le néolibéralisme, Ousmane Oumarou Sidibé appelle à repenser le statut du travail à l'aune des sociétés dans lesquelles il s'inscrit. Sans idéaliser les systèmes normatifs hérités de la tradition, il donne à concevoir autrement que par le biais d'un modèle occidental, qui les a longtemps réduits à l'archaïsme, le « travail informel », les savoirs empiriques ou encore les solidarités traditionnelles. En invitant à mieux comprendre les spécificités de la culture juridique africaine, l'auteur ouvre la voie à un statut du travail effectif, vers plus de justice sociale. Parce qu'il rompt avec l'unilatéralisme, ce livre s'inscrit dans une réflexion générale sur le statut du travail dans nos vies et rappelle l'existence d'autres modes de relations professionnelles et de conceptions de l'entreprise, là où le management néolibéral tend à privilégier la productivité et la rentabilité.
Le numérique est omniprésent. Et pourtant, son arrivée massive dans nos vies est loin d'être achevée. Quelles en seront les conséquences? Fractures numériques, cybercriminalité, addictions, pollution, trafics de données, désinformation... : n'est-ce qu'un début? Il est en tout cas essentiel et urgent de penser cette transition pour qu'elle ne se traduise pas par un surcroît d'inégalités économiques, de divisions sociales et de dégâts écologiques. Porte d'entrée dans un sujet aussi vaste que complexe, cet ouvrage collectif, réunissant des spécialistes des principales questions qu'embrasse le champ du numérique, donne toutes les clefs pour comprendre les dangers et potentialités de la transition en cours et avance des propositions solides et novatrices pour construire un monde digital durable.
Huit millions de personnes en France ne peuvent pas se nourrir comme elles le souhaiteraient, obligées pour certaines de recourir
aux dons, contraintes pour d'autres de se rabattre sur des produits low cost... À l'opposé de cette réalité, une offre alternative à celle de l'industrie agro-alimentaire, de meilleure qualité (bio, locale...), se développe depuis vingt ans, mais n'est accessible qu'aux ménages ayant un certain revenu. Bien manger est devenu un luxe. Cette enquête décrypte les rouages d'un système et explore de nouveaux modèles pour l'alimentation de demain. Lutter contre la précarité alimentaire, c'est agir tout au long de la chaîne, du champ à l'assiette. C'est repenser la place que nous faisons à l'alimentation, dans nos vies et dans notre société.
Et si le féminisme était l'avenir du christianisme ?
Tandis que le modèle patriarcal semble trouver son meilleur refuge du côté des religions, et que l'Église catholique connaît une crise
sans précédent, cette question semble plus que jamais essentielle. Cet ouvrage interroge l'attitude des Églises chrétiennes à l'égard des questions de genre : il propose un état des lieux qui s'appuie sur les sciences sociales, l'expérience d'associations engagées en faveur de l'égalité de toutes les personnes baptisées, mais aussi les travaux considérables des théologiennes féministes, encore peu connus en France. Penser les rapports de pouvoir, s'engager en faveur d'Églises inclusives, ouvrir de nouvelles perspectives théologiques pour repenser la vie pastorale, l'organisation ecclésiale, la liturgie et jusqu'à nos représentations de Dieu·e : voilà les contours d'un programme résolument féministe. Le nouveau souffle d'un christianisme en crise ?
« Quand on n'est pas propriétaire à 50 ans, on a raté sa vie », « Habiter une maison individuelle, c'est l'avenir », « Le Covid a provoqué un exode urbain », « Dans vingt ans on ne construira plus rien, on ne fera que rénover »
La crise du logement n'est pas une vue de l'esprit. Pourquoi, alors, la question n'occupe-t-elle pas, dans le débat public, la place qu'ellemériterait? La situation pourrait changer car, si l'habitat est coûteux pour chacun et chacune d'entre nous, il l'est aussi pour la planète. Passant en revue près de soixante-dix idées fausses sur l'habitat, de la ville à la maison, du plus partagé au plus intime, Catherine Sabbah décrypte les représentations collectives qui se transmettent de génération en génération: de la mauvaise réputation du logement social à l'idéal que représenterait la propriété, en passant par les débats sur les bienfaits de la cuisine ouverte ou le coût avantageux des maisons individuelles. Un ouvrage indispensable pour réinterroger notre façon d'habiter.
Comment sortir d'un modèle de consommation et de production intoxiqué par le capitalisme financier et réinventer l'État social abîmé par l'État néolibéral ? Création de monnaies
locales, épiceries coopératives, parcs éoliens citoyens... Hervé Defalvard analyse ces changements dans nos pratiques quotidiennes comme autant de réponses face à la crise du sens
et de nos relations aux vivants. Encore fragmentée mais véhiculant un nouveau mode de vie, ces alternatives permettent d'entrevoir une société du commun. Translocale, la société du commun dessine des liens entre les territoires, à différentes échelles, pour une gouvernance collective et polycentrique des biens communs. C'est pourquoi
une large place est faite dans ce livre aux initiatives locales et aux acteurs qui construisent, sur les territoires, des solidarités relatives à l'emploi, l'habitat, la santé, la culture, pour une
société inclusive et durable. La transition écologique et sociale est urgente : pour la faire advenir, de nouvelles institutions sont à inventer.
Scandale sanitaire passé quasiment inaperçu, les implants Essure, commercialisés par Bayer, ont été proposés à partir de 2002 aux femmes qui souhaitaient s'orienter vers une contraception définitive. Alternative à la ligature des trompes, ce sont de simples ressorts dont la pose s'effectue en quelques minutes, sans anesthésie. Tellement facile... Et pourtant ces petits morceaux de métal ont bouleversé la vie de dizaines de milliers de femmes, en France et dans le monde. Fatigues intenses, douleurs chroniques, hémorragies, troubles musculosquelettiques, ou du système nerveux... Leur quotidien est devenu un enfer. En France, sur près de 200 000 femmes implantées, 30 000 se sont fait retirer ces implants au prix de mutilations violentes. Et, souvent, sans que leur santé ne s'améliore vraiment.
Autorisé en Europe grâce à une procédure manquant de fiabilité, l'implant Essure est retiré de la vente en 2017. Tandis que Bayer a indemnisé « à l'amiable » 39 000 patientes américaines pour un montant de 1,6 milliard de dollars, en France, le volet judiciaire s'ouvre difficilement avec des plaintes devant différents tribunaux.
Scandée par le témoignage d'Anne-Cécile Groléas, qui offre une voix à la souffrance de toutes ces victimes, cette enquête implacable révèle les défaillances, l'incurie et les dénis corporatistes en cause dans cette affaire. Et met en lumière les raisons pour lesquelles, bien trop souvent, les principales victimes des maltraitances et scandales sanitaires sont les femmes.
« La laïcité est contre les musulmans », « Les signes religieux n'ont rien à faire dans l'espace public », « À l'école, on n'a pas le droit de parler des religions »
Objet de fantasmes, la laïcité est régulièrement au coeur de débats médiatiques et politiques. Au risque de briser le fragile équilibre posé par la loi de 1905, de nombreux discours visent à la «durcir», aux dépens des libertés qu'elle garantit. Ces dernières années, les polémiques à son sujet se sont multipliées, se focalisant essentiellement sur l'islam. Pour sortir des préjugés, il est indispensable de se réapproprier la laïcité telle que définie par le droit et notre histoire en éclaircissant les confusions, déconstruisant les idées reçues et représentations fausses. Face à une instrumentalisation dangereuse de la laïcité, aux contestations et pressions
contre la République, ce livre s'attache à définir ce qu'elle rend possible et ce qu'elle interdit, et sous quelles conditions.
Nouvelle édition préfacée par Laurence de Cock.
L'identité nationale fait l'objet de vives controverses. Sur quelle vision de l'histoire doit-elle reposer ? Celle d'une France gauloise continuée par les rois, accomplie définitivement avec la République ? Ou celle d'une France métissée, faite de diversités culturelles et ethniques, ouverte sur l'avenir ? Pour repenser l'histoire de France, il faut d'abord décortiquer à travers les anciens manuels scolaires le schéma du « roman national » de la Troisième République. Ce récit linéaire et continu d'une France pré-incarnée dans la Gaule légitime, en occultant victimes et vaincus, les pouvoirs et les conquêtes qui ont non seulement créé la France mais encore la « plus grande France », c'est-à-dire un empire colonial. Les recherches portant sur l'histoire de Vichy, la colonisation et l'immigration de la guerre d'Algérie, tout comme les débats autour des lois mémorielles, ont provoqué d'incontestables avancées. Mais ont-ils vraiment révisé le mythe hérité de l'avant-dernier siècle ou n'en ont-ils égratigné que quelques pans ? Cette nouvelle édition du Mythe national s'attache, en s'appuyant sur la rigueur du travail historique, à revisiter le passé pour donner sens à une France aux multiples racines, membre de l'Union européenne, morceau de la planète et segment de l'histoire humaine.
Vivre avec un parent, un frère ou une soeur malade ou handicapé·e et, chaque jour, en prendre soin : c'est le quotidien d'un très grand nombre de jeunes en France qui, la plupart du temps, n'ont pas même conscience d'être des « aidants ». Ils le sont pourtant bel et bien. Blandine Bricka a recueilli les témoignages de six d'entre eux. Dans cet ouvrage sensible, ils racontent leur vie auprès d'une mère malade, d'une soeur autiste, d'un frère en fauteuil... Ils disent leur préoccupation de chaque instant, la difficulté de grandir avec cette responsabilité qu'ils n'ont pas choisie, mais aussi la richesse et les moments de joie qu'elle procure, et leur manière d'envisager l'avenir. Récits extraordinaires de jeunes presque ordinaires...
Sur fond de crise économique et sociale, dans un contexte où les terroristes veulent attiser la haine, l'extrême droite propage ses idées à une vitesse alarmante en désignant des boucs émissaires : « Si nous ouvrons nos frontières, nous serons submergés par des vagues de réfugiés », « Les musulmans veulent imposer leur religion partout », « Les étrangers vivent sur le dos des Français » ... Comment contrecarrer ces idées qui dressent les citoyens et l'ensemble des êtres humains les uns contre les autres ? Ce livre réplique, faits, chiffres et analyses à l'appui, à près de 80 slogans diffusés par l'extrême droite. Il révèle leur caractère mensonger et montre qu'il est possible de faire progresser le droit de tous à une vie digne et décente. Antidote au poison des idées de l'extrême droite, ce livre déjà diffusé à 30 000 exemplaires dans sa première édition a été entièrement mis à jour et augmenté. Il invite à construire une société d'égalité, de liberté et de fraternité pour tous.
Dans vingt ans une bonne partie des églises seront des mosquées. » « L'islam opprime les femmes. » Il est « inadapté
au mode de vie moderne », « incompatible avec les valeurs de la République française. » « Les salafistes sont tous des terroristes. »
Les clichés et idées reçues sur l'islam et les musulmans foisonnent, sur fond d'ignorance et de confusion où l'on mélange indistinctement le Coran, la charia, les cultures et les civilisations dont l'islam a été le vecteur. Or, la religion musulmane ne se résume pas à une pratique rigoriste ni à des groupes intégristes prônant l'instauration d'une société régie par la charia, ou qui adoptent une lecture figée du Coran et de la Tradition prophétique. L'islam est pluriel, et traversé de tensions. La pratique religieuse des musulmans est variée, leur lecture du Coran très personnelle. Et les nombreux préjugés masquent la réalité de ce que vit l'immense majorité des musulmans qui participent à la société.
Statut du Coran, rapports hommes-femmes, vie quotidienne, place de la religion dans la laïcité, géopolitique, violence... En s'attaquant à cent idées fausses, rumeurs, approximations concernant l'islam et les musulmans, Omero Marongiu-Perria propose une parole libre et apaisée, destinée à tous les citoyens qui refusent que cette religion soit stigmatisée.
Nouvelle édition revue et augmentée.
« Il a deux personnalités, c'est un vrai schizo ! »« Un joint n'a jamais fait de mal à personne. » « Les psys, c'est pour les fous ! »« Tout le monde a des idées suicidaires. » « C'est normal d'être déprimé quand on est vieux. »
La santé mentale, prochain défi sanitaire annoncé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), s'invite de plus en plus dans les médias, les réseaux sociaux et les débats publics. Pourtant, elle reste mal connue du grand public. Tantôt, elle fait peur, suscitant de la méfiance ou de la fascination. Tantôt, elle n'est pas prise au sérieux. Prendre soin de sa santé mentale est un sujet souvent considéré comme secondaire. Quant aux troubles psychiques, ils restent tabous.
Ce livre propose de sortir des clichés en déconstruisant 70 idées reçues concernant la banalisation des souffrances psychiques, les mythes autour des psychothérapies et des « psys », la peur du contrôle social.
Écrit et dirigé par Astrid Chevance avec un collectif d'auteurs, chercheurs et/ou cliniciens, il constitue un outil précieux pour informer et sensibiliser, se défendre contre les préjugés et susciter des échanges.
Avec Thierry Baubet ; Jean-Victor Blanc ; Gaspard Bouhallier ; Jean-Del Burdairon ; Christophe Debien ; Faustine Denis ; Mickael Ehrminger ; Julien Eyike ; Charlotte Geindre ; David Gourion ; Pierre Grandgenèvre ; Claire Jaffré ; Geoffrey Marcaggi ; Célie Massini ; Charles-Édouard Notredame ; Nathalie Pauwels ; Noël Pommepuy ; Alexandre Ribeiro ; Sarah Smadja ; Dafna Waintrater ; Héloïse Young.
Quel est l'avenir du travail ? À l'heure du développement de l'intelligence artificielle et des plates-formes numériques, sommes-nous condamnés à être au service des machines ou pouvons-nous, au contraire, les mettre à notre service ? À l'heure du péril écologique, comment travailler sans, dans le même temps, détruire la planète ? Alors que des accords transcontinentaux favorisent la concurrence au plus bas prix, est-il possible d'appliquer des normes sociales permettant un travail décent ? Et comment élaborer des règles qui, au lieu d'être des vecteurs d'une globalisation uniformisante, tiennent compte de la diversité des formes et expériences du travail dans les différents pays du monde ?
Réunissant vingt et un auteurs du monde entier, conçu, dirigé et introduit par Alain Supiot, ce Livre du centenaire de l'Organisation internationale du Travail (OIT) dresse un panorama inédit du travail au XXIe siècle et pose les questions essentielles qui détermineront son avenir. Révolution technologique, péril écologique, ordre juridique international schizophrène sont autant de défis à relever pour qu'advienne, au XXIe siècle, le « régime de travail réellement humain » projeté par la Constitution de l'OIT en 1919.
Les auteurs : Nicola Countouris, Daniel Damasio Borges, Simon Deakin, Emmanuel Dockès, Isaïe Dougnon, Elena Gerasimova, Adrián Goldin, Éloi Laurent, Wilma B. Liebman, Giuseppe Longo, Stéphane Mallat, Gabrielle Marceau, Jean-Philippe Martin, Jeseong Park, Peter Poschen, Supriya Routh, Felwine Sarr, Jean-Marc Sorel, Gerd Spittler, Bernard Stiegler et Aiqing Zheng.
Préface de Cyril Cosme, directeur de l'OIT pour la France.
Pouvons-nous sortir de l'hiver démocratique ? C'est en tout cas ce à quoi Gaël Giraud et René Dosière souhaitent contribuer en rassemblant dans cet ouvrage les propositions les plus innovantes pour repenser notre exercice de la démocratie.
Ils réunissent autour d'eux soixante-dix personnalités engagées dans le débat public qui livrent chacune leur grande proposition pour réveiller notre démocratie. Droit d'amendement citoyen, planification écologique, déontologue du gouvernement, égalité femmes-hommes, jugement majoritaire, démocratisation de l'entreprise, constitutionnalisation des communs, frontière public-privé, déprofessionnalisation de la politique, conventions citoyennes : nombre de ces propositions ne manqueront pas de faire date.
Tandis que chaque nouvelle élection bat des records d'abstention, cet ouvrage pose des jalons essentiels pour contribuer à la refondation de notre démocratie.
René Dosière est ancien député de l'Aisne. Président de l'Observatoire de l'éthique publique depuis 2018, il a réalisé de nombreux travaux sur le train de vie de l'État et la transparence de la gestion publique. Il est l'auteur, notamment, de Argent, morale et politique (Le Seuil, 2017) et Frais de Palais (L'Observatoire, 2020).
Gaël Giraud est économiste et prêtre jésuite. Président d'honneur de l'Institut Rousseau, il est directeur de recherche au CNRS et directeur du programme de justice environnementale à l'université de Georgetown. Il est notamment l'auteur de Illusion financière (Éditions de l'Atelier, 3e éd. 2014).
Les auteurs : Matthieu Abgrall, Fanny Agostini, Audrey Bachert-Peretti, Vanessa Barbé, Fanette Bardin, Yaël Benayoun, Sébastien Bénétullière, Loïc Blondiaux, Manon Bouju, Dominique Bourg, Vincent Bréhier, Philip Cadet, Julien Caron, Matthieu Caron, Lucas Chancel, Hadrien Clouet, Ophélie Coelho, Olivier Costa, Elsa Da Costa-Grangier, Axel Dauchez, Anne-Laure Delatte, Cyril Dion, Riwan Driouich, Nicolas Dufrêne, Sarah Durieux, Chloë Geynet-Dussauze, Morgane Gonon, Aurore Granero, Jean Grosset, Sophie Harnay, Stéphanie Hennette-Vauchez, Arnaud Iss, Priscilla Jensel-Monge, Régis Juanico, Jean-François Kerléo, Magali Lafourcade, Evan Lagune, Armel Le Coz, Rémi Lefebvre, Capucine Lemaire, Élina Lemaire, Corinne Lepage, Agnès Louis, Anastasia Magat, Paul Magnette, Awenig Marié, Raphaël Maurel, Dominique Méda, Pierre Meurisse, Arnaud Morando, Benjamin Morel, François Morin, Julien Padovani, Thomas Piketty, Frédéric Potier, Romain Rambaud, Antoine Rebérioux, Irénée Régnauld, Mathias Revon, Matthieu Ricart, Quentin Ricart, Ségolène Ricart, Thibault Ricart, Chloé Ridel, Cédric Ringenbach, Maxime de Rostolan, Jérôme Saddier, Laurence Scialom, Lucie Sponchiado, Thibault Tellier, Éric Thiers, Beverley Toudic, Patrice Tripoteau, Antoine Vauchez.
60 idées fausses sur les migrations décryptées et déconstruites, pour sortir des discours qui laissent croire qu'une politique d'accueil est impossible.
Dans le contexte particulier de la prochaine campagne présidentielle, les discours d'inquiétude et de crispation, voire de rejet, à l'égard des migrants, réfugiés, exilés et étrangers, risquent d'occuper une large partie de l'espace médiatique. Il est indispensable de répondre à ces discours, ce qui suppose dans un premier temps de les écouter et de les décrypter. C'est ce que cet ouvrage propose de faire : il examine et analyse les préjugés, les représentations fausses et les idées reçues sur les migrations, afin de les déconstruire point par point.
En réponse aux détracteurs de toute politique d'accueil, mais aussi à tous ceux qui hésitent ou qui s'inquiètent, ce livre propose un tour d'horizon des migrations en mettant à la disposition des lecteurs un très grand nombre d'informations, de chiffres, de données et de faits. Organisé par thématiques et rédigé dans un style très accessible, l'ouvrage s'attache à prendre le contrepied de 60 idées fausses, pour convaincre que l'accueil des exilés est non seulement possible, mais surtout souhaitable.
Ce livre est réalisé en partenariat avec une vingtaine d'associations et d'organisations impliquées sur la question des migrations.
« Obligations vertes », « fonds responsables »... Une partie de la finance prétend favoriser la transition écologique et énergétique, voire sauver le monde. Mais cette finance verte peut-elle être autre chose qu'un mirage ?
À l'image de ces entreprises qui se sont mises au « vert », au « durable » ou à l'« écoresponsable » de manière superficielle, ne fait-elle pas qu'exploiter un nouveau filon ? Une grande variété d'acteurs et d'observateurs ont l'intuition que le récit proposé par la finance verte ne colle pas à la réalité, mais le fonctionnement des marchés financiers est opaque et mal connu.
Alain Grandjean et Julien Lefournier interrogent la promesse et les mécanismes de la finance verte en mettant en lumière l'impasse derrière les illusions. Les marchés financiers livrés à eux-mêmes ne peuvent pas nous sauver du désastre écologique. « Plus ça change, plus c'est la même chose », nous montrent finalement les auteurs en se situant délibérément à l'intérieur du paradigme financier.
« Ce livre a vocation à devenir un phare dans le brouillard et la confusion constamment entretenus autour des marchés financiers et de l'écologie » (Gaël Giraud).
Que n'a-t-on pas entendu sur les écoles, collèges et lycées des quartiers populaires ?
Il est temps de dépasser les fantasmes et de casser les préjugés sur une jeunesse trop souvent stigmatisée ou suspectée d'offenser la République et ses valeurs.
Il est temps de battre en brèche le slogan mortifère des « territoires perdus » et d'écouter les enseignants qui, chaque jour, font leur métier, inventent, innovent, ne comptent pas leurs heures pour accompagner les élèves et leurs familles.
L'heure est venue de dire tout ce que peut l'école, ce qu'elle réussit, et les trajectoires qu'elle infléchit.
Car ce travail existe, il est là. Et ce livre en témoigne. Il nous raconte une école qu'on ne regarde pas assez, il nous montre que le projet républicain de l'éducabilité de tous est bel et bien vivant, incarné par celles et ceux qui, envers et contre tout, continuent de penser et de prouver, jour après jour, que chaque élève compte.
Depuis 2010, la crise financière des crédits subprime s'est transformée en une crise des dettes publiques, et tout semble indiquer que
le pire est encore devant nous. L'impasse dans laquelle les marchés financiers enferment l'économie européenne va jusqu'à remettre en
cause les institutions mêmes du vivre-ensemble européen... Y a-t-il d'autres issues que la généralisation des plans d'austérité budgétaire,
le paiement des dettes bancaires par les contribuables et la déflation ? L'auteur met en lumière les illusions qui brouillent le débat
public actuel. Il montre que la transition écologique est un projet de société capable de sortir l'Europe du piège où l'a précipitée la démesure
financière et suggère des pistes pour lever les obstacles financiers à sa mise en oeuvre.
« Un ouvrage en tous points exceptionnel. » Jean-Claude Guillebaud (Le Nouvel Observateur)
« Un modèle de pédagogie pour comprendre la crise. » (Le Monde)
« Un ouvrage fondateur. À lire pour comprendre le monde qui vient. » (L'Express)
« Un petit traité fort édifiant. [...] Fort subversif. À lire. » (Europe1)
« La thèse de ce livre est limpide et suscitera de nombreuses discussions. » (Alternatives économiques)
Troisième édition revue et augmentée, cette publication prend en compte l'actualité et les décisions prises depuis la première édition.
Gaël Giraud est jésuite, chercheur en économie au CNRS, membre de l'École d'économie de Paris, membre du conseil scientifique du Laboratoire sur la régulation financière et de l'observatoire européen Finance Watch, enseignant au Centre Sèvres, membre du conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme.
Ce livre a reçu le Prix lycéen « Lire l'économie » 2013.