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12-21
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Vous connaissez ma devise ? Elle est la même que celle de Kennedy : "Ne jamais se laisser abattre !" Voilà pourquoi, quand ça ne va pas, je décide que tout va bien. Et je pars en vacances avec Béru, Berthe et le reste de la smala... Tu m'accompagnes à bord du "Mer d'Alors" ?
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A l'enterrement de mon onc' Prosper, à Saint-Locdu, mon village natable, y avait SANA. Pas très corrèque, y m'refile, au moment des gondoléances, un oeuf frais dans la pogne. Bon, passons !
Y avait aussi ma cousine Laurentine, la plus foutue garce du canton. Voilà-t-il pas qu'c'te vilaine haridelle glisse et tombe dans la fosse, sur l'cercueil à m'n'onc' ! Et quand Collignier, Pnotaire - un sacré biberonneur, soit dit en passant - nous annonce que l'héritage de Tonton va reviendre à son animal de compagnie et qu'nous deux, la Laurentine et moi, on s'ra que les jus-de-fruitiers, alors là, la cousine, è s'dresse comme un fantôme sur une lande écossaise...
Mais c'est pas l'tout : l'animal dont auquel il est question, c'est pas un chien, ni même un gros matou. C'est un coq, Mongénéral qu'y s'sucenomme...
Sacré Tonton ! Dommage qu'y soye canné. Parce'que, s'il avait su tout ce qui s'en aye suivi, y serait resté baba...
Comme moi... -
Combien d'temps croyez-vous-t-il que ça durera-t-il, c't'absence de mon Béru, commissaire ? Ce silence ? J'vais prendre un avocat et m'reconstituer partie civique. Réclamer des hommages et intérêts ! Un homme comme mon homme, ça vaut son poids d'pognon, croiliez-moi ! Faut qu'l'Etat va m'le payer, commissaire. Sans compter qu'un chibre comme l'sien, au grand jamais j'retrouv'rai l'même. C'tait classé monument hystérique, un noeud de c't'acabit ! Les taureaux faisaient la gueule quand y voiliaient limer c'pauv'Alexandre-Benoît dans la nature. Ça va faire deux mois que j'étiole du frifri, commissaire. C'est plus une vie ! (Doléances de Berthe Bérurier.)
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"- Bouge ton pied que je voie la mer, soupira Véra.J'ai bougé mon pied.Elle a vu la mer.Et du même coup, le spectacle le plus effrayant, le plus incrédulant, le plus tout ce que tu voudras qui se puisse imaginer !Si tu crains pas les péripéties, entre avec nous dans la ronde, mon pote.On n'a pas le temps de s'embêter.D'ailleurs, on n'a même pas le temps de comprendre. Mais on n'est pas là pour ça, hein ?"
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Le gars qui pourrait me prouver par a + b qu'il a, au cours de son existence, exécuté une besogne plus débectante que celle à laquelle je me livre depuis une huitaine de jours aurait droit, selon moi, au salut militaire, au salut étemel et à une place assise dans les chemins de fer. Faut vraiment avoir le palpitant arrimé avec du gros filin pour tenir le choc. Et je le tiens, moi, le choc, parce que mon job c'est justement de ne pas faire la fine bouche. Voilà une semaine que je visite les morgues de France à la recherche d'un cadavre...
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Je vais te dire... Moi, quand je prête mon aimable concours à une gourgandine pour l'aider à perpétrer un vol et que ma carrière de flic d'élite ne sombre pas dans l'aventure.Quand les bombes m'éclatent sous les claouis sans me causer la moindre égratignure.Quand je suis expédié à perpète au fond d'un puits, d'où personne n'est jamais sorti, pas même la vérité, et que j'en remonte frais comme un gardon.Oui, moi, quand tout ça, plus le reste m'arrive, à la fin de ces délicatesses je respire un grand coup et je m'écrie : "Champagne pour tout le monde ! A la bonne mienne, les gars !"
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Moi, vous me connaissez ? Jouer les privés, ce n'est pas mon fort. Même si le Vieux me flanque sa bénédiction...Même si le client allonge douze briques sur la table de notre salle à manger...En matière de police, comme en amour, je suis professionnel jusqu'au bout des extrémités. On ne se refait pas. Tout ça pour vous dire que ces douze millions d'A.F. me laissent de glace, comme disent les Lapons. Et pourtant, douze briques, hein... ça mange pas de pain !
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San-Antonio Tome 67 ; les anges se font plumer
San-antonio
- 12-21
- San-Antonio
- 28 October 2010
- 9782265091306
Une lettre et un chiffre rédigés hâtivement sur un petit bout de papier : K 2. Ça pouvait vouloir dire beaucoup de choses... Ça pouvait ne rien signifier du tout... Mais moi je ne crois pas qu'on puisse écrire deux signes, comme ça, sans que quelque chose ne se trame quelque part. K 2 ? Une marque de détachant... Il manque le R. Un morceau de jeu de bataille navale ? Pas sérieux... Le nom du deuxième sommet du monde, le Kapa Due ? Pourquoi pas... K 2 ? Ça ne vous dit rien, à vous ? Moi si... aujourd'hui... Aujourd'hui... que j'ai rassemblé tous les éléments du puzzle.
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On peut tout exiger d'un boeuf... Sauf qu'il remplace un taureau. Fût-ce au pied levé!Par contre, on peut demander à un taureau de mon espèce de se comporter comme une vache! À preuve...Ah! Y a de quoi ruminer, je vous jure! J'sais pas si vous avez envie, ou non, de lire ce livre. Moi, à votre place, j'hésiterais pas. P't'être parce que je sais ce qu'il y a dedans.En tout cas, si vous souhaitez voir un San-Antonio partir à la recherche du plus gros diamant du monde avec une canne blanche, ratez pas cette occase, mes fils!Vous comprendrez alors pourquoi j'ai intitulé ce machin APPELEZ-MOI CHÉRIE! Chérie, parfaitement, avec un "e" muet!Heureusement que l'auteur, lui, ne l'est pas!
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A peine ai-je franchi le seuil que je m'arrête, pétrifié par la surprise : la môme Danièle gît au bas de l'escalier, la tête sur le carrelage du vestibule. Elle a la coquille fêlée et une mare de sang achève de se figer.
Je m'agenouille auprès de la pauvrette et je glisse la main entre ses roberts. Partie sans laisser d'adresse. -
Ah ! si M. Prince n'avait pas fauché le truc magique du tueur pendant que M. Adolphe s'envoyait Mme Eva, rien de tout cela ne serait arrivé. T'aurais pas eu droit aux coliques incoercibles de Pinuche, ni au coït flamboyant de Béru, non plus qu'à l'hécatombe ci-jointe. Et à moi, ça m'aurait évité 250 pages de déconnage. Mais t'es pas forcé de les lire.
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San-Antonio Tome 58 ; la rate au court-bouillon
San-antonio
- 12-21
- San-Antonio
- 10 March 2011
- 9782265089877
Je ne pouvais pas imaginer qu'un jour je verrais un spectacle pareil ! Bérurier évoluant parmi l'élite mondiale, cohabitant avec tout ce que la Terre a pu produire comme rois, reines, présidents, milliardaires, sommités artistiques...Je vous jure qu'il faut avoir vu ça au moins une fois dans son existence ! Et si tout ce gratin (dont nous étions) n'avait pas été à deux doigts de l'anéantissement atomique, j'aurais ri, mais ri à m'en mettre la rate au court-bouillon !
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Maman, la dame fait rien qu'a me faire des choses
San-antonio
- 12-21
- San-Antonio
- 28 October 2010
- 9782265092419
C'est beau, un bordel. C'est confortable. On y passe généralement de bons moments. Sauf quand il y vient des gens bizarres. Alors il arrive que les choses se gâtent et qu'on se mette à y mourir à qui mieux mieux. Un conseil : ne jamais ouvrir la fenêtre donnant sur la rue, sinon t'es obligé d'appeler les pompiers. Et les pompiers dans un bordel, quoi que tu en penses, ça la fout mal !
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Un patron de bistrot portant, dans son arrière-salle, une épée à la taille, surtout au XXe siècle, c'est assez extraordinaire. Mais franchement, où ça se corse (chef-lieu Bastia histoire de fomenter une petite guerre civile), où ça se corse, disais-je, c'est quand l'épée n'est pas à la taille du type, mais à travers la taille... Je tiens aussi à vous préciser que cette découverte n'est pas faite pour me réjouir, vu que l'épinglé était mon seul contact dans ce foutu bled... Pour lui, le contact a été plutôt rude, et pour moi, il risque de l'être aussi, je le crains, car j'entends déjà mugir, au loin, une sirène de police...
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"Il y a une multitude de choses dont j'ai horreur. Les jeunes filles de plus de quatre-vingt-dix-sept ans, tout d'abord.Le poisson mal cuit, aussi. Puis les liaisons mal-t-à-propos ; les ouatères de wagons de seconde classe ; les bitures de Bérurier et les imparfaits du subjonctif de Pinaud. Mais s'il y a une chose qui m'énerve par-dessus tout, qui me file au bord du delirium très mince, c'est qu'on s'asseye sur mon chapeau... Surtout au cinéma... Surtout quand on l'a fait exprès... Surtout quand c'est le dargeot d'un truand qui est l'outrageur... Surtout quand tout ça cache le commencement d'une aventure insensée !"
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Il s'en passe de drôles dans les plaines de Beauce. La jeunesse du cru a organisé une "rave-party" au milieu des champs. Mélanie Godemiche, la prêtresse de cette fiesta a été retrouvée atrocement mutilée et qui plus est un peu morte.Si je te dis que mon fils Antoine, San-Antonio Junior, a paumé sa casquette sur le lieu du crime, tu comprends mons souci ?Le 6 juin 2000, Frédéric Dard nous quittait, laissant derrière lui son oeuvre géniale et des millions de lecteurs orphelins.Ecrivain passionné jusqu'à son dernier souffle, il nous a fait le cadeau de ce roman posthume dans lequel son humour, son sens du suspense et son éternelle jeunesse éblouissent notre esprit !Le Commissaire est tojours là, qu'on se le dise !En compagnie de Bérurier, Berthe, Marie-Marie et toute la fine équipe !
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Je connais plusieurs centaines de milliers de femmes qui vont avoir un sérieux pincement au coeur, en lisant les premières lignes de cette histoire : imaginez un peu, mes belles, l'unique, celui qui vous fait tourner les têtes, le commissaire San Antonio vient de se marier ! Et pour mettre un comble à votre désappointement, sachez que sa légitime n'est autre que la fille d'un célèbre savant russe... Mais sachez aussi qu'elle pèse deux cents livres et qu'à côté d'elle Berthe Bérurier est une starlette d'Hollywood ! Rassurez-vous, il y a gros à parier qu'avant la fin de ce chef d'oeuvre, le magnifique commissaire sera de nouveau disponible...
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San-Antonio Tome 147 ; Bosphore et fais reluire
San-antonio
- 12-21
- San-Antonio
- 10 February 2011
- 9782265092273
Ma Félicie chérie, Je t'écris d'Istanbul où je vis des choses que tu auras du mal à croire lorsque je te les raconterai. Jamais, de toute ma carrière, je n'aurai eu tant d'ennemis sur le dos à la fois. On peut dire que je bois le calife jusqu'à l'hallali ! Je travaille en " poule " avec Violette, une nouvelle inspectrice " formée " par le Vieux. Béru a complètement défoncé le fondement d'une employée du consulat. Mathias a les poches bourrées de gadgets qui ridiculiseraient James Bond. Quant à Jérémie Blanc, il devient raciste ! Mais comme dit Violette : " L'un dans l'autre, on s'en sort ". Je ne me souviens pas si, la dernière fois que tu m'as fait une blanquette, tu avais bien mis un jaune d'oeuf dedans ? Le mieux est que tu m'en refasses une autre quand je rentrerai. En attendant, je Bosphore ! Grosses bises, Ton fils pour la vie. Antoine.
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Moi, vous me connaissez ? Je n'ai jamais eu peur de rien ! J'ai entendu siffler pas mal de balles à mes oreilles... Il m'est même arrivé de ne pas les entendre passer pour la bonne raison que je les avais interceptées au vol... Je me suis bagarré avec des types plus colosses que celui de l'île de Rhodes, j'ai pris des gnons... sans jamais connaître le sentiment de la peur.On m'a fait le coup de la baignoire, celui de la scie à métaux sur le tibia, les allumettes enflammées sous les ongles, la cigarette écrasée sur la joue, et toujours sans m'arracher un cri ni un mot.C'est à peine si je perdais le sourire.Et pourtant... aujourd'hui, J'AI PEUR DES MOUCHES... Ces minuscules diptères me terrorisent, car dans la contrée où je suis, elles véhiculent la mort... la plus atroce des morts.
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Si vous aimez les frissons, alors là vous serez servis, et pas qu'un peu. Tout d'abord il y a ceux, ineffables ô combien, qui vous transportent au septième ciel, dont je ne suis pas avare, mes chéries, qui me connaissez bien comme moi je vous sais. Et puis les autres, ceux qui vous flanquent la Sibérie dans l'entresol, transformant vos espérances (c'est bien le mot pour la majorité, non ?) en flétrissures ectoplasmiques. Je sens déjà que vous salivez d'avidité libidineuse et castagnettez de délicieuse frayeur anticipée avant même de mouiller votre doigt pour... tourner la première page de ce récit hautement édifiant.
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Je te jure que si maman me voyait, elle serait dans ses petits souliers, la chérie. Et si elle voyait sa maison, elle voudrait déménager d'urgence. Pourtant elle l'aime, sa maison, maman. Heureusement, maman n'est pas là. Au fait, où est-elle ? Hein ? Qu'est-ce que vous avez fait de maman ?
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Lorsqu'on demande à Stephen King, le fameux romancier américain, pourquoi il a choisi d'écrire sur des sujets aussi macabres, il répond : " Qu'est-ce qui vous fait penser que j'ai le choix ? "
Un romancier ne l'a jamais, il obéit au papier, un point c'est tout !
Pour ma part, lorsque j'ai commencé ce livre, j'avais l'intention d'écrire une histoire cocasse, haute en couleur : celle d'une vieille aventurière qui se donne un dauphin avant de raccrocher, et le forme à l'arnaque.
Je ne me doutais pas, à cet instant, que j'allais commettre l'ouvrage le plus grinçant de ma carrière, m'enfoncer dans un conte de fées noir à vous en flanquer le vertige, et peut-être même dépasser certaines limites.
Mais je ne regrette rien. Quand on est capable de tout, il faut le prouver.
SAN-ANTONIO -
Quand j'étais môme et que ma bonne vieille Félicie m'emmenait en vacances à la montagne, dans le Jura, j'adorais fureter du côté de la scierie. J'ai toujours aimé l'odeur du bois fraîchement coupé et le grincement plaintif des scies mécaniques mordant le sapin... Non, ne croyez pas que je cherche à vous pondre de la Haute Littérature, ni que le bucolique (néphrétique) soit à l'ordre du jour, car je vous jure que cette passion de mon enfance, je l'ai perdue... A tout jamais... Car présentement, je me trouve lié sur une de ces scies qui faisaient mon admiration... Et c'est moi qui fais le rondin. La lame se trouve très exactement à 1 mm de mon buste et je ne dispose plus que d'un centième de seconde pour agir... C'est ce qui s'appelle avoir du pain sur la planche !
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J'aime mieux vous prévenir, les gars : des histoires pareilles, vous n'en trouverez pas souvent. Ce qui vaut mieux pour votre santé. Mamma mia ! A la fin de ce circus effarant, je ne savais plus bien si je m'appelais San-Antonio, Edouard ou la Joy ! Y a fallu que je me cramponne aux branches ! Et surtout que je garde la tête froide, ce qui n'était pas fastoche avec la lampe à souder qui me servait de chapeau ! Le transformateur cérébral, vous savez ce que c'est, vous ? Moi, je l'ignorais. Mais maintenant je sais !