Le moment historique de la pandémie de coronavirus a indéniablement placé la gestion publique des crises au centre des agendas politiques mondiaux. Si la question de la gestion des crises par les pouvoirs publics n'est pas nouvelle, la mutation des menaces intentionnelles comme le terrorisme, et l'avènement de nouveaux risques (technologiques ou sanitaires) viennent cependant renouveler leur analyse. Cet ouvrage présente, de manière syncrétique, les grands auteurs, modèles analytiques et approches permettant d'appréhender ces phénomènes dans nos sociétés contemporaines. Quels sont les usages politiques du risque dans le cadre de la compétition politique, de la gestion publique ? Quelles conséquences les menaces et les risques ont-ils sur les résultats électoraux ? Quel est le rôle des acteurs de la société civile dans la construction des risques (le cadre des mobilisations collectives) ?
Un ouvrage assorti de nombreuses études de cas (menace terroriste, affaire du sang contaminé, rôle de l'OMS dans la gestion de la crise du coronavirus, etc.).
L'étude de la religion romaine soulève nombre de problèmes. Au-delà de la similitude des termes religieux, encore en vigueur de nos jours, il existe des différences fondamentales de sens et d'interprétation. Par ailleurs, le terme « Romains » lui-même recouvre des réalités très diverses selon l'époque, le lieu et le statut de chaque individu. On ne peut donc parler globalement d'une religion romaine et le choix a été fait ici d'entendre par Romains tous les citoyens romains et leurs dépendants vivant à Rome ou dans les cités romaines.
Des textes et des images illustrent cette étude revue et augmentée, que l'auteur a voulue structurelle plutôt que chronologique. Un tableau des événements marquants de la République puis de l'Empire romain, une bibliographie et un index donnent au lecteur les instruments de travail et de compréhension.
Entre 1800 et 1871, les relations entre les peuples et les États se transforment sous l'effet des conséquences idéologiques de la Révolution française et de la croissance européenne qui pose les fondements d'un rayonnement mondial.
Après le tourbillon napoléonien, l'Europe connaît des aménagements politiques fixés par le congrès de Vienne (1814). Confrontées à l'émergence des nationalités, aux unités italienne et allemande, au recul de l'Empire ottoman, les grandes puissances diplomatiques - le Royaume-Uni, la France, la Russie, l'Autriche - élaborent des politiques parfois communes, le plus souvent antagonistes. Elles expriment les profondes rivalités géopolitiques qui les opposent entre elles. En 1871, la carte politique de l'Europe traduit ces déplacements de puissance, fruits des soixante années écoulées.
Le monde entier est le théâtre de ces affrontements européens. L'ouverture de l'Asie, l'exploration et la colonisation de l'Afrique donnent lieu à des incidents fréquents. En Amérique, l'émancipation des colonies espagnoles et l'affirmation des États-Unis n'empêchent pas l'influence européenne de se faire sentir.
L'ethnologie et l'anthropologie constituent deux formes d'une même démarche. L'ethnologie devient pleinement autonome au XXe siècle grâce à l'enquête de terrain, à l'observation participante et à des théories à visée comparatiste (culturalisme, fonctionnalisme, structuralisme). L'anthropologie finit par en universaliser la portée en intégrant à son approche aussi bien le changement social que les cultures modernes et occidentales. Ces disciplines analysent l'ensemble des activités sociales et culturelles (dont les nôtres).
La guerre de Trente ans (1618-1648) fut le plus grand et le plus important des conflits qui ont marqué l'Europe moderne. Son échelle, sa durée et l'intensité des violences lui ont donné un caractère singulier. Structurellement, il ne s'agissait pourtant que d'une partie d'un affrontement plus large qui opposait les deux branches de la dynastie des Habsbourg à leurs nombreux adversaires.
Cet ouvrage propose une synthèse claire et détaillée des différentes phases de ce conflit. Il explique la naissance et l'évolution de la guerre de Trente Ans en donnant à son centre de gravité (le Saint Empire) germanique tout le poids qui lui revient, mais en l'analysant dans son contexte européen, voire mondial. Il interroge son caractère spécifique, entre guerre de Religion, guerre civile et guerre entre Etats. Outre les développements politiques et diplomatiques de la période, il s'attache également à décrire les impacts d'un conflit qui marquera en profondeur les Etats (politiquement et économiquement) comme les populations, confrontées aux violences guerrières.
Enfin, il montre comment le traité de Westphalie qui clôt le conflit est l'acte fondateur de l'Europe moderne, en constituant un espace et une communauté politique, de l'Espagne jusqu'à la Suède, en y intégrant ou, au moins, en y associant l'Angleterre et la Russie. Car c'est bien la guerre de Trente ans qui a établi cette Europe en formulant des règles du jeu (et de la guerre) qui valaient pour tous et en faisant naître la nécessité d'un équilibre entre les royaumes.
Des cartes, des illustrations et des généalogies complètent le volume.
« Un vieux donjon, entouré de fossés, de chaussetrapes et de herses. » C'est ainsi que l'historien de la langue et académicien Gaston Paris qualifiait l'orthographe du français. Plus de cent ans après, la forteresse semble toujours imprenable mais le temps n'est plus où les linguistes tenaient l'orthographe pour la science des ânes. Signe des temps : l'étude des systèmes graphiques est inscrite au programme des étudiants de licence et de master ; une « question de graphie » figure désormais aux concours de recrutement des enseignants de français.
Cette introduction à l'histoire de l'orthographe s'inscrit dans cette actualité. Des exercices pratiques sur des exemples attestés, suivis de corrigés complets initient le lecteur à la méthode et aux outils actuels. Ce manuel apprend à décrire l'origine des différents graphèmes et les fonctions successives qu'ils ont reçues dans l'histoire. Il est le fruit des recherches des deux auteurs sur les manuscrits et imprimés du Moyen Âge à nos jours.
Initiation à la linguistique française présente de manière accessible mais complète les domaines de la linguistique : langage et communication, phonétique et phonologie, syntaxe, morphologie, sémantique, pragmatique.
Cette synthèse offre aussi un état actuel des connaissances en philosophie du langage et de l'esprit, psychologie cognitive, neurosciences et pragmatique cognitive.
Conçu à partir d'un cours universitaire accompagné de travaux pratiques, cet ouvrage est le fruit d'une longue expérience d'enseignement auprès d'étudiants de littérature, de linguistique et de psychologie en première année de licence.
La France d'Ancien Régime constitue un univers à la fois fascinant et dépaysant pour l'observateur contemporain : la société tout entière est organisée de façon hiérarchique et pyramidale, autour des deux piliers que sont la monarchie et l'Église catholique qui, ensemble, gouvernent la vie de 20 à 28 millions de Français, appelés à louer Dieu et vénérer leur roi.
Nourri des recherches les plus récentes et appuyé sur une longue expérience pédagogique, ce livre propose des clés pour comprendre les structures et le fonctionnement de la société française des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. De manière claire et vivante, il restitue les conditions de vie, les manières de croire et de penser des différentes catégories de Français, et analyse de façon dynamique la lente construction de l'État royal ainsi que les contradictions qui exploseront en 1789.
Une attention particulière a été portée aux outils et instruments de travail destinés à faciliter la réussite des étudiants de Licence auxquels ce livre s'adresse en priorité.
L'analyse stylistique est l'examen des procédés linguistiques mis en oeuvre par un écrivain.
Elle emprunte à la grammaire, à la linguistique, à la rhétorique, à la poétique et à la sémiotique leurs outils et leurs approches pour décrire l'utilisation qu'un auteur fait de tel ou tel élément langagier.
L'ouvrage se divise en 5 chapitres de la méthodologie du commentaire à l'entraînement en passant par l'étude des grands genres. Les applications aux textes proposent un parcours à l'étudiant allant de l'analyse au plan détaillé.
Corrigés, mises au point théorique, bibliographies sélectives et glossaire accompagnent le travail de l'étudiant.
Panorama synthétique du Moyen Âge (Ve-XVe siècles), cet ouvrage veut répondre aux besoins spécifiques des étudiants de premier cycle. Il propose l'essentiel des connaissances à travers plusieurs sections - les événements politiques, les faits culturels et religieux, le contexte social et économique, les grandes figures de la période...- et s'appuie sur un choix de documents significatifs. Plans de dissertation, chronologie, glossaire, cartes et sources livresques et informatiques offrent des ressources pédagogiques et des repères précieux.
Quelles ont été les principales théories discutées dans la sociologie française au cours des décennies 1980-2010 ?
Cette période a renouvelé les concepts sociologiques dans un double sens relationnaliste (en termes de relations sociales) et constructiviste (au sens de la construction sociale de la réalité). Elle l'a fait en s'appropriant une série de travaux internationaux (Elias, Berger et Luckmann, l'ethnométhodologie, Giddens...), dans la consolidation de la théorie critique de Bourdieu, en créant deux nouveaux paradigmes (la sociologie des sciences et des techniques de Callon et Latour ainsi que la sociologie pragmatique de Boltanski et Thévenot), en essaimant dans des cadres transversaux (études de genre, socio-histoire, sociologies de l'individu, sociologie économique, intersectionnalité...) et en renouvelant les débats épistémologiques (Passeron, etc.).
Un moment important de l'histoire de la sociologie française qui contribue à dessiner ce qu'elle sera demain.
Les notions de stéréotype, cliché, poncif, lieu commun, idée reçue, permettent d'étudier les interactions sociales, la relation des discours aux imaginaires sociaux et, plus largement, le rapport entre langage et société. Pourquoi la question des évidences partagées, des représentations collectives, des automatismes de langage se trouve-t-elle au centre des réflexions contemporaines ? Dans quelle mesure les perspectives d'analyse des sciences sociales, des études littéraires et des sciences du langage peuvent-elles se recouper ?
Après avoir établi l'histoire des notions, le présent ouvrage montre comment le phénomène de la stéréotypie a été abordé par différentes disciplines : psychologie sociale, stylistique, sociocritique et théories de la lecture, sémantique, rhétorique et analyse du discours.
Cette nouvelle édition a été entièrement mise à jour et enrichie de nombreuses notions telles que le prédiscours, la formule ou l'analyse du discours politique et médiatique.
Les questions relatives à la maladie et à la santé sont devenues centrales, tant au niveau individuel qu'au niveau collectif (santé publique, politiques de santé, débats et crises sanitaires régulières...). Cet ouvrage dresse un panorama des travaux récents en sociologie de la santé, appliqués principalement à l'histoire et à la situation actuelle du système de santé, des professions de santé ( médecins, infirmiers), des représentations de la santé et de la maladie en France aujourd'hui.
Depuis la fin des années 1960, s'est constituée, dans le champ des sciences du langage, une discipline spécifique prenant pour objet le « discours ». Cet ouvrage définit la notion, en opposition avec celle de langue, de parole, de texte, etc. Il familiarise le lecteur avec les principaux outils de l'analyse du discours en présentant le fonds théorique et méthodologique commun au domaine.
Après avoir situé l'analyse du discours par rapport à la tradition linguistique issue de Saussure, l'auteur développe les principaux concepts descriptifs et les différents niveaux d'organisation du discours. Il montre comment l'analyse intègre les données de la théorie de l'énonciation. Enfin, la problématique de l'analyse du discours est mise en perspective par rapport aux enjeux épistémologiques et philosophiques qui traversent l'évolution de la discipline depuis ses origines.
Les institutions romaines sont la clé de compréhension d'une civilisation qui, de la Cité des origines jusqu'à l'Empire universel, a su s'adapter à des contextes et à des régimes politiques nouveaux.
L'ouvrage présente en termes clairs et de façon synthétique les cadres institutionnels de la Rome antique sur plus de dix siècles (Royauté, République, Empire). L'expansion extraordinaire de l'Empire romain a imposé la mise en place de structures administratives et légales inédites, portées par les agents du pouvoir, de Rome aux plus reculées des provinces, qui pourtant ne résisteront pas aux périodes de trouble et à l'anarchie des IIe et IVe siècles.
Une synthèse des conditions générales de l'entretien clinique et ses différents types d'application. On n'aborde pas l'entretien de la même manière avec un enfant, un adolescent, un adulte ou une personne âgée. De même, ce sont les circonstances objectives et institutionnelles qui déterminent les modalités et les formes de l'échange entre le clinicien et le patient, le consultant ou la personne en situation de crise. Les réflexions théoriques et pratiques sont appuyées sur une analyse détaillée d'entretiens concrets tirés des diverses pratiques de la psychologie clinique. La 2e édtion s'augmente de deux chapitres sur l'entretien auprès d'adolescents violents et l'entretien en service de réanimation.
Bernard Chouvier est psychologue clinicien, psychanalyste, professeur de psychopathologie et psychologie clinique, Université Lumière Lyon 2.
Patricia Attigui est psychologue clinicienne, psychanalyste, professeur de psychopathologie et psychologie clinique, Université Lumière Lyon 2.
Le cinéma s'est imposé comme la pratique culturelle la mieux partagée, au point d'investir nos vies : c'est aux films, aux acteurs, aux histoires humaines contées que nous faisons le plus communément référence pour exprimer une part de nous-même.
Qu'est-ce qui a permis au cinéma d'occuper cette place ? Comment la « salle de ciné » s'est-elle installée au coeur de la cité avec ses rites et ses codes ? Pourquoi les films nous « parlent » autant et nous aident à comprendre nos vies ? Selon quelles modalités les recevons-nous ?
En synthétisant les réponses apportées par la sociologie à ces questions, cet ouvrage est devenu un outil de référence pour la sociologie de la culture, mais également pour les étudiants en cinéma ainsi que l'ensemble des professionnels de ce secteur. La présente édition, actualisée at augmentée, approfondit l'analyse en montrant comment la pratique du cinéma évolue aujourd'hui à la fois vers une relation de plus en plus individualisée entre le cinéma et ses spectateurs tout en continuant parallèlement à consacrer la salle en tant que lieu incontournable pour la fabrication des publics de demain.
La sociologie politique analyse les acteurs du fonctionnement politique des sociétés. Elle étudie les rapports des individus à la politique et décrypte le fonctionnement des principales organisations politiques. En prenant pour cadre les démocraties représentatives contemporaines, cet ouvrage traite des questions de participation (vote, abstention, militantisme...) et les organisations qui structurent la politique (les partis, les associations, les syndicats, les media).
Qu'est-ce que l'adolescence ? Une période de passage de l'état d'enfant à celui d'adulte marquée par d'importantes transformations somatiques qui, parallèlement à une poussée instinctuelle, rapprochent l'enfant de l'homme ou de la femme au plan physique, alors que les contraintes et conventions sociales le maintiennent dans son statut antérieur. Une période donc de transition, de changements qui bouleversent l'équilibre du sujet et engendrent de nouveaux modes d'être au monde.
Le présent ouvrage, régulièrement réactualisé, aborde résolument, sous ses différents angles, l'ensemble de la problématique. Il constitue de ce fait une synthèse riche en éléments de réponse, et une ressource essentielle pour démonter les mythologies ambiantes et triompher des préjugés, voire des peurs.
La dissertation littéraire est une épreuve distinctive dans tous les concours et lors du cursus universitaire en lettres. Elle est pourtant peu choisie lorsqu'un autre exercice est proposé car elle semble exigeante et difficile. Le but de ce livre est de permettre aux étudiants de réussir leur dissertation grâce à une méthode et des exemples.
Ainsi, la première partie de l'ouvrage explique en détail les étapes de la recherche conceptuelle et de l'écriture, avec des conseils pour la rédaction. Puis la deuxième partie présente une série de dissertations rédigées et de plans détaillés, avec des repères et des commentaires.
Présentant méthodiquement les différents niveaux de structuration et d'analyse des textes, cet ouvrage souhaite mettre en place, sous le nom d'analyse textuelle des discours, une autre distribution entre sciences du langage et stylistique littéraire (étude de texte de La Bruyère à Borges) et entre sciences du langage et sciences de l'information et de la communication (textes publicitaires, journalistiques et politiques).
Enrichir l'histoire des théâtres antiques en présentant le théâtre romain comme un théâtre du jeu est la vocation première de cet ouvrage.
Le théâtre romain est un théâtre rituel, codifié et musical qui ne se réduit ni à l'imitation maladroite du théâtre grec ni à la grossière préfiguration du théâtre classique. Et l'approche des quelques pièces conservées de ce théâtre, relues non plus comme des textes littéraires, mais en fonction du spectacle auquel elles étaient destinées ouvre une perspective anthropologique et dramaturgique nouvelle.
Les auteurs ont ainsi cherché à reconstituer la pratique théâtrale romaine en retrouvant le jeu corporel des acteurs, l'usage des voix et de la musique ainsi que les attentes du public. Ils montrent que ce théâtre était bien du « spectacle vivant » et qu'il peut fournir aux metteurs en scène contemporains de quoi inventer de nouveaux spectacles.
Florence DUPONT est professeur à l'université Paris-Diderot, directeur de programmes au Collège International de philosophie.
Pierre LETESSIER, membre du centre ANHIMA (anthropologie et histoire des mondes antiques) et metteur-en-scène, enseigne le théâtre et le latin à l'université Paris-Diderot.
Depuis une dizaine d'années, le concept de « diversité » a investi les champs politiques, économiques, médiatiques, sociaux : invoqué par les uns, controversé pour les autres, il fait ici l'objet d'une nécessaire mise en perspective sociologique.
Ce livre rend compte des processus qui ont contribué à faire des discriminations liées aux origines un problème public et un combat de droit. Il examine les enjeux de cette reconnaissance, à la fois juridiques, politiques et scientifiques. Il analyse les usages concrets de la diversité dans le monde des affaires et dans celui de la politique, par-delà les effets d'annonce et de rhétorique. Une question centrale l'organise : la diversité répond-elle bien à la question des inégalités ? Cette 2e édition, actualisée, s'enrichit d'un nouveau chapitre sur la dimension subjective des discriminations.
La sociologie des organisations est un domaine central de la sociologie. L'ouvrage s'attache à considérer les grands courants théoriques en sociologie des organisations comme des visions spécifiques du comportement de l'homme au travail. Il propose un regard réflexif sur l'origine de la discipline, son évolution, et son actualité, en mobilisant l'apport de la sociologie pour interroger des thématiques contemporaines (« lean management », « entreprise libérée », « new public management » en particulier).