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Denoël
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De la passion de l'être à la folie de savoir ; freud, les anglo-saxons et lacan
Maud Mannoni
- Denoël
- L'Espace analytique
- 22 April 2020
- 9782207103531
Qu'est-ce qui, au cours du trajet d'un analysant, fait de lui un analyste ? Quels sont les remaniements que rend possible une analyse et en quel sens l'expérience est-elle didactique ? Qu'en est-il du «travail» de l'analyste et de sa formation ? En quoi une éthique institutionnelle peut-elle éviter l'assujettissement à l'administratif ?Revenir à ces questions cruciales suppose de rompre avec la langue morte de l'abstraction stérilisante pour réactualiser l'analyse en tant que passion de l'être et la théorie comme fiction rigoureuse laissant place à l'invention et à la création. Car si une analyse n'est pas la rencontre d'un «patient parfait» et d'un analyste-robot, c'est qu'elle met en jeu une vérité à retrouver dans la parole. À travers le symptôme, dans le jeu partagé et jusque dans l'accueil de la haine et du mensonge, une histoire peut alors se dénouer et un travail de séparation s'effectuer.
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Un savoir qui ne se sait pas ; l'expérience analytique
Maud Mannoni
- Denoël
- L'Espace analytique
- 5 June 2012
- 9782207103425
Le cheminement proposé dans ce livre est celui de la «redécouverte» de certains textes psychiatriques et psychanalytiques à travers l'expérience analytique.Remontant aux origines de la psychanalyse, Maud Mannoni commente les études freudiennes sur l'hystérie, l'apport de Charcot, de Breuer, des premiers malades de Freud et l'apparition de ses principaux concepts, le transfert, la résistance, le refoulement, la dénégation, la vérité du sujet, etc., le tout rapporté aux problèmes de la vie personnelle de Freud.L'entretien entre Octave Mannoni et Jacques Lacan constitue un des chapitres importants de ce livre.Ces notes de travail, prises en 1966, demeurent aujourd'hui étonnamment actuelles.
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La Lettre et la Mort : Promenade d'un psychanalyste à travers la littérature : Proust, Shakespeare, Conrad, Borges...
André Green
- Denoël
- L'Espace analytique
- 28 May 2012
- 9782207104019
Proposant de nouvelles lectures des tragiques grecs et de Shakespeare ainsi que de Proust, Conrad, James ou Borges, André Green explore, avec le concours de la théorie freudienne et de ses propres travaux, le travail souterrain de la création littéraire et ses rapports avec l'inconscient. À la recherche de toutes sortes de «liens non apparents dans le texte», de trésors cachés, il s'interroge sur la signification inattendue de la présence de deux phrases identiques dans Le Temps retrouvé, ou sur les raisons pour lesquelles Henry James ne put achever l'une de ses nouvelles, ou encore sur les mystères entourant la filiation de Hamlet et le sort d'Ophélie.Une promenade dans la littérature mondiale en compagnie d'un lecteur à nul autre pareil doublé d'un grand théoricien de la psychanalyse. Et une occasion de naviguer entre fiction littéraire et roman familial, écriture et vie psychique, texte et inconscient. À proximité du désir et de la mort.
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Vol d'idées ? Wilhelm Fliess, son plagiat et Freud ; ma propre cause, par Wilhelm Fliess
Erik Porge
- Denoël
- L'Espace analytique
- 5 June 2012
- 9782207103784
Selon une légende tenace, la psychanalyse serait née de l'auto-analyse de Freud avec Fliess. Dans une ardente collaboration, les deux amis partagent projets et théories. À la suite de leur rupture, naît chez Fliess la conviction qu'il est la victime d'un double plagiat.O. Weininger et H. Swoboda - instruit par Freud dont il fut le patient - lui auraient volé ses idées.Erik Porge rassemble pour la première fois les données de la biographie de Fliess, livrant les pièces d'un dossier resté confidentiel dans l'histoire de la psychanalyse et donnant enfin la parole à Fliess.
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Les mots ont un poids, ils sont vivants ; que sont devenus nos enfants fous ?
Maud Mannoni
- Denoël
- L'Espace analytique
- 5 June 2012
- 9782207103807
La gestion des problèmes de santé devient schizophrénique. Cette situation n'est pas nouvelle mais elle empire. Pour preuve le sort qui risque d'être fait à Bonneuil, menacé de disparition puisque c'est le principe même de cette institution éclatée, fondée par Maud Mannoni en 1969, qui est remis en cause par des circulaires aveugles. On le sait, dans ce lieu de vie, on accueille des enfants et des adolescents psychotiques, on les suit et les accompagne, parfois jusqu'à l'âge adulte, tout au long d'un parcours difficile vers une réinsertion dans le monde " normal ". Bonneuil permet au " handicapé mental " de rejeter l'institution, de refuser la thérapie et de vivre, entre présence et absence, entre le travail scolaire et un apprentissage désiré, dans une famille d'accueil, à la campagne. Ainsi - et les cas cliniques rassemblés ici par Maud Mannoni en sont la remarquable illustration - des enfants autistes, mutiques rattrapent leur retard scolaire, parfois de façon fulgurante, pour se donner plus tard un métier. Or l'administration interdirait à Bonneuil ce qui fait son originalité et sa raison d'être : d'une part, la possibilité d'assurer la prise en charge, au-delà de vingt-cinq ans, de véritables rescapés de la misère psychique ; d'autre part, le droit de recevoir des " malades " venant de régions éloignées, comme d'en envoyer en province au-delà de cent kilomètres pour qu'ils puissent commencer à vivre. Comment ne pas partager la colère et l'inquiétude de tous ceux qui ont fait la preuve qu'on peut aider le sujet handicapé à refuser une régression dans la maladie ou une protection derrière l'image du " fou " qu'on lui renvoie de lui-même, alors qu'il découvrira, dans le travail, qu'il compte pour les autres et peut compter sur eux - ce qui lui donne accès au monde de la parole et du pacte symbolique qui est celui des humains.
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L'enfer du devoir ; le discours de l'obsessionnel
Denise Lachaud
- Denoël
- L'Espace analytique
- 5 June 2012
- 9782207103814
Découvrant les labyrinthes de ce qu'il appelle névrose de contrainte, fasciné par la complexité des processus de pensée qu'elle met en jeu, Freud rend hommage à l'intelligence de ses deux patients auxquels la psychanalyse doit tant, l'Homme aux rats et l'Homme aux loups. S'il fait de cette névrose le dialecte dont l'hystérie serait la langue maternelle, il la présente cependant comme le champ par excellence de l'investigation analytique à venir. Il met au jour les fantasmes de toute-puissance, la compulsion de répétition et les mécanismes de défense si particuliers à cette structure, mais son ressort ultime lui reste énigmatique car il ne conçoit pas que la mère puisse haïr sa progéniture. Contrairement aux idées reçues, l'obsessionnel ne vise pas la mort de l'Autre mais la sienne, autant qu'il est un autre, objet, et non sujet, assigné à occuper pour sa mère la place d'un idéal instrument à manipuler, du phallus qu'il ne veut pas être. D'où l'impossible de son désir, et son acharnement non pas masochiste mais auto-sadique. L'ambivalence de la mère à l'égard de son enfant, le discrédit relatif où elle tient le père, telle est la clé de voûte de cet équilibre infernal obligeant le sujet, pour s'assurer toujours de sa propre réserve de puissance, à dresser des barrières contre une mère exigeante qui l'a adoré puis laissé en plan. Non pas agressif, mais toutes défenses prêtes, à quoi se refuse-t-il ? A être l'objet de la jouissance de la mère. L'ombre d'un père, réputé incapable de satisfaire celle-ci, protège l'obsessionnel de jamais basculer dans la psychose : nul plus que lui ne s'attache à la lettre, à la petite différence témoignant de l'existence de la loi. Par la réflexion sur ses propres cas et grâce à des concepts hérités de Lacan - l'Autre, la jouissance, l'impossible, l'évanouissement du sujet -, Denise Lachaud réoriente avec clarté le regard sur la clinique freudienne de cette névrose dans un ouvrage qui fait somme sur la question.
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Lacan avec la psychanalyse americaine
Collectif
- Denoël
- L'Espace analytique
- 15 November 2023
- 9782207103869
1909 : en introduisant la psychanalyse aux Etats-Unis, Freud se targue d'y apporter la peste. 1953 : dans son Discours de Rome, Lacan oppose Freud à la version américaine de la psychanalyse, avec sa psychologie du moi robuste et adapté. 1996 : tandis que les milieux de la psychologie et de la psychanalyse américaines s'emploient à récuser la théorie freudienne, c'est par la voie du féminisme universitaire que Lacan s'introduit aux Etats-Unis. Le présent ouvrage entreprend d'éclairer certains aspects de cette histoire paradoxale et tourmentée, en choisissant résolument le terrain de la confrontation clinique entre psychanalystes. Les états-limites opèrent au départ une ligne de démarcation explicite dans la mesure où cette catégorie diagnostique apparaît difficilement compatible avec la nosographie freudienne et lacanienne des névroses, psychoses et perversions. Cette confrontation fait ressortir de façon inattendue les transformations dialectiques de la psychanalyse américaine et ses tentatives de soutenir la dimension du sujet et du sexe dans le contexte des concepts américains de l'ego puis du self. Lacan avec la psychanalyse américaine ? Il ne s'agirait pas ici de répéter la critique lacanienne de la psychanalyse des années cinquante, mais de s'interroger aujourd'hui avec des collègues américains sur la part de résistances qui sous-tend des positions contradictoires vis-à-vis de la découverte freudienne, en explicitant les enjeux et les choix théoriques et techniques. Les textes présentés ici sont issus d'un colloque intitulé Etats-limites, qui s'est tenu à Paris les 4 et 5 novembre 1994, dans le cadre du Laboratoire de psychopathologie fondamentale et de psychanalyse de l'université Denis-Diderot à Paris-VII.
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La jalousie se rencontre-t-elle plus souvent chez les femmes que chez les hommes ? Peut-on croire, à l'instar de Freud, qu'elle est «normale» (la rivalité) ou délirante, comme en témoignerait le mécanisme de projection qui en serait le fondement ? Et Melanie Klein et Lacan l'ont montré, la jalousie n'est pas l'envie. Celle-ci consume le sujet qui en est la proie, tel le jeune saint Augustin pâlissant devant le spectacle du puîné appendu au sein de la mère. Détruire cette complétude, se détruire, faute de pouvoir ravir à l'autre la jouissance de la mère, de l'Un...C'est par une réflexion sur la théorie psychanalytique de cet affect et sur les cas de sa clinique que Denise Lachaud nous conduit à en envisager la fonction structurale et l'incidence décisive dans la clinique, comme dans l'existence des sujets. D'un sentiment qui passe si souvent pour faiblesse, faute ou passion, elle relève aussi la portée créatrice, à la lisière de l'imaginaire et du symbolique. Bien plus, dépassant les résistances des analystes eux-mêmes, elle en rectifie l'approche en soulignant qu'il faut penser non pas la mais les jalousies.
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Elles ne savent pas ce qu'elles disent
Maud Mannoni
- Denoël
- L'Espace analytique
- 5 June 2012
- 9782207103890
Virginia Woolf n'est pas seulement cet immense écrivain, souvent comparée à Joyce et Proust parmi les figures de la modernité. Elle a su mieux qu'aucune femme faire passer le féminin dans l'écriture par ces monologues intérieurs qui restituent à la gravité toute sa force dans le tourbillon de l'éphémère, de la nostalgie, des détails insignifiants et des bouffées de vie que livrent l'instant ou le détail. Elle ne décrit pas, elle fait éprouver. À l'origine de son combat pour la liberté des femmes et leur reconnaissance de plein droit dans la culture : les abus sexuels qu'elle subit, enfant, de la part de ses demi-frères, puis les états dépressifs intermittents qui suivirent la mort de sa mère, et ce, jusqu'à son suicide.Maud Mannoni nous fait découvrir que la dénonciation sarcastique des moeurs victoriennes, du modèle patriarcal et de l'idéologie fasciste montante dans l'entre-deux-guerres avec sa glorification exclusive de la mère, s'alimente, chez Virginia Woolf, dans un dialogue et un débat avec la pensée de Freud et de Melanie Klein. Son oeuvre en témoigne. Bien plus : elle y accomplit, comme dans une cure analytique, le deuil de la mère, pour se tourner vers le père, mais au prix d'une désolation d'elle-même qui ne lui laisse d'autre issue que de retrouver la mère dans l'élément qui la symbolise : l'eau où elle se noie.En marge du féminisme qui pourra se réclamer de sa revendication, Virginia Woolf incarne plus fondamentalement le drame existentiel de la femme.