"La guerre d'Ukraine a rappelé en moi les terribles souvenirs de la Seconde guerre mondiale. Les destructions massives, les villes ravagée et détruites, les carcasses d'immeubles éventrés, les innombrables morts militaires et civiles, les afflux de réfugiés... J'ai revécu les crimes de guerre, le manichéisme absolu, les propagandes mensongères. Et me sont revenus en mémoire les traits communs à toutes les guerres que j'ai connues, guerre d'Algérie, guerre de Yougoslavie, guerres d'Irak. J'ai écrit ce texte pour que ces leçons de quatre-vingt années d'histoire puissent nous servir à affronter le présent en toute lucidité, comprendre l'urgence de travailler à la paix, et éviter la pire tragédie d'une nouvelle guerre mondiale.""
Edgar Morin, sociologue, philosophe, est l'un des plus grands penseurs de notre époque. Âgé de 101 ans, il décide d'écrire ce texte en réaction à la guerre en Ukraine.
Est-il encore possible de placer notre croyance dans le progrès ? Il s'agit d'une notion qui a entraîné une désillusion pour certains, et se voit aujourd'hui remis en cause. Les différents enjeux actuels massivement pris en compte qui affectent les citoyens sont moins ignorés qu'auparavant (climatiques, économiques, sociaux, etc.). Dans ce livre, cette question "Peut-on encore croire au progrès ?" a été posée à différents intellectuels, et chacun y apporte son éclairage.
Cet ouvrage est ouvert par Jean Viard, sociologue, et achevé par Étienne Klein, physicien.
Il propose par ailleurs les interventions de Nicolas Bouzou, économiste ; David Djaiz, essayiste ; Cynthia Fleury, philosophe ; Navi Radjou, économiste ; Karine Safa, philosophe ; Claudia Senik, économiste ; et Pierre-Henri Tavoillot, philosophe.
Le chercheur associé à l'IRIS Pierre Conesa établit dans cet ouvrage le relevé des différentes manifestations sociales de rupture et de contestations des lois républicaines dans l'espace public - depuis les refus des minutes de silence en hommage aux victimes aux menaces adressées à des représentants de l'État. Le parti pris de l'auteur est de nous dire qu'à ne s'intéresser qu'aux attentats commis ou aux actes les plus relayés par les médias, nous passons à côté de l'ampleur du phénomène. Or, selon lui, la question de l'islamisme radical dans notre pays est très loin d'être réglée, et elle ne le sera pas tant que nous n'aurons pas une vision claire de ce que cela représente et implique - sans parler de trouver des solutions pour lutter contre ce phénomène.
Haut fonctionnaire, énarque, historien, Pierre Conesa est également chercheur associé à l'IRIS, spécialiste des questions stratégiques internationales et en particulier militaires. Il a notamment publié, chez le même éditeur, Vendre la guerre.
Qu'il est donc devenu difficile d'être soi ! Tout bouge si vite autour de nous. Identités qui s'entrechoquent, familles qui se dé/recomposent, monde extérieur qui se fait anxiogène... : un kaléidoscope de métamorphoses, inédites, remue tout un chacun dans ce qu'il a de plus intime. L'identité sexuelle est-elle devenue politique ? En quoi les nouvelles masculinités questionnent-elles le genre ? Suis-je mieux chez moi à consommer des séries ? Mon assiette dit-elle qui je suis ? Quatre auteures nous racontent ces grandes transformations du moi et des émois, quatre facettes essentielles d'un nouveau visage en train de prendre forme - le nôtre.
Eva Illouz est sociologue, directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Daisy Letourneur est l'autrice du blog « La Mecxpliqueuse » où elle écrit sur les masculinités depuis 2017.
Sandra Laugier est professeure de philosophie à l'université Paris-I, membre senior de l'Institut universitaire de France.
Guénaëlle Gault est directrice générale de L'ObSoCo (L'Observatoire Société et Consommation).
Tentations et menaces autoritaires agitent nos sociétés, tandis que les démocraties perdent du terrain de par le monde. Certains refusent de nommer la dictature, d'aucuns l'appellent démocratie, d'autres encore ne savent pas la définir. Pourtant, démocratures, proto-totalitarismes, totalitarisme islamiste, dinosaures communistes remastérisés, autocraties néo-sultaniques ou juntes militaires, sous des formes multiples, la dictature reste une réalité terriblement actuelle. Comment les dictatures adviennent-elles, comment y résiste-t-on, comment cèdent-elles le pas, comment juger leurs crimes ? De façon à la fois érudite et vivante, forcément polémique parfois, Renée Fregosi nous invite à une réflexion critique sur la dictature d'aujourd'hui pour défendre la démocratie et envisager l'avenir.
Renée Fregosi est deux fois docteure, en philosophie et en science politique. Après avoir acquis une solide expérience des relations internationales « sur le terrain », elle a été directrice de recherche à l'université Paris Sorbonne-Nouvelle.
"La force est là. Cachée derrière les années tragiques de la Grande Pandémie. Quand, à cinq milliards, pour la première fois dans l'histoire humaine, c'est l'un à côté de l'autre que nous avons combattu, en Asie comme en Amérique, en Europe comme en Afrique. Jamais l'humanité n'avait vécu, et en conscience, une semblable aventure. Jamais. Dans chacun de nos cerveaux, une trace demeure. Douloureuse souvent. La mémoire trie. Ce moment inouï créa angoisses, incertitudes, peurs, tristesses mais aussi réflexions, plantations, innovations. L'enjeu de ce livre est de revenir sur les réflexions et débats qui ont accompagné cette aventure tragique, puis d'analyser les bases qui furent celles de ce combat pour prolonger cette lutte dans une autre lutte : celle contre le réchauffement climatique."
Jean Viard est sociologue, directeur de recherche associé au Cevipof-CNRS. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont, aux éditions de l'Aube, La page blanche (2020) et La révolution que l'on attendait est arrivée (2021).
Réseaux sociaux, Web TV, influenceurs... Aujourd'hui, l'extrême droite règne en maître sur la Toile grâce à une transformation digitale tous azimuts. En immersion dans ce magma numérique, l'auteur propose une enquête fouillée sur cette e-victoire qui ne doit rien au hasard. À travers plusieurs entretiens avec des leaders d'opinions et une approche pratique du phénomène, il met à jour une stratégie bien rodée et une mobilisation de chaque instant qui, par la viralité, impose les débats et les idées de la mouvance. Mais la victoire numérique de l'extrême droite peut-elle donner lieu à une victoire électorale ? Des millions de vues et de like suffisent-ils à remporter le suffrage des urnes ?
Achraf Ben Brahim est diplômé de l'École de Guerre Économique et de Sciences Po. Ancien ingénieur du ministère de l'Intérieur, il est entrepreneur et consultant dans le secteur du numérique.
Qui, aujourd'hui, raconte la France ? Le constat est partagé : le pays est en panne de récit. On ne cesse de reprocher aux politiques leur incapacité à raconter la France - à savoir, porter auprès du plus grand nombre un discours cohérent sur ce qui travaille le pays en profondeur : ses idéaux, ses valeurs, son identité, mais aussi ses lignes de clivages et de tensions, ses fractures, ses contradictions. Cet essai propose de décentrer le regard, en s'intéressant à une catégorie souvent négligée lorsqu'il s'agit d'analyser la société : les marques commerciales. Au travers de leurs prises de parole, les Renault, Française des jeux, et autres SNCF contribuent à façonner la façon dont on se représente la France. De nouvelles façons de raconter la France existent, à nous les envisager.
Raphaël LLorca est communicant, doctorant en philosophie du langage. Expert associé à la Fondation Jean-Jaurès, il est l'auteur, chez le même éditeur, de La marque Macron (2021) et de Les nouveaux masques de l'extrême droite (2022).
Claude Martin, né en 1944, s'intéresse très jeune à l'Allemagne, malgré la haine contre ce pays et ses habitants qui demeure au sein des esprits de ceux qui les ont combattus. Cela ne l'empêche pas de partir à la découverte de la langue, de la culture et de l'intelligence de ce pays encore maudit.
Les années passent et l'auteur gravit peu à peu les échelons jusqu'à devenir ambassadeur de France à Pékin, expérience qu'il raconte dans son livre La Diplomatie n'est pas un dîner de gala. À son retour de Chine, il ne peut que constater les désaccords entre la France et l'Allemagne. Une situation qu'il refuse de voir perdurer, et qui le pousse à poursuivre son rôle d'ambassadeur au sein de cette Allemagne qui l'a toujours passionné... C'est cette grande aventure qu'il nous raconte aujourd'hui.
Claude Martin, né en 1944, ancien ambassadeur de France en Chine et en Allemagne, est l'un des meilleurs connaisseurs français de la diplomatie internationale. Il a publié, chez le même éditeur, La diplomatie n'est pas un dîner de gala.
Le livre travaille un enjeu sociétal actuel décisif : notre rapport aux technologies. Mené à deux voix, l'ouvrage interroge notre vision de l'intelligence artificielle en tant que technologie. Il présente l'intérêt du double éclairage de la philosophie et de l'informatique. L'informaticien sait ce que fait ou ne fait pas la machine. Le philosophe interroge, par sa position délibérément « naïve » vis-à-vis de la technologie, le sens et la pertinence des usages que nous en faisons sur tous les plans : personnel, économique, commercial, social, politique, etc. Cet échange montre que, s'il y a un sujet, il n'est pas tant relatif aux technologies elles-mêmes mais bien aux usages que nous en faisons, à ce que nous en attendons et à ce dont nous rêvons.
Nicolas Sabouret est professeur à l'Université Paris-Saclay dont il dirige la graduate school d'informatique et sciences du numérique. Il enseigne l'informatique aux étudiants de l'université et de CentraleSupélec.
Laurent Bibard enseigne la philosophie politique, la sociologie, et l'économie. Il est responsable de la filière Management et philosophie de l'ESSEC. Ses travaux sont axés vers les dynamiques de vigilance en situation de crise.
Pourquoi l'action face au changement climatique avance si peu ? Parce que, selon l'auteur, un malentendu s'est installé entre les citoyens et une grande partie des élites politiques, économiques et médiatiques. Certaines d'entre elles sont incapables de donner une vraie priorité à ce sujet. D'autres, attachées à l'action écologique, ont des raisonnements aboutissant au même résultat, l'incompréhension, la passivité et l'irresponsabilité. L'anxiété s'accroît, en particulier chez les jeunes. Une vraie fracture écologique s'installe dans le pays. Nos citoyens ne savent plus où on va, comment il faut agir, quels changements opérer. Il est urgent de lever ce malentendu, et de revenir à l'essentiel, la nécessité de transformations structurelles et concrètes !
Géraud Guibert est président de La Fabrique Écologique, fondation pluraliste. Il a été directeur de cabinet au ministère de l'écologie et professeur associé à l'université du Maine. Conseiller maître à la Cour des comptes, il fut élu local pendant plusieurs décennies.
Ce livre traite de l'accompagnement des personnes en fin d'existence. Il se fonde sur l'expérience d'un centre de soins palliatifs créé en Provence par un groupe de militants investis dans un corps-à-corps avec le sida. Les auteurs s'inspirent de la pratique de ce centre pour transmettre ce que veut dire accompagner des personnes qui voient poindre leur fin. Le livre épouse leurs questions, attentes, humeurs, émotions et paroles afin d'interroger ce moment incompréhensible de la condition de vivant. Il interroge ce qui se réinvente de l'incertain art médical dans une époque tentée de se confier aux protocoles et aux hiérarchies. Il est traversé par l'idée qu'accompagner un humain dans un moment d'extrême fragilité est l'une des plus belles façons de le faire apparaître en pleine vitalité.
Marc Hatzfeld est sociologue et anthropologue, spécialisé dans les questions relatives aux marges sociales.
Mireille Destandau est psychologue clinicienne dans un centre de soins palaitifs.
Nos économies n'ont jamais été aussi optimisées et pourtant nos territoires sont terriblement fragiles et démunis face au dérèglement climatique. Ils manquent d'agilité, d'options, de redondances : ils manquent cruellement de diversité. Ce livre est un plaidoyer contre le mythe de la spécialisation économique. Nous cherchons sans cesse à imiter la nature, ses boucles locales, son métabolisme ou ses symbioses, mais il nous manque sa qualité première : sa diversité. À l'instar des forêts tropicales dont le système immunitaire repose sur la diversité biologique, nous devons favoriser l'émergence de forêts productives locales, véritable antidote face à la crise climatique, et nous inspirer des territoires qui ont su créer et préserver une telle diversité économique. Ce livre leur est dédié.
Arnaud Florentin est économiste et directeur associé du cabinet de conseil Utopies. Il accompagne les territoires et les entreprises afin de repenser la place de l'économie locale dans leurs stratégies de développement.
Les intellectuels se sont toujours assignés, comme rôle primordial, la défense de principes universels. De grands noms ont continué à émerger au XXe siècle - citons seulement Camus, Sartre, Aron, Malraux - mais les temps ont bien changé. Le monde contemporain subit d'importants changements de société qui affectent les citoyens à tous les niveaux : environnementaux, idéologiques, technologiques, etc. Des observateurs suggèrent un basculement inédit qui bouleverserait sans commune mesure notre civilisation. Quelle est alors la place des intellectuels dans ces sociétés sujettes à des changements majeurs et inévitables ? Face à l'émergence de ces enjeux, repenser le rôle de ces intellectuels et leur place au sein de la société sont des questions d'autant plus actuelles et urgentes.
Daniel Salvatore Schiffer est un essayiste et philosophe belgo-italien. Il a déjà dirigé, chez le même éditeur, l'ouvrage collectif Penser Salman Rushdie.
La guerre était devenue un impensé pour les Européens. Son retour sur nos terres nous oblige à reprendre notre histoire, en démêlant l'ennemi de l'adversaire, et le criminel de l'ennemi : il s'agit d'admettre l'ennemi comme la boussole du politique. Dès son origine, tout territoire politique est lié au conflit, et l'Ukraine se métamorphose en unité politique à travers la guerre, suivant une territorialité opposée à celle de la Russie : c'est ce qu'il faut comprendre. Afin d'éviter une troisième guerre mondiale, ne faut-il pas que des pourparlers se développent entre les belligérants, en posant « la prise de terre » au coeur du conflit ?
Jacques Beauchard est professeur de sociologie à l'université de Paris Val-de-Marne XIII et a enseigné à Beyrouth jusqu'en 2006. Il est spécialiste des questions d'aménagement politique du territoire et des conflits.
Alexandre S. continue le journal qu'il avait commencé à la suite de la déclaration de guerre lancée contre l'Ukraine. Septembre est là et lui est toujours à Moscou. Désormais, sa chronique est marquée par un ton plus dur induit par la « mobilisation partielle » qui a frappé les Russes. La peur, la confusion, le dégoût et la colère contre les responsables côtoient l'agacement contre les donneurs de leçons qui ont choisi l'exil. Bien que ses amis aient fui lui ne peut s'y résoudre. Ses moments de vie les plus banals flirtent avec les informations délirantes qui sont diffusées. Tout en partageant les désespoirs d'inconnus et de proches, il s'émeut devant les cadavres des soldats et s'acharne à restaurer une vieille datcha familiale : « Eux détruisent les maisons, moi je les ressuscite ».
Alexandre S. et auteur de nombreuses nouvelles, il est lauréat de plusieurs prix et considéré comme l'un des écrivains russes contemporains les plus prometteurs.
Ce livre est le récit, sous forme de journal intime, de grands moments de transition vécus par une famille ukrainienne - ainsi que par des millions de leurs concitoyens : lors de la chute du régime soviétique d'abord, avec un passage à ce que l'auteure appelle "nouvelle réalité" ; lors de plusieurs révolutions ensuite, et, enfin, avec la guerre actuelle. Émigration, allers-retours dans une société qui cherche à se redéfinir au gré des bouleversements... Ce texte nous raconte la vie d'une Ukrainienne, de son enfance durant les dernières années de la République socialiste soviétique d'Ukraine (Perestroïka, Tchernobyl, chute de l'URSS) à aujourd'hui, alors que l'Ukraine se bat et que l'identité ukrainienne se (re)définit avec une force rarement égalée.
Maryna Kumeda a grandi en Ukraine et a suivi ensuite des études de sciences politiques à Kyiv et plus tard à Lyon, en France. Aujourd'hui installée en France, elle occupe des postes de communication et de philanthropie dans des organisations d'intérêt général.
Pendant cinq ans, Aliocha Wald Lasowski a arpenté le Tout-monde. À la rencontre de celles et ceux qui ont connu Édouard Glissant et échangé avec lui, ou qui s'inspirent de sa pensée, en France, en Côte d'Ivoire, au Japon, en Martinique, au Liban, au Québec, en Algérie ou au Brésil. Les entretiens réunis dans cet ouvrage permettent de partager la diversité des regards politiques, sociaux ou culturels, sur l'actualité de la créolisation. Ces personnalités de la littérature, de l'art ou de la politique témoignent de la manière dont Glissant nous permet d'affronter les défis du temps présent. Les dialogues abordent variété de thèmes : écologie, langage, universalité, mondialisme, identité, mémoire, art ou cinéma...
Aliocha Wald Lasowski est universitaire et journaliste. Il a déjà publié, chez le même éditeur, un entretien avec Jacques Rancière, Penser l'émancipation.
Quelles sont aujourd'hui les continuités et discontinuités entre la première vague utopique des années 1970 et les modalités actuelles d'un « désir de campagne », devenu - et plus encore avec la pandémie de la Covid 19 - l'utopie portative d'un nombre croissant d'habitants des villes ?
Le mouvement d'émigration de jeunes urbains vers les espaces désertifiés du sud de la France, qui a marqué les années postérieures à la révolution culturelle de 1968, se prolonge et dure encore. Il a pris de nouvelles formes et trouve, dans l'urgence écologique, un nouveau moteur. Les profils sociaux et les projets de ces néo-ruraux sont toutefois différents des premiers « émigrants de l'utopie ». C'est l'ensemble de ce mouvement que cet ouvrage dépeint et interroge.
Bertrand Hervieu, sociologue, est spécialiste des questions agricoles et rurales, ancien directeur
de Recherches au CNRS et ancien président de l'Institut National de la Recherche
Agronomique et Environnementale (INRAE), inspecteur général de l'agriculture honoraire.
Danièle Hervieu-Léger, sociologue, est spécialiste des faits religieux contemporains et des
utopies, directrice d'études honoraire et ancienne présidente de l'École des Hautes Études
en Sciences Sociales (EHESS).
Identité nationale, travail, intimité, valeurs, rapport à la politique, spiritualités, immigration... Pendant un an, la revue Usbek & Rica et l'institut de sondage Viavoice ont interrogé les Français sur les angles morts de la vie publique. La conclusion à laquelle ils sont parvenus, c'est que les Français sont des incompris à double titre : d'un côté, les observateurs pensent le pays atomisé et malheureux, alors que c'est tout l'inverse. De l'autre, les Français considèrent que les politiques ne comprennent pas leurs aspirations profondes. Il en ressort un quiproquo qui peut s'avérer dangereux pour la vie démocratique...
Thierry Keller est journaliste. Il a cofondé Usbek & Rica, le « média qui explore le futur ».
Arnaud Zegierman est sociologue. Il a cofondé l'Institut Viavoice.
Blaise Mao est journaliste, rédacteur en chef d'Usbek & Rica. Il est l'auteur de Les jeux vidéo expliqués aux vieux (10-18 - 2013) et de Cyberfragiles - Enquête sur les dangers de nos vies connectées, avec Thomas Saintourens (Tallandier 2016)
L'animal à l'égal de l'Homme, le primat du vivant, le partage et l'entraide, oasis et
communautés, slow, revenu universel et bien-être... : les utopies refleuriraient-elles en temps
de pandémie ? Faut-il y voir un lien avec le retour de la radicalité sous bien des formes, et
notamment au travers de solutions véritablement en rupture avec les modèles actuels ? Veut-
on finalement de cet après qui changerait le monde ?
Ce livre est dirigé par Thierry Germain, membre de l'Observatoire de l'expérimentation et de l'innovation locale de la Fondation Jean-Jaurès. Il rassemblera les textes de quatre contributeurs : Alexis Jenni, écrivain, prix Goncourt 2011 ; Barbara Glowczewski, anthropologue et ethnologue ; Timothée Duverger, maître de conférences associé à Sciences Po Bordeaux ; Frédérique Barchelard et Flavien Menu, architectes.
Comment analyser la séquence électorale qui vient de s'achever ? Certes, Emmanuel Macron a été réélu président de la République, mais dans un contexte particulier, marqué par un rejet non négligeable des deux candidats arrivés au second tour. Plus encore, les élections législatives ont fait apparaître un paysage politique fortement morcelé et marqué par une abstention massive. Dans ces conditions, les élections
ne sont plus que des indicateurs faibles des mouvements de fond qui traversent notre société. Pour la comprendre, il est donc nécessaire de prendre un peu de recul. C'est alors un état des lieux des fractures qui s'observent sur ces quatres dimensions que ce livre propose... ainsi que plusieurs pistes de solutions pour créer une société plus unifiée.
Antoine Bristielle est professeur agrégé de sciences sociales, chercheur en science politique au Laboratoire PACTE, Sciences Po Grenoble et expert associé à la Fondation Jean Jaurès. Il est également chroniqueur régulier à l'émission Quotidien (TMC).
Ce livre est une enquête inédite sur la vie chinoise sous censure généralisée, écrite par un journaliste français né dans l'Empire du milieu.
L'intérêt essentiel de cette investigation repose sur les nombreux témoignages (sans langue de bois) de Chinois de Chine, continentale comme d'outre-mer.
L'auteur laisse ses interlocuteurs raconter leur histoire et exprimer leurs sentiments complexes face à un régime de plus en plus dictatorial, interrogeant les différentes sphères de la société chinoise pour mieux la comprendre : pourquoi Pékin prétend-il que la Chine est le pays le plus sûr du monde ? D'où provient la peur d'un simple citoyen ? Comment le parti communiste chinois, avec ses chercheurs officiels, essaye-t-il d'imposer son langage et ses codes, en Chine comme dans le reste du monde ?
Zhang Zhulin, l'un des rares journalistes français d'origine chinoise, travaille depuis quinze ans à Courrier International où il suit en permanence l'actualité chinoise. Ses sources et ses réseaux sont des atouts pour comprendre cette société difficile à décrypter.
Instantanés de voyages en train alternent dans cet ouvrage avec une réflexion sur la place du train dans nos modes de vie, sur le train comme outil des sociétés modernes et comme perspective d'avenir.
Qui est-on, quand nous voyageons en train ? Que sont pour nous nos co-voyageurs, que nous ne connaissons pas mais avec lesquels pourtant nous allons partager une certaine intimité ? Quels sont les personnages récurrents rencontrés dans un train ?
Qu'il soit pris pour partir en vacances ou pour aller travailler, le train offre une suspension du temps dans un espace clos, que chacune et chacun d'entre nous expérimente, plus ou moins régulièrement. Ce livre décortique cette expérience de vie, avec tendresse, intelligence et humour.
David Medioni est journaliste, fondateur et rédacteur en chef de Ernest.