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Lettres à un jeune poète
Rainer Maria Rilke
- Editions Allia
- PETITE COLLECTION
- 3 September 2020
- 9791030412994
Ces lettres ne feront pas de vous un poète talentueux, là n'est d'ailleurs pas la question. Mais le lecteur se surprendra peut-être à découvrir en Rilke l'un de ses semblables. L'écrivain de génie s'y révèle de fait d'une déconcertante accessibilité. Face aux doutes d'un jeune poète, Rilke conseille et rassure son correspondant, avec patience et humilité.
Et si la poésie dépendait moins du travail sur le texte que d'un travail sur soi ? À défaut de révéler les ressorts de la création littéraire, c'est une véritable éthique que le poète tâche d'exposer.
La traduction de l'écrivain Gustave Roud, longtemps introuvable, révèle brillamment la puissance poétique intacte de ces lettres. Demeure un texte culte, universel : un guide pour tous ceux éprouvant cette « noble inquiétude de vivre ».
Né à Prague en 1875, Rainer Maria Rilke est sans doute le poète de langue allemande le plus important de la première moitié du XXe siècle. Au fil d'une vie ponctuée de nombreux voyages, il liera des amitiés avec quelques-uns des créateurs les plus novateurs de son époque : Auguste Rodin, dont il fut le secrétaire, Boris Pasternak, Marina Tsvetaïeva, Tolstoï, Lou Andreas-Salomé. Rilke succombera, en 1926, à une leucémie. -
Théo écrit. Son premier roman tout juste publié, il vient d'arriver à Paris. Ce monde qui s'ouvre à lui, on le découvre à travers une galerie de personnages aussi extravagants qu'attachants.
À travers ces rencontres et ces amitiés, c'est un tourbillon qui se déchaîne. Théo se heurte au monde et à ses contradictions, entre la beauté et la laideur, la soif de pureté et les compromis.
De Paris à Marseille, de défilés de mode en émeutes, Théo découvre le chaos de la ville, les lois du désir et de l'argent ... Ainsi que les livres et l'écriture, remèdes immuables.
Ici commence un amour est le roman d'apprentissage d'un jeune homme pris entre deux eaux. Entre douceur et noirceur, tendresse et révolte, sa langue nerveuse et poétique nous plonge dans le tiraillement de la sortie de l'adolescence.
Né à Mazamet dans le Tarn en 1993, Simon Johannin a grandi dans l'Hérault où ses parents apiculteurs tenaient une exploitation. Il quitte le domicile parental à 17 ans et s'installe à Montpellier pour suivre des études de cinéma à l'Université, qu'il déserte rapidement. Il travaille ensuite en intérim, puis comme vendeur de jouets, avant d'intégrer l'atelier d'espace urbain de l'école de La Cambre à Bruxelles de 2013 à 2016. L'Été des charognes, son premier roman, paraît en janvier 2017. -
En 1859, dans sa propriété d'Iasnaïa Poliana, Tolstoï établit une école pour les enfants des paysans de la région. Ses méthodes libertaires ne manqueront pas d'attirer l'attention de la police tsariste. Dans cet esprit, Tolstoï publiera un Abécédaire qu'il considère comme son grand oeuvre. C'est un immense succès, dont sont issues ces Fables.
Comme chez La Fontaine, les animaux prêtent leurs traits aux vices des hommes, pour en exposer la cruauté, la naïveté et la bêtise.
Pour autant, leur morale n'est jamais explicite. Aux vérités simplistes, Tolstoï préfère l'art de la chute. Au lecteur d'en interpréter le sens.
Vivantes et divertissantes, ces Fables nous enseignent que, dans un monde toujours plus avide, le plus petit n'est pas voué à être perdant... pourvu qu'il soit sage ou rusé.
Léon Tolstoï (1828-1910) est issu de la vieille noblesse russe. Après des études médiocres, il s'engage dans l'armée. Le succès rencontré par ses premiers écrits l'encourage à se consacrer pleinement à l'écriture. Suite au retentissement mondial de ses grands romans, Guerre et Paix et Anna Karénine, une crise morale le détourne des valeurs matérielles. Il meurt en pleine gloire, tourmenté par la contradiction entre une immense reconnaissance populaire et ses aspirations au dénuement. -
Deux amants, deux voix qui s'entrelacent dans une nuit de ferveur. Dans ce huis clos amoureux, on devine à peine le monde extérieur. Tout se mêle, l'amour et la mort, la peur et le désir, la passion et la tendresse.
C'est l'une de ces conversations fiévreuses qui ne s'achèvent qu'avec l'aube. Mais avant la lumière, il faudra traverser un tout autre monde... Au rythme hypnotique du dialogue, voyant sans être voyeur, le lecteur entre dans l'intimité du couple et se laisse emporter dans un voyage initiatique. Suspendus entre rêve et réalité, les symboles se multiplient : feu, serpents, oiseaux et l'antique combat entre bien et mal.
Avec ce Dialogue imprégné du plus ardent romantisme, Simon Johannin met à nu ses thèmes de prédilection pour en poursuivre l'exploration toujours plus intense.
Né à Mazamet dans le Tarn en 1993, Simon Johannin quitte le domicile parental à 17 ans. Il suit des études de cinéma à l'Université, qu'il déserte rapidement, puis travaille ensuite en intérim avant d'intégrer l'école de La Cambre à Bruxelles de 2013 à 2016. Il est l'auteur de deux romans L'Été des charognes (2017), Nino dans la nuit (2019) avec Capucine Johannin, et deux recueils de poésie, Nous sommes maintenant nos êtres chers (2020) et La Dernière Saison du monde (2022). -
Tuer n'est pas assassiner : bref traité sur la légitimité de tuer un tyran, conformément à l'opinion des plus illustres auteurs antiques
Edward Sexby
- Editions Allia
- PETITE COLLECTION
- 19 January 2024
- 9791030418118
En 1653, après avoir écrasé rivaux et insurrections, Oliver Cromwell dissout le Parlement et prend le titre de Lord Protecteur de la République. Dans cette Angleterre révolutionnaire, un homme appelle ouvertement au meurtre du tyran.
C'est en 1657, suite à une tentative d'assassinat ratée contre Cromwell, qu'Edward Sexby publie sous pseudonyme Tuer n'est pas assassiner. En trois points, il développe une argumentation impitoyable : Cromwell est-il un tyran ? Est-il légitime de tuer un tyran ? Enfin, ce meurtre serait-il utile à la République ?
Au fil de l'histoire et des luttes politiques, Tuer n'est pas assassiner fut réédité à de nombreuses reprises. Il est ainsi devenu l'une des plus fameuses critiques de la domination, dans la lignée de Machiavel et La Boétie.
Edward Sexby, né en 1616 à Suffolk et mort en 1658, était un soldat de l'armée anglaise. Il appartenait aux niveleurs, un groupe révolutionnaire qui durant la guerre civile anglaise demandait l'égalité des droits et la souveraineté du peuple. Surnommé l'Oiseau-Tempête, il fut arrêté par Cromwell après la parution de son pamphlet Killing no murder et mourut dans la Tour de Londres. -
Pour cent dollars de plus
Jack London
- Editions Allia
- PETITE COLLECTION
- 6 February 2014
- 9782844858009
Joe est boxeur. Il s'apprête à se marier. Mais avant, il doit encore livrer combat, le dernier promet-il à sa fiancée, qui lui permettra de gagner les cent dollars, nécessaires à leur installation. Il doit affronter une brute épaisse, à la force terrifiante. Joe, plus fluet, compte sur son intelligence du "jeu". Tout se jouera au dernier round. C'est ce combat de David contre Goliath, de la finesse contre la force, que raconte London, lui-même grand amateur de boxe, dans ce récit peu connu mais tout à fait emblématique de son oeuvre.
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"Ce monde tout bien réfléchi n'est que songe et illusion".
En cinquante-cinq épisodes, La légende de Saigyô relate l'existence de celui qui fût, selon Matsuo Bashô, le plus grand poète du Japon : Satô Norikiyo, plus connu sous le nom de Saigyô le moine. Alors qu'il avait tout, femme, enfant, faveurs de la Cour, il renonça au monde à l'âge de 22 ans, pour une vie d'ermite dans la montagne. Il consacra le reste de sa vie à suivre la voie de Bouddha tout en composant des poèmes.
Écrit au XIIIe siècle, cinquante ans après la mort de Saigyô, ce texte connut de nombreuses modifications au cours des siècles. Il est proposé ici dans la version de référence de René Sieffert, grand traducteur du japonais ancien. -
Notes sur la mélodie des choses
Rainer Maria Rilke
- Editions Allia
- LA TRES PETITE COLLECTION
- 13 May 2013
- 9782844857323
"La racine a beau tout ignorer des fruits, il n'empêche qu'elle les nourrit."Ces Notes datent de 1898 et se composent de 40 brefs paragraphes. Rilke a alors 23 ans. On y décèle l'influence implicite de la Naissance de la tragédie. La distinction premier plan / arrière-fond, l'articulation entre solitude et communauté renvoient aux considérations nietzschéennes sur l'apollinien et le dionysiaque. Rilke, comme Nietzsche, appelle de ses voeux une réforme de la scène qui soit, du même coup, un bouleversement dans la culture et jusque dans la vie. L'autre grande influence, manifeste dans cette oeuvre, est celle de l'art italien - en particulier les primitifs - qu'il a découverts au printemps 1898, en visitant l'Italie. Si les réflexions de Rilke peuvent être rapprochées de celles de ses contemporains Max Reinhardt, Meyerhold ou Copeau qui, tous à leur manière, ont voulu en finir avec le théâtre "réaliste" et déclamatoire pour ouvrir la voie à un théâtre d'art, leur portée est évidemment tout autre. à la lumière de ce que sera l'oeuvre de Rilke, c'est sa poésie même qui, ici, se cherche. La mélodie des choses ne le quittera jamais. L'extrême attention portée à la fois au tout proche et à l'immensité de l'ouvert sera, jusqu'à la fin, l'un des traits constants de sa poésie ; la solitude en sera l'élément vital. Ce sont ses poèmes qui dresseront vraiment le théâtre de la mélodie des choses.
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Le Mont analogue, l'oeuvre maîtresse de René Daumal, ne sera découverte qu'après sa mort. Dans ce récit, le poète du Grand Jeu embarque le lecteur dans un voyage initiatique vers le Mont Analogue, mystérieux et invisible sommet, objet de tous les fantasmes. Pierre Sogol, curieux monsieur, convainc le narrateur de l'accompagner dans une quête qui les conduira à traverser le Pacifique, avant d'accoster à l'énigmatique Port-des-Singes. Ils entreprendront de gravir le Mont, sans atteindre le sommet : Daumal mourra avant d'avoir terminé son récit.
Mythique, inaccessible, le Mont Analogue demeurera un mystère pour l'auteur et ses lecteurs. Horizon lointain et pénétrant, le Mont, par sa puissance allégorique, fascinera plusieurs générations d'artistes et inspirera à Jodorowski sa Montagne sacrée.
Entre 1922 et 1925, René Daumal (1908-1944) est élève au lycée de Reims, où il fait la connaissance de Roger Gilbert-Lecomte, Robert Meyrat et Roger Vaillant. Il se lance dans l'étude du sanskrit et multiplie les expériences sur l'état de la conscience dans les phases de sommeil. Avec ses camarades, il fonde en 1928 une revue : Le Grand Jeu. Après la publication d'une recueil de poèmes Contre-ciel (1935) puis de La Grande Beuverie (1939), il se lance dans la traduction de textes hindous. -
La narratrice est atteinte d'une maladie auto-immune, autrement appelée maladie de compagnie, "compagne fidèle", dira-t-elle ironiquement, qui la diminue. Le corps s'attaque lui-même en tentant de se défendre, les virus s'engouffrent dans la brèche d'une immunité réduite. Hors de moi dit la rage de la malade qui refuse de se soumettre à cette condition. La narratrice analyse avec lucidité la souffrance, dissèque la maladie, ses effets sur l'humeur, la résistance qu'elle tente de lui opposer. Elle restitue l'impuissance de la pensée face à l'obsession de la maladie. Loin de sombrer dans la résignation et la tristesse, ce récit est porté par l'énergie de la colère qui redonne toute sa vigueur au sujet exsangue. Jusqu'à ce qu'apparaisse, inattendu et renaissant, le désir.
Claire Marin est née en 1974 et enseigne la littérature et la philosophie. Elle vit à Paris. -
éloge de l'oisiveté
Bertrand Russell
- Editions Allia
- PETITE COLLECTION
- 12 December 2012
- 9782844856630
L'Éloge de l'oisiveté est une pépite dénichée dans l'oeuvre immense et protéiforme de Bertrand Russell. Dans la grande tradition des essayistes anglais (Swift, Stevenson), il manie le paradoxe pour s'attaquer aux fondements mêmes de la civilisation moderne. Derrière l'humour et l'apparente légèreté du propos se cache une réflexion de nature à la fois philosophique et politique qui s'exprime avec une ironie mordante : "Il existe deux sortes de travail : le premier consiste à déplacer une certaine dose de matière à la surface de la terre ; le second à dire à quelqu'un d'autre de le faire."
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L'obélisque de Louqsor
Pétrus Borel
- Editions Allia
- LA TRES PETITE COLLECTION
- 5 January 2024
- 9791030430615
Dans ce pamphlet vigoureux, Pétrus Borel s'insurge contre l'acquisition de l'obélisque de Louqsor, cadeau diplomatique du vice-roi égyptien. Nous sommes en 1833, soit trois ans avant que l'obélisque ne soit érigé sur la place de la Concorde, et quatre ans avant la création de la commission des monuments historiques par François Guizot.
Pétrus Borel fustige avec verve et humour le délaissement du patrimoine français et s'en prend aux scientifiques pilleurs de trésors. Empreint de la fascination des romantiques pour les ruines du passé, il livre une réflexion d'une grande modernité sur l'attitude des autorités françaises, préférant arracher monuments et objets archéologiques à des pays lointains plutôt que de conserver leur propre patrimoine.
Né en 1809 à Lyon et mort en 1859 à Mostaganem, Pétrus Borel est un poète français appartenant au mouvement du romantisme frénétique. Qualifié de "petit romantique", il était ami avec Victor Hugo. En 1832 il publie Rhapsodies, un recueil de poèmes, puis Champavert en 1833, et Madame Putiphon en 1839. Nous lui devons également une traduction de Robinson Crusoé. Il est le fondateur des revues La Revue pittoresque et L'Âne d'or. -
Paris, capitale du XIXe siècle
Walter Benjamin
- Editions Allia
- PETITE COLLECTION
- 19 September 2013
- 9782844857408
Paris, capitale du XIXe siècle constitue l'exposé programmatique de l'oeuvre de Benjamin : le livre des passages. Tous les thèmes de ses recherches y sont présentés sous une forme concise : le flâneur, les passages, l'architecture comme concrétisation de l'idéologie d'une époque, la figure emblématique de Baudelaire, la mode, l'intérieur, etc. Le tout est une tentative d'interprétation globale du XIXe siècle et de son équivoque modernité.
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Alors qu'il s'apprête à dévorer son pain, un barbier y découvre, lové dans la mie, un nez. L'aurait-il coupé par inadvertance à quelqu'un ? Mieux vaut dans tous les cas ne pas laisser de preuve et s'en débarrasser au plus vite. Il s'empresse de le jeter dans la rivière. Or, un commandant, qui plus est conseiller d'État, se réveille un matin privé de son élongation nasale. Soudain, il aperçoit le fugitif, logé dans un carrosse qui sillonne la ville. Ledit fugitif se dresse dans un costume brodé d'or en tout point semblable à celui d'un haut fonctionnaire... Serait-ce l'oeuvre du diable ? L'inquiétude gagne le propriétaire et, avec lui, le lecteur. Derrière la description attentive et lucide de la vie des hommes d'État, derrière le jeu des apparences, le cauchemar étend son emprise sur le réel. Alors que l'absurde règne ici en maître, l'auteur n'oublie pas d'être caustique vis-à-vis du pouvoir et de ceux qui le détiennent. L'humour corrosif de Gogol bat son plein dans cette nouvelle fantastique et grotesque. Et si le nez n'était pas le nez mais quelque autre éminence du corps mâle ? Toute vanité en serait d'autant plus bafouée.
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Louis-Ferdinand Céline, le trésor retrouvé
Jean-Pierre Thibaudat
- Editions Allia
- PETITE COLLECTION
- 10 November 2022
- 9791030417210
"Ils m'ont rien laissé... pas un mouchoir, pas une chaise, pas un manuscrit", se plaignait Louis-Ferdinand Céline. En 1944, l'écrivain fuit vers l'Allemagne. Des manuscrits disparaissent de son appartement, parmi lesquels plusieurs inédits.
Au début des années 1980, Jean-Pierre Thibaudat entre en possession d'une caisse, un mètre cube de papiers... de la main de Céline. Des documents de toute sorte, dont les mythiques manuscrits. Une condition était posée : ne rien divulguer avant la mort de Lucette Destouches, veuve de Céline.
Au début du mois d'août 2021, leur découverte est rendue publique à la suite d'un imbroglio judiciaire. Le dépositaire accidentel d'archives de l'un des plus grands mythes littéraires du XXe siècle livre ici la véritable histoire de ce trésor retrouvé.
Né en 1947, Jean-Pierre Thibaudat est un journaliste et écrivain français. De 1978 à 2006, à Libération, il est responsable de la rubrique théâtre, puis correspondant à Moscou durant quatre ans et enfin grand reporter. De 2006 à 2016, il est conseiller artistique du festival Passages, à Nancy et Metz. Depuis 2007, il tient le blog "Balagan" d'abord à Rue89 et désormais sur Mediapart. Il a publié de nombreux ouvrages ayant trait au théâtre. -
Nino dans la nuit
Capucine Johannin, Simon Johannin
- Editions Allia
- MOYENNE COLLECTION
- 3 January 2019
- 9791030410129
Truffée de dialogues truculents, l'écriture pleine de vivacité de ce roman plante à la perfection ses personnages. Nino, dix-neuf ans, raconte ses galères pour survivre sans argent à Paris. Amoureux de Lale, il voit son couple menacé par la pauvreté, contre laquelle il essaie coûte que coûte de lutter sans perdre sa volonté de vivre. C'est une vie de débrouille ponctuée de fêtes, celle d'une jeunesse qui cumule les petits boulots et les trafics en tout genre. Les réflexions et observations pleines d'acuité de Nino sur ce qui l'entoure esquissent le portrait d'une génération qui tente de trouver sa place dans un monde où il n'y en a plus, d'envisager un avenir. Contre l'accablement, la fureur de vivre anime les personnages de cette fresque nocturne mouvementée, fidèle à notre époque.
Simon Johannin a grandi dans l'Hérault. À 17 ans, il suit des études de cinéma à l'Université de Montpellier, qu'il déserte rapidement. Il travaille en intérim puis vend des jouets, avant d'intégrer l'atelier d'espace urbain de La Cambre à Bruxelles, de 2013 à 2016. Son premier roman L'Été des charognes paraît en 2017. Quant à Nino dans la nuit, il résulte d'une collaboration avec Capucine Spineux, cerveau de la désertion initiale et de la route suivie depuis par les deux. -
Trois récits majeurs de Kafka - "La Métamorphose", "Le Verdict" et "Le Mécano" - réunis en un volume. Kafka, habituellement réticent à publier, soumet ce projet à son éditeur dès 1913, à qui il écrit : "Il existe entre ces trois textes un lien manifeste, et même au-delà, un lien secret". Il ne paraîtra en allemand qu'en 1989 et pour la première fois en français avec le présent ouvrage.
Tous les trois surgissent en 1912, dans un intervalle intense et libérateur de dix semaines. On y retrouve les thématiques de l'oeuvre ultérieure ainsi que l'influence profonde de la mystique juive.
Envisagé comme un tout fondateur, infusé par la mythologie kabbalistique, Les Fils permet de renouer avec la démarche originelle de Kafka et ouvre de nouvelles pistes de lecture d'une oeuvre inépuisable...
Franz Kafka (1883-1924) est un écrivain tchèque de langue allemande. De santé fragile, en conflit avec son père, il mène une vie d'employé solitaire le jour.
Cette existence nourrit un univers irréel, angoissant et absurde, marqué par la culpabilité, la perte d'identité et la lutte désespérée contre les puissances supérieures.
Condamné par la tuberculose dès 1917, il laisse derrière lui une oeuvre labyrinthique, publiée en partie contre sa volonté après sa mort par son ami Max Brod. -
"Je préférerais ne pas" : telle est la réponse, invariable et d'une douceur irrévocable qu'oppose Bartleby, modeste commis aux écritures dans un cabinet de Wall Street, à toute demande qui lui est faite. Cette résistance absolue, incompréhensible pour les autres, le conduira peu à peu à l'isolement le plus total. Bartleby, s'il n'a pas l'ampleur de ses grands romans, compte pourtant parmi les écrits les plus importants d'Herman Melville. Ce texte bref, mais aux significations inépuisables, a exercé une fascination durable sur des écrivains et philosophes comme Maurice Blanchot, Georges Bataille, Michel Foucault ou Gilles Deleuze.
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Contes sur le suicide
Guy de Maupassant
- Editions Allia
- PETITE COLLECTION
- 6 January 2015
- 9782844858757
Le 1er janvier 1892, Guy de Maupassant se trancha la gorge à l'aide d'un coupe-papier. Bien qu'il n'en gardât qu'une blessure sans gravité, le maître de la nouvelle réaliste ne pouvait qu'évoquer ce thème de la mort volontaire dans ses écrits. Les huit nouvelles qui composent ce recueil en sont le saisissant témoignage. Trahison amoureuse, désillusion, humiliation ou solitude... peuvent aisément être invoquées comme causes du mal-être. La prise de conscience soudaine de la vacuité de l'existence peut aussi aboutir à ce geste irréversible. Comme ce comptable, monsieur Leras, heureux le matin, retrouvé pendu à un arbre du bois de Boulogne le soir. La confrontation du bonheur des autres avec la monotonie de sa propre vie lui fut insupportable. Geste parfois inexplicable aux yeux d'autrui, le suicide trouve aussi ses raisons dans les petits chagrins, voire dans une simple indigestion, comme l'explique cet homme qui a intenté à sa vie dans une lettre adressée... à lui-même. Le thème du miroir chez Maupassant trouve dans ces nouvelles traitant du suicide un sens nouveau : l'on traverse le miroir que nous tend la société ou celui que nous tendons à nous-mêmes... pour passer de l'autre côté.
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Ici c'est La Fourrière, un "village de nulle part" et c'est un enfant qui raconte : massacrer le chien de "la grosse conne de voisine", tuer le cochon avec les hommes du village, s'amuser au "jeu de l'arabe", rendre les coups et éviter ceux des parents.Ici on vit retiré, un peu hors-la-loi, pas loin de la misère aussi. Dans cette Guerre des boutons chez les rednecks, les bêtes sont partout, les enfants conduisent leurs parents ivres morts dans des voitures déglinguées et l'amitié reste la grande affaire.C'est un pays d'ogres et d'animaux errants, un monde organique fait de pluie et de graisse, de terre et d'os, où se répandent les fluides des corps vivants et ceux des bestioles mortes. Même le ramassage scolaire ressemble au passage des équarisseurs.Mais bientôt certains disparaissent, les filles vous quittent et la forêt finit par s'éloigner.D'une bagarre l'autre, la petite musique de ce premier roman vous emmènera jusqu'à l'adolescence, quand la douleur fait son entrée et que le regard change, dans les turbulences d'une langue outrancière au plus près du rythme de l'enfance : drôle et âpre, déchirante et fièvreuse, traversée de fulgurances.
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La génèse d'un poème
Edgar Allan Poe
- Editions Allia
- LA TRES PETITE COLLECTION
- 9 June 2023
- 9791030430134
En 1845 paraît le célèbre et ténébreux poème d'Edgar Allan Poe : Le Corbeau. L'année suivante, il publie cette Méthode de composition dans laquelle il en dévoile l'envers.
Peu d'auteurs auront détaillé avec tant de clarté et de précision leur méthode de travail et leur démarche littéraire. Poe dément l'idée d'une écriture spontanée. Au contraire, parce qu'il sait quels effets il souhaite créer, l'écrivain réfléchit avant d'écrire.
Poe ne donne pas de recette toute faite. Il expose sa propre recherche, humble et rigoureuse, du mot et du "ton" justes. C'est à cette condition que la poésie peut s'approcher de la Beauté.
Avec ce texte d'une grande simplicité, il livre une réflexion profonde sur la poésie, l'écriture et la quête de beauté.
Suivi par "Le Corbeau" d'Edgar Allan Poe.
Né en 1809 à Boston, mort en 1849 à Baltimore, Edgar Allan Poe connut une existence tragique, marquée par l'alcoolisme. Considéré comme le père du fantastique, il connut la célébrité grâce à ses Histoires extraordinaires que Baudelaire traduisit en français en 1856. Novelliste, poète, dramaturge, critique littéraire, romancier, essayiste, admiré par Valéry et Mallarmé, Edgar Allan Poe est l'une des figures-clés du romantisme américain. -
Célèbre surtout pour son oeuvre romanesque, Robert Musil (1880-1942) est aussi l'auteur de nombreux essais, conférences et aphorismes, qui le montrent attentif aux mutations de la conscience moderne. De la bêtise, qu'il considérait comme l'un de ses textes majeurs, aborde un sujet tabou dans la pensée classique : confrontée à son contraire, la réflexion ne court-elle pas le risque de vaciller sur ses bases ? "Si la bêtise ne ressemblait pas à s'y méprendre au progrès, au talent, à l'espoir ou au perfectionnement, personne ne voudrait être bête."
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Le narrateur, un vieil homme de 70 ans, vit aux côtés de sa femme Augusta. Or, sentant approcher le crépuscule de sa vie, il développe une hypocondrie, qui s'avère chronique. Sur les conseils de son neveu et médecin Carlo, il commence alors, et secrètement, à payer les services amoureux de jeunes femmes, qui égrènent les prénoms allégoriques, de Felicita à Amphore. L'homme espère déjouer ainsi les pièges de "Mère Nature" et se convaincre qu'il peut encore embrasser la vie et ses illusions. Mais il prend conscience que son temps est passé : il réalise que "Dame Nature" ne maintient un organisme en vie qu'à la condition que celui-ci sache se reproduire. Le narrateur sombre alors dans une paresse qui est une forme de renoncement. Déni du libre arbitre, puissance de la nature sur le Vouloir, lui-même illusion, tous les thèmes de la philosophie de Schopenhauer sont exprimés là.
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Conseils d'1 disciple de Marx à 1 fan d'Heidegger
Mario Santiago Papasquiaro
- Editions Allia
- PETITE COLLECTION
- 6 January 2023
- 9791030416893
1975 : Mario Santiago Papasquiaro fonde avec Roberto Bolaño l'infraréalisme. Ils font partie de cette jeunesse mexicaine révoltée, alors aux prises avec la répression politique.
Papasquiaro répond à ce contexte en repoussant les limites, pour ouvrir un passage entre aventure subjective et lutte historique.
Dans ce texte fou, tous les opposés se heurtent : prose et poésie, fragments et continuité, lyrisme et théorie. Il cherche la beauté, l'intensité et vandalise la page à coups de caractères typographiques, pour atteindre les sommets de grands poèmes-fleuves : "Le Bateau-ivre", "La Prose du transsibérien", "Howl"... Frénétiquement total, "Conseils d'1 disciple de Marx à 1 fan d'Heidegger" est à l'image de son auteur flamboyant.
Édition bilingue, précédée d'une préface de Roberto Bolaño.
Mario Santiago Papasquiaro est le pseudonyme de José Alfredo Zendejas Pineda (1953-1998), poète mexicain et cofondateur avec Robert Bolaño du mouvement littéraire infraréaliste. Ses poèmes ont paru dans diverses revues, deux anthologies collectives ainsi que deux recueils : "Beso eterno" (1995) et "Aullido de cisne" (1997).
Papasquiaro inspirera à Roberto Bolaño le personnage d'Ulises Lima, dans son roman culte "Les Détectives sauvages".