Un quinquagénaire sous un tilleul, trois adolescents, des oiseaux, une épouse, quatre femmes, un chef tapissier, des oiseaux, un père, une mère, une enfant dans un jardin, des oiseaux, un bébé, un autre bébé, encore un bébé, des oiseaux. Inventaire, éléments d'un puzzle, pièces d'un jeu de patience que le narrateur agence impatiemment, pour tenter de reconstituer sa personnalité et sa vie bouleversées par les battements d'ailes et les criaillements des oiseaux.
Attention sourire ! Nous sommes agressés par un nouveau mot d'ordre. Le panonceau du code du savoir-vivre en société, que l'on trouve désormais à chaque coin de page des journaux.
Ici, souriez ! Tout va bien. Les nouvelles sont bonnes. Il y a du soleil sur la France. C'est l'inflation galopante du bonheur. La méthode Coué de la majorité silencieuse, des inconditionnels de la satisfaction... ou de l'autosatisfaction.
En face du clan de la majorité, les empêcheurs de rire en rond. Quatre d'entre eux ont mis spontanément leur plume au service de leur indignation. Voici l'envers du masque. Leur tiercé du sourire est quelque peu grinçant. Tous membres fondateurs de la Société protectrice de l'humour. Le pamphlet graphique de ces dessinateurs est préfacé par un membre d'honneur de la S.P.H., Hervé Bazin, qui fut aussi lauréat du prix de l'Humour noir, et qui a joint son humeur au joyeux massacre du bonheur des imposteurs.
1942. Un village au sud de la ligne de démarcation. Dans le couvent où les religieuses l'élèvent, Poupou, huit ans, vit une existence protégée, rythmée par les prières et les travaux des champs. La seule mort dont il est le témoin, c'est celle, atroce, du cochon qu'on égorge chaque année. Jusqu'au jour où arrive Rebecca. La petite fille apporte avec elle l'ombre du drame qui s'étend sur la France. Car il est difficile de vivre, en 1942, quand on s'appelle Rebecca. Rebecca n'a plus rien au monde. Sauf ses souvenirs. Et elle raconte. Elle raconte la guerre, ou ce qu'elle en a deviné, avec ses yeux d'enfant précocement mûrie. Chronique de la source rouge est le récit d'une enfance auréolée par le mystère et l'émerveillement. Avec intelligence, tendresse et sensibilité, Berthe Burko-Falcman nous entraîne sur le chemin douloureux d'une époque blessée.
Après le Dit de Marguerite où la mère de Suzanne Prou évoquait ses années de jeunesse, ce sont « les enfances de Suzanne » que nous découvrons dans ce livre. Fille d'officier, Suzanne connaît, dès son plus jeune âge, l'existence vagabonde des militaires en garnison. C'est d'abord l'Algérie « française » des années trente, Biskra, la « petite rose du Sahel » et la citadelle de Djidgelli au bord de la mer, puis le grand départ pour l'Indochine. À sept ans, Suzanne appréhende le monde et ses merveilles au cours du long voyage qui la mènera de Marseille à Saïgon, avec des escales à Port-Saïd, Djibouti et Singapour. À Nam-Dinh, où la famille séjournera huit ans, c'est une nouvelle « enfance » qui commence pour elle. Tandis que les « grandes personnes » perpétuent les rites de la société coloniale, boivent des drinks et dansent le charleston, servies par des boys en veste blanche, la « petite Tonkinoise », elle, sera fascinée par un jardin enchanté, une nature dont l'exubérance, la beauté sensuelle s'accorderont aux premiers troubles de l'adolescence. Sans doute gardera-t-elle toujours au coeur la nostalgie d'un pays qu'elle ne reverra plus. Nostalgie d'un bonheur qui la fera vivre et nourrira secrètement son oeuvre.
Au pied du village de Suviane, en Provence, s'étend un pré humide où foisonnent les narcisses au printemps. C'est là qu'un colporteur a découvert le corps d'une jeune fille morte. Qui est-elle ? D'où vient-elle ? Et qui l'a tuée ? Autant de questions qui troublent les habitants du pays et en particulier deux adolescents, Arnaud et sa soeur jumelle, la narratrice. Unis par une tendre complicité (qui n'exclut pas la passion), ils mènent leur vie à eux, à l'écart de leurs parents et de Marie, la fille aînée, perdue dans ses rêveries sentimentales. Suzanne Prou excelle à nous restituer le climat de cette petite communauté provinciale dont les travaux et les jours se déroulent au rythme des saisons et des fêtes, désormais hantées par l'image de la belle inconnue et le souvenir du crime impuni. Et c'est, parallèlement, la découverte des premiers émois du coeur, des tourments de la jalousie que feront Arnaud et sa soeur, obsédés par la présence du mystère. Quand la vérité se dévoilera enfin, entraînant la folie et la mort, nous garderons comme eux la mémoire de ce « pré aux narcisses », dont l'odeur entêtante et lourde ressemble aux sortilèges de l'amour.
Adopter un enfant, c'est s'embarquer dans une grande aventure. La route est longue pour offrir à un enfant une nouvelle famille. Dans ce guide pratique, extrêmement documenté et fondé sur de nombreux témoignages, Camille Olivier trace, aux futurs parents, un chemin au travers de l'imbroglio juridique, des démarches innombrables, des attentes interminables, des espoirs déçus... qui peuvent finalement mener au sourire d'un enfant.
Depuis quelques années, l'adoption a changé de visage. La législation s'est considérablement modifiée ; les mentalités aussi. Les candidats à l'adoption acceptent, aujourd'hui, d'accueillir comme les leurs des enfants déjà grands, des frères et soeurs, des enfants de couleur venus de pays en voie de développement, de jeunes handicapés physiques ou mentaux.
Le jour de son départ en pré-retraite, Hélène Belmont se voit offrir par ses collègues de travail une superbe machine à coudre. Or, Hélène n'a aucune envie de devenir, à cinquante-huit ans, une championne du fil et de l'aiguille. Cette belle femme est encore débordante d'énergie. Elle a des projets. D'abord, elle fera le voyage de ses rêves en Méditerranée. Puis, elle renouera avec d'anciennes connaissances. Gérald, par exemple, qui dresse des crocodiles et un mouton vert pour des spots publicitaires. Si Hélène trouve, auprès de Gérald, la tendresse, l'amour et ce brin de folie nécessaires à son épanouissement, pas question pour elle de se laisser étouffer. Un beau jour, elle part s'installer en Provence. Et c'est là, dans un paisible petit hameau, qu'Hélène va découvrir un bonheur inattendu... À soixante ans, tout peut recommencer. À travers ces années-vermeil, Gabrielle Marquet n'évoque pas seulement un problème de notre temps. Elle retrace aussi, avec drôlerie, les méandres du destin d'une femme qui refuse d'être mise au rancart. Elle se bat, elle se démène. Pour elle-même. Pour les autres. Au nom de l'amour, au nom de la vie.
À seize ans, Jacob, orphelin de père, n'a qu'une idée en tête, s'engager dans la marine et parcourir le monde, comme son oncle, capitaine au long cours, mort dans une armoire, parce qu'il avait peur de l'orage... On le voit, le ton est donné, celui de l'humour, dès le départ de cette éducation sentimentale d'un garçon intrépide et rêveur qui étouffe dans sa petite ville natale, environnée de sapins et d'ennui, sous un ciel de pluie où seuls brillent, pour lui, l'amour d'Évelyne et l'amitié de Lakhdar, champion toutes catégories au jeu des osselets. À cet âge la vraie vie est ailleurs, faite des petits riens, que l'imagination transforme en aventures fabuleuses ou pathétiques. Les escapades en compagnie d'Argos, le bouledogue au grand coeur, les imprévus du métier de pompiste, la rencontre avec les mauvais garçons, et l'apparition de la mort sur le visage d'une vieille femme tendrement aimée. C'est elle, la mort, qui sonnera les matines pour frère Jacob, l'heure du grand départ, et de son entrée dans l'âge adulte. Composé avec une belle insolence, une savante désinvolture, cet adieu à l'adolescence, plein de drôlerie et d'émotion, marque un début éclatant dans la littérature romanesque.
Au quotidien, derrière les murs anonymes des cinq mille collèges de France, comment vit-on ? Les cours de récréation résonnent-elles comme naguère ? En est-on encore à l'ère de la dictée, de la "retenue" et des blagues contre le prof ? Quel regard les élèves portent-ils sur "l'échec" dont la presse se fait tant l'écho ?
En partant des questions, que se posent les parents inquiets et mal informés, ce livre propose une visite guidée du collège de la fin des années quatre-vingt.
État des lieux méthodique, il donne à voir ce qui s'y fait : discipline, programme, soutien des élèves, sélection, orientation, projets éducatifs... Il prend la mesure des changements qui s'opèrent : nulle réforme tapageuse, mais des tentatives partout, pour balayer une mauvaise image de marque. Les grands choix qui s'imposent aujourd'hui pour en faire le collège de l'an 2000, apparaissent d'eux-mêmes.
Guide, « Collège, mode d'emploi » livre les clés pour se repérer dans ce qui est, trop souvent, encore la grande forteresse de l'enseignement secondaire. Car, rien n'est possible sans les parents d'élèves.
La Foire aux cancres, deux millions et demi d'exemplaires en douze langues, plus d'un million deux cent mille vendus dans les pays francophones, un recueil qui a fait rire plusieurs générations. Vingt-huit ans après, leurs auteurs, les cancres, n'ont perdu ni leur drôlerie, ni leur fraîcheur. Dans cette nouvelle édition, revue et augmentée d'un « postambule » de perles inédites, voici l'occasion pour les nouvelles générations de les découvrir et pour les plus anciennes de les redécouvrir : si le temps passe, les cancres restent. Physique : tout corps plongé dans un liquide, s'il n'est pas revenu à la surface au bout d'une demi-heure, doit être considéré comme perdu. Géographie : en Hollande, sur quatre habitants il y a une vache. Histoire : Napoléon mourut dans les bras de Sainte-Hélène. Puériculture : l'allaitement mixte, c'est quand le père et la mère nourrissent l'enfant chacun à leur tour.
Ce que je raconte ici, c'est ma vie, celle du salarié matricule 1437. 1437, ça n'était pas mon numéro de cellule, c'était mon numéro de poste. Pendant des mois, j'ai vécu sous pression. Ma profession ? Cadre restructuré. Un type suspect qui coûte plus cher que les employés de base. Qui finit par en savoir trop, et par devenir un danger. Bien sûr, la télévision n'a rien d'un monde paisible. Mais une épuration, au fond, se déroule partout de la même façon. Je n'y étais pas préparé. Il m'a fallu utiliser de drôles de moyens pour essayer de sauver ma peau. J'ai beaucoup changé depuis. Je ne suis pas sûr que ce soit en bien. Plongée inquiétante au coeur d'un grand groupe, où règnent violence et lâcheté, satire féroce des élites parisiennes, ce roman de la comédie humaine dans la France contemporaine, pourrait bien être à notre époque ce que L'imprécateur de René-Victor Pilhes fut aux années 70, et Le bûcher des vanités de Tom Wolfe aux années 80.
Johan se fait surnommer Hobo. Il vit de petits larcins, et son existence s'organise autour des trajets qu'il improvise sur le réseau de chemin de fer français, dont il connaît tous les secrets. Poussé par ses démons, pourchassé par ses souvenirs étouffants, Johan, la plupart du temps, ne peut oublier. Alors, il fuit à toutes jambes. Mais dans ces moments, justement, ses jambes ne le portent plus. Six ans d'errances, pour en arriver là. Antoine, Catherine, Séléna... Passé et présent s'entremêlent. Quant au futur ! L'amour s'échappe dorénavant devant lui à la vitesse d'un express, et la catastrophe n'est pas loin.
Il descendait le boulevard Raspail par le trottoir de gauche, dans l'ombre froide des immeubles en pierre, à cette heure indécise où les façades de Paris se parent, sous le soleil couchant, des reflets de l'Orient. Il portait les mêmes vêtements qu'autrefois, une veste froissée sur une chemise havane, un pantalon de flanelle, des mocassins en daim, et il marchait de ce pas lent, préoccupé, qui le distinguait de la foule, jadis, dans les ruelles de Palerme. Et tout reprenait forme, comme sous l'effet d'un dégel imprévu, dans sa façon de se mouvoir, si fluide, si maniérée, la cigarette coincée entre les doigts jaunis par le tabac. le temps qui se consume au bout de sa main. Était-ce bien lui, Ettore Saglieri, incurieux des autres, muré dans sa belle solitude, mais soudainement sans défense sur ce trottoir en pente ? Le narrateur, jeune envoyé spécial de l'Agence, est envoyé en reportage en Sicile, pour couvrir la lente agonie d'un notable. Avec lui, deux anciens, Saglieri, figure mythique du photo-journalisme, et Ganz. Peu après leur retour, Saglieri disparaît sans laisser d'adresse... Au plus loin du mythe du grand reporter, une vision monotone et mélancolique du métier de journaliste. Un livre antonionien, entre les paysages austères du Cri, le rêve d'une autre vie de profession reporter et l'enquête d'identification d'une femme.
Le sifflement ténu s'amplifia et une-deux-trois-quatre, quatre notes s'essayèrent et se fondirent en accord. Un son riche et harmonieux s'éleva, avec des élancées courtes et des reprises plus appuyées, telle la mélopée d'un choeur qu'on ne verrait pas. D'où pouvait provenir une musique si merveilleuse ? Amandine rouvrit la fenêtre et les pleurs du nouveau-né en colère couvrirent tout. Non, le bruit venait de l'intérieur, et de plusieurs endroits en même temps. Sans être plus fort que tout à l'heure, le chant modulé avait gagné en profondeur et en unité, et il offrait à l'oreille une étendue de laque qui s'illuminait en gerbes rondes et colorées. Toutefois, le son lui-même n'était pas émis de façon uniforme, mais semblait émaner - c'était absurde ! - de différents appareils de l'appartement. Il ricochait, dans un ordre de succession qui n'avait pas l'air prédéterminé, de la télévision à la minichaîne, du micro-ondes au répondeur téléphonique, en passant par le fax et le magnétoscope de Paul qui n'avaient pas encore été débranchés. L'adaptation-contemporaine, précise et malicieuse, d'un lieu commun romanesque : quand un homme marié, Paul Lejeune, qui travaille au BTMF (Bureau des technologies et matières du futur), installe sa jeune maîtresse, Amandine... une étonnante symphonie des objets.
Martine Aubry est la célébrité la plus inconnue de la vie politique française. Soucieuse de protéger son jardin secret, elle demeure un mystère. D'autant plus inaccessible, que son image publique est tout en contrastes : à la fois militante loyale et rétive à l'embrigadement des appareils, austère et facétieuse, sincèrement amicale et irrépressiblement médisante, le coeur dans l'idéalisme social et la raison dans le pragmatisme gestionnaire, un pied dans la gauche jacobine traditionnelle, et l'autre dans la deuxième gauche rénovatrice, suscitant la méfiance des syndicats et la révérence des patrons, dénigrée par les siens et saluée par ses opposants politiques, séductrice détestant la séduction, femme se méfiant du féminisme, elle constitue un paradoxe vivant. Comment cette éphémère ministre du Travail dans le gouvernement Cresson, n'ayant jamais affronté le suffrage des urnes jusqu'aux élections municipales de 1995, caracole-t-elle en tête des sondages d'opinion et incarne-t-elle l'espoir d'une relève ? Pourquoi cette étoile montante du Parti socialiste, est-elle demeurée au zénith de la popularité, au moment où son parti plongeait dans la disgrâce ? Le bilan effectif de son action sur le terrain justifie-t-il sa place dans le coeur des Français ? Ne fait-elle que parler de la politique autrement, ou applique-t-elle réellement une autre politique ? Pendant deux ans, Paul Burel et Natacha Tatu ont multiplié les entretiens avec Martine Aubry, son premier cercle familial et amical, ses partisans comme ses détracteurs, et se sont livrés à une enquête de terrain pour déchiffrer l'énigme Aubry. Ils brossent ici, avec probité intellectuelle et liberté de ton, un portrait biographique contrasté, passionnant, qui fourmille d'anecdotes et retrace deux décennies d'histoire de la question sociale en France.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Dans l'Algérie exsangue de l'immédiat après-guerre, une vieille originale, Prudence Deschaussayes, confie à Lancelot - le narrateur - le manuscrit d'une tragédie, Trois Enfants perdus, « autobiographique », précise-t-elle. Fasciné par la démesure de la pièce, Lancelot se met en devoir de la faire représenter au théâtre municipal d'Oran. Le soir de la première, la vieille fille disparaît, emmenée par des inconnus qui sont peut-être les héros mêmes de l'histoire. Tel est le point de départ du roman, autrement dit de cette « enquête » que va dès lors entreprendre Lancelot, aidé par son ami Salah Eddine, pour retrouver l'auteur et ses personnages, les véritables modèles de ces « enfants perdus ». Étrange enquête, coupée de rappels, de confessions, et de réminiscences, dont les rebondissements imprévus, les multiples épisodes entraînent le lecteur au coeur du drame algérien, de la conquête à l'indépendance. Une étonnante remontée dans le Temps et la Mémoire de deux communautés unies malgré elles, déchirées par une guerre fratricide dont nous revivons les péripéties à travers le destin maudit d'une famille. Jamais sans doute Jean-Pierre Millecam ne nous avait fait sentir avec une telle intensité la nature mystérieuse d'un conflit où l'honneur de chacun se dévoile, unique et double à la fois, partagé entre l'amour et la haine, le sang et les larmes, la terreur et la pitié.
"Les rossignols aveugles chantent le mieux... parce qu'ils ne peuvent voir les barreaux de leurs cages... Mon chant à moi ne sera ni doux, ni trompeur. Je veux crier la vérité, hideuse et discordante, telle qu'elle est. Je ne veux pas être un écrivain aux yeux crevés, à l'âme sourde, à la voix douce. Je choisis le silence." Passage d'un article censuré, écrit pour la Revue des fondations royales, octobre 1947.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Le quotidien Libération est ensanglanté par une série de meurtres aussi sauvages qu'énigmatiques. Les différents services du journal sont tour à tour décapités, sans que nul ne parvienne à déceler de point commun entre les victimes, ou à envisager de mobile plausible. Le monde de la presse est en effervescence, le monde politique en ébullition ; l'équipe de Libé, plus fébrile encore qu'à son habitude, révèle à l'occasion de cette épreuve ses coutumes tribales et ses conflits inavoués. Une jeune journaliste du service économique, propulsée dans ce drame, mène son enquête : passé brusquement de l'autre côté du miroir de l'information, le journal devient, pour la première fois, son propre sujet d'investigation. Le vieux temple de la contestation gauchiste, reconverti en quotidien moderne et inventif sous la houlette de Serge July, parviendra-t-il à surmonter la plus douloureuse crise de son histoire mouvementée ? Au-delà du roman policier palpitant, un document vérité plein d'humour et de surprises sur les coulisses du quotidien de la rue Béranger.
Le président François Mitterrand attend, en gare Montparnasse, le roi Juan Carlos, venu inaugurer le tronçon Bordeaux-Paris du TGV Atlantique. Bernard Etcheverry, l'ingénieur d'Alsthom chargé de superviser le fonctionnement du train, est assassiné avant le départ, alors que le convoi, entouré de policiers, est encore sur une voie de garage : un attentat est peut-être en préparation... Soucieux d'éviter un scandale politico-diplomatique, le commissaire Rabourel décide de ne rien changer au programme officiel : le roi d'Espagne, le Premier ministre français, une foule de ministres, de chefs d'entreprises et de notabilités se trouvent propulsés, à une cadence infernale, dans la machine folle. La ravissante Joëlle Pralène parviendra-t-elle à éviter la plus grave catastrophe ferroviaire de l'histoire ? L'atmosphère électrique de ce huis-clos révèle tous les conflits inavoués de la SNCF : au-delà du roman à suspense, Meurtre dans le TGV dévoile avec humour les coulisses, les techniques, les usages et les moeurs d'un univers à la fois méconnu et controversé.
Alain Jonzac, journaliste à L'Écho de la République, est victime d'une tentative d'assassinat. Depuis plusieurs semaines, un mystérieux informateur lui transmettait les pièces d'un dossier à scandale, susceptible de compromettre la classe politique locale. À l'évidence, quelqu'un cherche à faire taire le journaliste, avant que ses scoops ne deviennent trop précis... Mais qui ? Et quel rôle joue véritablement la belle et troublante Claude Yssingeaux, chef de cabinet du préfet ? À partir d'une classique affaire de fausses factures, et de spéculations immobilières destinées, notamment, à financer les caisses noires de certains partis politiques, Meurtres à la préfecture propulse le lecteur au coeur de la vie politique régionale. Lieu géométrique des luttes entre la majorité et l'opposition, le gouvernement central et les notables du cru, le maire et le président du Conseil général, la police et les Renseignements généraux, la Préfecture révèle, à cette occasion, le secret de ses rouages, de ses petites combines et de ses grandes malversations. Meurtres politiques, assassinats de droit commun ou crimes passionnels ? C'est au ministère de l'Intérieur d'élaborer sa version des faits, pour n'être pas éclaboussé par cette hécatombe...
Styliste de la maison Arthur Couture, Jean Marlow est trouvé mort, affalé sur son bureau, une paire de ciseaux plantée dans le dos. L'un des créateurs les plus en vue de la Haute Couture française poignardé par l'instrument de son art... Meurtre crapuleux, passionnel ou rituel ? C'est ce que le commissaire Lucien Constantin et son assistant Paul Anry, peu familiers des sanctuaires luxueux de l'Avenue Montaigne, s'acharnent à découvrir. D'atelier en studio, de salons en cabine, ils progressent pas à pas, fascinés par cet univers séduisant et sensuel peuplé de créatures divines et de créateurs divas. Hallucinante enquête qui révèle, derrière la féerie des rubans, des strass et des soies, un labyrinthe tortueux d'intérêts financiers, de jalousies maladives et de passions inassouvies. Surprenant, plein de charme et d'humour, Meurtre en Haute Couture n'est pas seulement un roman policier palpitant : c'est aussi un document vérité qui propulse lectrices et lecteurs au coeur du monde secret de la Haute Couture française.
Cinquante ans avec le sourire : les filles d'Ève n'ont pas le choix, personne ne les supportera moroses. Comment passer victorieusement le cap ? En évitant de nier les problèmes. Dans ce domaine, elles sont comblées : elles ont ceux des hommes, plus les leurs. Soucis professionnels, existentiels, comme eux. Comme eux, elles s'inquiètent de leur libido et, parfois, le démon de midi(nettes) les saisit. Faut-il, en plus, se laisser grignoter par les vieux parents exigeants, les enfants difficiles, les maris pantouflards ou, à l'inverse, en danger de vadrouille ? Le demi-siècle des libérées ne comporte pas que des vapeurs. Mais il a de la ressource ! Apprendre à séduire avec de nouvelles armes, savoir qu'il est possible de refaire sa vie, ne pas confondre la solitude avec l'isolement, maîtriser le présent et préparer l'avenir...