« Le carnaval, disait Goethe en parcourant les rues de Rome, est une fête que le peuple se donne à lui-même. » Un peu partout, en Europe et ailleurs, la montée des populismes se présente sous la forme d'une danse effrénée qui renverse toutes les règles établies et les transforme en leur contraire.
Aux yeux de leurs électeurs, les défauts des leaders populistes se muent en qualités. Leur inexpérience est la preuve qu'ils n'appartiennent pas au cercle corrompu des élites et leur incompétence, le gage de leur authenticité. Les tensions qu'ils produisent au niveau international sont l'illustration de leur indépendance et les fake news, qui jalonnent leur propagande, la marque de leur liberté de penser.
Dans le monde de Donald Trump, de Boris Johnson et de Matteo Salvini, chaque jour porte sa gaffe, sa polémique, son coup d'éclat. Pourtant, derrière les apparences débridées du carnaval populiste, se cache le travail acharné de dizaines de spin-doctors, d'idéologues et, de plus en plus souvent, de scientifiques et d'experts du Big Data, sans lesquels ces leaders populistes ne seraient jamais parvenus au pouvoir.
Ce sont ces ingénieurs du chaos, dont Giuliano da Empoli brosse le portrait. Du récit incroyable de la petite entreprise de web-marketing devenue le premier parti italien, en passant par les physiciens qui ont assuré la victoire du Brexit et par les communicants qui ont changé le visage de l'Europe de l'Est, jusqu'aux théoriciens de la droite américaine qui ont propulsé Donald Trump à la Maison Blanche, cette enquête passionnante et inédite dévoile les coulisses du mouvement populiste global. Il en résulte une galerie de personnages hauts en couleur, presque tous inconnus du grand public, et qui sont pourtant en train de changer les règles du jeu politique et le visage de nos sociétés.
Pour féliciter François Mitterrand de son élection deux ans plus tôt, je lui ai écrit une carte postale d'Arcachon, en septembre 1983. François m'a répondu. Il me « remerciait de ma lettre », m'assurait que mes remarques recevraient « toute l'attention qu'elles méritaient » et seraient « prises en considération », « dans les délais les plus brefs ». Et il m'assurait de ses « sentiments les meilleurs ».
D'autres auraient pu confondre sa réponse avec une lettre-type. Pas moi. J'ai répondu, et reçu de François une nouvelle réponse, à la teneur assez proche. S'est ainsi établie une correspondance très personnelle entre lui et moi, jusqu'à sa disparition. Je l'ai poursuivie avec tous ceux qui lui ont succédé, de Jacques C. à François H., et tous, sans exception, ont pris mes remarques « en considération » et m'ont assuré de leurs « sentiments les meilleurs ».
C'est cette correspondance avec nos présidents que j'ai enfin décidé de révéler au public, afin de témoigner devant l'Histoire.
Christophe Nobili est journaliste au Canard Enchaîné. Il y a trois ans, il découvre l'existence de la carte de presse d'Edith Vandendaele, salariée de la rédaction pendant vingt-cinq ans.
Problème : il ne l'a jamais vue. Il tique. Enquête. Et s'aperçoit que, de 1996 à 2020, le salaire mensuel d'Edith a oscillé entre 4 et 6 000 euros brut. Augmentée chaque année, bénéficiaire de primes, la dame a touché, en tout, un peu plus de 1,5 million d'euros. Avec les charges, ce montant s'élève à 3 millions pour l'entreprise.
Cette affaire ressemble un peu trop à l'emploi fictif de Pénélope Fillon, que Christophe Nobili avait lui-même révélé en 2017... Elle le plonge dans une cruelle désillusion.
Le récit d'un dilemme, d'une investigation secrète et d'un séisme qui secoue un temple de la presse française.
Une femme marche sur le bord de la route. Le jour n'est pas encore levé, l'air est glacial. Un homme surgit derrière elle. Il porte un bonnet noir...
Durant trente ans, dans la Sambre, une petite région industrielle du Nord de la France, des dizaines et des dizaines de femmes sont agressées sexuellement ou violées au petit matin. Elles portent plainte, parfois à quelques jours d'intervalles. Elles ne sont pas toujours crues.
Un jour de février 2018, ces femmes apprennent l'arrestation d'un homme surnommé « le violeur de la Sambre ». Comment a-t-il pu commettre autant de crimes aussi longtemps sur un si petit territoire sans jamais être inquiété ?
C'est par cette question qu'Alice Géraud débute son enquête. La journaliste s'est plongée dans ces dizaines de plaintes abandonnées dans les commissariats de la Sambre.
Elle est allée à la rencontre de ces femmes, ces oubliées dont la vie s'est brisée un matin sur le bord d'une route. À elles toutes, elles racontent une histoire plus grande que la leur, celle d'une société et de ses institutions dysfonctionnelles face aux violences sexuelles. Bien au-delà du fait divers, ce livre est le récit de la lente bascule d'un système depuis la fin des années 80 jusqu'à l'ère #metoo. Il change définitivement le regard.
La parole sauve. Parce qu'il l'a expérimentée lui-même, Bertrand Périer a décidé d'explorer cette capacité à changer les destins. Il a rencontré des personnalités qui lui ont livré leur dette envers la parole : de Guillaume Gallienne à Bixente Lizarazu en passant par Guillaume Meurice, Gabriel Attal, Clara Jamart ou un ancien braqueur. Ils racontent comment les mots leur ont permis d'infléchir le cours de leur vie ou de défendre des valeurs fondamentales.
Bertrand Périer avait démontré que la parole est une arme (La parole est un sport de combat), une exigence (Sur le bout de la langue). Il prouve ici qu'elle est aussi une clé permettant d'ouvrir de nouveaux horizons. Avec l'érudition et l'humour qui ont déjà conquis 200 000 lecteurs.
Pour la première fois, Alain Ducasse nous offre ses inspirations, ses obsessions et ses espoirs pour la gastronomie,une vie de goûts et de passions, un quotidien de défis choisis.Il raconte son enfance à la ferme, un premier stage chez un routier, les écoles et les maîtres qui l'ont marqué et puis le temps de l'émancipation, des grandes réalisations et de la transmission. Il a fondé des écoles, créé des manufactures, formé des centaines de chefs et ouvert de nombreux restaurants à travers le monde. Il ne cesse de se réinventer, de penser de nouvelles saveurs, de nouveaux gestes, de nouveaux ancrages, de nouveaux combats. Ce n'est pas un livre de mémoires ou de recettes mais une autre façon de partager l'émotion d'une table, d'un plat, d'un goût.
En octobre 2017, #MeToo se propageait sur les réseaux sociaux, et le monde ne serait plus jamais comme avant. Si l'on sait que ce mouvement marquera l'histoire, on peine encore à en mesurer toutes les conséquences, tant il est en évolution permanente et ouvre des fronts de lutte multiples.
Cinq ans plus tard, ce collectif dirigé par Rose Lamy réunit neuf femmes et autrices.
Elles sont journalistes, militantes, musiciennes, étudiantes, philosophes, chercheuses ou essayistes, d'origine et d'âge différents, et portent un regard singulier sur cette révolution féministe. Le mouvement a-t-il réellement commencé en 2017 ? Y a-t-il eu une « vague » en France ? A-t-il profit à toutes les femmes ? Que veulent les victimes de violences sexistes ? Quelles forces s'organisent contre #MeToo ?
À l'heure où le conservatisme reprend ses droits partout dans le monde, menaçant des acquis qu'on ne pensait plus avoir à défendre comme l'avortement, où le soupçon de mensonge ne cesse de peser sur les victimes, elles livrent chacune un point de vue documenté, urgent et passionné, au-delà du hashtag.
Qui n'a jamais regardé une série en répondant à ses textos en même temps ? Commencé un roman pour se retrouver deux minutes plus tard sur les réseaux sociaux ? La perte d'attention est le mal du siècle, entraînant un sentiment de frustration et de culpabilité, et notre seule volonté est insuffisante pour lutter contre la distraction organisée. Pourtant, l'attention est notre bien cognitif le plus précieux, la clef d'une vie épanouie.La bonne nouvelle, c'est qu'il existe des solutions concrètes et accessibles pour ne pas céder à l'éparpillement. Dans ce livre, vous apprendrez le fonctionnement de votre attention et découvrirez les moyens d'action pour la reconquérir : créer un environnement propice, faire évoluer son rapport au temps et à l'urgence, réguler l'usage des écrans, éduquer les enfants... pour gagner en qualité de vie et aller enfin au bout de ses projets et de ses rêves.« À mettre en pratique pour grands et petits afin de regagner en efficacité et sérénité. » Psychologies magazine
« Matthieu Ricard préface son dernier essai, À la reconquête de l'attention, qui se lit d'une traite. » Le Figaro
Longtemps je n'ai pas pris la parole. Longtemps j'ai eu un rapport de méfiance avec l'oralité. Je trouvais cela suspect. J'ai compris par l'expérience, dans les concours d'entrée aux grandes écoles, dans les cours de justice, les concours d'éloquence, puis en tant qu'enseignant d'art oratoire, à quel point la parole est une arme, une force, qu'il ne faut jamais sous-estimer.
J'ai une histoire d'amour contrariée avec la parole. J'ai l'impression d'avoir perdu des années alors je mets un point d'honneur à transmettre l'art de bien parler aux jeunes pour qu'ils se libèrent des déterminismes sociaux. Les mots pour s'émanciper et refuser l'aliénation. Nous avons tous le droit à la parole.
Bien parler suppose un entraînement, des techniques pour être à l'aise en public, mais aussi pour structurer un discours, le délivrer avec aisance, convaincre en toutes circonstances.
Puisez dans ce livre des bons conseils pour nourrir votre parole et votre esprit. Devenez orateurs, libérez votre parole ! Si moi j'y suis arrivé, vous pouvez le faire !
Depuis huit ans, pour sa chronique quotidienne sur France Inter, Guillaume Meurice interroge les gens dans la rue, sur les marchés, dans des salons professionnels, à l'Assemblée nationale. Dans les paroles de simples citoyens, les discours des lobbyistes, ou les soliloques des parlementaires, il traque et dissèque les fausses évidences, les contradictions, les éléments de langage, l'illusion du bon sens. Il en retire ici la substantifique moelle, livrant au passage quelques moments off drôles et surprenants, sans rien perdre de sa joie communicative de porter la blague dans la plaie.
« Ce livre n'est pas sur Timothée Chalamet, le sex-symbol le plus maigrichon et imberbe qu'Hollywood ait jamais connu, mais sur ce qu'il représente : la libération de la mode et des corps masculins, la ringardisation du bad boy, l'émergence d'hommes qui se fichent d'être de "vrais hommes" et se montrent sensibles, humbles, à l'écoute... Peuvent-ils nous libérer du patriarcat ? »Dans ce livre entre étude d'un phénomène de la pop culture, enquête journalistique et essai personnel, Aline Laurent-Mayard interroge avec drôlerie et beaucoup d'esprit le rapport que nous entretenons avec la masculinité, avec les normes de genre et la binarité. Que l'on soit homme, femme, non-binaire, une chose est certaine : face aux injonctions sociétales, tout le monde gagnerait à se sentir plus libre.
« Dans un essai drôle et documenté intitulé Libérés de la masculinité, la journaliste Aline Laurent-Mayard s'interroge sur sa fascination pour Timothée Chalamet, antithèse du bad boy. » Clément Boutin, Causette« Cette nouvelle masculinité, ou figure de l'homme nouveau, c'est d'ailleurs ce qu'analyse la journaliste Aline Laurent-Mayard dans un passionnant essai. » Clément Arbrun, Terra Femina
Elle s'appelait Marie-Justine Pesnel, dite Madame Cent-Kilos. Entremetteuse, espionne, fausse marquise et vraie prostituée, elle a pesé son poids dans la pègre de la Belle Époque.
Elle monta une géniale arnaque d'agence matrimoniale, fut mariée trois fois sans
divorcer, poursuivie pour polyandrie. Mais c'est pour une tentative d'assassinat qu'elle atterrit en prison, en 1907. Et qu'elle commença à écrire ses Mémoires...
Ce manuscrit, intact, a été retrouvé par l'historien Bruno Fuligni. D'une plume vive et maline, Madame Cent-Kilos y raconte sa vie : un témoignage d'une valeur documentaire exceptionnelle. Femme puissante avant l'heure, cet Arsène Lupin à chignon donne, enfin, « un féminin au mot escroc ».
Quatorze femmes brisent un tabou : la sortie de prison. Car la libération, angle mort de la politique carcérale, se révèle bien plus périlleuse que pour les hommes.
Il faudra réapprendre les gestes du quotidien. Renouer avec le corps. Beaucoup ne porteront plus de bleu, la couleur des gardiens.
D'autres achèteront du parfum capiteux pour oublier l'odeur.
Certaines retrouveront leurs enfants, devenus grands.
Dehors, c'est un terrain miné, surtout pour les victimes de violences conjugales, qui ont vécu la prison comme un répit.
Ces voix déchirantes s'élèvent grâce au talent d'Elvire Emptaz. Leïla Slimani, qui préface le livre, ne s'y est pas trompée : il fallait cette délicatesse pour écrire, enfin, ces destins tranchés à la lumière du jour.
L'écoute est un art perdu, supplanté par la parole.
Au travail, en politique ou sur les réseaux sociaux, l'objectif est de s'exprimer le plus fort possible. Mais qui pense à écouter ?
Kate Murphy, journaliste, pratique l'exercice depuis longtemps, au gré des interviews. Elle a rencontré d'autres professionnels de l'écoute : un barman, un prêtre, un négociateur d'otages du FBI...
Elle réhabilite cette ouverture d'esprit aux multiples bienfaits, qui repose sur l'altruisme et le silence. Car l'art de l'écoute suppose celui de se taire.
Une balade érudite, exquise, qui, mine de rien, cimente le vivre-ensemble.
Traduit de l'anglais par Nadege T. Dulot
À l'âge de 37 ans, la neuroscientifique Jill Bolte Taylor fut victime d'un AVC. Devenue « un nourrisson dans un corps d'adulte » durant 5 semaines, elle n'a éprouvé aucune angoisse, mais au contraire une grande félicité. Elle a alors compris que d'autres zones de son cerveau avaient pris le relais.
Remise sur pied, elle a identifié ces zones. Elles sont quatre, et non pas deux, comme on l'enseigne depuis cinquante ans, avec seulement les hémisphères gauche et droit. Chacune de ces zones a une fonction précise. Chacune est liée au passé ou au présent, nourrit le courage ou l'imprudence, reconnaît les traumatismes...
Jill Bolte Taylor nous montre comment elles peuvent interagir entre elles, afin de créer un profond sentiment de bien-être. La sérénité par les sciences. Une révolution.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Carole Delporte.
Elles sont neuf. Neuf femmes avocates que les projecteurs ignorent, préférant leurs confrères, les fameux « ténors du barreau ».
Chacune de ces avocates a, dans le coeur, un procès particulier, un de ceux dont on ne se remet jamais vraiment. Elles ont défendu Guy Georges, la famille d'Ilan Halimi, Bertrand Cantat, Charles Pasqua, un Premier ministre des Balkans, ou des anonymes accusés de matricide, d'agression sexuelle, de tentative de meurtre. Ces procès, ce qu'ils disent d'elles, elles le racontent pour la première fois.
Une passionnante plongée dans la psyché des grandes pénalistes qui confirme que la hauteur et la complexité d'un métier sont aussi une affaire de femmes.
La morale a mauvaise réputation. Synonyme de prêche ou de bonne conduite, cette magnifique notion est pourtant fondamentale au vivre-ensemble.
Markus Gabriel, le philosophe allemand connu dans le monde entier, montre combien la morale sait s'adapter, et transformer ses valeurs en impératifs : ainsi la « compassion » est-elle devenue « solidarité » lors de la crise du Covid. Cette dernière a également signé l'avènement de nouveaux principes moraux, comme la certitude qu'on ne peut pas soumettre nos hôpitaux à une logique de marché.
Face au péril sanitaire, mais aussi technologique et démocratique, il devient urgent de repenser nos valeurs morales afin de garantir la dignité humaine.
Un manuel de philosophie indispensable, qui s'oppose au nihilisme de notre époque et dessine le projet de Nouvelles Lumières.
Traduit de l'allemand par Georges Sturm.
« Viva Frida n'est ni une biographie, ni un essai, ni un roman, mais tout cela à la fois. La première image qui me vient à l'esprit est celle d'une suite de « tableaux vivants ». Chaque chapitre de mon livre met en scène cette femme artiste éprise de liberté, surprise dans l'intimité de sa vie. On choisit avec elle ses vêtements, ses bijoux, on assiste à ses séances de photographie. On la suit dans les rues de Coyoacán. On l'accompagne à New York, à Paris.On est présent quand elle rencontre Diego Rivera, Trotski, Tina Modotti, quand elle fustige Breton et les surréalistes. On souffre et on rit à ses côtés. On l'entend jurer, chanter, inventer des mots. Elle nous parle de sa peinture, de ses doutes, nous entraîne dans son immense joie de vivre. Sur le ton de la confidence, elle nous dit ce que représentent pour elle la révolution mexicaine, le sang, l'hôpital, la religion, la mort, nous ouvrant toutes grandes les portes de la « beauté terrible » de son univers.Au terme de ce livre-voyage, aucun des aspects de la vie de Frida et de sa peinture n'aura été ignoré. C'est le coeur même de ce livre : Frida Kahlo ne peint que ce qu'elle vit. »Gérard de Cortanze« Je vous recommande de lire cette bio qui n'a rien de classique ! C'est très vivant ! » CNEWS
« L'écrivain Gérard de Cortanze est un amoureux fou de Frida Kahlo et pour lui le style de Frida ce n'est pas qu'un look. » France Inter
Aveuglé par son enthousiasme, l'Occident l'aurait presque oublié : le bouddhisme est une religion, avec ses dogmes, ses promesses de salut et ses menaces d'enfer. Pour espérer atteindre l'éveil, équivalent de la grâce dans la chrétienté, les disciples du bouddhisme tibétain doivent obéissance et dévotion à un maître.
Y compris lorsqu'il humilie, frappe. Ou viole.
Au cours d'une enquête de onze ans, Élodie Emery et Wandrille Lanos ont recueilli les témoignages de trente-deux victimes. Ils révèlent ici un système qui a couvert, pendant 50 ans, des maîtres bouddhistes adoubés par le Dalaï lama. Certains font l'objet de procédures judiciaires. La plupart sont encore en activité.
Une plongée exceptionnelle dans la part d'ombre du bouddhisme.
Depuis 2019, les 18-34 ans consomment plus d'actes esthétiques que les 50-60 ans. À partir de ce constat alarmant, Elsa Mari et Ariane Riou ont mené l'enquête. Elles ont poussé la porte des cliniques convoitées, conscientes de cette frénésie de l'intervention. Elles ont écouté des mères et des filles remodelées, la chirurgie en héritage. Mais aussi des jeunes hommes, alléchés par les tarifs, au risque de graves complications.
À qui la faute ? Quelle est la chaîne de responsabilité qui pousse cette génération dans la gueule du loup ? Et quelle future société se dessine lorsqu'une jeunesse n'est plus capable de s'aimer ?
Édifiant. Indispensable.
En 1979, le Dr Jon Kabat-Zinn s'associe à l'université du Massachusetts pour créer le Centre de recherche clinique pour la réduction du stress.
Ses méthodes, fondées sur les techniques bouddhiques de la méditation et de la pleine conscience, obtiennent très vite des succès remarquables, tant auprès de grands malades dont les souffrances sont enfin apaisées, qu'auprès de victimes de troubles psychiques qui reprennent goût à la vie. Mais le programme du Dr Kabat-Zinn propose aussi des applications préventives, comme la création d'une consultation pour les minorités urbaines défavorisées, ou l'élaboration d'un travail avec des prisonniers sur la maîtrise de leur agressivité.Avec Où tu vas, tu es, Jon Kabat-Zinn a voulu élargir son public en s'adressant à tous ceux qui se laissent dévorer par le stress et la tension de la vie quotidienne. À ceux-là, toujours plus nombreux, il offre ce petit livre de sagesse qui ne se veut pas une méthode, mais une introduction à la pleine conscience. Débrancher le pilote automatique pour faire de chaque instant de sa vie un moment privilégié, apprendre à se connaître pour retrouver la joie de vivre, voici, tel un message d'espoir, ce que propose ce livre qui a déjà trouvé un très large écho international.
Traduit de l'anglais par Yolande du Luart
Zarifa Ghafari est afghane. Elle avait trois ans quand les talibans ont interdit aux filles d'aller à l'école, six lorsque les frappes aériennes américaines ont débuté.
À vingt-six ans, elle est devenue la première maire de la province de Wardak, l'une des plus conservatrices d'Afghanistan. Les extrémistes ont barré l'accès à son bureau, ont tenté de la tuer trois fois. Malgré cela, Zarifa a tenu bon. Elle a lutté contre la corruption, oeuvré pour la paix et tenté d'éduquer les femmes. Mais à l'arrivée des talibans à Kaboul en 2021, et après l'assassinat de son père, elle a dû fuir en Europe. Elle continue pourtant d'aider celles qui vivent sous le règne des talibans. Les récompenses internationales ont salué son engagement.
Son témoignage offre un éclairage sans précédent sur les deux dernières décennies en Afghanistan, à travers le regard d'une citoyenne, femme et maire. Il incarne la résistance des Afghanes face à l'obscurantisme.
Un récit inoubliable, qui rappelle que la bravoure est un nom féminin.
Traduit de l'anglais par Isabelle Crouzet et Joëlle Wintrebert
« L'Afghanistan a un visage, et ce n'est pas celui des talibans. Barbares et tyranniques, ils renvoient au passé quand Zarifa Ghafari, elle, incarne l'avenir. » Le Parisien week-end
« Les mots sont mes plus chers compagnons. Tous les jours, je joue avec les mots, je les manie avec délectation, dans une cour de justice, dans l'arène médiatique, dans les jurys de concours d'éloquence. Les mots m'ont révélé, m'ont fait sortir de ma réserve naturelle.
Ce livre, à la fois ludique et érudit, est une déclaration d'amour aux mots d'un défenseur de la langue française, conscient cependant de son évolution nécessaire, et quelque part un portrait décalé. J'aspire à vous (re)donner à aimer des mots incongrus, des mots oubliés, des mots de jargon, des mots qui font rêver et des mots qui font voyager, des mots qui disent et des mots qui évoquent.
Les mots de la loi, les mots de la foi, les mots de la table, les mots de la jeunesse, les mots de la musique. Les mots dits et les mots d'elle, les mots d'amour et les mots de tous les jours. Les mots disent tout de notre rapport au monde. Ce livre est donc un voyage délibérément subjectif dans mon univers lexical.
Bienvenus ! »
Bertrand Périer
La récente percée de la Nupes n'y change pas grand-chose : depuis l'élimination historique de Lionel Jospin au second tour de la présidentielle en 2002, jusqu'à l'échec de 2022, la gauche ne parvient pas à se relever. Elle est prisonnière des vices universels décrits par les péchés capitaux : paresse, colère, envie, avarice, luxure, orgueil et gourmandise.
Des affaires DSK à Cahuzac, du déni aux coups bas en passant par la guerre des égos, la lente décomposition de la gauche s'explique au prisme de ces passions dévastatrices. Vingt années d'affaissement au profit du Rassemblement national et de l'abstention.
D'une plume incisive, Astrid de Villaines offre une nouvelle lecture politique, aussi originale que révélatrice.