« Les aventures de China Iron » est un roman bouleversant sur la libération d'une femme qui embrase les paysages sans limites de la Pampa. C'est aussi une épopée radieuse et lumineuse, à rebours des mythes fondateurs de nos sociétés, celle de China Iron et Liz qui partent à la conquêtes d'une nouvelle manière de vivre ensemble. Avec chacun de ses livres, Gabriela Cabezón Cámara façonne une oeuvre à la fois poétique, subversive et émancipatrice. « Les aventures de China Iron » est un appel à fonder un monde libre où les créatures s'embrasseraient avec désir et jouiraient du même amour pour les rivières, les oiseaux et les arbres. Et elles ne se sentiraient plus jamais seules.
Gabriela Cabezón Cámara est née à San Isidro (Buenos Aires) en 1968. Elle a étudié la littérature à l' Université de Buenos Aires (UBA). Elle est notamment l'autrice des romans Les aventures de China Iron (2017, Ogre 2021) et Pleines de grâce (2009, Ogre 2020).Militante féministe et LGBT, elle est également une des instigatrices du mouvement Ni una menos qui lutte contre les féminicide et les violences faites aux femmes.
Beya tente de s'échapper du réseau de prostitution qui l'a enlevée. Gabi, jeune artiste défigurée quand elle s'immole par le feu pour éviter l'éviction de son appartement en pleine crise financière, devient à la fois une oeuvre d'art et l'emblème de la lutte populaire. Ces deux courts romans, Tu as vu le visage de Dieu et Romance de la blonde noire, forment avec « Pleines de grâces » une trilogie « Oscura », sur le retournement des victimes, qui luttent contre l'exploitation individuelle et collective. Avec une langue libérée de tout, mêlant la bible, Kill Bill, les mythologies, à la trivialité du quotidien, Gabriela Cabezón Cámara déploie une langue percutante, poétique et politique, façonne nos héroïnes contemporaines et nous plonge directement dans les profondeurs des marges.
Gabriela Cabezón Cámara est née à Buenos Aires en 1968 et a publié plusieurs romans dont Pleines de grâce en 2009 et Les Aventures de China Iron en 2017. Elle est l'une des instigatrices du mouvement NiUnaMenos et participe activement aux luttes féministes de ces dernières années. Les Aventures de China Iron a été finaliste du International Booker Prize 2020 et du Prix Médicis en 2021.
« Pleines de grâce », c'est l'histoire flamboyante de Quity, une jeune journaliste dure à cuire de Buenos Aires, et de Cleopatra, une travestie qui, après avoir renoncé à la prostitution suite à l'apparition de la Vierge Marie, entreprend de transformer son bidonville d'El Poso en une communauté utopique. Contraintes de fuir à Miami après que le pouvoir local a rasé le bidonville, Quity, enceinte de Cléo, raconte alors leurs aventures, régulièrement interrompue par Cleo. Drôle, violent, cru, illuminé par le personnage solaire de Cléo, « Pleines de grâce », est un grand roman queer.
Gabriela Cabezón Cámara est née à Buenos Aires en 1968. Elle a publié plusieurs romans dont Pleines de grâce en 2009 et Las Aventuras de la China Iron en 2017. Elle est l'une des instigatrices de Ni una menos et participe activement aux luttes féministes argentines de ces dernières années. Elle est responsable du supplément « SOY » du journal Página 12 qui traite de problématiques LGBTQI et collabore à plusieurs journaux (Página 12, Le monde diplomatique, Revista Anfibia, Revista Ñ (Clarín)).
En 8 nouvelles, d'une écriture lapidaire, noire et poétique, Ariadna Castellarnau explore l'envers étrange et ténébreux des relations humaines. Le monstre qu'elle met au jour n'est pas un fantasme, un fou ou une personne violente, mais bien plutôt chacun d'entre nous, mère, père, frère, soeur, fille ou fils qui évoluons dans un territoire incertain et tortueux. Ariadna Castellarnau aime mener ses personnages, et ses lecteurs, à la rencontre de l'étrange, parce que c'est dans ce miroir tordu qu'ils pourront découvrir leur vraie nature, et, peut-être, apprendre à survivre. Et Ariadna Castellarnau semble souligner l'évidence, encore une fois au coeur de son oeuvre : qui d'autre que les femmes, pour inventer la suite ?
Ariadna Castellarnau (Lleida, 1979) est diplômée en philologie hispanique et théorie de la littérature et de la littérature comparée de l'Université de Barcelone. Entre 2009 et 2016, il a vécu à Buenos Aires, où il a travaillé comme journaliste culturel pour les principaux médias journalistiques du pays. Son premier roman, Brulées (Ogre 2018), a reçu le prix international Las Américas du meilleur roman latino-américain de 2015.
Le corps mutilé d'Ibrahim Qashoush est retrouvé flottant à la surface de l'Oronte. Il devient, dans une Syrie étouffée par la guerre à partir de 2011, un martyr. Il était le Rossignol de la Révolution, qui faisait s'époumoner les foules les jours de manifestations, avant d'être assassiné par les sbires du régime de Bachar-el-Assad. Qui était-il vraiment ? Chanteur ? Révolutionnaire ? Poète ? Maçon ? Maxime Actis part sur ces traces et à travers les différents personnages qui jalonnent cette quête, ce n'est plus seulement l'histoire d'un homme qu'il cherche à rétablir mais bien notre propre capacité à entendre et voir ce qui s'est passé.
Maxime Actis est né en 1990. Il a mené ces dernières années une existence semi-nomade et collaboré à quelques revues telles que PLI, Ouste, Ce qui secret, Fuites et basse_déf. Il écrit très régulièrement sur Internet (http://jepersonne.tumblr.com). Il publie en 2016 chez Série discrète un premier ouvrage de poésie Ce sont des apostilles suivi en 2020 d'un recueil remarqué Les paysages avalent presque tout (Flammarion). Ibrahim Qashoush est son premier roman
Des pays aux liens, ce que deviennent les liens (de filiation, de famille, d'amour) dans l'expérience de la migration. Avant mars 2020 Lesbos, île grecque
Après mars 2021 les îles Canaries.
Au milieu, une pandémie, un confinement.
Le point d'observation : à la frontière basque entre l'Espagne et la France.
De là, se mènent plusieurs enquêtes, à la recherche de disparus : Makoko, Alphonse, Zakaria. Alphonse retrouvé, on conclura le premier ouvrage là dessus, après le reportage sur les Canaries.
Marie Cosnay (née en 1965 à Bayonne) est traductrice de textes antiques, écrivaine et activiste pour l'accueil des migrants. Elle vit à Bayonne.
Elle a récemment publié Voir venir (avec Mathieu Potte-Bonneville, Stock, 2019) et Les Enfants de l'aurore (Fayard 2019). Les Éditions de l'Ogre ont également publié Cordelia la Guerre (2015) Aquerò (2017), Épopée (2018), If (2020) et Comètes et perdrix (2021), ainsi que sa traduction remarquée des Métamorphoses d'Ovide (2017).
Extrait :
« La chute dure une seconde. Des phares s'éteignent presque silencieusement,
fatalement, au loin de tout. Personne n'est la pour le remarquer, aucun témoin
pour entendre la déflagration sourde, qui dérange à peine le vol de chasses des
crécerelles. Un déraillement apaise. La salsa criarde et déformée continue
quelques secondes sous l'eau, quelques secondes qui paraissent des siècles. Puis
l'autoradio s'éteint, comme rongé par des bulles. Tout de suite, le choc fait déraper
les sensations. Des piqûres partout, comme si on s'étouffait dans une dune de
poivre. Comme si on léchait un roux brûlant, sec, métallique. Puis qu'on passait le
maceron au mortier et le tout rapidement reprend vie, déglace. La mer apparaît
vraiment et nous fait renouer avec la scène de l'accident »
« Sur la plage, sous la couverture en polymère brillante, elle
regardait les gyrophares tourner sur les voitures vides. Elle devinait les silhouettes
des agents, debout sur la falaise, figures noires découpées nettes dans le ciel
étoile. Elle se disait que ceux qu'on avait croisés avant de traverser les glissières
étaient peut-être parmi eux. Un bruit hélicoptère arrivait de la terre, sans que
l'on puisse encore le voir. Le bruit d'accélération des motards résonnait
étrangement dans sa tête, jusqu'à masquer les chahuts des galets réclamés par la
mer. »
Cinéaste et diplômé de l'EHESS, Fabien Clouette est né en 1989 à Saint-Malo. En compagnie de Jeremie Brugidou, il réalise différents films, parmi lesquels Bx46 (sélection officielle du FID Marseille 2014), un long-métrage tourné sur les docks du Bronx à New York. Il a publié chez l'Ogre Quelques rides (2015), Le Bal des ardents (2016) et Speedboat, avec Quentin Leclerc (2019).
Il y a quelques milliers d'années, Sélhézé, une jeune Qui-Collecte, voit la mer envahir progressivement son environnement.
À l'aube de la guerre froide, Hushkins, un géologue américain, découvre les traces de la Béringie au milieu du chaos provoqué par les incursions américaines et soviétiques.
Dans un futur proche, Jeanne, une archéologue, cherche son frère disparu en même temps qu'elle dirige le chantier de fouilles du permafrost au sein du Beringia Park, sorte de Jurassic Park consacré à la faune du Pléistocène.
Des milliers d'années les séparent et pourtant, les destins de ces trois personnages sont intimement liés et portent en eux le secret de la Béringie.
Ici la Béringie est l'histoire de ce territoire disparu, mystérieux et sauvage, qui sommeille aujourd'hui dans les pro-fondeurs du détroit de Béring. Dans son premier roman, Jeremie Brugidou reprend les codes du récit d'exploration, du carnet de terrain et du roman d'aventures pour interroger les relations que nous entretenons avec le vivant à l'heure où les bouleversements climatiques nous rapprochent plus que jamais des Tchouktches, derniers habitants de cette terre fantôme qu'est la Béringie.
Jérémie Brugidou est né en 1988 et vit à Bruxelles, Ici, la Béringie est son premier roman. Il est un artiste-chercheur para-disciplinaire, réalisateur et écrivain. Il a réalisé plusieurs films (« BX46 » en 2014 et « Le Chant de la nuit » en 2017, avec Fabien Clouette). Docteur en études cinématographiques, ses recherches portent sur la manière dont la fiction et l'image permettraient d'imaginer de nouvelles perspectives anthropologiques. Il pratique le thuy phap, un art martial Vietnamien.
« Tu sais, dit Dylan, si je ne veux pas aller dans la caverne, c'est aussi parce que j'ai peur de voir ce que le monde nous cache. L'envers des choses a forcément quelque chose d'imparfait. Elle dit : un jour, prends le temps de regarder les coutures de tes habits, ou les soudures à l'intérieur d'un jouet en plastique. Tu verras, dit-elle, au bout d'un moment, tu te sentiras mal. »
Comète et Perdrix est le récit d'une histoire incroyable, celle du kidnapping de deux enfants juifs, Robert et Gérald Finaly, par une résistante catholique, Antoinette Brun qui les a cachés jusqu'en 1953.
Il s'agit pour Marie Cosnay à la fois de s'approcher de la vérité au moyen de la littérature et d'explorer les mécanismes qui ont conduit à cette situation. Car cette histoire en convoque d'autres, celles de la frontière, le col de Perdrix, et celles de ceux qui la traversent, et avec elles toute une constellation de personnages dont les décisions, convictions ont mené à ce kidnapping. En explorant cette affaire par le biais de la constellation de personnages qui y sont liés, Marie fait de cette matière historique une enquête et un passionnant roman d'espionnage.
Marie Cosnay (née en 1965 à Bayonne) est professeure de Lettres classiques, traductrice de textes antiques, écrivaine et activiste pour l'accueil des migrants. Elle vit à Bayonne.
Elle a récemment publié Voir venir (avec Mathieu Potte-Bonneville, Stock, 2019) et Les Enfants de l'aurore (Fayard 2019). Les Éditions de l'Ogre ont également publié Cordelia la Guerre (2015) Aquerò (2017), Épopée (2018) et If (2020), ainsi que sa traduction remarquée des Métamorphoses d'Ovide (2017).
« Les échappées », c'est le récit d'une émancipation. On suit des femmes qui ont choisi la fuite par courage, pour se sauver et sauver celles et ceux qu'elles aiment, pour échapper à une parole autoritaire et mensongère, à un pouvoir oppressant et destructeur. Lucie Taïeb noue, en deux intrigues parallèles, un drame qui met en opposition, dans la sphère intime et dans la sphère politique, des individus isolés face à un pouvoir qui pourrait les écraser, mais dont ils parviennent à s'affranchir. Le roman s'achève, après trois saisons d'errance (ETE, AUTOMNE, HIVER), sur un printemps où renaît l'espoir, un printemps de résilience (dans la sphère intime) et de révolte (dans la sphère politique).
Lucie Taïeb, née à Paris en 1977, enseignante-chercheuse, est auteur de textes en revue, elle consacre ses recherches à la place des déchets dans les sociétés occidentales. Elle est auteure de plusieurs recueils de poèmes, et de deux essais. Elle est également traductrice et maître de conférences en études germaniques à l'Université de Bretagne Occidentale. Son premier roman "Safe", a paru aux éditions de l'Ogre en 2016.
Imaginez toutes les horreurs et toutes les morts dont vous avez déjà entendu parler, puis imaginez tous les univers et tous les paysages fous dont ils sont issus. Ajoutez des volcans, des météores, des invasions de maisons, des suicides, des Ferrari et des accidents, puis tirez le levier et voyez ce qui se passe. Peut-être quelque chose de terrible, peut-être quelque chose de bizarre, ça dépend de l'univers. Est-ce la fin du monde ? Est-ce que cela a de l'importance ?Dans Le Mont Arafat, Mike Kleine, à la manière d'un Roberto Bolano dans "Anvers", déploie un don incroyable pour le collage, le tissage de micro-récits dérisoires montés de manière à produire une sensation mélangée de rire jaune, de désespoir et d'horreur cosmique, d'où, bizarrement, jaillit une évidente beauté.
Mike Kleine est né en Afrique de l'Ouest en 1988. Il a obtenu un diplôme de littérature française au Grinnel College, et vit et travaille dans le Mid-West. Il compose de la musique électronique, créé des jeux vidéo, et écrit des romans. Depuis La Ferme des Mastodontes (trad. de Quentin Leclerc, L'Ogre, 2019 // Atlatl Press, 2012)), il a notamment publié Arafat Mountain (Atlatl Press, 2014), Kanley Stubrick (We Heard You Like Books, 2016), et Lonely Men Club (Inside the Castle, 2018).
À Xian, dans un futur proche, Xujin s'occupe d'un refuge pour enfants arrachés à la rue et aux réseaux de prostitution, tandis que l'ombre d'Os de tigre, vieille chamane vengeresse, hante la nuit. En Russie, Esad, un trafiquant russe un peu perdu, tombe amoureux d'une jeune prostituée chinoise, Tiger, et tente de l'arracher des mains de son souteneur. Lorsqu'en fuite, il arrive au refuge accompagné d'un jeune qui est parvenu à s'échapper du camion où il était retenu prisonnier, il perturbe durablement l'équilibre de ce lieu et fait peser sur lui une menace.Roman noir porté par une langue implacable mêlée de tendresse et de violence, Tiger interroge la possibilité d'un refuge, d'un lieu protecteur, et à travers lui celle de l'amour et de la justice.
Éric Richer est né à Avignon en 1971. Grandit avec 7 chiens, lit beaucoup, étudie le cinéma, filme, projette, et part au Japon. Il y réalise un documentaire, revient, et retourne dans le noir des cabines de projection. Son premier roman, La Rouille (Ogre, août 2018), à reçu un très bon acceuil des libraires, à recu le Prix des rencontres à lire de Dax et le Prix des librairies Payot 2019. Tiger est son deuxième roman.
Deux hommes dans un entrepôt isolé. Deux mercenaires ayant apparemment trouvé un sens à leur vie en adhérant à une grande cause, se voient confier la garde d'un otage. Le silence de leur commanditaire et le délitement de leur engagement les poussent à quitter progressivement l'entrepôt. Que se passe-t-il quand on nous prive de notre rôle, quand nous nous retrouvons sans but dans un monde ouvert ? Que faire de cette liberté quand on est un peu paranoïaque, et armé ? Monde ouvert est une fiction ludique qui vous entraîne dans les aventures beckettiennes de deux loosers magnifiques.
Adrien Girault est né en 1990. Après des études dans les métiers du livre, il assure quelques missions précaires dans la communication. Le reste du temps, il marche dans la ville, avale des matches de football et des films. Après Rabot (l'Ogre, 2018), Monde ouvert est son deuxième roman.
C'est pas parce qu'on est flic qu'on comprend quelque chose au monde comme il va ou ne va plus du tout. Si on a encore un peu chaud, c'est qu'on se tient chaud. Dehors, vastes plaines et vent sifflant. Le ciel est froid comme la terre, entre les deux vont des flocons en rafale. On se juche les uns sur les chaises, les uns sur les épaules des autres pour apercevoir la lamelle d'un croissant de lune à peine moins blanche que le blanc d'autour. Le bruit d'un moteur dans l'air, le bruit est toute l'affaire, le bruit d'un avion perdu dans les airs enneigés comme des plaines. Le bruit d'un avion qui au-dessus de nous tourne en aveugle. Si on a encore un peu chaud c'est qu'on se tient au chaud.
Marie Cosnay vit à Bayonne dans le Pays basque, elle est écrivaine et traductrice de textes antiques. Elle a récemment publié Vie de HB, Sanza Lettere, et Le Fils de Judith. Les Éditions de l'Ogre ont également publié Cordelia la Guerre en 2015 et Aquerò en 2017. Elle a consacré plus de dix ans à une traduction des Métamorphoses d'Ovide (Ogre 2017) qui à été récompensée par deux grand prix de traduction : le Prix Nelly Sachs et le prix Bernard Hoepffner.
« C'est exactement cela, dit-il, parler reviendrait à mourir, car parler signifierait revivre cet instant, dans ce désert de cactus, sous cette chaleur, parler, c'était revoir encore une fois cette femme allongée sur un carton, c'était revoir Anthony, le corps inerte, et les mots qu'il faudrait bien trouver pour raconter ce qui s'était passé - si jamais j'en trouvais d'assez laids, d'assez terribles pour décrire ce qui s'était passé - ces mots me tueraient, non pas littéralement, je l'ai dit, mais ils me tueraient quand même définitivement. »
Grégory Le Floch s'est juré d'aller voir un jour ce fameux hameau de Hardt (sans savoir s'il tiendra cette promesse). En attendant, il est professeur de lettres, vit à Paris, se promène dans les jardins du Petit-Trianon et regarde des films avec Fanny Ardant. Dans la forêt du hameau de Hardt est son premier roman
Imaginez un monde dans lequel le sommeil a disparu, dans lequel les rêves sont devenu une ressource à exploiter. Sur l'île de Capitale S., alors que l'enquête portant sur cette disparition du sommeil nous entraine dans les bas-fonds d'un monde dystopique, l'insomnie a franchi un nouveau stade, la révolte gronde, et une nouvelle drogue menace de faire disparaître tous les êtres vivants.Avec Capitale Songe, Lucien Raphmaj nous offre un premier roman très ambitieux mêlant des scènes d'action percutantes à une réflexion philosophique riche et acérée sur notre rapport au sommeil et au travail. Servi par une plume somptueuse et hallucinée, son univers puissant et créatif l'inscrit d'emblée dans le sillage d'Antoine Volodine et d'Alain Damasio.
Lucien Raphmaj est né en 1985, il vit à Paris et travaille dans le monde du livre. Il est l'auteur d'une oeuvre multidisciplinaire comprenant notamment un essai littéraire consacré à Blanchot et Volodine et collabore à de nombreux projets culturels tels que des films, expositions. Il participe, en tant que critique, à la revue culturelle en ligne Diacritik et tient un blog consacré à la littérature contemporaine (https://lucienraphmaj.wordpress.com/). Capitale Songe est son premier roman.
"J'avais dix ans, je lisais Le Comte de Monte Cristo, il y était question des fils qui payent pour les pères, des fils qui payent éternellement, les fils des pères qui avaient fait les salauds payaient, tout jeunes les fils pouvaient en mourir, c'est ce qui arrivait au petit Villefort, il mourait empoisonné, les familles s'empoisonnaient"
Marie Cosnay vit à Bayonne dans le Pays basque, est écrivaine, traductrice de textes antiques, et tient des chroniques sur le blog Médiapart. Elle à récemment publié Éléphantesque (Cheyne, 2018) et Les enfants de l'aurore (Fayard 2018). Les Éditions de l'Ogre ont également publié Cordelia la Guerre (2015), Aquerò (2017) et Épopée (2018).
Elle a reçu le Prix Nelly Sachs et le Prix Bernard Hoepffner pour sa traduction remarquée des Métamorphoses d'Ovide (Ogre, 2017).
« Elle est soleil et pluie et autre chose, c'est la toute-puissante Cordelia qui réunit la pluie que porte les héros sur leurs épaules (qu'on voit, par exemple, enfourcher des chevaux blancs et galoper dans les nuits d'inondation) et le soleil que portent les mêmes une autre fois (canicule, fardeau saignant et adoré), elle est la toute-puissante qu'on ne regarde ni de face ni de près, elle est celle qui ne dit mot puis pleure puis dit père, comme un caillou.
Qui rencontre des hiboux poignardés dans les forêts aux troncs des arbres.
Il y a autre chose.
Elle dit autre chose.
Elle dit : femmes, femmes, mes soeurs.
Elle est toute blonde, porte un corsage décolleté et une robe blanche, Cordelia qui avance dans les forêts touffues accompagnée d'hommes d'armes, quand elle pleure ses larmes sont des diamants et ses sourires des perles ; une douleur comme la sienne. La femme sans honte et toute blanche dans la forêt qui bruit des armes des hommes soldats. La femme homme-soldat. »
Marie Cosnay est née en 1965 à Bayonne. Elle est professeure de lettres classiques, traductrice de textes antiques, et écrivaine.
Elle a publié des textes dans de nombreuses revues ainsi qu'aux éditions Cheyne, Verdier, Laurence Teper et Quidam. Elle publie également des livres sous la forme numérique chez Publie.net.
Elle tient un blog sur le site d'information Médiapart qui témoigne de son engagement politique et de son expérience scolaire.
La Rouille est un roman d'apprentissage. Noï vit dans une casse automobile avec son père, quelque part dans un pays post-soviétique fantasmé. Bientôt, il devra passer le Kännost, un rite initiatique mystérieux et inquiétant. Entre soirée MMA, concert de Métal et défonce aux détergents, Noï grandit comme il peut, sans jamais cesser de rêver de partir loin, très loin. On est entre Sukkwan Island de David Vann et L'été des charognesde Simon Johannin.
Né en 1971, Éric Richer a eu plusieurs vie, liées à la musique et au cinéma. Il vit dans le sud de la France ou il dirige un cinéma. La Rouille est son premier roman.
Entre conte, prose poétique et roman Ariane Jousse - qui définie elle même son ouvrage comme « une forêt » - signe un premier texte d'une grande force sur les figures de l'exil, une quête poétique sur la nécessité du mouvement, de l'exode, et, de là, de l'hospitalité. La Fabrique du rouge interroge avec beaucoup de finesse le nature même du récit de l'exil : Comment le dire, comment restituer sa puissante épique ? Est-ce même possible ?
Ariane Jousse est née en 1992. Agrégée de lettres modernes, Ariane Jousse vit entre Sarcelles et Naples et enseigne la littérature en REP. La Fabrique du rouge est son premier livre.
Cela fait plusieurs années que le roi n'a pas fait d'apparition publique et le bruit court qu'il est mort. Sur le port de commerce, en pleine saison des carnavals, la colère gronde : ce renversement symbolique mènera ses habitants à la révolution.
Fabien Clouette nous plonge dans un embrasement populaire et suit le destin de Danvé, Levant et Yasen lors de cette journée de soulèvement. Le Bal des ardents se présente comme un roman historique sur un fait imaginaire, une fiction brillante sur le pouvoir et la fabrique de l'histoire. L'action du Bal des ardents se déroule le temps d'une journée. Ce jour, on pourrait le placer sur une frise chronologique. D'ailleurs, dans les livres d'Histoire, le « Bal des ardents », aussi appelé « Bal des sauvages », est une date : le 28 janvier 1393, Charles VI et quelques nobles prennent feu en plein charivari. C'est une date de l'histoire du royaume de France qui fonctionne ici comme une métaphore du carnaval du pouvoir, du désordre, de l'inversion des valeurs, de la danse macabre, de la révolution folle et en feu.
Le présent roman ne raconte rien de cet événement historique précis de la France médiévale, mais il reprend la charge symbolique et imaginaire qui fait d'un jour de révolution un événement, au passé comme au présent, ici comme ailleurs. Car nous chantons les sons des orages sans bruit.
"Bram lisait son journal quand il s'aperçut qu'il était en retard. Bram s'aperçut de son retard après avoir consulté sa montre et non en lisant son journal. Bram avait été à ce point distrait par la lecture de son journal qu'il en avait oublié de consulter sa montre et de vérifier l'heure si bien qu'il s'était mis bêtement en retard, bêtement et absolument en retard. Bram replia à la hâte son journal, débarrassa sa vaisselle dans l'évier et s'empressa d'enfiler sa veste. Puis il mit un temps infini à retrouver ses clés, qu'il retrouva finalement, par chance se dit-il, dans une des poches inutilisées de sa veste. Il se précipita à l'extérieur et referma la porte d'entrée derrière lui avant de se diriger d'un pas rapide vers son arrêt de bus."
Brûlées, premier roman d'Adriadna Castellarnau délivre une prose implacable, sèche et intensément belle, comme si les mots eux-mêmes avaient été réduits et purifiés par le feu. Le monde est en train de mourir. Ou il est peut-être déjà mort, mais il est encore habité par des survivants qui s'entendent sur la manière de mourir de faim, qui défendent leurs biens, qui prient pour l'avenir et qui abandonnent leurs enfants, parfois pour qu'ils aient une vie meilleure, parfois simplement parce qu'ils sont épuisés. Ce qui est arrivé au monde et pourquoi cela est arrivé n'est pas fondamental, ce qui compte c'est ce qu'il faut faire des dépouilles, de la crasse, de ces feux de joie nocturnes, de l'abandon lent de la compassion et du gouvernement de la tristesse.
Ariadna Castellarnau est née en 1979 dans un village de Catalogne. Elle est diplômée en lettres, journaliste et écrivain. Elle vit à Buenos Aires et écrit pour Radar (Página 12) et le supplément culturel du journal Perfil. Ses récits ont été publiés dans les anthologies Panorama Interzona (Interzona) et Extrema ficción (Antologías Traviesa).
Elle publie Quema, son premier roman, en 2015 chez l'éditeur Gog et Magog. Ce dernier a reçu en 2016 le Premio Las Américas de Narrativa Latinoamericana.