Parus en 1888, ces vingt-six contes juifs sont les seuls textes écrits en français par Leopold de Sacher Masoch.
Ces petites formes littéraires sont inspirées de contes juifs de l'Europe entière (Alsace, Russie, Pologne, Angleterre, Italie, etc.) et également deux du Moyen-Orient (Jérusalem, Bagdad, etc.)
Né à Lemberg (aujourd'hui Lviv) alors dans l'Empire austro-hongrois, Leopold von Sacher-Masoch est davantage connu pour sa Vénus à la fourrure que pour ses Contes juifs. Pourtant, il fut dès sa jeunesse un humaniste militant, révolté par l'antisémitisme andémique d'une province qui comptait une forte population juive.
« J'ai longtemps pensé que le yiddish était une langue d'intérieur, comme des chaussons ou une robe de chambre. »
À travers des réminiscences du Paris de l'après-guerre, Talila évoque son enfance de fille d'immigrés juifs polonais qui ont choisi de vivre malgré la perte des leurs dans le Génocide. Elle rend hommage à des gens simples, tournés vers l'avenir, pleins d'énergie et porteurs d'une langue - le yiddish - à offrir à leurs enfants.
Elle dépeint l'atelier de confection de son père, les déjeuners du dimanche autour de la table du salon, les cris, les disputes, les pleurs, les rires.
Ces textes d'une profonde humanité ont accompagné ses récitals et les accompagnent encore. En 2011, ils ont été publiés aux éditions Naïve. Talila ajoute ici une dizaine d'inédits.
Née après la guerre, Talila est une artiste française. Elle partage sa carrière entre la chanson, essentiellement yiddish, et le théâtre. Elle doit sa popularité à la façon qu'elle a de provoquer une forte émotion par l'évocation de souvenirs simples dans lesquels chacun se reconnaît.
Elle a enregistré une quinzaine de disques depuis 1979.
En 2017, elle a été l'invitée d'À voix nue sur France Culture.
Depuis les débuts de l'Antilope, nous rêvons de publier le lumineux discours que le comte de Clermont-Tonnerre prononça en 1789 devant l'Assemblée nationale, à propos de l'accession des Juifs à la citoyenneté. C'est lui qui a dit notamment : "Il faut refuser tout aux Juifs comme Nation, et accorder tout aux Juifs comme individus."À la même époque, d'autres discours montrent une franche hostilité, un soutien total ou de la bienveillance. Nous avons choisi de les publier aussi car ces opinions peuvent éclairer des questions propres à la citoyenneté dans la France contemporaine. Les a priori, les clichés, les convictions toutes faites n'ont guère changé depuis cette époque.
Il s'agit de quatre députés qui ont siégé aux États généraux de 1789.Stanislas de Clermont-Tonnerre (1757-1792), député de la noblesse. Rejoint l'Assemblée nationale quelques jours après le serment du Jeu de paume.Henri Grégoire dit l'abbé Grégoire (1750-1831), député du clergé, se rallie au tiers état.Anne Louis Henri de la Fare (1752-1829), député du clergé. Quitte la France en 1791 et y reviendra en 1814.Victor de Broglie (1756-1794), député de la noblesse. Guillotiné en 1794.