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La Contre Allée
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« On pourrait lire Sortir au jour comme un livre qui parle de la perte, mais c'est exactement l'inverse, Sortir au jour raconte ce qui nous lie. » Amandine Dhée
À l'origine de Sortir au jour il y a cette rencontre dans une librairie entre l'autrice et Gabriele. Gabriele est thanatopractrice.
Très vite, entre elles, un dialogue s'instaure où il sera tour à tour question de la quête de sens chez Gabriele et de sa reconversion dans une profession qui véhicule autant de clichés que de préjugés, mais aussi des réflexions qui animent l'autrice à propos du désir de transmission, des pertes et des liens qui unissent les êtres et marquent les générations.
Liant l'intime au politique, avec l'humour et le sens de la formule qu'on lui connaît, Amandine Dhée atteint le but qu'elle s'était fixé : «?écrire un livre réconfortant sur la mort?».
À PROPOS DE L'AUTEURE
Amandine Dhée est écrivaine et comédienne. L'émancipation, notre rapport à autrui et à notre environnement de vie sont les thèmes récurrents qui marquent son travail, distingué par le prix Hors Concours pour La femme brouillon en 2017.
Son besoin d'exploration des formes artistiques l'amène régulièrement sur scène pour partager ses textes lors de lectures musicales ou encore pour y interpréter un rôle dans l'adaptation de ceux destinés au théâtre. -
Avec un livre de prières entre les mains, on ne va nulle part.
Être reine, comme Christine de Suède, et refuser de prêter son corps pour donner un héritier au trône ; ou herboriste et guérisseuse, telle Hélène Jans - une sorcière, diront certains -, et défier l'ordre établi ; ou encore thésarde irrévérencieuse, à l'instar d'Inés Andrade, digne héritière d'une longue lignée matriarcale... Les héroïnes de La Morelle noire s'affranchissent et se soustraient aux assignations en tout genre. Et, ce faisant, elles affirment qu'une autre lecture de l'histoire, trop souvent écrite uniquement par les hommes, est possible.
Suivre les pérégrinations émancipatrices de ces trois femmes libres - en passant par Stockholm, puis Amsterdam, et jusqu'à un petit village de Galice où l'on découvre une malle aux parfums capiteux de framboise et de morelle noire - agit comme un sortilège irrésistible et exaltant.
Teresa Moure compose avec La Morelle noire un herbier précieux, un ouvrage habilement cousu d'histoires intimes, de remèdes, de croyances, de sororité, de coutumes et de soins.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Teresa Moure est romancière, poète, essayiste, dramaturge et professeure de linguistique à l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle développe un projet littéraire empreint d'écoféminisme. Son roman "Hierba Mora (La Morelle noire)" a déjà été traduit dans diverses langues (anglais, néerlandais, italien, serbe...). -
Dans À mains nues, Amandine Dhée explore la question du désir à la lumière du parcours d'une femme et de ses expériences sexuelles et affectives. Comment devenir soi-même dans une société où les discours tout faits et les modèles prêts à penser foisonnent ? La narratrice revisite toute sa vie, de l'enfance à l'âge adulte et se projette à l'âge de la vieillesse.
La réflexion féministe apparaît à chacun de ces âges de la vie.
Amandine Dhée poursuit ainsi la réflexion entamée en 2017 avec La femme brouillon sur la représentation des femmes dans l'imaginaire collectif et leur émancipation.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Amandine Dhée est écrivaine et comédienne. L'émancipation, notre rapport à autrui et à notre environnement de vie sont les thèmes récurrents qui marquent son travail, distingué par le prix Hors Concours pour La femme brouillon en 2017.
Son besoin d'exploration des formes l'amène régulièrement sur scène pour partager ses textes lors de lectures musicales ou encore pour y interpréter un rôle dans l'adaptation de ceux destinés
au théâtre. -
Le meilleur moyen d'éradiquer la mère parfaite, c'est de glandouiller.
Le terme est important car il n'appelle à aucune espèce de réalisation, il est l'ennemi du mot concilier. Car si faire voeu d'inutilité est déjà courageux dans notre société, pour une mère, c'est la subversion absolue.
Le jour où je refuse d'accompagner père et bébé à un déjeuner dominical pour traîner en pyjama toute la journée, je sens que je tiens quelque chose.
"J'ai écrit ce texte pour frayer mon propre chemin parmi les discours dominants sur la maternité. J'ai aussi voulu témoigner de mes propres contradictions, de mon ambivalence dans le rapport à la norme, la tentation d'y céder. Face à ce moment de grande fragilité et d'?immense vulnérabilité, la société continue de vouloir produire des mères parfaites. Or la mère parfaite fait partie des Grands Projets Inutiles à dénoncer absolument. Il m'a paru important de me positionner clairement en tant que féministe parce que je veux donner un éclairage politique à mon expérience intime.
J'ai voulu un texte court. Plus que jamais, j'avais envie de tranchant, d'aigu, et surtout pas d'une langue enrobante ou maternante."
Amandine Dhée
Un récit de vie féministe qui aborde le thème de la maternité sur un ton incisif et criant de vérité !
EXTRAIT
L'employé de la mutuelle s'étonne que je ne connaisse pas la durée du congé auquel j'ai droit, comme si ma vie n'avait été qu'une longue préparation à la maternité. S'imagine-t-il que les femmes se retrouvent dans des grottes à la nuit tombée pour échanger ces informations ? Croit-il que ce soit naturel pour moi ?
Il y a toujours un moment où on rappelle à une femme le sens profond de son existence : procréer. Toujours un ami, une tante, un dentiste pour lui rappeler qu'elle n'a pas encore d'enfant. Et la voilà sommée de se justifier. Soupçonnée de souffrir secrètement d'une carence de maternité ou de transférer son amour maternel sur un chat.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Amandine Dhée parle ici tout à la fois de « la joie de rencontrer son enfant » et de la façon de se cramponner à l'essentiel « une fois retombée sur [ses] pattes ». L'éveil politique, la création, « et surtout rester une femme brouillon ». Le livre, lui, est pleinement accompli. - Catherine Painset, La Voix du Nord
Une échographie truculente des aléas de la maternité ! On n'a jamais autant adoré ces mères brouillons et imparfaites ! - La librairie des éditeurs associés à Paris
Un livre qui pose un regard décapant, drôle et intelligent sur la grossesse, voilà qui ne se refuse pas, quel que soit son âge ! - Cathulu, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
Amandine Dhée est née en 1980 à Lille, faisant vraisemblablement la joie de son entourage.
Elle étudie et ensuite fait un vrai travail.
Elle partage ses mots à de nombreuses scènes ouvertes.
Elle cherche les oreilles des autres en théâtre de rue.
Elle constate avec effroi que l'envie de triturer les mots prend de plus en plus de place... -
Née dans une tribu amérindienne du Canada, Fille-Rousse grandit avec les garçons, s'?adonnant avec joie à la chasse, la pêche et la course. Rester au campement n'?est pas fait pour elle ! Dans l'?esprit du chamane de la tribu émerge alors l'?idée que la petite fille, dont la naissance est nimbée de mystère, pourrait être une Peau-Mêlée, un être à part, homme et femme à la fois. Si dans la tribu certains acceptent sa nouvelle condition, d'?autres doutent et ne cessent de mettre la jeune fille à l'?épreuve. Un premier roman au rythme entêtant comme le son du tambour.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Guillaume Aubin a fait des études d'?ingénieur. S'?en est repenti pour devenir libraire. Il est lauréat du Prix du Jeune Écrivain 2015 et 2016, respectivement pour ses nouvelles «?Phosphorescence?» et «?Punk à Chien?», publiées dans les recueils Et couvertes de satin et La vie est une chose minuscule, aux éditions Buchet Chastel.
L'?Arbre de colère est son premier roman, et la centième nouveauté à paraître aux éditions La Contre Allée. -
Stockholm, hiver 1962. Deux hommes de mondes adverses se font face.
Arturo Pomar, l'enfant prodige espagnol, affronte sur l'échiquier Bobby Fischer, un jeune Américain excentrique et ambitieux. En pleine guerre froide, l'un était le pion du régime franquiste, l'autre sera celui des États-Unis.
Au fil des 77 mouvements de la partie qui les oppose, se trame une histoire à la forme originale entremêlant les portraits de ces deux maîtres des échecs et ceux de nombreux autres pions. Des personnes sacrifiées, comme autant de mythes fabriqués et utilisés à des fins sociopolitiques, qui en paieront le prix fort ; celui de la mort, de la prison, de l'exil ou de la solitude. Mais un pion n'est jamais seulement un pion...
À PROPOS DE L'AUTEURE
Marielle Leroy est enseignante. Éditrice à La Contre Allée, elle y développe le domaine hispanique et a notamment traduit Machiavel face au grand écran, cinéma et politique de Pablo Iglesias, en mars 2016, ainsi que Les Quichottes, précédent ouvrage de Paco Cerdà. -
Sur les bouts de la langue : traduire en féministe/s
Noémie Grunenwald
- La Contre Allée
- 8 October 2021
- 9782376650300
Ce qu'en dit l'autrice :
« Sur les bouts de la langue est un essai narratif dans lequel j'explore les enjeux féministes de la traduction à partir de ma propre expérience. J'y mêle réflexion théorique et récit personnel pour interroger les conceptions dominantes de la traduction et démontrer que l'engagement en traduction, loin d'être un biais supplémentaire, permet de travailler mieux. J'y traite de la traduction comme processus collectif qui révèle les angles morts du genre dans la langue et qui permet d'agir concrètement sur celle-ci et sur le monde qui l'entoure. J'y raconte enfin mes premières traductions, les conditions dans lesquelles elles ont été faites et ce qu'elles m'ont fait à l'intérieur. »
À PROPOS DE L'AUTEURE
Noémie Grunenwald est traductrice de l'anglais. Elle a notamment traduit Dorothy Allison, bell hooks, Silvia Federici, Julia Serano, Sara Ahmed, Minnie Bruce Pratt. Forte de ses années d'expérience en bricolage de fanzines punk-féministes, elle a fondé les éditions Hystériques & AssociéEs pour accompagner la publication d'autrices marginalisées par l'industrie éditoriale et contribuer à la diffusion de textes qui ont marqué les mouvements féministes, lesbiens et/ou trans. Elle est actuellement coresponsable du programme de recherche FELiCiTE - Féminismes En Ligne : Circulations, Traductions, Éditions. -
Sur les berges d'un lac gelé, la narratrice assiste au sauvetage d'une orignale. Touchée par Arden, la femme aux mains d'araignée, et Jeff, l'homme à l'oeil de verre, qui se démènent l'un et l'autre pour sauver l'animale, elle décide de les accompagner dans le refuge dont ils s'occupent.
Au coeur d'une nature marquée par les saisons, où humains et non-humains tentent de cohabiter, notre narratrice apprivoisera ses propres fêlures tout en apprenant à soigner les bêtes sauvages, et à interpréter les sons et les odeurs de la forêt et de la rivière. Dans ces lieux qui façonnent les êtres qui les peuplent, comment exister sans empiéter sur ce qui nous entoure ?
À PROPOS DE L' AUTRICE
Née en 1994, Lune Vuillemin a grandi au fond d'une forêt de l'Aude puis a vécu en Colombie-Britannique, au Québec et en Ontario. Aujourd'hui, elle réside dans le Sud de la France, où elle écrit, toujours à la recherche du vivant, aussi petit soit-il, en forêt, à flanc de falaise ou dans la garrigue, un roman et son carnet d'écriture dans la poche. En 2019, "Quelque chose de la poussière" paraissait aux éditions du Chemin de fer. "Border la bête" est son premier roman à La Contre Allée. -
"Moi qui ai toujours eu du mal à (sa)voir où je serais dans dix ans, je serais bien incapable de prédire mon propre avenir dans le métier. Ce que je sais, c'est que ma pratique ne cesse d'évoluer. Et que cet exercice d'écriture, écrire ce livre, la modifiera forcément. L'expérience me rendra-t-elle meilleure traductrice, ou au contraire plus mauvaise, parce que j'aurai pris goût à choisir mes mots sans contrainte étrangère, sans texte de départ à respecter ? Une chose est sûre, j'aimerais montrer davantage les coutures de la traduction, la trame du travail en train de se tisser. Montrer les doutes, les montagnes de questions que je me pose en traduisant, les décisions que je finis par prendre, même si aucune d'elles n'est définitive. C'est ce que je me suis efforcée de faire ici."
Stéphanie Lux
À PROPOS DE L'AUTRICE
Stéphanie Lux, traductrice littéraire, vit à Berlin, où elle a également été libraire occasionnelle pendant une dizaine d'années. Parmi les auteurices qu'elle a traduit·es, de l'allemand et de l'anglais, on trouve Clemens J. Setz, Marianne Fritz, Tamsyn Muir, Stephanie Haerdle, Lina Ehrentraut, Jens Harder et Paula Fürstenberg. Sa traduction de Katie, de Christine Wunnicke, a obtenu le prix Nerval- Goethe 2020. Avec "Des montagnes de questions", elle réfléchit à une pratique de la traduction résolument visible, féministe et queer. -
Fresque familiale à l'incroyable souffle romanesque, Mississippi, porté par les voix particulièrement incarnées de ses personnages, charrie près de deux siècles d'Histoire. Traversant les époques, les drames et les bouleversements sociétaux, cette généalogie mêle la petite et la grande Histoire, du XIXe siècle jusqu'au XXIe, de la colonisation à l'ouragan Katrina en passant par les chasses aux sorcières, la Commune, les deux Guerres mondiales...En questionnant la violence sociétale et la manière dont elle innerve les familles au fil des générations, Sophie G. Lucas dresse les portraits d'êtres qui courent après leurs rêves, qui tentent de prendre des chemins de traverse et d'émancipation, et dont les existences sont comme une mythologie de vies ordinaires.Nomination au Prix Révélation d'automne 2023 de la SGDL.
À PROPOS DE L'AUTRICE Sophie G. Lucas est née en 1968 à Saint-Nazaire. Aujourd'hui AESH (accompagnante d'élèves en situation de handicap), elle a été journaliste dans des radios associatives, correspondante locale de presse sur des quartiers populaires, animatrice d'ateliers d'écriture en milieu scolaire et pénitentiaire. Et par-dessus tout, elle écrit des livres, plus ou moins épais, plus ou moins poétiques, qui s'inscrivent dans une littérature de l'intime et dans une veine sociale et documentaire. Son premier recueil, publié en 2007 (Le dé bleu), a reçu le Prix de la ville d'Angers, présidé par James Sacré. Récemment contributrice au recueil Lettres aux jeunes poétesses (L'Arche, 2021), elle est également présente au sein de l'Anthologie de la poésie française (Philippe Torreton, éditions Calmann-Lévy, 2022). À La Contre Allée, elle est l'autrice de Témoin (2016), Désherbage (2019), Assommons les poètes ! (2023 en poche), moujik moujik suivi de Notown (2023 en poche), On est les gens (2023) et Mississippi, la Geste des ordinaires, son premier roman (2023). -
À travers les onze nouvelles de ce recueil, Luisa Carnés dresse le portrait de personnages en prise avec un régime totalitaire : des combattant.es, des femmes emprisonnées, prisonnières politiques, des personnes révoltées et engagées dans une lutte sans merci pour recouvrer leur liberté et leur dignité. Des nouvelles écrites par une autrice en exil, réfugiée au Mexique, et qui n'aura de cesse de militer et de lutter pour voir son pays libéré du franquisme.
À PROPOS DE L'AUTRICELuisa Carnés [1905-1964] est née à Madrid, dans une famille ouvrière, et commence à travailler dès l'âge de 11 ans. Autodidacte, son apprentissage la conduit vers la littérature et le journalisme, jusqu'à ce qu'elle devienne, selon la critique de l'époque, l'une des meilleures écrivaines des années 1930. S'illustrant notamment dans le genre de la nouvelle, c'est ensuite de son emploi dans un salon de thé qu'elle tire, en 1934, le roman qui la consacre, Tea Rooms (La Contre Allée, prix Mémorable, 2021). Les circonstances historiques, ses engagements sociaux et politiques dans l'Espagne des années 1930, puis durant la guerre civile, son exil au Mexique, et la censure du régime de Franco, ont largement contribué à la «?rendre invisible?» pendant de longues années dans l'histoire de la littérature espagnole. -
Depuis la mort de mon père, j'assiste, impuissante, à la douleur de ma mère face à la disparition de cet homme follement aimé, qu'elle avait il y a très longtemps arraché à l'Église.
Leur histoire, je la connais surtout par elle qui l'a toujours racontée.
À partir de son interprétation, mais aussi de mes propres observations d'enfant puis d'adulte, j'ai voulu donner à entendre combien fut bouleversant de côtoyer de si près leur explosif amour.
Très vite m'est apparue cette évidence : il me fallait écrire depuis sa place à elle, ma mère, aussi incestueux que puisse paraître ce geste.
À toi, donc.
À vous deux.
Violaine Bérot
À PROPOS DE L'AUTEURE
Née en 1967, Violaine Bérot vit dans les Pyrénées. Dans le travail littéraire singulier et poétique qu'elle poursuit depuis presque trente ans et une dizaine de romans, parus pour la plupart aux éditions Lunatique et Buchet Chastel, Violaine Bérot explore les non-dits, les liens familiaux, les choix de vie et les existences à la marge. Nuits de noces est son premier ouvrage à La Contre Allée. -
Cette lettre est un véritable manifeste pour la liberté individuelle !
Pourquoi est-ce que je ne peux pas me coucher sur toi dans la jubilation d'une tendresse presque asexuée et, tout en faisant l'amour, parler de ce que nous avons mangé à dîner ou du temps qu'il fait ?
Avant le Printemps de Prague, Jana Cerná écrit à son amant Egon Bondy. Elle lui parle d'amour, de philosophie, de sexe, de désir. Une liberté de ton à l'image d'une femme au caractère et à l'esprit affirmés, qui a marqué ses contemporains.
Jana Cerná est un personnage clé de l'underground pragois sous le stalinisme. Ses textes ont été publiés pour la première fois en République tchèque en 1990.
Tiré d'un poème de l'auteure, le titre souligne à la fois la charge érotique du texte et la rébellion extraordinaire d'une femme face à l'ambiance étouffante en Tchécoslovaquie d'après-guerre.
EXTRAIT
Le moindre crétin de base qui a échappé au métier de comptable salarié grâce à un simple concours de circonstances (et qui donc ne comptabilise pas pour le plus grand bien et le plus grand épanouissement de l'État juste parce qu'il est doté d'un fragment de circonvolution cérébrale lequel ne sert à rien, sinon à bourrer cette maxi-tête d'une quantité de connaissances en partie inutiles et en partie inutilisables par la tête en question), le moindre de ces imbéciles croit dur comme fer qu'il lui suffirait d'être aux commandes de la société pour en faire aussitôt « le meilleur des mondes ». Qu'on lui mette donc en main quelques kilos de littérature philosophique et vous verrez ce qu'il en fera, de ce monde.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Pas dans le cul aujourd'hui est une célébration hors du commun, un anti-manuel par excellence. - Lucie Eple, Mediapart
Jana Cerná dit en quelques pages incisives et férocement belles, crues et spontanées, l'intensité d'un amour qui « ne doit pas être traité à la légère. » - Moka - Au milieu des livres
Un manifeste politico philosophico sexuel, un champ de liberté total et viscéral, c'est une véritable bombe à fragmentation sous la forme d'une lettre d'amour total et fou écrite par une poétesse tchèque à son amant au début des années soixante... - Myriam Leroy, Emission Entrez sans frapper, RTBF
À PROPOS DES AUTEURS
Jana Cerná naît à Prague en 1928, de l'architecte avant-gardiste J. Krejcar et de Milena Jesenská, la célèbre Milena de Kafka, journaliste et résistante. Confiée à son grand-père à la mort de ses parents, Jana Cerná a suivi des études artistiques. Personnage fantasque à l'existence rocambolesque, elle est l'une des personnalités marquantes de la dissidence tchécoslovaque. Elle meurt en 1981 dans un accident de la route.
Barbora Faure est née à Prague où elle a passé son enfance avant de vivre en France. Passionnée par la littérature de la dissidence tchèque, elle se lance dans la traduction dès 1968, d'abord d'ouvrages de vulgarisation naturaliste, puis d'oeuvres littéraires. -
Alors qu'il veille sur son frère, Claudio, tout juste opéré de la cataracte, le narrateur s'attache à faire revivre son enfance et les silences d'une famille sous le franquisme. Avec Claudio, regarde, Alfons Cervera revisite notre coin du monde le plus familier : la maison, un lieu intime traversé par les histoires et les mémoires - parfois enfouies -, par nos héritages, ou par les grands et petits événements de la vie quotidienne ; le deuil, la maladie, l'amitié, la solitude, le déracinement, toutes ces choses dont on ne parle pas toujours. Claudio, regarde est un texte lumineux sur le temps et sur ce que cela peut signifier de cheminer dans la vie aux côtés de celles et ceux avec qui nous avons partagé le territoire de l'enfance.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Alfons Cervera est journaliste et poète. La critique espagnole considère son cycle romanesque autour de la guerre civile comme l'un des plus achevés du paysage littéraire consacré à la mémoire des vaincus. Dans ce cycle, intitulé "les voix fugitives", il entreprend la tâche littéraire, mais aussi éthique, de récupérer la mémoire républicaine. Les traductions de ces textes, que l'on associe au versant de la mémoire collective, "Maquis", "La Couleur du crépuscule" et" La Nuit immobile", sont disponibles aux éditions La fosse aux ours. La trilogie familiale d'Alfons Cervera, composée de "Ces vies-là", "Un autre monde" et "Claudio, regarde" (auxquels on pourrait ajouter "Tant de larmes ont coulé" et "Les Chemins de retours"), constitue un tournant vers une mémoire plus autobiographique et intime. Toute cette veine est disponible au sein du catalogue de La Contre allée, traduite par Georges Tyras. -
Au centre de cette histoire, il y a le corps d'une femme, ses hantises et ses obsessions, & il y a la nature. C'est l'histoire d'une échappée belle, d' une femme qui quitte, presque du jour au lendemain, tout ce qui déterminait son identité sociale.
Elle sort de stase et se met en mouvement. Son départ est d'abord une pulsion, une sorte de fuite vers l'avant qui tient du road movie, avec de longues traversées de paysages en voiture, en auto-stop, puis à pied.
De la fuite et l'errance du départ, cette échappée va se transformer en nomadisme et en un voyage vers la réalisation de soi.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Lou Darsan est nomade et écrivaine. Née en 1987, elle poursuit des études de Lettres modernes puis exerce le métier de libraire quelques années. Elle publie des chroniques littéraires dans plusieurs revues en ligne ainsi que sur son site personnel, Les feuilles volantes, où elle explore par ailleurs son rapport aux paysages réel et mental, à travers l'impression, l'évocation de l'image et la modification du regard.
L'Arrachée belle est son premier roman. -
Dans le Madrid des années 1930, Matilde cherche un emploi et enchaîne les entretiens infructueux : le travail se fait rare et elles sont nombreuses, comme elle, à essayer de joindre les deux bouts. C'?est dans un salon de thé-pâtisserie que Matilde trouve finalement une place. Elle y est confrontée à la hiérarchie, aux bas salaires, à la peur de perdre son poste, mais aussi aux préoccupations, discussions politiques et conversations frivoles entre vendeuses et serveurs du salon. Quand dans les rues de la ville la colère gronde, que la lutte des classes commence à faire rage, Matilde et ses collègues s'?interrogent : faut-il rejoindre le mouvement ? Quel serait le prix à payer ? Peut-on se le permettre ? Qu'?est-ce qu'?être une femme dans cet univers ?
À PROPOS DE L'AUTRICELuisa Carnés [1905-1964] est née à Madrid, dans une famille ouvrière, et commence à travailler dès l'âge de 11 ans. Autodidacte, son apprentissage la conduit vers la littérature et le journalisme, jusqu'à ce qu'elle devienne, selon la critique de l'époque, l'une des meilleures écrivaines des années 1930. S'illustrant notamment dans le genre de la nouvelle, c'est ensuite de son emploi dans un salon de thé qu'elle tire, en 1934, le roman qui la consacre, "Tea Rooms" (La Contre Allée, prix Mémorable, 2021). Les circonstances historiques, ses engagements sociaux et politiques dans l'Espagne des années 1930, puis durant la guerre civile, son exil au Mexique, et la censure du régime de Franco, ont largement contribué à la «?rendre invisible?» pendant de longues années dans l'histoire de la littérature espagnole. -
Mauvaises méthodes pour bonnes lectures
Eduard Berti, Etienne Lécroart
- La Contre Allée
- 24 May 2023
- 9782376651314
Comment devenir un·e bon·ne lecteur·rice ? Dans cette méthode de lecture insolite et décalée, petit Ouvroir de Lectures Potentielles, Eduardo Berti propose 135 exercices pour lire d'une nouvelle façon. Avec des instructions tour à tour drôles, émouvantes, réconfortantes, sérieuses, ou plus hasardeuses, vous êtes invité·es à une grande leçon de désapprentissage littéraire et serez amené·es à lire dans le mauvais ordre, à mélanger les histoires, à bousculer les classiques, ou encore à inventer des auteur·rices.
À PROPOS DE L'AUTEUREduardo Berti est né en Argentine en 1964. Membre de l'Oulipo depuis 2014, il est l'auteur d'une oeuvre traduite en une dizaine de langues. Marqué par la transmission mémorielle et la littérature de l'exil, il se joue des codes et des genres, avec inventivité et créativité.
Après Inventaire d'inventions (inventées) (2017), Un père étranger (2021), Un fils étranger (2021) et Une présence idéale, traduit en anglais (USA) et en espagnol (Espagne, Argentine, Chili, Uruguay), Mauvaises méthodes pour bonnes lectures est son cinquième ouvrage à La Contre Allée. -
D'où lui vient cette fascination pour les chutes ? Qu'est-ce qui le pousse à se laisser tomber d'une branche d'arbre, du toit de sa maison ou encore, à vélo, dans un canal ? Faut-il chercher du côté de la petite enfance et de cet équilibre introuvable qui fait tomber à longueur de temps ? Ou est-ce pour être à la hauteur mais plus bas, bien sûr, que celle de son père, ce héros de guerre ? Ou encore uniquement pour le goût d' aller contre un ordre établi du monde matériel ? De Bas Jan Ader, artiste hollandais (1942-1975), nous savons peu de choses, si ce n'est qu' il aura mené bon nombre de performances, jusqu' à cette traversée, ultime, de l'Atlantique, à bord d'un bateau trop léger sans doute, In Search of the Miraculous.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Thomas Giraud est né en 1976 à Paris. Docteur en droit public, il vit et travaille à Nantes. À La Contre Allée il est l'??auteur de trois romans remarqués : Élisée, avant les ruisseaux et les montagnes (2016, 2020 pour le format poche), La Ballade silencieuse de Jackon C. Frank (2018) et Le Bruit des tuiles (2019). Nominé et lauréat de plusieurs prix littéraires, Thomas Giraud poursuit une oeuvre singulière, scrutatrice, en questionnant ce qui fait les parcours extraordinaires. -
Une allée est au centre de ce texte. Une allée sur laquelle vont et viennent des familles et des proches qui rendent visite à des patient.es dans un hôpital psychiatrique. Au bout de cette allée, se trouvent des jeunes qui décompensent, tout comme ces baleines échouées, égarées par le bruit du monde.
Confrontées à leur propre douleur, à leurs propres difficultés, toutes ces familles forment néanmoins un ensemble, un troupeau, lit-on.
Sur cette allée, théâtre d'une histoire qui oscille entre espoir et résignation, on va et vient, comme dans un mouvement pendulaire, accompagnant les allers et retours de celles et ceux qui nous livrent, au fil de leurs visites, la mesure de la solitude dans laquelle chacun.e se trouve au quotidien.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Eva Kavian est née en Belgique, en 1964. Elle est l'autrice de romans, poésies, nouvelles, essais. L'Académie des Lettres lui a décerné le prix Horlait-Dapsens, en 2004, pour son oeuvre littéraire et son travail dans le secteur des ateliers d'écriture, ateliers qu'elle anime depuis 1985. Elle a rec¸u le prix Marcel Thiry en 2006 pour son roman Le Ro^le de Bart et plusieurs prix en littérature jeunesse. -
Alors qu'elle avait dû quitter la maison familiale dix ans auparavant, la fille revient chez Pèremère.
Le huis clos d'un trio dysfonctionnel inoubliable où la folie guette, servi par la langue directe et percutante de Natyot.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Natyot vit à Montpellier. Très active dans le champ de la poésie, elle collabore à diverses revues et a publié plusieurs recueils. Elle est notamment l'autrice, à la Boucherie littéraire, de " ils, défaut de langue" (2021), et de "L'amour. Bouquet final" (2019). Après "Le Nord du monde", en 2018, et "Tribu", en 2022, "Le Bercail" est son troisième roman à La Contre Allée. Il sort concomitamment au recueil "Bonjour suivi de Hotdog", qui paraît dans la collection La Sente. -
Recueil de textes poétiques ou en prose, On est les gens fait la part belle à la révolte, à l'engagement, au singulier et au collectif. Sophie G. Lucas donne à entendre celles et ceux qui luttent pour leur dignité, qui ont risqué des traversées mortelles en bateau et ne sont jamais arrivé·es, celles et ceux qui ne peuvent plus payer leurs factures, qui se sentent trahi·es et méprisé·es par une société et une classe politique désinvoltes.La lutte, c'est aussi parfois celle menée contre son propre corps, contre sa propre histoire, pour échapper à un avenir tout tracé et espérer encore...
Contre l'indifférence et le mépris, Sophie G. Lucas dessine un continuum de la lutte sociale, allant de la Commune aux Gilets Jaunes, en passant par les grévistes de Mai 68. Avec ce souffle militant qui lui est propre, elle montre la beauté et la force de la colère sociale face à la noirceur des quotidiens difficiles.
À PROPOS DE L'AUTRICE Sophie G. Lucas est née en 1968 à Saint-Nazaire. Aujourd'hui AESH (accompagnante d'élèves en situation de handicap), elle a été journaliste dans des radios associatives, correspondante locale de presse sur des quartiers populaires, animatrice d'ateliers d'écriture en milieu scolaire et pénitentiaire. Et par-dessus tout, elle écrit des livres, plus ou moins épais, plus ou moins poétiques, qui s'inscrivent dans une littérature de l'intime et dans une veine sociale et documentaire. Son premier recueil, publié en 2007 (Le dé bleu), a reçu le Prix de la ville d'Angers, présidé par James Sacré. Récemment contributrice au recueil Lettres aux jeunes poétesses (L'Arche, 2021), elle est également présente au sein de l'Anthologie de la poésie française (Philippe Torreton, éditions Calmann-Lévy, 2022). -
Avec son idée d'attrape-rêves électronique, Bertrand Nef est la cible des railleries de ses condisciples. Étudiant à l'École Polytechnique fédérale de Lausanne, il est pourtant persuadé de tenir, avec cette machine capable d'enregistrer puis de restituer les rêves en vidéo, l'idée du siècle. Lorsque deux français s'installent par hasard à sa table un midi, faisant preuve d'un intérêt inespéré, notre narrateur suisse s'empresse de leur expliquer son projet. Guy et Luc sont frères, et sont, surtout, de riches héritiers souhaitant se faire un prénom... L'étonnant projet de Bertrand pourrait bien être le tremplin qu'ils attendaient. Mais l'aversion de Bertrand pour les Français en général pourrait bien faire capoter le projet. Cette haine viscérale, il l'a héritée de son ancêtre - à qui il doit également son prénom -, Camille-Bertrand, Garde suisse au service de Louis XVI, qui avait eu la langue tranchée en public pour avoir entonné un chant interdit.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né à Moundou au Tchad, Nétonon Noël Ndjékéry s'est spécialisé en informatique après des études supérieures de mathématiques. Il a longtemps travaillé dans une entreprise industrielle basée en Suisse. Depuis avril 2021, il se consacre entièrement à l'écriture. Il continue de vivre en Europe, mais demeure très attaché à son continent d'origine où il séjourne régulièrement. Après une enfance bercée par l'oralité subsaharienne, il découvre l'écriture qu'il embrasse avec passion. Car c'est la seule manière, croit-il, de vivre plusieurs vies au cours d'une seule. Depuis, il publie des textes où suspense, poésie et humour conspirent pour rendre plus supportable la condition humaine.
Nétonon Noël Ndjékéry a reçu en 2017 le Grand Prix Littéraire National du Tchad pour l'ensemble de son oeuvre. En 2022, il a remporté le Prix Hors Concours et le Grand Prix Littéraire de l'Afrique Noire pour son roman "Il n'y a pas d'arc-en-ciel au Paradis", également lauréat du Prix Lettres frontières 2023.
Du même auteur : "Il n'y a pas d'arc-en-ciel au Paradis", roman, 2022 ; "Au petit bonheur la brousse", roman, 2019 ; "La Minute mongole", nouvelles, 2023 -
Un conte fantastique pour partir à la découverte de la différence.
Au XVIIe siècle, William Davisson, un botaniste écossais, devenu médecin particulier du roi polonais Jean II Casimir, suit le monarque dans un long voyage entre la Lituanie et l'Ukraine. Esprit scientifique et fin observateur, il étudie les rudesses climatiques des confins polonais et les coutumes locales. Un jour, lors d'une halte, les soldats du roi capturent deux enfants. Les deux petits ont un physique inhabituel : outre leur aspect chétif, leur peau et leurs cheveux sont légèrement verts...
Olga Tokarczuk s'interroge sur l'Europe par la voix de son narrateur, un étranger pris dans la tourmente de l'Histoire. Perçu comme un danger potentiel, l'autre fait peur. Mais que savons-nous de nos voisins, ceux surtout qui vivent en marge du monde qui nous est proche ? La notion du centre et de la périphérie est-elle la même pour tous ? Qu'en est-il aujourd'hui ? Les observations de William Davisson, l'Européen échoué dans une lointaine Pologne déchirée par les guerres, semblent toujours d'actualité.
Une réflexion subtile et non sans humour autour de la perception de l'autre et du rejet de l'inconnu !
EXTRAIT
Pendant que Sa Majesté terminait son petit déjeuner et attendait de boire ses tisanes, espérant améliorer ainsi son humeur, je m'étais éclipsé pour aller voir lesdits enfants. J'ordonnai d'abord de leur laver le visage, ensuite seulement je pus les détailler de plus près, prenant toutefois garde de ne pas me faire mordre. À en juger d'après leur taille, ils devaient avoir entre quatre et six ans, mais leur dentition me fit penser qu'ils étaient plus âgés, malgré leur aspect si frêle. La fillette était plus grande et plus robuste que le garçonnet qui, menu et malingre, semblait pourtant bien vif. Mais ce qui me saisit le plus chez eux, c'était leur peau. Elle avait une teinte que je n'avais encore jamais vue - entre le vert céladon et le vert olive. Les touffes de cheveux emmêlés qui leur retombaient sur le visage étaient pourtant claires, mais comme recouvertes d'un dépôt verdâtre, semblable au lichen qui s'empare des pierres et des cailloux. Selon le jeune Opalinski, les Enfants verts - comme nous les avions appelés -, étaient sans doute des victimes de la guerre, nourris dans la forêt par la nature, comme cela se produit parfois, preuve en est l'histoire de Romulus et Remus, les fondateurs de Rome. Le champ d'action de la nature est immense, bien plus grand que celui, somme toute bien modeste, de l'homme.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Une excellente nouvelle aux allures de conte fantastique, qui n'est pas sans rappeler l'univers de l'Estonien Andrus Kivirähk. - Librairie Le Bateau livre
Un texte étonnant qui flrite avec le fantastique, et interroge l'altérité... Un texte qui propose une reflexion sur l'Europe, la manière dont elle se dessine et sa capicité à se perpétuer. - Nikola Delescluse, Emission Paludes, Radio Campus
À PROPOS DES AUTEURS
Romancière et essayiste née en 1962 et installée à Wroclaw, Olga Tokarczuk est l'auteure la plus récompensée et admirée de sa génération, lauréate de nombreux prix (dont le Prix Niké équivalent du Goncourt - pour Les Pérégrins), appréciée autant par la critique que par le public.
Margot Carlier est spécialiste de littérature polonaise, enseignante de langue et de civilisation polonaise à l'université Jules-Verne à Amiens, conseillère littéraire aux éditions Actes Sud. Depuis sa rencontre, déterminante, avec Hanna Krall, elle a traduit pratiquement tous ses livres. En 2009, elle a reçu le Prix Amphi pour la traduction de Gottland de Mariusz Szczygiel (Actes Sud). -
Et puis ça fait bête d'être triste en maillot de bain
Amandine Dhée
- La Contre Allée
- 11 May 2020
- 9782376650195
Jeune adulte, aujourd'hui écrivaine, la narratrice s'interroge sur l'histoire qui l'a façonnée avec laquelle elle doit encore composer aujourd'hui. Elle se remémore les épisodes marquants de sa vie tout en questionnant ses choix les plus récents. Et puis ça fait bête d'être triste en maillot de bain pourrait bien être le parcours d'une émancipation à travers les âges et les usages. Une confrontation aux codes déterminés, inculqués pour le bien-être de chacun à l'école, dans la famille ou encore dans le monde du travail et qui, selon Amandine Dhée, s'avèrent ressembler davantage à des promesses désespérées et mensongères plutôt qu'à un réel cheminement épanouissant. Et ça commence à la naissance, premier chapitre, où déjà le regard des autres pèse : « Elle est laide, aurait dit ma grand-mère lorsque je suis venue au monde.» Le lecteur suit à la fois le parcours de la narratrice dans une histoire qu'elle souhaite faire sienne et sa réflexion à propos d'une écriture naissante, qui s'affirmeront simultanément. L'enfant devient l'adulte que la narratrice a choisi d'être. Souvent bref, les chapitres s'enchaînent avec la force évocatrice d'un Haïku. Quelques mots suffisent à Amandine Dhée pour installer le décor et la complexité des sentiments.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Amandine Dhée est écrivaine et comédienne. L'émancipation, notre rapport à autrui et à notre environnement de vie sont les thèmes récurrents qui marquent son travail, distingué par le prix Hors Concours pour La femme brouillon en 2017. Son besoin d'exploration des formes l'amène régulièrement sur scène pour partager ses textes lors de lectures musicales ou encore pour y interpréter un rôle dans l'adaptation de ceux destinés au théâtre.