Nathalie Séchard, celle qui incarna l'espoir de renouveau à la tête de l'État, a décidé de jeter l'éponge et de ne pas briguer un second mandat. La succession présidentielle est ouverte. Au sein du gouvernement commence alors un jeu sans pitié. Dans une France épuisée par deux ans de combats contre la pandémie, les antivaxs manifestent, les forces de police font appliquer un confinement drastique, les émeutes se multiplient. Le chaos s'installe. Et Clio, vingt ans, normalienne d'ultragauche, fille d'un prétendant à la présidence, devient une cible...
Alors que la guerre vient de s'achever, dans les décombres de Berlin, Käthe et Gerd s'engagent dans la construction du monde nouveau pour lequel ils se sont battus. Ils imaginent un programme où les enfants des élites intellectuelles, retirés à leurs familles, élevés loin de toute sensiblerie, formeraient une génération d'individus supérieurs assurant l'avenir de
l'Allemagne de l'Est. Mais, à l'ouest du mur qui s'élève, une femme a d'autres idéaux et rêves de renouveau. Liz, architecte américaine, entend bien tout faire pour défendre les valeurs du monde occidental. Quand Gerd rencontre Liz, la force de ses convictions commence à vaciller...
Ainsi Berlin, second roman de Laurent Petitmangin, confirme l'immense talent de son auteur pour sonder les nuances et les contradictions de l'âme humaine. Avec son héros tiraillé entre deux femmes, ballotté par l'Histoire, se tenant à mi chemin entre deux facettes de Berlin, deux mondes, l'auteur dessine le duel entre sentiments et idéaux, un combat éternel mené contre soi-même.
2013, Tunis. À l'issue d'une manifestation, une jeune française est arrêtée et conduite à La Manouba, la prison pour femmes. Entre ces murs, elle découvre un nouvel ordre du monde, des règles qui lui sont dictées dans une langue qu'elle ne comprend pas. Au sein du Pavillon D, cellule qu'elle partage avec vingt-huit codétenues, elle n'a pu garder avec elle qu'un livre, Les Contemplations de Victor Hugo. Des poèmes pour se rattacher à quelque chose, une fenêtre pour s'enfuir. Mais bientôt, dans les marges de ce livre, la jeune femme commence à écrire une autre histoire. Celle des tueuses, des voleuses, des victimes d'erreurs judiciaires qui lui racontent au fil des jours leur vérité. Celle de ces femmes qui partagent son quotidien, lui offrent leurs regards, leurs sourires et lui apprennent à rester digne quoi qu'il arrive. Vibrant d'humanité, Les Contemplées, roman autobiographique enflammé, nous livre l'incroyable portrait d'un groupe de femmes unies face à l'injustice des hommes.
La juge d'instruction Dominique Bontet a la réputation de ne jamais clore un dossier avant la fin du délai légal. Les victimes méritent cela : face à leurs vies brisées, elle doit leur accorder jusqu'à la dernière seconde. Le dossier qui est aujourd'hui sur son bureau lui parle de Gabi et de ses parents, Anna et Thomas. De cette soirée où le petit garçon a couru sur la jetée et buté sur un anneau d'amarrage, de sa chute dans des eaux sombres, de son père impuissant face aux vagues. Entre les lignes, elle lit la blessure infinie de la perte, les fissures d'un couple, la culpabilité d'un homme à n'avoir pu sauver sa famille. C'est un drame tragiquement simple : juste un accident. Pourtant, elle n'arrive pas à conclure. Chaque jour des femmes viennent dans son bureau réclamer de l'aide et elle aimerait que pour une fois un père soit un héros. Et puis elle l'a appris, les histoires simples, ça n'existe pas. Alors, elle va tout reprendre. Dans ce roman noir psychologique, Fabrice Tassel nous invite à nous glisser au-delà des apparences pour découvrir ce qui fait la part de ténèbres de chaque famille, les secrets, les mensonges et les crimes qui ne sont pas toujours ceux que l'on croit.
1914. Un petit groupe d'anarchistes se disperse pour jeter des bombes contre plusieurs bâtiments publics parisiens, revendiquant la libération d'un des leurs. Mais à la dernière minute, Arthur dit L'Alchimiste change de cible et un restaurant bourgeois explose. L'attentat fait sept victimes. Au sein de la cellule anarchiste, cette initiative a un goût de trahison. L'opinion publique s'embrase, le gouvernement est sous pression. Fabre, commissaire de police, est tenu de trouver des coupables. Jeune journaliste aux rêves de grandeur, Eugène entend mener son enquête parallèle, quitte à prendre des risques inconsidérés. Mais bientôt les deux hommes perçoivent derrière l'affaire des influences qui dépassent les anarchistes. Et si ces derniers n'étaient que des hommes de paille, manipulés par bien plus puissants qu'eux ? Vers quel bourbier ces deux enquêteurs s'avancent-ils ? Entre traque, complot, manigances et agents doubles, ce premier roman mené de main de maître nous fait respirer le parfum d'une époque qui vacille au bord du gouffre.
22 janvier 1905. Paris se presse à la suite du cortège funéraire de Louise Michel, icône légendaire de la Commune. Parmi les ouvriers, la jeune Jeanne Desroselles, travestie en femme du peuple, se mêle à la foule. Idéaliste et militante, cette jeune héritière fréquente depuis quelques mois les rassemblements publics, vibrant des revendications de ceux qui luttent pour la justice et la liberté. Mais ce matin d'hiver sera pour Jeanne le dernier. Aux yeux de la police comme de sa famille, Jeanne s'est volatilisée. Sa cousine Lucie n'entend pas se satisfaire de cette conclusion, et elle se glisse de tavernes en ruelles pour retrouver la trace de la disparue. Pendant ce temps, aux quatre coins de la France, les manifestations se multiplient, les femmes se rassemblent pour faire entendre leur droit à la parole et à disposer de leur corps, les mineurs et les ouvriers réclament un travail qui ne les condamne pas à mort... Tous s'apprêtent à venir massivement à Paris, manifester ensemble le 1er mai. Ce sera le Grand Soir.
Celle que l'on surnommait dans la presse «Mère Nikki», brillante avocate, représentante ultra-charismatique des exclus, des miséreux, de tous les déclassés, luttant sans relâche contre les expulsions et le mal-logement, la légendaire Nikki Delage est aujourd'hui une femme déchue. On avait loué le parcours et la formidable ascension sociale de cette fille d'ouvrier, descendante d'un héros de l'Indépendance algérienne. Mais l'icône populaire a menti. Elle n'est autre que l'enfant unique d'un riche industriel bordelais, le produit de l'élite française. Un article publié et l'édifice s'effondre : Nikki Delage est condamnée, bannie. Pourtant, deux femmes décident de partir retrouver cette héroïne d'hier dans la maison où elle vit en recluse, entourée de mystères. Elles veulent l'interroger, ainsi que ses proches, pour préparer un film qui irait au-delà des apparences. Dans une langue d'une éblouissante limpidité, Samira Sedira, navigue entre les secrets et les vérités de chacune de ses héroïnes et questionne notre rapport à l'identité dans un monde de mise en scène et de représentation.
L'oncle et la tante de Stéphane vident leur appartement et lui propose de venir récupérer quelques souvenirs : - Tu pourrais prendre le tableau du peintre juif. - Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Quel peintre juif ? - Celui que tes grands-parents ont caché dans leur grenier pendant la guerre. C'est ainsi que Stéphane découvre un pan de l'histoire familiale complètement ignoré. Eli Trudel, célèbre peintre, aurait été hébergé pendant l'Occupation par ses grands-parents, le tableau est la preuve de sa reconnaissance et Stéphane en hérite aujourd'hui. La vente de cette oeuvre de maître pourrait être un nouveau départ pour son couple mais Stéphane n'a plus qu'une obsession : offrir à ses grands-parents la reconnaissance qu'ils méritent... Cependant quand le tableau est présenté aux experts à Jérusalem, Stéphane est placé en garde à vue, traité en criminel : l'oeuvre aurait été volée à son auteur. Quel secret recèle cette toile ? Que s'est-il vraiment passé dans les Cévennes, en hiver 1943, pendant la fuite éperdue d'Eli Trudel et de sa femme ?
Julien Perrault a tout perdu en percutant deux de ses concurrents sur le circuit du Mans. Lui qui avait été le prodige du Grand Prix Moto est devenu le paria, «l'assassin». Mais un sponsor sulfureux propose au jeune homme de revenir sur le devant de la scène. Courir de nouveau. Seulement, son retour sur les circuits, Julien ne l'envisage plus seul. À ses côtés, dans l'équipe qui le préparera à la course, il comptera sur la psychiatre qui le suit depuis son accident, son père qui a construit ses première motos et ce peintre un peu fou devenu son ami. Trois soutiens des plus atypiques au coeur du grand cirque qui se prépare. Dans ce nouveau roman plein de fureur, Antonin Varenne dresse le portrait d'un homme prêt à payer n'importe quel prix pour aller au bout de sa passion, être fidèle à lui-même, égoïstement et sans limite.
Un premier bébé, la plus merveilleuse des aventures... Mais l'expérience devient un challenge quand le nouveau-né est doué de super-pouvoirs impossibles à contrôler. Et elle se transforme en cauchemar quand un laboratoire pharmaceutique pour le moins douteux décide de mettre la main sur cet enfant, coûte que coûte. Julie, jeune femme au tempérament bien trempé, doit fuir aux quatre coins du monde avec sa fille dans les bras. Mais il ne sera pas dit qu'une mère est à court de ressources quand il s'agit de protéger son enfant... Ses poursuivants ont intérêt à s'accrocher.
Après Mauvaise graine, Nicolas Jaillet nous offre un nouveau thriller trépidant. Dans cette cavale entre rire et adrénaline, culture pop et littérature noire s'entremêlent pour nous offrir quelques heures de pur bonheur de lecture.
À Caréna, l'enquêteur Siriem Plant est chargé par le Ministère des Anciens combattants de découvrir l'identité d'un mystérieux soldat plongé dans le coma. On ne sait d'où vient cet homme, quelle fut son histoire, ni même si le nom qu'il utilise, Carlus Turnay, est bien le sien. Et pourtant, des familles se bousculent pour reconnaître en lui un proche disparu. Plant n'a d'autre choix que de chercher des témoins parmi les anciens frères d'armes de l'inconnu. Mais les survivants ne sont pas légion et il devra arpenter les routes pour rencontrer celles qui attendaient le retour de ces gueules d'ombre aujourd'hui disparues - épouses, amantes, mères, soeurs... De femme en femme, il lui faudra reconstituer le puzzle de l'énigmatique Carlus Turnay. Au fil de cette enquête insolite menée dans les décombres d'un pays fictif, Lionel Destremau impose, dès ce premier roman, son univers littéraire unique.
À quatorze ans, Clarisse est considérée comme une adolescente difficile. L'étiquette dissimule les angoisses de sa mère, l'indifférence de son père, des difficultés scolaires de moins en moins surmontables. Clarisse hait son quotidien, voudrait fuir loin de tout et de tous, gagner une liberté à la hauteur de ses rêves. Un jour, au lieu d'aller au collège, elle part. Au cours de sa fugue, sa route croise celle de Tony, jeune homme sensible et mystérieux qui la prend sous son aile. Sur les côtes paradisiaques et ensoleillées du Portugal, ils se découvrent, s'apprivoisent et vivent au jour le jour. Mais leurs doux rêves sont fragiles et la réalité menace de les rattraper, bien plus tortueuse et tenace que leur idylle. Jusqu'où devront-ils aller pour fuir un monde qui les condamne ? Avec ce second roman, Carine Joaquim nous fait vibrer au cours du voyage initiatique de deux jeunes épris de liberté, prêts à tout pour défendre la pureté de leurs émotions, malgré les doutes qui s'immiscent, les corps qui les trahissent. Les rêves échoués est l'intense épopée d'une adolescence à fleur de peau.
Dans la nuit, elle regagne son hôtel après ce dîner avec un amour de jeunesse, retrouvé vingt ans plus tard. Elle se sent légère, grisée par la promesse de cette nouvelle aventure. Mais quatre jeunes hommes s'arrêtent soudain devant elle. Des mots échangés, une insulte, un regard qui refuse de se baisser. Ils repartent. On pourrait dire que rien ne s'est passé et pourtant demeure en elle une angoisse sourde. Son trouble grandit quand le corps d'une jeune fille est retrouvé le lendemain dans le même quartier. Pourquoi se sentir coupable de cette mort ? Qu'est-ce qui lui a permis, à elle, de gagner ce combat ? Pourquoi lui trotte dans la tête le soupçon indigne de n'avoir pas été assez désirable ? La Femme d'après nous conte la mécanique implacable d'une agression qui aux yeux de tous passera inaperçue. En écho à cette scène, avec finesse et sensibilité, Arnaud Friedmann explore les blessures et les désirs qui marquent la vie d'une femme tandis que le temps passe.
Jeannette a dix ans aujourd'hui. Avec sa mère, elles ont de grands projets pour cette journée : elles prendront la route pour aller voir Éléonore, un crocodile trouvé dans les égouts près du Pont-Neuf et recueilli au zoo de Vannes. Jeannette ne veut pas d'autre cadeau ; depuis qu'elle en a entendu parler, l'histoire d'Éléonore la fascine. Mais dans la petite ville thermale où elles vivent, où les usines ferment, où l'on se bat pour payer les factures, pour ne pas trop boire, pour essayer d'être parfois heureux, que valent les rêves des petites filles ? Cette rencontre avec son crocodile, ce sera pour l'anniversaire de ses onze, douze ou treize ans... On ne pense pas qu'il pourrait être un jour trop tard. Jeannette et le crocodile nous livre la chronique poignante des vies de quelques personnages qui tentent de rêver d'avenir malgré l'infinie dureté d'un monde d'échecs et de faux-semblants. Une fois de plus, Séverine Chevalier nous offre un roman bouleversant d'humanité.
Officier à la CIA, Lucy Chan a survécu à une explosion qui aurait dû lui être fatale. Comble de l'ironie, c'est l'agence qui l'emploie qui a décidé de cette frappe ciblée qui la condamnait. De quoi lui donner envie de passer pour morte et de disparaître. Mais il y a à la CIA une femme qui ne peut croire que Lucy soit une mortelle comme les autres. Son ancienne formatrice, Darby Owens, aujourd'hui sous-directrice à l'Agence, a bien l'intention de retrouver la jeune femme. Car un agent invisible, que tout le monde pense mort et qui ne figure plus dans aucun registre, peut parfois rendre des services inestimables. Justement, à la frontière franco-allemande, il faudrait aller voir ce qui se trame...
De manigances secrètes en combats explosifs, Jean-Hugues Oppel nous guide sur les traces de deux femmes qui jouent un jeu trouble sur l'échiquier des tractations internationales.
La Corse. C'est là qu'Agathe va fuir après avoir entassé dans sa voiture leurs bagages et annoncé à sa fille qu'elles allaient prendre quelques jours de vacances.
Cette chirurgienne sans histoire vient de rendre la justice elle-même. L'homme qui avait agressé sa fille, détruit l'équilibre de leurs vies, a été relâche, et elle lui a réglé son compte, définitivement. Mais ce type au casier déjà bien chargé, avait lui aussi une famille qui a l'intention de rendre les coups.
Sur les routes de Corse s'engage alors une traque à mort où les femmes et leurs poursuivants se feront tantôt proies, tantôt prédateurs.
Dans ce roman noir au rythme implacable, Marie Van Moere nous offre une sorte de Thelma et Louise débridé où une mère et une fille accomplissent une vengeance qui les conduira sur les chemins les plus obscurs.