« Mes souvenirs sont des crépuscules ; aucune de mes histoires n'a de commencement.» Une femme sans passé se cache dans la forêt depuis des années. Elle y vit en ermite, cueille, pêche, piège et admire la beauté du monde sauvage. Son existence dans des gorges difficiles d'accès est spartiate mais heureuse, jusqu'au jour où une détonation claque sur le causse. Ce coup de fusil sonne le départ d'une course contre la montre pour préserver ce coin de paradis et précipitera une suite d'événements implacables qui révélera cette femme à elle-même. Offrant la vision d'une vie autre, à l'instar du roman Dans la forêt de Jean Hegland, La Femme paradis pousse le lecteur à interroger ses certitudes, ses limites et ses désirs.
Pierre Chavagné est né en 1975 en banlieue parisienne. Il vit en Uzège dans une maison en bois avec sa femme et ses trois fils. Depuis peu, il se consacre exclusivement à l'écriture. La Femme paradis est son troisième roman.
Au coeur de la Vallée des Glaces, une cordée de deux chiens (Moïra, Zéphyr), une femme (Ysé) et trois hommes (Gaspard, Solal et Vik) affronte une tempête de neige pour rejoindre le Reculoir, l'ultime hameau avant le Bord du monde, cette gigantesque montagne dont nul n'a pu atteindre le sommet. Initialement dépêchée pour une mission de routine, l'équipée découvre que son chef a un autre dessein. Embrasé par le prêche du Père Salomon, un mystique abreuvé de brûle-gorge qui dit connaître le moyen de s'élever jusqu'au sommet de la montagne, Gaspard a décidé de tenter la grande Ascension. Fraîchement recruté, le jeune Solal devra suivre son mentor dans sa quête d'absolu ou écrire son propre destin.
Simon Parcot est écrivain et philosophe. L'année de ses vingt ans, un drame l'envoie sur les routes : il part sur les chemins de Compostelle et de Stevenson en soli taire, marche en Himalaya puis revient en France vivre dans la vallée sauvage du Vénéon (Oisans). La montagne et son univers lui inspirent Le Bord du monde est vertical, son premier roman.
C'est décidé, Tom, Luna et leurs parents descendront le canyon de la Tara en raft. Une belle étape de plus dans leur vie nomade. Pourtant, malgré les paysages monténégrins époustouflants, la complicité familiale et la présence rassurante de Goran, leur guide serbe, la tension envahit peu à peu le canyon et le drame frappe, sans appel. Du haut de ses 15 ans, Tom prend de plein fouet la violence du deuil et de la solitude. Dans l'errance qu'engendre le délitement de sa famille, il découvre la grande douleur, celle qui fissure les barrières et ouvre les portes à ceux qui savent s'engouffrer dans la détresse d'autrui. Mais, en dépit du chaos, Tom ne peut s'empêcher de retracer les événements et le doute s'immisce : ne sont-ils pas les victimes d'une Histoire bien plus grande que la leur?
Patrice Gain est né à Nantes en 1961. Professionnel de la montagne, ingénieur en environnement, il est déjà l'auteur de trois romans aux éditions Le mot et le reste : La Naufragée du lac des Dents Blanches (Prix du pays du Mont-Blanc 2017 et Prix « Récit de l'Ailleurs » des lycéens de Saint-Pierre et Miquelon 2018), Denali (Prix Lire Élire Nord Flandre 2018) et Terres fauves (finaliste du Prix des Libraires 2019).
Déambulant le long de la frontière séparant la République d'Irlande et l'Irlande du Nord, l'auteur recueille de nombreux témoignages parmi les communautés catholiques et protestantes dans des villages coupés en deux par des rivières, dans des enclaves extravagantes, sur des tronçons de routes atypiques. À travers eux, se dessinent d'autres frontières culturelles et sociétales, entre une génération marquée par l'influence du clergé, la ruralité, les tabous et les scandales récents, et une jeunesse désireuse de tourner la page et de vivre en paix dans un pays réunifié. Sur fond de Brexit, une remontée vers le nord de l'Irlande jusqu'à Derry et la chaussée des Géants, le long de la frontière à l'origine d'un conflit qui fit 3500 morts entre 1968 et 1998.
Bernard Berrou partage sa vie entre la Bretagne et l'Irlande. Auteur d'une quinzaine d'ouvrages (récits de voyage, chroniques, romans, nouvelles), il a reçu le Prix Bretagne 2018 pour l'ensemble de son oeuvre.
Le 9 juillet 1971, la mort de Jim Morrison survenue à Paris quelques jours plus tôt, bouleverse la jeunesse américaine. Le chanteur des Doors est alors la plus adulée des rock stars, un sex symbol provocateur et controversé. Mais dans Jim Morrison. Mort ou vif, c'est d'un Jim Morrison bien différent dont Hervé Muller parle : celui qu'il a cotoyé pendant les derniers mois de sa vie alors qu'il se trouve à Paris pour échapper au «Roi Lézard», l'image dont il avait perdu le contrôle. Avec ce texte, ll souhaitait faire la part du mythe et de la réalité dans cette existence ausi brève qu'intense. Il y raconte aussi son enquête, entreprise entre 1973 et 1974, sur les circonstances de la mort du chanteur et reconstitue l'essentiel des dernières vingt-quatre heures de sa vie.
Hervé Muller a été journaliste à Best, à Actuel et à Rock & Folk entre autres.
Au tournant des années 70, il traduit les poèmes de Jim Morrison et devient l'un de ses amis intimes jusqu'à son décès par overdose à Paris.
Qu'elle arrache un sourire, soulève le coeur, hérisse le poil, la voix de Céline Dion ne laisse personne indifférent. Elle a marqué la bande-son de plusieurs générations. Débutée en 1982 dans un petit coin du Québec, la carrière de la chanteuse a été le pari perpétuel de deux accrocs au jeu et au succès, Céline et René Angélil, son âme soeur et imprésario. Céline Dion raconte la construction précautionneuse d'une carrière internationale vers la conquête de tous les publics. En revenant sur l'ensemble de sa production musicale, sur les épisodes-clefs de l'un des plus impressionnants grands chelems pop des dernières décennies, ce livre donne aussi à voir la conquête plus personnelle de sa voix, cheminement physique et spirituel marqué par la discipline d'une vestale romaine.
Valentin Grimaud est l'auteur d'une monographie sur Mariah Carey aux éditions Le mot et le reste (Mariah Carey, Casta Diva, 2020), à laquelle Céline Dion, Vestale fait suite. Il publie également des articles sur la voix dans les musiques populaires (à paraître en novembre 2022, revue Audimat), ou des ouvrages en co-auteur pour Grasset. Ancien élève de l'École Normale Supérieure de Lyon et agrégé de lettres modernes, il enseigne dans un lycée francilien.
On ne réalisera jamais à quel point Manu Dibango fut un géant de la musique du XXe siècle, combien il a compté de « Soul Makossa » à « Je veux être noir », du jazz au funk, de la soul au rap. À travers les conversations de Manu Dibango et Yves Bigot, compilées ici par ce dernier, transparaît sa vision inouïe du jazz, de la variété et de la chanson françaises, de Michael Jackson et de Quincy Jones mais aussi de l'Afrique et des Africains, de l'immigration, du panafricanisme et de la colonisation. En parallèle se construit le récit de son odyssée pionnière entre Douala, Paris, Bruxelles, Kinshasa, New York, Abidjan, Londres, Yaoundé et Champigny et se dessine le portrait d'un homme que les années, les voyages et les rencontres auront rendu sage.
Journaliste, actuellement PDG de TV5MONDE, Yves Bigot a présenté de nombreuses émissions sur Europe 1 et France-Inter, dirigé les programmes et les antennes de France 2, la RTBF et RTL. Il a longtemps écrit dans Libération et continue de le faire dans Rolling Stone. Il a également dirigé deux maisons de disques, conçu et produit les albums Wakafrika et African Soul pour son ami Manu Dibango.
Longuement mûri, Walden est le chef-d'oeuvre littéraire de Thoreau. Ses références littéraires, ses images, ses injonctions à vivre de façon plus libre et anticonformiste, ses magnifiques pages de descriptions de la nature sauvage ainsi que ses exercices d'introspection en font une oeuvre singulière, qui garde aujourd'hui intacte toute sa portée subversive. Considéré comme l'ouvrage fondateur du genre littéraire nature writing, apprécié par des générations d'écrivains américains, à commencer par certains des représentants de la Beat Generation, Walden est aussi à la source de la réflexion écologiste sur l'utilisation des ressources et la préservation des espaces sauvages. La traduction de référence de Brice Matthieussent est enfin disponible en format poche.
Passant de Mick Jagger à Beyoncé, de Tony Blair à Ronald Reagan, de la grève des mineurs à Occupy Wall Street, cet abécédaire explore les rapports entre les artistes et les tendances sociétales dans le paysage anglo-saxon entre 1960 et aujourd'hui. En 160 entrées, l'auteur s'attache à éclairer les contextes dans lesquels sont ancrés les grands combats de cette époque, étudiant les liens qui se font et se défont entre les cultures musicales et les générations, les classes sociales et les mouvements politiques. Il s'attache à examiner les relations entre la musique et la société avec la volonté de mettre à distance les légendes, soulignant l'engagement ou l'inconséquence de certains artistes et scrutant ceux qui avant Obama avaient fait de la pop une composante de leur stratégie politique.
Après des études de géographie, Jean Yves Sécheresse entame une carrière de professeur certifié du secondaire et occupe des fonctions au sein de la métropole Grand Lyon. Son itinéraire est aussi celui d'un amateur de rock, animateur d'une émission sur Radio Léon avant la libération des ondes puis auteur de chroniques politiques et musicales sur son blog, « De Lyon et d'ailleurs ». Il a également été président de la Halle Tony Garnier pendant une dizaine d'années.
Ne croyez pas ce que disent les vieux bluesmen du Delta. Le blues n'est ni une affaire d'hommes ni le fruit du diable, on le doit à une femme : Ma Rainey, la « mère du blues ». Elle a été la première à incarner cette musique, où se reflétaient la douleur et les espoirs d'être née noire, femme et pauvre dans le Sud des États-Unis, à l'orée du xxe siècle. Pionnière dans une époque de changements, son parcours et sa voix témoignent autant de l'affranchissement des artistes noirs que d'une féminité rebelle, assumant une sexualité libérée. Star du vaudeville et des premiers 78-tours dans les années 1920, elle a été le modèle de Bessie Smith, Louis Armstrong et bien d'autres. Ancêtre commun au jazz, au rock, au funk, au hip-hop et à toute leur descendance, sa contribution est historique.
Steven Jezo-Vannier, né en 1984, est un spécialiste de la musique et de son histoire. Il a écrit des documentaires (Dieu, Diable et Rock'n'roll) et plus d'une douzaine de livres publiés aux éditions Le mot et le reste, des essais (Respect, le rock au féminin, Contre-Culture(s)) et des biographies: Frank Sinatra, Grateful Dead, The Byrds, ou Ella Fitzgerald.
David McCae, écrivain new-yorkais en mal d'inspiration et citadin convaincu doit quitter Brooklyn pour l'Alaska dans le but de terminer les mémoires du gouverneur Kearny. Le politicien visant la réélection, il envoie son porte-plume étoffer l'ouvrage d'un chapitre élogieux : le célèbre alpiniste Dick Carlson, ami de longue date, aurait de belles choses à raconter sur leurs aventures. Direction Valdez pour David, vers le froid, les paysages sauvages et un territoire qui l'est tout autant. Plus adepte du lever de coude que de l'amabilité, l'alpiniste n'en est pas moins disert et David en apprend beaucoup. Trop. Devenu gênant, la violence des hommes, et celle d'une nature qui a préservé tous ses droits, va s'abattre sur lui et l'obligera à combattre ses démons pour survivre.
Patrice Gain est né à Nantes en 1961. Professionnel de la montagne, ingénieur en environnement, les territoires d'altitude et les grands espaces l'attirent depuis toujours. Il est déjà l'auteur de deux romans aux éditions Le mot et le reste : La Naufragée du lac des Dents Blanches (Prix du pays du Mont-Blanc et Prix « Récit de l'Ailleurs » des lycéens de Saint-Pierre et Miquelon) et Denali.
Connu pour avoir vécu dans une petite maison, au bord du lac Walden, Thoreau n'est pourtant pas le « philosophe dans les bois » ni l'« ermite de Walden » que l'on présente souvent. La lecture de l'abondant Journal, ainsi que de Walden, rédigé alors qu'il était retourné vivre dans la maison familiale, montre qu'il fut essentiellement un homme du village, conscient de la communauté dans laquelle il s'inclut en disant « nous ». À de nombreuses reprises tout au long de sa vie, Thoreau s'est pensé en éducateur, au service de la régénération, de l'élévation de la pensée, preuve de son dévouement à ses concitoyens auxquels il offrait des sujets de réflexion inédits. Cette sélection vise à montrer une facette inédite de ce grand penseur dont l'oeuvre ne cesse d'influencer la pensée contemporaine.
Homme de lettres et philosophe non conformiste, réfractaire à l'emprise de l'état sur l'individu, mais aussi naturaliste précurseur de l'écologie, Henry D. Thoreau a publié de nombreux ouvrages dont les éditions Le mot et le reste ont entrepris la traduction par Brice Matthieussent, remettant notamment au goût du jour un des fondamentaux de la littérature américaine : Walden.
Dans les territoires immenses du Montana, Matt Weldon, adolescent livré à lui-même, tente de renouer avec ses origines et fouille le passé d'un père décédé et d'une mère internée. Il découvre au fil des jours une vie qu'il ne soupçonnait pas, partagé entre l'admiration et la stupeur. Incontrôlable et dévasté, son grand frère Jack est habité par une rage qui le mettra en travers de sa quête et le conduira à commettre l'irréparable. Le lecteur est aux prises avec la rudesse du monde rural et autarcique qui habite cette aventure, ne trouvant du répit que dans les instants où l'osmose avec la nature grandiose du Montana est salvatrice. L'écriture acérée de P. Gain et sa capacité à immerger le lecteur dans son univers permettent le contraste du récit, entre réalisme cru et évasion poétique.
Terre de métissage et de résilience, la Nouvelle-Orléans est depuis une bonne centaine d'années le lieu où mijote un gumbo culturel aux senteurs épicées. De ses quartiers et de ses rues ont émergé gospel, jazz, rhythm'n'blues, soul fervente et funk torride, mais aussi des styles singuliers de hip hop (le bounce) ou de rock. En donnant les clés pour comprendre ce qui fait la richesse et la magie toute particulière de cette scène urbaine, et en présentant une centaine d'albums qui en captent l'essence, ce livre est un voyage au coeur du monde du Second Line, des Brass Bands et des Mardi Gras Indians. De Congo Square à Katrina, il vous invite à une parade en compagnie de Professor Longhair, Fats Domino, Louis Armstrong ou encore des Neville Brothers.
Parallèlement à son métier de sociologue, Eric Doidy a écrit dans de nombreuses revues musicales. Aux éditions Le mot et le reste, il est l'auteur de Going Down South et de Buried Alive in the Blues.
Lola Reynaerts est photographe, vidéaste et chroniqueuse, passionnée de blues. Voyageuse intrépide, elle quitte régulièrement la Belgique pour traverser l'océan et enquêter sur les vies d'artistes américains.
De sa jeunesse américaine dans le Sud ségrégationniste à ses dernières années passées en France, la vie de Nina Simone se lit comme un roman. Enfant prodige blessé par le racisme, elle fait ses débuts dans les clubs douteux d'Atlantic City avant de triompher sur les scènes du monde entier. Très tôt engagée dans la lutte pour les droits civiques, elle mêle avec succès art et militantisme, mais des problèmes personnels graves viennent entraver sa carrière. Après des années de galère, notamment parisiennes, elle renoue avec le succès grâce au triomphe inattendu de «My Baby Just Cares For Me». Cette biographie exhaustive met en lumière le parcours d'une artiste, tardivement reconnue comme la créatrice majeure qu'elle a été, et son influence qui dépasse largement le cadre de la musique.
Né en 1975 et basé à Paris, Frédéric Adrian est journaliste pour la presse musicale. Il appartient depuis une quinzaine d'années à l'équipe du journal Soul Bag dont il a été longtemps le directeur de publication. Il y écrit en particulier des chroniques de disque et de livres, des entretiens et des articles. Depuis 2013, il s'est également consacré à l'écriture des biographies de Marvin Gay, Otis Redding, Stevie Wonder et Ray Charles, publiées au Castor Astral.
Knud Rasmussen, explorateur danois métissé d'Inuit, accomplit au début du XXe siècle ce qu'aucun homme n'a réalisé avant lui. Ses expéditions à travers les terres hostiles du Groenland sont à l'origine de découvertes géographiques et ethnographiques majeures. Sa passion pour le peuple et la culture inuit était la motivation première de ces équipées parfois mortelles. La plus célèbre d'entre elles, trois ans de voyage en traineau pour franchir le passage du Nord-Ouest, restera à jamais gravée dans les annales de l'Aventure. Anthropologue de renom, il ouvre les yeux du monde entier sur le peuple Inuit, et la voie vers la reconnaissance et les droits des Inuits du Groenland qui le considèrent comme l'un des leurs. L'auteur lui rend hommage dans cette biographie romancée passionnante.
Né en Bretagne en 1971, Rémi Paolozzi découvre à l'adolescence la littérature des grands espaces et du voyage à travers les écrits de Jack London, Paul-Emile Victor ou Henry de Monfreid. C'est en préparant un trekking au Groenland qu'il découvre la vie de Knud Rasmussen et décide d'en écrire la biographie.
Souvenez-vous de cette rumeur lancinante qui rythmait les années 70 : « Il paraît que les Beatles vont se reformer... ». Beaucoup espéraient mais un soir de décembre 1980, cet espoir s'est effondré, noyé dans une mare de sang sur un trottoir New-Yorkais. Ce roman est une uchronie, une voie parmi des millions d'autres, et parfois, il suffit d'observer le passé pour imaginer l'avenir. Les Beatles ont façonné les années 60. Auraient-ils influencé aussi profondément la décennie 70 ? Notre monde serait-il le même aujourd'hui s'ils avaient continué à unir leurs instruments et leurs voix ? Où et quand aurait eu lieu cette reformation que le monde entier attendait ? C'est ce rêve impossible qui nourrit ce texte. Une histoire qui aurait pu exister... « Here, There And Everywhere ».
Arnaud Hudelot travaille dans le milieu de la télévision.
Été 1987. Johanna, Franck, Vincent et Christophe se connaissent depuis toujours et forment une bande que rien ne peut séparer. Un dimanche d'août, quittant les rues de leur petit village de Province pour rejoindre la forêt, ils découvrent un endroit coupé du monde où vit un homme étrange que tout le monde surnomme « l'Indien ». Au même moment en région parisienne, deux jeunes amis entament une cavale sanglante après un braquage et mettent le cap plein sud pour se faire oublier. Rapprochées par le destin, ces trajectoires dissemblables vont se télescoper et exhumer de grandes souffrances enracinées dans le passé. Durant cette période de transition délicate qu'est l'adolescence, la petite bande va apprendre à grands frais que l'innocence à une fin, contrairement à la violence.
Né en Corrèze en 1971, Sébastien Vidal est revenu dans son département de naissance après vingt-quatre années d'aventures en gendarmerie. Il ne passe pas un jour sans lire un bon roman et se nourrit de littérature depuis l'enfance. Son précédent roman,
Ça restera comme une lumière, est également paru aux éditions Le mot et le reste.
C'est l'histoire d'amour et de musique d'un des plus célèbres triangles amoureux de la pop culture : Pattie Boyd, George Harrison et Eric Clapton. Les deux musiciens entretiennent une relation fraternelle mais Eric tombe amoureux de Pattie, la femme de George. Une passion puissante qu'aucune substance ne pourra atténuer et aucun fantasme, remplacer. Ils écriront pour Pattie deux des plus belles chansons d'amour au monde. Des hits internationaux. « Something » pour George, « Layla » pour Eric. Deux titres à l'énergie différente. Au fil du livre et à la lumière de cette histoire d'amour romancée, Jérôme Attal s'interroge. Nos histoires d'amour ne font-elles que répéter les mêmes schémas et codes mythiques ? Une oeuvre a-t-elle le pouvoir d'insuffler l'amour et de conquérir un coeur ?
Jérôme Attal a écrit une quinzaine de romans. Il écrit aussi des livres, des albums, et des livres-disques pour la jeunesse, coups de coeur de l'accadémie Charles Cros, ainsi que de nombreuses chansons. En 2020, il reçoit le Grand Prix SACEM de la chanson française dans la catégorie créateur qui vient récompenser un catalogue de près de 400 titres. Il a préalablement publié aux éditions Le mot et le reste un livre consacré à sa relation aux Beatles : J'aurais voulu être un Beatles (2020).
Musicienne, poétesse, mais aussi photographe et peintre, Patti Smith est une artiste totale qui n'a eu de cesse, tout au long de sa carrière, de saluer ses influences artistiques. Des membres de cette famille choisie, le plus important est certainement Arthur Rimbaud. Entre la jeune prolétaire de Chicago et le poète de Charleville, un lien indéfectible se tisse. Grand frère, amant platonique, mentor, Arthur inspire Patti et la guide, par ses appels à la liberté et à la modernité, dans sa vie comme dans son art : « Il est avec moi à tous mes concerts [] Je connais Arthur depuis toujours ». Par l'analyse du parcours artistique et personnel de Patti Smith, de sa découverte de l'oeuvre de Rimbaud à ses pèlerinages à Charleville, ce livre se propose de décrypter cette constellation intime.
Journaliste et auteur rock, Pierre Lemarchand vit en Normandie. Il est l'auteur de plusieurs livres dont Karen Dalton, le souvenir des montagnes (Camion Blanc, 2016) et Nico The End (Densité, 2020), ainsi que producteur de l'émission de radio Eldorado. Aux côtés de Dominique A, il impulse dans sa ville, Rouen, le collectif «Des Liens», qui se propose de lutter contre l'exclusion culturelle.
Si on excepte les animaux de compagnie, les bêtes sont absentes de la vie quotidienne dans les sociétés occidentales prospères. Or, c'est aussi par le contact direct avec les animaux que nous nous définissons comme humains, par la compréhension de ce qui nous lie à eux et ce qui nous différencie. Cet essai interroge ce lien intime à partir d'une scène présente dans nombre de textes littéraires : la rencontre entre animaux humains et non humains. Basé sur une vaste enquête qui explore le champ littéraire du dernier siècle, ce livre s'efforce de dégager la manière dont l'écriture fait écho à l'empathie qui s'exprime envers les animaux et notamment à l'importance des rencontres comme déclencheurs d'un engagement fort en faveur des droits des animaux et de l'écologie au sens large.
Pierre Schoentjes enseigne la littérature à l'Université. Spécialiste de l'ironie et de la représentation littéraire de la guerre il interroge la littérature des 20e et 21e siècles dans une perspective européenne. Poursuivant ses recherches sur les rapports entre littérature et environnement, il a publié en 2020 chez José Corti Littérature et écologie. Il a fait paraitre une étude sur le premier écologiste de la littérature française : Écrire la nature, imaginer l'écologie. Pour Pierre Gascar.
En arpentant la route empruntée par Robert L. Stevenson il y a plus d'un siècle, Gwenaëlle Abolivier harmonise deux passions : l'écriture et la marche. À chaque pas qui l'éloigne de l'immobilité physique et intellectuelle du quotidien, elle s'ouvre un peu plus à la littérature ; fait corps avec le paysage cévenol qui accueille son évasion. Sous le ballet aérien des milans royaux, elle partage l'errance du vieux Marvejols et de son ânesse Luce - incarnations stevensoniennes rencontrées au détour des sentiers - le temps d'une parenthèse toute en délicatesse. Au fil de ces chemins où elle tutoie le ciel, la solitude lui offre l'espace nécessaire pour penser. Puis, tout en rythme, la discipline de la marche en solitaire et la force du mouvement impulsent l'écriture et délivrent ce récit.
Journaliste et auteure, Gwenaëlle Abolivier est une voix de France Inter. Elle a présenté pendant plus de vingt ans des émissions de grands reportages. Aujourd'hui, elle se tourne vers l'écriture tout en continuant d'intervenir sur les ondes et dans des revues. Elle a notamment écrit Vertige du Transsibérien publié chez Naïve et Tu m'avais dit Ouessant (Prix Marine Bravo Zulu 2020) aux éditions Le mot et le reste.
En fin de carrière, l'inspecteur Dufaux, un pince-sans-rire un brin cynique maniant un humour au scalpel, se voit confier une enquête hors norme. Alors qu'un bain rempli de sang est retrouvé exposé dans une vitrine à Montréal, il doit élucider le premier meurtre d'une série annoncée avec l'aide de son équipe de jeunes nerds. Sous le coup d'une enquête interne, Kodack, Parano, Paddle et les Sarah seront pourtant décisifs pour tirer cette histoire au clair. Au cours de ses investigations, Dufaux croisera une galerie d'hommes et de femmes plus originaux et insensés les uns que les autres. Avec ce roman policier décalé aux airs de thriller, l'auteur parvient à rafraîchir les codes du genre.
Jean-Jacques Pelletier, avec une oeuvre de plus d'une trentaine de titres, est sans doute l'auteur de thrillers le plus connu et le plus populaire au Québec. Bain de sang est la première enquête de l'inspecteur-chef Dufaux paraître aux éditions Le mot et le reste.
Parti à pied de Saint-Malo pour rallier l'île d'Ouessant, Rémi Huot se lance à la poursuite de l'ouest durant 800 kilomètres de littoral armoricain. Emporté par ce besoin confus de composer avec la mer, il dit le passage des caps et la traversée des estrans, le défilement des rivages et l'enchaînement de ses nuits à la belle étoile, toutes tournées vers le grand large. Du cap Fréhel à la pointe de Pern, il explore jusqu'au bout le dur du granit et le néant des falaises, de la baie de Saint-Brieuc à la mer d'Iroise, il se laisse traverser par la constance de l'automne et le ressac de l'océan. Dans les embruns d'octobre, l'auteur se place à l'affût des pluies et des éclaircies et son regard à fleur d'eau se tient prêt à saisir la moindre tonalité sauvage que sa marche solitaire donne à voir.
Après des études universitaires en biologie, Rémi Huot délaisse la profession d'ornithologue pour se consacrer à l'écriture. Elle l'engage sur un chemin plus solitaire, celui des longues marches où la pensée finit par se frotter au monde sauvage. À l'affût des beautés de la nature, il a quitté son Val-d'Oise natal pour les Pyrénées-Orientales.