« Mes souvenirs sont des crépuscules ; aucune de mes histoires n'a de commencement.» Une femme sans passé se cache dans la forêt depuis des années. Elle y vit en ermite, cueille, pêche, piège et admire la beauté du monde sauvage. Son existence dans des gorges difficiles d'accès est spartiate mais heureuse, jusqu'au jour où une détonation claque sur le causse. Ce coup de fusil sonne le départ d'une course contre la montre pour préserver ce coin de paradis et précipitera une suite d'événements implacables qui révélera cette femme à elle-même. Offrant la vision d'une vie autre, à l'instar du roman Dans la forêt de Jean Hegland, La Femme paradis pousse le lecteur à interroger ses certitudes, ses limites et ses désirs.
Pierre Chavagné est né en 1975 en banlieue parisienne. Il vit en Uzège dans une maison en bois avec sa femme et ses trois fils. Depuis peu, il se consacre exclusivement à l'écriture. La Femme paradis est son troisième roman.
Au coeur de la Vallée des Glaces, une cordée de deux chiens (Moïra, Zéphyr), une femme (Ysé) et trois hommes (Gaspard, Solal et Vik) affronte une tempête de neige pour rejoindre le Reculoir, l'ultime hameau avant le Bord du monde, cette gigantesque montagne dont nul n'a pu atteindre le sommet. Initialement dépêchée pour une mission de routine, l'équipée découvre que son chef a un autre dessein. Embrasé par le prêche du Père Salomon, un mystique abreuvé de brûle-gorge qui dit connaître le moyen de s'élever jusqu'au sommet de la montagne, Gaspard a décidé de tenter la grande Ascension. Fraîchement recruté, le jeune Solal devra suivre son mentor dans sa quête d'absolu ou écrire son propre destin.
Simon Parcot est écrivain et philosophe. L'année de ses vingt ans, un drame l'envoie sur les routes : il part sur les chemins de Compostelle et de Stevenson en soli taire, marche en Himalaya puis revient en France vivre dans la vallée sauvage du Vénéon (Oisans). La montagne et son univers lui inspirent Le Bord du monde est vertical, son premier roman.
C'est décidé, Tom, Luna et leurs parents descendront le canyon de la Tara en raft. Une belle étape de plus dans leur vie nomade. Pourtant, malgré les paysages monténégrins époustouflants, la complicité familiale et la présence rassurante de Goran, leur guide serbe, la tension envahit peu à peu le canyon et le drame frappe, sans appel. Du haut de ses 15 ans, Tom prend de plein fouet la violence du deuil et de la solitude. Dans l'errance qu'engendre le délitement de sa famille, il découvre la grande douleur, celle qui fissure les barrières et ouvre les portes à ceux qui savent s'engouffrer dans la détresse d'autrui. Mais, en dépit du chaos, Tom ne peut s'empêcher de retracer les événements et le doute s'immisce : ne sont-ils pas les victimes d'une Histoire bien plus grande que la leur?
Patrice Gain est né à Nantes en 1961. Professionnel de la montagne, ingénieur en environnement, il est déjà l'auteur de trois romans aux éditions Le mot et le reste : La Naufragée du lac des Dents Blanches (Prix du pays du Mont-Blanc 2017 et Prix « Récit de l'Ailleurs » des lycéens de Saint-Pierre et Miquelon 2018), Denali (Prix Lire Élire Nord Flandre 2018) et Terres fauves (finaliste du Prix des Libraires 2019).
Déambulant le long de la frontière séparant la République d'Irlande et l'Irlande du Nord, l'auteur recueille de nombreux témoignages parmi les communautés catholiques et protestantes dans des villages coupés en deux par des rivières, dans des enclaves extravagantes, sur des tronçons de routes atypiques. À travers eux, se dessinent d'autres frontières culturelles et sociétales, entre une génération marquée par l'influence du clergé, la ruralité, les tabous et les scandales récents, et une jeunesse désireuse de tourner la page et de vivre en paix dans un pays réunifié. Sur fond de Brexit, une remontée vers le nord de l'Irlande jusqu'à Derry et la chaussée des Géants, le long de la frontière à l'origine d'un conflit qui fit 3500 morts entre 1968 et 1998.
Bernard Berrou partage sa vie entre la Bretagne et l'Irlande. Auteur d'une quinzaine d'ouvrages (récits de voyage, chroniques, romans, nouvelles), il a reçu le Prix Bretagne 2018 pour l'ensemble de son oeuvre.
Longuement mûri, Walden est le chef-d'oeuvre littéraire de Thoreau. Ses références littéraires, ses images, ses injonctions à vivre de façon plus libre et anticonformiste, ses magnifiques pages de descriptions de la nature sauvage ainsi que ses exercices d'introspection en font une oeuvre singulière, qui garde aujourd'hui intacte toute sa portée subversive. Considéré comme l'ouvrage fondateur du genre littéraire nature writing, apprécié par des générations d'écrivains américains, à commencer par certains des représentants de la Beat Generation, Walden est aussi à la source de la réflexion écologiste sur l'utilisation des ressources et la préservation des espaces sauvages. La traduction de référence de Brice Matthieussent est enfin disponible en format poche.
David McCae, écrivain new-yorkais en mal d'inspiration et citadin convaincu doit quitter Brooklyn pour l'Alaska dans le but de terminer les mémoires du gouverneur Kearny. Le politicien visant la réélection, il envoie son porte-plume étoffer l'ouvrage d'un chapitre élogieux : le célèbre alpiniste Dick Carlson, ami de longue date, aurait de belles choses à raconter sur leurs aventures. Direction Valdez pour David, vers le froid, les paysages sauvages et un territoire qui l'est tout autant. Plus adepte du lever de coude que de l'amabilité, l'alpiniste n'en est pas moins disert et David en apprend beaucoup. Trop. Devenu gênant, la violence des hommes, et celle d'une nature qui a préservé tous ses droits, va s'abattre sur lui et l'obligera à combattre ses démons pour survivre.
Patrice Gain est né à Nantes en 1961. Professionnel de la montagne, ingénieur en environnement, les territoires d'altitude et les grands espaces l'attirent depuis toujours. Il est déjà l'auteur de deux romans aux éditions Le mot et le reste : La Naufragée du lac des Dents Blanches (Prix du pays du Mont-Blanc et Prix « Récit de l'Ailleurs » des lycéens de Saint-Pierre et Miquelon) et Denali.
Connu pour avoir vécu dans une petite maison, au bord du lac Walden, Thoreau n'est pourtant pas le « philosophe dans les bois » ni l'« ermite de Walden » que l'on présente souvent. La lecture de l'abondant Journal, ainsi que de Walden, rédigé alors qu'il était retourné vivre dans la maison familiale, montre qu'il fut essentiellement un homme du village, conscient de la communauté dans laquelle il s'inclut en disant « nous ». À de nombreuses reprises tout au long de sa vie, Thoreau s'est pensé en éducateur, au service de la régénération, de l'élévation de la pensée, preuve de son dévouement à ses concitoyens auxquels il offrait des sujets de réflexion inédits. Cette sélection vise à montrer une facette inédite de ce grand penseur dont l'oeuvre ne cesse d'influencer la pensée contemporaine.
Homme de lettres et philosophe non conformiste, réfractaire à l'emprise de l'état sur l'individu, mais aussi naturaliste précurseur de l'écologie, Henry D. Thoreau a publié de nombreux ouvrages dont les éditions Le mot et le reste ont entrepris la traduction par Brice Matthieussent, remettant notamment au goût du jour un des fondamentaux de la littérature américaine : Walden.
Dans les territoires immenses du Montana, Matt Weldon, adolescent livré à lui-même, tente de renouer avec ses origines et fouille le passé d'un père décédé et d'une mère internée. Il découvre au fil des jours une vie qu'il ne soupçonnait pas, partagé entre l'admiration et la stupeur. Incontrôlable et dévasté, son grand frère Jack est habité par une rage qui le mettra en travers de sa quête et le conduira à commettre l'irréparable. Le lecteur est aux prises avec la rudesse du monde rural et autarcique qui habite cette aventure, ne trouvant du répit que dans les instants où l'osmose avec la nature grandiose du Montana est salvatrice. L'écriture acérée de P. Gain et sa capacité à immerger le lecteur dans son univers permettent le contraste du récit, entre réalisme cru et évasion poétique.
Knud Rasmussen, explorateur danois métissé d'Inuit, accomplit au début du XXe siècle ce qu'aucun homme n'a réalisé avant lui. Ses expéditions à travers les terres hostiles du Groenland sont à l'origine de découvertes géographiques et ethnographiques majeures. Sa passion pour le peuple et la culture inuit était la motivation première de ces équipées parfois mortelles. La plus célèbre d'entre elles, trois ans de voyage en traineau pour franchir le passage du Nord-Ouest, restera à jamais gravée dans les annales de l'Aventure. Anthropologue de renom, il ouvre les yeux du monde entier sur le peuple Inuit, et la voie vers la reconnaissance et les droits des Inuits du Groenland qui le considèrent comme l'un des leurs. L'auteur lui rend hommage dans cette biographie romancée passionnante.
Né en Bretagne en 1971, Rémi Paolozzi découvre à l'adolescence la littérature des grands espaces et du voyage à travers les écrits de Jack London, Paul-Emile Victor ou Henry de Monfreid. C'est en préparant un trekking au Groenland qu'il découvre la vie de Knud Rasmussen et décide d'en écrire la biographie.
Musicienne, poétesse, mais aussi photographe et peintre, Patti Smith est une artiste totale qui n'a eu de cesse, tout au long de sa carrière, de saluer ses influences artistiques. Des membres de cette famille choisie, le plus important est certainement Arthur Rimbaud. Entre la jeune prolétaire de Chicago et le poète de Charleville, un lien indéfectible se tisse. Grand frère, amant platonique, mentor, Arthur inspire Patti et la guide, par ses appels à la liberté et à la modernité, dans sa vie comme dans son art : « Il est avec moi à tous mes concerts [] Je connais Arthur depuis toujours ». Par l'analyse du parcours artistique et personnel de Patti Smith, de sa découverte de l'oeuvre de Rimbaud à ses pèlerinages à Charleville, ce livre se propose de décrypter cette constellation intime.
Journaliste et auteur rock, Pierre Lemarchand vit en Normandie. Il est l'auteur de plusieurs livres dont Karen Dalton, le souvenir des montagnes (Camion Blanc, 2016) et Nico The End (Densité, 2020), ainsi que producteur de l'émission de radio Eldorado. Aux côtés de Dominique A, il impulse dans sa ville, Rouen, le collectif «Des Liens», qui se propose de lutter contre l'exclusion culturelle.
En arpentant la route empruntée par Robert L. Stevenson il y a plus d'un siècle, Gwenaëlle Abolivier harmonise deux passions : l'écriture et la marche. À chaque pas qui l'éloigne de l'immobilité physique et intellectuelle du quotidien, elle s'ouvre un peu plus à la littérature ; fait corps avec le paysage cévenol qui accueille son évasion. Sous le ballet aérien des milans royaux, elle partage l'errance du vieux Marvejols et de son ânesse Luce - incarnations stevensoniennes rencontrées au détour des sentiers - le temps d'une parenthèse toute en délicatesse. Au fil de ces chemins où elle tutoie le ciel, la solitude lui offre l'espace nécessaire pour penser. Puis, tout en rythme, la discipline de la marche en solitaire et la force du mouvement impulsent l'écriture et délivrent ce récit.
Journaliste et auteure, Gwenaëlle Abolivier est une voix de France Inter. Elle a présenté pendant plus de vingt ans des émissions de grands reportages. Aujourd'hui, elle se tourne vers l'écriture tout en continuant d'intervenir sur les ondes et dans des revues. Elle a notamment écrit Vertige du Transsibérien publié chez Naïve et Tu m'avais dit Ouessant (Prix Marine Bravo Zulu 2020) aux éditions Le mot et le reste.
Parti à pied de Saint-Malo pour rallier l'île d'Ouessant, Rémi Huot se lance à la poursuite de l'ouest durant 800 kilomètres de littoral armoricain. Emporté par ce besoin confus de composer avec la mer, il dit le passage des caps et la traversée des estrans, le défilement des rivages et l'enchaînement de ses nuits à la belle étoile, toutes tournées vers le grand large. Du cap Fréhel à la pointe de Pern, il explore jusqu'au bout le dur du granit et le néant des falaises, de la baie de Saint-Brieuc à la mer d'Iroise, il se laisse traverser par la constance de l'automne et le ressac de l'océan. Dans les embruns d'octobre, l'auteur se place à l'affût des pluies et des éclaircies et son regard à fleur d'eau se tient prêt à saisir la moindre tonalité sauvage que sa marche solitaire donne à voir.
Après des études universitaires en biologie, Rémi Huot délaisse la profession d'ornithologue pour se consacrer à l'écriture. Elle l'engage sur un chemin plus solitaire, celui des longues marches où la pensée finit par se frotter au monde sauvage. À l'affût des beautés de la nature, il a quitté son Val-d'Oise natal pour les Pyrénées-Orientales.
Navigateur aguerri, l'auteur nous livre le récit d'une croisière effectuée entre Le Havre et Bilbao à bord de son Asphodèle. Voulant s'éloigner des extases convenues du voyageur hâtif, comme de toute idée de performance, il rend par l'écriture l'expérience de la vie en mer : l'élongation du temps, la confrontation à l'immense, la conversation avec les morts, mais aussi la déréliction engendrée par le mal de mer et les affres de la mécanique diesel. En mer, la langue vient comme un chant, une célébration de l'étendue, des profondeurs et du vivant qui s'y déploie. Sur le théâtre océanique, ce marin dilettante, porté parfois à la lisière du silence par ses pensées, rend hommage, tant aux rencontres animales qu'à la mémoire des grands navigateurs du passé, et offre à la mer une ode sensible.
Romuald Delacour a 58 ans. Il pratique épisodiquement la voile depuis l'adolescence et a conduit ses bateaux dans l'Atlantique Nord, de Dakar à Cayenne, des Açores aux Shetland. Jeune, il a voué une dizaine d'années aux voyages intérieurs dans la fréquentation des voies spirituelles d'Orient et d'Occident, puis une trentaine de plus au soin des autres dans une carrière de psychologue, qu'il a quittée à la faveur de ce premier récit de mer, se consacrant désormais à la navigation hauturière.
À partir de la sélection du volumineux Journal de Thoreau et de Walden, Michel Granger a composé un recueil des principaux textes dans lesquels le philosophe américain de la nature interroge son rapport aux animaux. Alors qu'ils sont disséminés dans son oeuvre, le regroupement de ces extraits présente un panorama cohérent de sa réflexion sur l'animalité ; l'anthologie révèle un intérêt pour ceux que Thoreau appelle ses « voisins », voire ses « amis » ; elle montre la persévérance de sa quête méthodique d'information sur ceux qu'il perçoit comme des semblables. Il faut bien entendre la provocation anticonformiste qui sous-tend la préférence pour les « voisins animaux » et le rejet des habitants de Concord auxquels il reproche d'être englués dans le culte de l'argent et les traditions.
Homme de lettres et philosophe non conformiste, réfractaire à l'emprise de l'état sur l'individu, mais aussi naturaliste précurseur de l'écologie, Henry D. Thoreau a publié de nombreux ouvrages dont les éditions Le mot et le reste ont entrepris la traduction par Brice Matthieussent, remettant notamment au goût du jour un des fondamentaux de la littérature américaine : Walden.
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Les livres de Thoreau restent souvent dans la mémoire par des formules concises, paradoxales et percutantes, destinées à provoquer la réflexion. Ce recueil n'est pas une nouvelle anthologie de ses aphorismes, des joyaux de sa pensée. Trop souvent, ce type de sélection tend à réduire Thoreau à l'ermite de Concord, le moraliste en butte au conformisme de son époque. Le choix d'extraits des Essais, de Walden et du Journal s'est appliqué à fournir le minimum de contexte qui leur donne tout leur sens. L'oeuvre oscille entre l'économie de la vie, son art de vivre, qu'il décrit dans un style incisif, et la nature, partie intégrante de son existence, pour laquelle l'écrivain laisse libre cours à son émerveillement. Cet ouvrage vise à rendre compte de la diversité et de l'originalité de sa pensée.
Américain dissident, Henry D. Thoreau (1817-1862) est un réfractaire qui se plaît à résister, à suivre son chemin absolu en dépit de tout. Par ses écrits, il met la force tonifiante de sa résistance au service de tous ceux qui veulent garder l'esprit en éveil et maintenir une position critique peut-être plus nécessaire que jamais à notre époque de contrôle soft de l'opinion par les divers moyens d'information ou les « produits culturels ».
À l'hiver 2015, Gwenaëlle part trois mois dans le sémaphore de l'île d'Ouessant. C'est pendant, et à la suite de ce séjour, qu'elle écrit ce récit. Là, sous le grand phare du Créac'h, se racontent un voyage immobile et une expérience d'immersion au contact des éléments et des îliens. Elle explore les lieux et rencontre les habitants, les derniers marins de commerce, les guetteurs-sémaphoriques et gardiens de phares, et les femmes, gardiennes des lieux, qui occupent une place prépondérante sur cette île du Ponant. On découvre cet espace à part, territoire de l'extrême entretenant un rapport particulier à la noirceur et à la mort. Face à la mer et sous les faisceaux du grand phare, l'auteure vit cette expérience comme une renaissance dans le passage et l'exil que représente l'écriture.
Gwenaëlle Abolivier est journaliste et auteure. Elle est une voix de France Inter. Elle présente pendant plus de vingt ans des émissions de grands reportages où elle raconte ses voyages à travers le monde. Depuis plusieurs années, elle s'est tournée vers l'écriture littéraire tout en continuant d'intervenir sur les ondes (Radio France et la RTS) et dans différentes revues comme ArMen .
Zola ? Le chef de file du Naturalisme. Et puis ? Le vengeur de l'Affaire Dreyfus. Est-ce assez de connaître sa vie publique pour le deviner tout entier ? Certainement pas ! Émile Zola, c'est une maison qui le dévoile : Médan. Il s'y révèle bâtisseur fantasque, zinzin d'animaux, cycliste enragé, chineur invétéré, photographe de génie. La maison se laisse faire et, comme Émile est fou d'amitié, elle ouvre ses portes à Cézanne, Maupassant et bien d'autres. Médan, c'est aussi le domaine qu'il partage avec sa femme Alexandrine et qu'il tentera en vain d'ouvrir à sa maîtresse Jeanne et à leurs enfants. Alternativement écrivain solitaire et amphitryon débonnaire, l'écrivain rayonne en son royaume jusqu'à ce qu'il publie J'accuse... La maison se fait alors forteresse. Mais à quel prix ?
Valentine del Moral, diplômée de l'École du Louvre et de muséologie, est libraire en livres anciens, auteur, illustratrice, journaliste. Elle est l'auteure, entre autres, de Et les Beatles montèrent au ciel, déjà publié aux éditions Le mot et le reste.
« L'autobiographie est irrésistible », dit Oscar Wilde, et celle de Kenneth White, fondateur des concepts de géopoétique et de nomadisme intellectuel, l'est certainement. Tout commence à Glasgow, petite ville ecclésiastique devenue enfer de la révolution industrielle et qui fut pour le jeune White un poste d'observation riche en réflexions. Suivront Munich, Paris, l'Ardèche et d'autres errances à travers le monde, sur la piste de Bashô en remontant au nord du Japon, dans les terres gelées du Labrador ou les archipels tropicaux. De ces voyages découleront des rencontres littéraires et intimes qui, enrichies par son étude poussée de la philosophie occidentale, lui permettront de dessiner un paysage mental inédit.
Kenneth White, né en Écosse, vit en France depuis 1967. Il est l'auteur d'une oeuvre féconde écrite pour une part en anglais pour une autre en français et a obtenu le prix Médicis étranger en 1983 pour La Route bleue. Il est à l'origine du concept de nomadisme intellectuel et fonde l'Institut international de géopoétique en 1989.
Dans La Vie dans principe, Thoreau critique les fondements d'une société qui, trop exclusivement centrée sur le négoce, l'industrie et l'agriculture, oublie les fins d'une existence pleinement humaine et sacrifie la spiritualité à l'argent. Chercher à élever sa vie, l'enrichir au contact de la nature et résister à l'emprise de la société, tel est l'appel dicté par l'Américain dissident.
Quand Hanna découvre, parmi les effets de sa mère récemment décédée, des carnets, photographies et coupures de journaux, elle décide de descendre le cours du fleuve jusqu'à Kamouraska pour tenter de trouver le fil qui rattachera son histoire à celle de cette femme silencieuse, absente de sa propre vie. Remontant le siècle, le long du Saint-Laurent, de Montréal à Pointe-au-Père, Hanna retrouve la trace du premier amour de sa mère et retourne jusqu'en 1914, au moment du naufrage de l'Empress of Ireland. Elle apprend que les femmes de la famille sont unies par une même tragédie et que les survivants sont parfois les vrais naufragés. Sur cette route qui la conduit vers elle-même, elle devra composer avec le poids des secrets et des douleurs enfouies que même le fleuve n'a su emporter.
Depuis la parution de son premier livre en 1983 jusqu'à l'obtention du prestigieux prix Athanase-David pour l'ensemble de son oeuvre en 2019, l'écrivaine et poétesse, née à Québec, a fait paraître plus de trente ouvrages. Ses livres sont publiés dans une quinzaine de pays et lui ont valu plusieurs distinctions, dont le Prix littéraire du Gouverneur général, le prix Anne-Hébert, le prix Senghor et le prix Mallarmé. Pas même le bruit d'un fleuve est son premier roman publié en France.
Devenu naturaliste confirmé, Thoreau est invité par la société d'agriculture du comté à faire une conférence devant des fermiers à qui il prodigue des conseils sur l'art de bien gérer leurs parcelles de bois. Il démontre à cette occasion que tous les phénomènes naturels sont liés et préfigure une écologie où l'homme reste la visée ultime. À un moment où la science se spécialise, cet humaniste n'élimine pas, bien au contraire, la présence de l'observateur passionné et émerveillé. Son savoir débouche sur l'éducation d'un public rural par l'incitation à une observation rigoureuse, afin qu'il s'émancipe de croyances passées et sache trouver un équilibre entre protection de la nature, profit tiré de la culture des bois et quête spirituelle.
Américain dissident, Henry D. Thoreau (1817-1862) est un réfractaire qui se plaît à résister, à suivre son chemin absolu en dépit de tout. Par ses écrits, il met la force tonifiante de sa résistance au service de tous ceux qui veulent garder l'esprit en éveil et maintenir une position critique peut-être plus nécessaire que jamais à notre époque de contrôle soft de l'opinion par les divers moyens d'information ou les « produits culturels ».
En 1842 Ralph Waldo Emerson confie à Thoreau la recension des rapports sur l'histoire naturelle du Massachusetts, initiative qui permet à l'homme de lettres d'allier sa vocation littéraire à son goût pour la nature, créant un genre littéraire dans lequel il excellera : le nature writing. Lorsque ce dernier esquisse les éléments d'une théorie de la nature, il adopte une position intermédiaire : ni idéaliste, ni matérialiste, celle d'un naturaliste plus transcendantaliste que scientifique. Il insiste sur la bonne manière de contempler, qui nécessite la collaboration de tous les sens et une longue fréquentation empreinte de sympathie. Cet essai est avant tout l'occasion de dire, dans de belles pages, son amour de la nature, milieu maternant et reconstituant qui lui procure joie et sérénité.
Américain dissident, Henry David Thoreau (1817-1862) est un réfractaire qui se plaît à résister, à suivre son chemin absolu en dépit de tout. Par ses écrits, il met la force tonifiante de sa résistance au service de tous ceux qui veulent garder l'esprit en éveil et maintenir une position critique peut-être plus nécessaire que jamais à notre époque de contrôle soft de l'opinion par les divers moyens d'information ou les « produits culturels ».
Fortes de leur travail de longue haleine autour de l'oeuvre de Henry D. Thoreau les éditions Le mot et le reste mettent à portée de tous les lecteurs les écrits de cet auteur incontournable en les passant au format de poche. Dans L'Esclavage au Massachusetts, Thoreau fait le constat de l'insuffisance du modèle de retraite pastorale qu'il avait élaboré. La culture de soi ne suffit pas face à des esclavagistes déterminés, il faut résister activement. L'abandon de la position idéaliste, vertueuse mais relativement passive adoptée dans La Désobéissance civile, le conduit à une rhétorique véhémente, sarcastique et hargneuse, avec laquelle il attaque tous ceux qui oublient les principes fondamentaux d'humanité.
Américain dissident, Henry David Thoreau (1817 - 1862) est un réfractaire qui se plaît à résister, à suivre son chemin absolu en dépit de tout. Par ses écrits, il met la force tonifiante de sa résistance au service de tous ceux qui veulent garder l'esprit en éveil et maintenir une position critique peut-être plus nécessaire que jamais à notre époque de contrôle soft de l'opinion par les divers moyens d'information ou les « produits culturels ».